Architecture MILITAIRE ou L'ART DE FORTIFIER Qui enfeigne d'une manire courte & facile La CONSTRUCTION de toutes fortes de FORTIFICATIONS RŽgulires & IrrŽgulires; DEUX NOUVEAUX SYSTEMES Pour construire, avec beaucoup moins de DŽpense, des Places d'une DŽfense plus longue & plus avantageuse que celles qui font fortifiŽez suivant le Systme de Mr. le MarŽchal de VAUBAN; & leurs ATTAQUE s pour en connoëtre la DŽfense; La CONSTRUCTION des CHEMINS-COUVERTS sur toutes fortes de Terrains; avec les Devis nŽcessˆires pour celle des FORTIFICATIONS; .. L'ART de dessiner & de laver les PLANS; DŽmontrŽ dans quarante PL A N c HE s en taille douce > par M * * *¥ 0FFI CIER DE D I ST INC TI ON, SOUS L F REGNE DE LOUIS XJV. On y a joint un TraitŽ de L'ART DE LA Gu ERRE. P R E M J E R E P _A R 7' l E, A L A H .A T E, Chez JEAN N EAU LM E ET ADRIEN M O ET JENS. M D CC. XLI. ,..,._______________ -------__ ______________,,. ¥ , AVERTISSEMENT DES ¥ E D I T E u R S. 'IL efl: des Ouvrages en faveur def.. quels il f oit nŽceifaire de prŽvenir le Public, ce font cet1x qui traitent de la Matire renfermŽe dans celuiá ci. On a tant Žcrit fuár tot1t ce qui regarde les Fortifications , qu'on a quelque peinede fe perfuader qu'o11 puiffe rien publier de nouveau en ce genre; n1ais on fe flatte qu'ˆ mefure qu'on lira cet Ouvrage, on reviendra de ce prŽ . / Avertissemnet des Editeurs S'IL est co.mpofŽ de MŽmoires & de Plans dref fez par un I N GE N 1 Eu R EN CHEF des plus dif.. tinguez de la France, qui a travaillŽ penda11t plufieurs annŽes avec autant de lumires que d'ex.. pŽrience ˆ les perfeŽl:ionn..r, & qui les auroit peut-tre communiquez lui-mme au Pt1blic , s'il en Žtoit refl:Ž Po!f eOEeur. CEs MŽmoires & ces Plans ft1rent enfuite vendus, en fortne d'un TraitŽ, ˆ un Libraire d'une des principales Villes de la DŽpenda11ce de France , qui les auroit imprimez, fi l'Auteur mD? .. qui en fut averti, n'a voit pas employŽ l'autorite au Gouverneur pour le dŽfendre. C'e.fr ce * 2 qui 1v AVERTISSEMENT qui a dŽtern1inŽ ce mme Libraire ˆ s'en dŽfaire en faveur de ceux qui viennent de les imprimer, avec d'autant plus d'empreffement, que cet Ouvrage .doit tre unique ˆ plufieurs_ Žgards, par les idŽes toutes neuvesá que renfer1nent les MŽmoires & les Plans en quefiion. QuorQ.uE !'Auteur fžt trs-perfuadŽ de la bontŽ & de la force du Syfrme de Mr. le MarŽchal de Vauban, dont il avoit une parfaite connoif¥ fance, mn1e ava11t qu'il fžt publiŽ, il 11e s'y eit pas feuleme11t attachŽ , mais i 1 a poulfŽ encore plus loin fes recherches, comme on va le faire ¥ vo1r. 0 N fe contentera de le faire par un dŽtail abrŽgŽ de ce que cet Ouvrage contient de plt1s intŽre!fant, afin que le LeŽl:eur pt1iife d'un coupd' oeil voir l'utilitŽ de ce Travail 1 & en mme tems juger de fon mŽrite. 1¡ . 0 N trouvera u11e MŽthode trs -cot1rte & trs-facile de confiruii;e toutes fortes d'Ouvragesde Fortifications rŽgulieres & irrŽgulieres. 2¡. LA ConftruŽtion de la Fortifi.cation rŽgu-¥ liere felon la MŽthode de Mr. de Vauban, & fon nouveat1 Syfrme exŽcutŽ aux Forti.fications du Net1f-Brifack. 3¡ . DES Remarques fur ce Syfime & fur fes.' dŽfauts, avec les Moyens non-feulement de l..s Žviter, mais encore d'augmenter confidŽrable n1ent ¥ , , ' ' DES EDITEURS.. ment la force de ce Syfrme, con1me il par<;>ët par !'Attaque des deux Syfrmes oppofez, & d'en diminuer la dŽpenfe. ¡ 4. U NE nouvelle Manire de difpofer l'Enceintc des Places, plus avantageufe que celles qu'on a pratiquŽes jt1fqu'ˆ prŽfent. 5¡ . L'A TTA Q_U æ d'une Place confiruite -fuivant cette nouvelle Difpofition, mife en parallele avec celle du Net1f-.Brifacl(, -avec leur DŽfenfe, pou1á en conno”tre la diffŽrence, ai11fi que de la dŽpe1..fe de leur Con!l:ruŽl:ion. ¡ 6 . LA Manire de confrrt1ire les Cheminscouverts fur tot1tes fortes de Terrains. &c. á'TANT de propriŽtez & d'avantages qu'on reconno”tra dans cet Ouvrage,. ont engagŽ ˆ ne rien nŽgliger pour rendre cette Edition des plus parfaites, tant par l'exaŽlitude de l'Impreilion, que par la nettetŽ & la rŽgularitŽ de la Gravžre des Planches. ¥ ---------á--------á---------á-- Fautes ˆ corrige1á da11s cet Ouvrage. 71. lig. 8. lifezVo..s me..rezuneligne paraUe!e. LM, qm enfo1tŽlo1gnŽe de 9. to;&s;. Pag. . . r1g. 19. apres, r,napnnerie lifez & le relle. en _ _ Pag n¥ comme nous &c ¥ -¥ 227. á 1-,g. 25. l"..ez au ápomt I á .e ¥ . qu, ,ont 30. to1rofi'1 de1 So11terrain1 & Flanc, bai du Neuf-Brifack,uibid ¥ 20. Plˆn1, Profils & ElŽvation, dei Tour, baflionnŽn,u¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 75 21. CorrcŽlion du JyflŽme du Neuf¥ Brifack, . ¥ . ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 84 22. & 23. Para/lele dei Atta111e1 le ce SJflŽme, & de celt 1 (.. áá, V..' r 2'1.uv ,/,,,á' 'ó< en c/ch,,,:.,, comm.. .z:Jclvnq;7rtgJhie (ft( :?Zaw d 'wu, Jllf.rt/e tká la fic.. ,/;,11 7/-,r,..átt'o-n, de. SD?"l.:G.ss.., Chanˆv -tJtm¥,:1-t-a;-../.1;eô . !.;tf," /il•”f ltfl 111111 111/lllil f flillif h.máonmlle-uu,, .. .............. . CD DE Dl' .1:;&"l t(u, ".:te.,,áN91art-: J.. lto;y4ur . S'a, luru/-,tu.r. 7al,,d d', l"' .73(0,1'",,-". ..H SÇ, w;;,eur . 11 I .Afu.(4:li1" tlu, .7>di'tff'd;. I.&' 1åJ;yeur dt.. :Rtv¥9d; ,wec. Ç<¥ cit,,' d-deå<"ás . L .L1 A?-Ydementr d<, 71Uuqn7zr1... e-.c ./(n cfpt11..á.-:t'10á .,Jit..up,.. au.-Curt?mz., . M .L,c Cmá,l,m,. L:N O /;a 'AINtnilk al'<': s..r ir:#n:nli:.s-cfaa:;Y'™¥IJ'¥á XYZJ'alud e /4,'J'"'". de la, 2),,,,1',,,tt,, , Z &-v.-,.dá..ur d' tnlu.d du, p"ea .>"''ó< en c/ch,,,:.,, comm.. .z:Jclvnq;7rtgJhie (ft( :?Zaw d 'wu, Jllf.rt/e tká la fic.. ,/;,11 7/-,r,..átt'o-n, de. SD?"l.:G.ss.., Chanˆv -tJtm¥,:1-t-a;-../.1;eô . !.;tf," /il•”f ltfl 111111 111/lllil f flillif h.máonmlle-uu,, .. .............. . CD DE Dl' .1:;&"l t(u, ".:te.,,áN91art-: J.. lto;y4ur . S'a, luru/-,tu.r. 7al,,d d', l"' .73(0,1'",,-". ..H SÇ, w;;,eur . 11 I .Afu.(4:li1" tlu, .7>di'tff'd;. I.&' 1åJ;yeur dt.. :Rtv¥9d; ,wec. Ç<¥ cit,,' d-deå<"ás . L .L1 A?-Ydementr d<, 71Uuqn7zr1... e-.c ./(n cfpt11..á.-:t'10á .,Jit..up,.. au.-Curt?mz., . M .L,c Cmá,l,m,. L:N O /;a 'AINtnilk al'<': s..r ir:#n:nli:.s-cfaa:;Y'™¥IJ'¥á XYZJ'alud e /4,'J'"'". de la, 2),,,,1',,,tt,, , Z &-v.-,.dá..ur d' tnlu.d du, p"ea .>"' ouvrez le compas du point H au point G , & laiffez une poi11te en H, & l)ortez celle qui eft en G vers I{; elle vous donnera le Flanc GK de 100. degrez avec la Courtine. Vous aurez auffi la Face KI. Tranfportezauffi cette mme ouverture de compas du point I au point F, & la pointe du compas reftant en I, portez l'autre de F en L; votls aurez au(li le Flanc FL, & la Face du Baftion LH. Faites de mme ˆ tous les autres.c™tez; vous aurez tous vos Bail:ions conil:ruits, de mme que le Corps de la Place. EN su 1 TE prenez la diil:ance de BC, que vous porterez en particulier pour en faire l'Echelle, laquelle il faut prendre pour 120. toifes, qui eft la mefure ordinaire pour la petite Fortification, comn1e eil: le ..arrŽ. C'eil: pourquoi vo11s la diviferez en fix parties Žgales, le{quelles vaudront vingt toifes cl1acune. Vous diviferez la premiere de ces parties en deux, dont chacune vaudra dix toifes ; & la premiere de ces parties vous. la diviferez encore en deux, pour avoir cinq toifes. Vous marquerez la valeur de toutes ces divifions au bas de votre Ecl1elle par des chiffres , comme vous le voyez_ au Plan. Des L' A R T D E De la Co1ztrejt1rpe. c ET TE Partie de la Fortificatio11 que nous venons de tracer, & qui dŽtermi11e le Bord exterieur du FolfŽ, en eft une des plus eifen tielles. Les Contrefcarpes les plus áeŽlevŽes font les rneillet1res, & il faut qu'elles ayent auemoins dix pieds de l1auteur 1-,our tre paifables. Il fauteauff” les revtir de maonnerie, fi 011 veut qu'elles ayentequelques propriŽtez avantageu[es pour la DŽfenfe. Careautrement, {i Ia Contrefcarpe efi: en Ra1n pe, ou fi les Ter:.eres ont prit let1r Tatut 11att1rel, l'Enne111i peut de{cend'redans le FoffŽ fans aucune difficultŽ , & s'en rendre parece 1noyen le n1a”tre. Cela lui donne beaucot1p d'avan , taae pour entreprendre fur les Ouvrages: au lieu qu'Žta ..t revtue de maonnerie, & le Canon & les Bombesene pouvant rien contre fon Revteme11t, il ne peut entrer dans le FoifŽ, que par des Defcentes, c'efi:-ˆ-direeen dŽfiL2nt un ˆ un, ou deux ˆ deux tout au plus; ceequi efi: fujet ˆ bie11 des ”11conven”ens. CAR on peut le chi canner par differentes sáorties furefon Paifage, & Logement de Mineur; ce qui lui caufeebeaucoup de retarden1ent & cle perte. Ceci s'entend deseFoifez qui font fecs. Mais qu'ils [oient ainfi ou pleinsd'eau , lorfqu'il voudra attaquer les Ouvrages , ilefera obligŽ de dŽfiler par un DŽboucl1Žeou deux toute ,. au plus; ce qui rendra la rŽuff”te de fon entreprife incertaine, pour peu qu'áon veuille profiter de cet avan.tage. LEs Contrefcarpes qui ne font point revtues, ont encore nn dŽfaut, qui e{t, qu'on ne pot1rroit pas foutenir ¥ ni communiquer dans les Retrancl1e111ens c.{es Places.cl'Armes faillantes & re11trantes du Cl1emin-couvert ,. pui[ F O R T I F I E R: Chapitre J/1. 19 puifque l'Enne1ni feroit 111a”tre de defcendre par-tout dans le FoffŽ, quand il le voudroit ; ce qu'on ne fauroit empcl1er; de -forte qu'on 11'y feroit qu'u11e foible rŽfiOEance. D'o on peut conclure , qu'unePlace fans Contrefcarpe revtL1e entra”ne avec foi bien des dŽfeŽtuofitez, particulierernent lorfque les Fo{fez font fecs. Des Demi-Lu11es. LE s Demi-Lunes doivent tre grandes; car plus leurs Pt.Al<; CHE Yi; Angles flanquez faillent en avant, plus ['Ennemi a de Figure 1. peine ˆ fe loger fur les Cl1emins-couverts des Bafl:ions de droite & de gaucl1e, o il peut par ce moye11 tr.e vž prefque de revers, pourvž nŽanmoins que leurs Angles ne foient pas trop aigus. Pou R avoir la l1auteur de la Den1i-Lune & fa confIl faut Žfe; verunetruŽl:ion, ouvrez le co111pas du point F ˆ cinq toi”es auperpendi culaire fur deffus du point K, & vous porterez cette OL1verture du le milieu de la Cow;.: - milieu de la Courtine aL1 point M; ceáqui vous donnera tine. l'Angle flanquŽ de la Demi-Lune. pt A 1<: Pou R en avoir les Faces, tirez u11e lig11e au crayon CHE vr: du point M ˆ cinq toifes au-deffus de K, pour que Figure li. la Den1i-Lune couvre mieux la Courtine. Vous arrterez fur le bord du FoffŽ de la Place au point O. Tirez auf”i du mme point M, ˆ cinq toi”es au-deffus de L fur la Face dt1 Baftion, la ligne MP, arr-tant fur le bord du FoffŽ de la Place, qui efr la ligne NS; vous aurez la Demi-Lune NOMP. Faites de n1me. ..ux trois autres; & vos Demi-Lunes fcro,nt confi:ruites-. Qu AND leurs Angles flanquez deviennent trop aigus l> il faut tirer leurs Faces ˆ huit ou dix toifes fui: les faces. D 3 des ¥ -____________ _, p Li Ná C ll f. VI. P1sure r. ¥ L' A R T D E le Rempart & le Parapet font coupez d!environ deux toifes de largeur dans oeuvre, & les Terres en font foutenues par deux Murai..les de quatre pieds & demi d'Žpaiifeur, comme je le dirai ailleurs; ce qui ne fe fait pas au Corps de la Place o on paife fous une ,,oute faite fous le Rempart & le Parapet. Dis C hemi11-couve1át. ' DE tous les Ouvrages qui compofent la Fortification d'une Place, il n'en efr point de plus nŽceifaire & de plus utile que le Chemin-cot1vert; car il couvre lesOt1vrages, oblige l'Ennemi d'Žtablir des Batteries fur la tte de fon Glacis, pour pouvoir les battre en BrŽcl1e; il met l'AfiiŽgŽ en Žtat de s'oppofer en nombre au dehors, & d'entreprendre par les Sorties fur les TranchŽes, fi elles font mal affurŽes, & en protŽge & affure en mme tems la Retraite. D'ailleurs 011 en dŽfend encore trs-avantageu{ment les Approcl1es par un Fet, de Moufqueterie que l'Ennemi ne fauroit foufi:raire, ne pouvant ruiner fon Parapet, s'il efl: fait comme il convient; c'efi:-ˆ-dire, fi fi1. crte n'eft point aigt1e, ou la ¥ po1n L' A R T D E avantage que n'ont pointe de fon Glacis trop roide : ENFIN une Fort1ficat1on fans Cl1em1n-couvert feroit . trs-dŽfeŽl:u..ufe , pt1ifque l'AfliŽgeanc pourroit ds la _ premiere nuit pouffer fes Approches Jufques fur les Contrefcarpes fans rien craindre, ne pouvant tre inquiŽtŽ des Sorties de l'AfliŽgeant, qui ne feroient pas praticables. Pou R avoir une difpo!ition de Cl1emin-couvert avan . . tageufe, il faut en revtir la Contrefcarpe de 1naonnerie, qu'on fait la plus haute qu'il efl: poflible, & on en arrondit le FoffŽ devant les Angles faillans des Ouvrages, ainfi qu'il a ŽtŽ dit ci-devant , pour former des Places-cl' Armes, ql1'on appelle par rapport ˆ leurs emplacemens Places-d'Armes Jaillantes. Par ce moyen on leur donne un peu de capacitŽ. 0 N fait auffi dans les Angles rentrans de la Contrefcarpe les Places-d'Armes rentrantes, obfervant que leurs Faces forme11t avec les Branches des Chemins-couverts qui les joignent, un Angle de cent degrez d'ouverture ou enviro11 , afin que les cot1ps tirez de cette Face puiffent fe porter ˆ quelques toifes des faillans, o !'Ennemi chemine ordinairement, comme les Parties qui fe prŽfentent les premieres ˆ lui & ˆ fes Atta9ues, & qui font d'ailleurs les plus foibles. 11 efl: ˆ prŽfurnerqu'u11 Soldat ne peut pas s'accoutun1er ˆ tirer la nuit que devant lui, & non autre part. C'efl: pourquoi il faut toujours que la direŽtion des Feux foie ˆ-peu-prs perpendiculaire, & jamais oblique; & c'efi: une des chofes ˆ laquelle il fa11t principalen1ent s'attacher dans la di!poGtion des Ouvrages, pour rendre l'effete _ des Feux certain, L.rs F O R T I F I E R. Chapitre /Jl 3 3 LE s Places-d'Armes fervent ˆ aifembler les TroupesnŽceifaires pour les Sorties, & par leur capacitŽ procure11t les moyens d'y faire de petits Retrancl1emens quifervent ˆ favorifer la Retraite de celles qui fe trouvent rŽpandues dans le Chemin-couvert pour le dŽfendre, 1-orfqu'elles font forcŽes. D'ailleurs , ils en retarde11t aifez confiderablement la perte. 0 N fera les Places-d'Armes rentrantes, en leur do11__. nant 12.. ˆ 13. toifes de demi-Gorge, & 14. ˆ 1 >. toifes de Face, & jamais plus; car on y feroit dŽcouvert, & elles donneroient trop de prif au ricocl1et. Et au contraire s'il fe rencontroit quelque domination voifine, il les faudroit faire plus petites, en leur donnan.. feule-. ment 10. ˆ 11. toifs de demi-Gorge, & 1 2.. ˆ 13. de Face, afin d'y ..tre 111”eux ˆ couvert. ¥ 0 N fŽpare les Places-cl' Armes du rel.le du Chemin¥ couvert par des Traverfes, pour empcher l'effet du ricocl1et, & fe retirer au!li derriere ˆ meižre que l'Ennemi avance fonLogement le long des Faces; avec cette diftinŽtion qu'il faut faire celles joignant les Places-d'Armes rentrantes de trois toifes d'Žpaiifeur, pour tre ˆ l'Žpreuve du Canon, & les autres rŽpandues dans les Branches du Cl1emin-couvert feulement de 9. ˆ ro. pieds; parce que l'Ennemi fe fert ordinairement de ces dernieres pour Epaulement contre le Feu de la Place, lorfqu'il veut faire la Defcente du FoifŽ. 0 N pratique ˆ la Face des Places-d' Armes rentrantes, & quelquefois le long des Branches du Cl1emin-couvert, une Barriere avec une Rampe qu'on dirige vers leurs Angles faillans, afin d'en1pcher qu'elles ne [oient enfilŽes par les Batteries que l'Ennen1i place vis.:.ˆ,vis les Faces des Ouvragese, pour en ruiner les DŽfenfes; ob- P artie I. E fer ¥ ¥ J' LAN; ,; HE VI. Figure 1, Figure 2. L' A R T D E 34 fervant d n'en point faire aux Places-d'Armes faillan tes, Žtant trop expofŽes aux Attaques de !'Ennemi, mais feulement aux rentrantes. Elles fervent pour faire des áSorties. ON met une rangŽe de Pali!fades contre le Parapet qui les furpa!fe de 9. pouces, & qui en efi: ŽloignŽ ˆ fon fon1met de 18., & e11-bas feulement de trois pouces. On ŽlŽve ce Parapet feulement de 4. pieds & demi aude! fus de la Banquette qu'on rev..tit de gazon, ou de maonnerie ˆ fon dŽfaut, ˆ un pied & demi prs de la crŽte. La Banqt1ette •e fait large de 4. ˆ 5. pieds, & ŽlevŽe environ de 2.., 3. & 4. pieds au-de!fus du Terreplain du Chemin-couvert, & n1me quelquefois plus, fuivant les don1inations de la Campagne qui obligent ˆ plus ou moins l'enfoncer. C' Es T ce que nous dŽtaillerons plus prŽcifement dans un Chapitre particulier ˆ la fin de la Fortification irrŽguliere; en attendant venons ˆ la maniere de le tracer fur le Plan ci-joi11c Plancl1e VI. C017flr r, Žli011. FA 1 TES une parallŽle au FoffŽ de la Place & Demi Lt1ne, de cinq toifes de larget1r ( qui eO: celle qu'ondonne ordinairement au Chemin-couvert ). Aprs quoi vous ferez les Places -'d' Armes aux Angles re11trans, comme abcd, en n1ettant 11.. toifes d11 point a aux points b & d, pour avoir les demi-Gorges; & pour en avoir les Faces, vous porterez 15. toifes des points d & b au point e , faifant des Arcs qui fe couperont en ¥ ce point. óN fait des Traverfes a:ux: deux c8tez de ces Places d'Ar - ¥ ¥ . ---¥á F O R T I F I E R. Chapitre f/1. 3 5 d'Armes, comme celles marquŽes EF, lefquelles doi vent tre perpendiculaires fur le FoffŽ, & avoir trois toifes d'Žpaiffeur, comme nous l'avons dit, fur cinq toi fes & demie de longueur, avec un Paffage derriere, comme celui marquŽ GHI, lequel doit avoir cinq ˆ fix pieds de largeur; le Crochet Hl ayant 9. ou 10. pieds de longueur, pour pot1voir couvrir ce Paffage, & em pcher qu'il ne foie enfilŽ. LES Ouvertures qu'on fait aux Faces de ces Placesd'Arrnes, ont dix pieds de large. Elles fe tracent de la n1aniere qui fuit: Dr v r s E z la ligne GC en deux parties Žgales au point K.eMettez cinq pieds de cl1aque c™tŽ de ce point eneM & N. Enfuite Žlevez une perpendiculaire au point K fur GC, com1ne KL , ˆ laquelle vous donnerez trois toifes: & puis vous tirerez la ligne NL, & la ligneMO parallle ˆ N L; & votre Sortie fera tracŽe. Vous la creuferez ˆ la l1auteur d11 Rez de cl1auffŽe, & elle ira en montant infenfiblement vers le Glacis, juf.. qu'ˆ ce qu'elle en joigne la hauteur ou fuperficie environ ˆ trois toifes vers L & O. Nous ,tonnerons un Deffein des Barrieres qui fervent ˆ fermer ces Sorties dans le Chapitre des Chemins-couverts. LE s Places-d'Armes devan.t les Angles flanquez des Bafl:ions & De1ni-Lu11es, co1nme Z, fe forn1ent parles Traverfes fur le Cl1emi11-couvert marqt1Ž & , lefquelles font faites fur la prolongation des Faces. On y fait auffi un Paffage, comme celui marquŽ I, lequel doit tre enfilŽ par la Traverfe oppofŽe de la Place-cl'Armes re11trante. C'efl: pourquoi le Crocl1et tioit tre fait, comme le marquŽ 2, & noncon1me les marquez A & B; parce qu'il y auroit des endroits o on feroit ˆ couvert. E 2, JE p LAN¥ CHE VI. Figure; 1, ¥ Figure r: Figure 3. ¥ PL /1 Ná CH:I VI. Figure I, ¥ J'l. AN'. (:HE VI. .\-'.ig,ue 1. L' A R T D E JE ne fuis point du tout pour ces Traverfes. EllŽs font auOE avantageufes ˆ l'AffiŽgeant qu'ˆ l'AffiŽgŽ, & m1ne plus; car, quand !'Ennemi fe veut rendre ma”tre ,,,.... 4 -:;-..--... ' á'(,, ' . ¥ ¥ L' A R T D E J'LAN CH li VII. Fisure 1. ¥ p LA w: CHS VII. Figure I, par la Brifure & l'Orillon , qu'elle ne peut tre dŽmon tŽe par les Batteries de l'Ennemi, & qu'elle bat une par tie du Pont & du Pa!fage du Fo!fŽ I, qui comn1unique ˆ la BrŽche du Bafrion oppofŽ. CETTE Brifure contre !'Orillon doit tre fans Para. pet de terre, n1ais feulement avec un de maonnerie .de trois pieds; ce qt1i efr fuffifant , puifqu'il ne peut pas á tre battu. IL faut cependant avouer, que les Flancs ainli conf truits ne produifent point cl'effet proportionnŽ ˆ leur dŽ penfe; car cette PiŽce K cachŽe voit une fi petite partie du FoifŽ, que les dŽbris des BrŽcl1es en paifent la direc tio... D'ailleurs une feule PiŽce de Canon n'eil: pas un obfi:acle a!fez grand pour arrter un AffiŽgeant dans un Pa!fage, & qui peut la dŽmonter avec fes Bombes. Des Te11ailles. TENAILLE cfl: un Ouvrage nŽce!faire dans un FoifŽ pot1r y pouvoir manoeuvrer avec fure..Ž, & communiquer avec facilitŽ at1x Dehors; car ˆ fon dŽfaut, lorfque l'Enne1ni a Žtabli fes Batteries fur le Chemin-couvert, cel:1. feroit trs-difficile Žga.lc111c:nt dans les Fof , fez fecs, con1me dans ceux: qui font pleins d'eau. Elle couvre la Poterne, ou Porte de Sortie, qu'on fait dans le milieu de la Courti11e. Si le Fo!f Ž efl: Jc, elle contient derriere une certaine quantitŽ de Troupes ˆ couvert, qui fe peuvent porter fubiten1ent lians tout le FoffŽ, tant pour en difputer & interro1npre la Defcente & le Paifage ˆ l'Ennemi, que pour foutenir les Del1ors attaquez, & en affurer les Retraites. S-i le Fo!fŽ efl: plein d'eau, on y jette des Bateaux ou Radeaux qu'on tient - ' a - F O R T I F I E R. Chapitre Fil. 4, ˆ couvert derriere, lefquels fervent ˆ communiquer aux Pt AN' . cHE. vu; 0uvrages exter1eurs. . Ficurc x,á CES Tenailles fe font fur la Ligne de DŽfenfe, & fe tranchent quelquefois comme ST, pour que la largeur du FoffŽ qui efi: entre elle & la Courtine, foit plus gran de, & que le Soldat qui dŽfend cette Tenaille, y [oit moins incommodŽ des Žclats de pierre qt1e le Canon de l'Ennemi fait fauter du Revtement de la Courtine. On peut conclure qu'un Front de Fortification efi: imparfait fans Tenaille ; mais il faut qu'elle foit revtue, prin cipalement lorfque le FoffŽ efi: fec. 0 N la fŽparera des deux Flancs, & de la Courtine par un FoffŽ large de 4. ˆ. y. toifes, afin que les dŽbris que le Canon de l'Ennemi en fait tomber, n'incommodent pas les Sold..ts qui font dedans. Le reil:e efi: pour la largeur de fon Parapet & de fo11 Terreplain; obfervant d'Žchancrer la Partie VX, afin d'avoir un Em .. placement raifonnable pour mettre des Bateaux, fi le FoffŽ efi: plein d'eau, & s'il eil: fec, il fer vira pour les Troupes nŽceffaires ˆ la DŽfcnfe du F9ffŽ. 0 N en fait quelques-unes avec des petits Flancs qu'on appelle Tenailles doubles, comme font celles de la Citadelle de Strasbm1rg. Mais l'Ennemi les ruine facilement des Batteries qu'il efi: obligŽ de faire , pour battre les Flancs des Bafl:ions ; ce qu'il ne fauroit faire aux premieres, par..e que les Faces fe prŽfentent trop obliquement ˆ l'Ennerni. D'ailleurs ces petits Flancs font enfilez du Rempart de la Demi-Lune, ˆ moins qu'on ne f”t les Faces de ces Tenailles beaucoup plus hautes que leurs Flancs & Courrines; fans cela elles font vžes d.e revers du Logement de l'Ennemi fur les Places-d'Armes .F 2 ren ---------- ¥ L" A R T Dá E 44 pL kN¥ CHE VII. Figure 1. Quo r QUE je ne lois pas pour ces Tenailles par les ' raifons ci-devant, je ne veux pas omettre leur conftruŽl:ion. Pour cet effet prenez entre les Orillons fur les Lignes Je DŽfenfes une difrance de 4. ot1 y.. toifes. Partagez le refre entre Y & Z en deux Žgalement au point &. Tranfportez la jambe du compas du point Z au point 1. fur les Lignes de DŽfenfe; vous aurez les Flancs & 1. Pou R la Courti11e, prenez 8. toifes de diftance de cel¥¥ le de la Place, afin d'avoir un Parapet, un Rempart ou Terreplain, & 2. toifcs de Fo.(fŽ entre la Courtine de la Place & la Tenaille. Vous ferez de m..1ne 11our les autres. Co1iflruflio1z d'z11J Ouvrage-ˆ-Co1á11e.. ¥ pLA!{. CE: s fortes (!'Ouvrages fe confrruifent devant les AnáCHE VII. Figure r. gles flanquez des Bafrions ou Demi-Lu11es, joignant le FoifŽ du Corps de la Place, ou dŽtachez ˆ l'extrŽmitŽ de leur Glacis, pour pouvoir occuper le Terrain quipourrait tre favorable ˆ l'Ennemi ; c'c.!l: pourquoi leurs longueurs fo11t indŽterminŽes. Cependant on . doit prendre garde 9ue leurs Branches ne foie11t pas troplongues, pour tre bien clŽfendues; les Angles de leurs demi-Bafl:ions ne devant tre Žloignez. des Parties de la Place qui les flanquent, que de cent quarante toi:.fes au plus. Cela fuppofŽ ,. & en voulant confrruire un devant le Bafl:ion 3 , portez 100. ou 1 20. toifesoduo _ point , au point 4. Enfuite Žlevez une perpendiculairede part & d'autre fur cette ligne jufques aux points 5 & ¥ ¥ F O R .T I F I E R. Chapitre Pl!. 41 á & áo, auxquelles vous donnerez 60. a-1re J ! O. t011es epu1s ou 6 5. toifes, c'e.ft-PL xIf: 1-Figure 1. I 3 O. es potntS 5 ¥ OU rez les Brancl1es droites & gaucl1es de ces points aux Epaules des De1ni-Lunes 7 & 8. Cela fait, divifez t1ne un 60 po13r . 1a perpen,, . de ces parties comn1e 6 & 4 en trois; & portez cette diculaire. troifiŽme partie de 4 ˆ 9 qui efl: la perpe11diculaire, pour fortifier interieurement. Aprs vous tirerez des lignes des points 6 & 5, paifant au point 9 , & allant en 10 & l I, Cela fait, divifez les lignes 6 & 4, & 4 & 5 , en deux aux points x z. & 13. Ouvrez le co111pas depuis 5 vers 12. Portez une jambe du point I?. au p-oint 14 fur la Ligne de DŽfenfe ..Tirez une ligne Je et: point vers 1 5 en arrtant ft.1r la Ligne de DŽfenfe. Tranfportez cette n1me ouverture du point 6 al1 point x 3, & du point 13 au point 16. Tirez de 16 ˆ 17 en arrtant fur la Ligne de DŽfenfe; vous aurez les Flancs de l'Ouvrage-ˆCorne, at1xquels v™us pot1vez faire des Orillons, comme au Corps de la Place. Tirez une ligne de 14 ˆ 16; vous aurez la Courtine. C'efl: ce qu'oia appelle forti.. tifier i11terieL1rement, puifque la ligne 6 & 5 e!l: le Poly . ; gone exter1eur. ¥ SON Fofi doit -avojr la m1ne largeur que celui des Demi-Lt1nes du Corps de la Place. 0 N peut faire auffi une Tenaille fin1ple clevant f.'l Courtine fur les Lignes de DŽfenfe , comme vous le voyez , ˆ laquelle ':'ous donnerez 5. ˆ 6. toifes de largeur. PouR con!l:ruire la Demi-Lune, ouvrez le con1pas du point 16 vers le Flanc 15 ˆ cinq toifes fur la FaŽe, comme il a ŽtŽ dit ci-devant. Portez cette ouverture du mili.... de la ‚oi1rtine fur la ligne prolongŽe at, F 3 point L' A R T D E fur les Faces des em”-Ba1cions; vous aurez les Faces Figure 1. Les Ren1 de la Demi-Lune. Vous donnerez I o. toifes ˆ fon FoffŽ. corps de la Place y co1npris Je LE s Remparts, Banquettes, Parapets, Rampes, Che- f..?etetiL . n1ins-couverts, Places-d'Armes, Traverfes, & Glacis, Demi-Lu- Jles & Oa vrage-ˆCorne9. ˆ Cor1jltát1'1'1io1i des Cavalie1ás. ¥ .10. toifes. Nous avons dŽja dit que les Cavaliers fuivent la figure des Baftions. On aura foin, que le Rempart qui les doit fŽparer du Parapet des Flancs & des Faces, ait au moins 6. toifes de largeur, pour pouvoir y pa!fer du Canon & autres Munitions avec facilitŽ. Je ferois d'avis qu'on f”t les Revtemens du Corps de la Place de la 11auteur de ceux des Demi-Lunes, pour qt1'ils ne fuffent point vžs des AffiŽgeans que quand ils s'en feroie11t emparez, & que fur-tout dans les Bafl:ions on yf”t des Cavaliers qui auroient la domination fur les Ouvrages avancez. SI les Bafl:ions font petits, on revtira les Cavaliers entierement de maonnerie de hriq11e, pour gagner le grandTalut des Terres; par ce moyen ils en devienne11t plus grands. á Mais autrement on les ŽlŽve en gazonnage, parce que les dŽbris & les Žclats des pierres de ces premiers incommodent ceux qui font fur les Remparts. C'efl: pourquoi il faut fe fervir de brique, parce qu'elle ne fait pas tant d'Žclat. QuEL Q_u Es IngŽnieurs veulent donner aux Cavaliers revtus de maonnerie la propriŽtŽ de fervir de Retranchement dans le Baftion, Mais guelle apparence d'y pou F O R T 1 F I E R. Chapitre Pl!. 4,. pouvoir compter, lorfque l'Ennemi peut des mmes Batteries qu'il eft obligŽ de faire, pour battre en brŽche les Faces des Bafi:ions, les renverfer auffi , & encore plus facilement s'il fe fert de la Mine? LE s Rampes pour monter fur ces Cavaliers, fe font dans leurs Gorges , o elles font mieux qu'aux Flancs, parce que ce-la fait que ces mmes Flancs en font plusgrands, & les Souterrains qui font deffous, plt1s longs. Co11(lritŽiion des Barbettes. ONáfait, co111me 11ous avons dit, aux Angles flanquez Pt"'-"; des Baftions & autres Ouvrages une ŽlŽvatiGn de Terre Fi;ire v;_r: appellŽe Barbettes, lefquelles joignent leur Parapet, comme la margue M. On les ŽlŽve ˆ deux pieds & de .. mi prs de fon fommet. On les fait de 9. , 1 2. ou 18. toifes de long , & de 3. toifes de large. On y monte par des Rampes, comme N & 0, pratiquŽes de chaque c™tŽ, de 12. pieds de large, & lo.ogues de !ix fois leurs hauteurs ; cette rŽgle Žtant' gŽnŽrale pour le Talut des Rampes, comme nous l'avons dŽja dit. L F. s Barbettes fervent pour y tirer le Canon pardeffus le Parapet qui n'a pour cet effet que deux pieds & demi de Genouilliere ; & elles font trs‰vantageufes dans les pre1niers jours d'un SiŽge, parce qu'o11 y monte fubitement le Canon fans aucune prŽparation; & comme l'Ennemi eft pour lors encore ŽloignŽ de la Place, on le fert ˆ dŽcouvert fans aucun rifque, en mettant, fi cela eft autrement, une file de Gabions fur le Parapet. Lorfqu'il a Žtabli des Batteries> on le retire. Mais pendant cet intervalle Oil 48 L' A R T D E p LAN¥ CHE VII. Pigurc z. 011 a le tems d'en prŽparer auffi de fon c™tŽ, qu'on conf-á ON fe fert auffi des Barbettes des Ouvrages qui fe trouvent fur la droite & fur la gauche des Attaques, pourles battre en flanc; & comme !'Ennemi n'efr point informŽ de notre delfein, il n'a aucune Batterie ˆ oppofer. Ainfi on voit l'avantage qu'il y a de trouver les chofes toutes prŽparŽes, afin qu'il n'ait pas le tems de s'ap. percevoir de notre manoeuvre. Difl,,-ibution des 'Bdtimens du Corps de la Place. ¥ ¥ Vous ferez une parallle au Rempart en dedans de la Place, qui en fera ŽloignŽ de cinq toifes, parce qu'on arrange fouvent derriere des Bombes & des' Boulets, & qt1'il faut de la place pour y palfer deux voitures de front ˆ l'aife. Vous ferez la Place-d' Armes au milieu, lagt1elle aura 60. toifes en quarrŽ. Toutes les Ru‘s auront ¥ 5. toifes de large. Les Corps de Cazerne 7. toifes de large , pour pouvoir avoir deux Chambres de 3. toifes chacune , & trois murs de 2. pieds d'Žpai!feur. La longueur des Corps de Cazerne efi: indŽterminŽe. Les Logis o on ne voudra pas avoir deux: Chambres fur la largeur , n'auront que 3. toifes 4. pieds ou en. . v1ron. Expti .. , F O R T I F I E R. Chapitre Pli. 4? Explication de la Diflribution des B‰ti1ne1is de la VII. Planche , Figure 1. ' a EsT le Gouverne1nent, dont la Face a 7. toifes de Pt ... ,.. large, & les A”les des C™tez 3. toifes 4. pieds. F......!'.: /:; Efr l' Arfenal, dont le Deyant a aufli 7. toifes de large, & tout le re.Ite n'ayant que 3. toifes 4. pieds avec deux Tours quarrŽes & une autre petite fur le der¥ riere. On peut loger les Officiers d' Artillerie dans cet Arfenal fur le devant, ou bien au Pavillon c qui a 7. toifes 2. pieds de large, de mme que d, c, f; parce qu'ils one une faillie d'un pie‰ en devant plus que le Corps de Logis. Ces Pavillons, de m..me que le refre des deux Corps qui y tiennent , fervent ˆ loger les Officiers de la Garnifon, Chirurgiens, Majors & autres. g Logement du Lieutenant de Roi, & h celui du Major, i Efr l'Eglife & le Logement des Prtres. k Sont les Corps de Cazernes pour les Soldats. l Logemens pour la Bourgeoifie. m E!l: la grande Porte d'EntrŽe avec fes Corps-de Gardes, fur laquelle on peut loger l'Aide-Major. n E!l: la Porte du Seco1.1rs auili avec {s Corps de Gardes, au-deffus defquels on peut loger le Capitainedes Portes. On y fait aulli deux Efcaliers, com ¥ me ˆ la grande Porte. o Sont les Poternes ou fauffes Portes, ˆ c™tŽ defquelles ort fait des Latrines pour la commoditŽ de la. Garnifon. Outre cela on en fait aufli fur les Parapets ˆ l'endroit des Brifures, lefquelles on conftruit de Charpente. Partie /. G ON ¥ ¥ ¥ L'A R T D E ON fait auffi quatre Puits aux quatre Coins de la Pla PL AN¥ ‚HB Vll, Figure 1. ce, fans ceux qui font dans les Maifons particulieres. ON fait trois Souterrains ˆ c™tŽ l'un de l'autre fous cl1aque Cavalier, & des Magazins ˆ Poudre dans les Ballions, ou le long des Courtines. Seco11de & troifiŽme 'Diflribution. ¥ Pour le Pentagone. Pt AN¥ Co MME la Figure pentagonale efr celle dont on fe . ii....r..11!á fert le plus fouvent pour faire des Citadelles, & que ce cas 1 & ,.. arrive plus iouvent que de faire des Places entieres; je fuis bien-aife de donner plufieurs Difi:r”butions de fes B‰timens, afin qu'on choifi!fe celle qui plaira le mieux. L A Place-d1Armes A de la premiere Figure a pour cen tre celui de la Place, & a 50. toifes en quarrŽ. CELLE de la feco11de a 60. toifes en quarrŽ , & fon centre A efr ˆ ; . toifes plus haut que cel11i de la Figure. QuAN T au refi:e, ˆ l'une & ˆ l'autre B Efi:ále Gouvernement. C L' Arfenal. D Le Logement du Lieutenant de Roi. E Celui du Major & de l' Aide-Major. Le Capitaine des Portes doit tre logŽ fur Ia Por te du Secours, ou dans un Pavillon. F Logement des Officiers d' Artillerie. G Celui des Officiers de la Garni{on. H L'Eglife , le Logement des Prtres, & le Cimetiere. I Les Cazernes pour les Soldats d'infanterie & de Ca ¥ r 1 1 ------' -------;;;;;;;;;;.;,;á ;;;;;;;;;.;:;;;;;;-;;á,;.;;;.;-;;.;á.;;áá,,;;;;;-.;¥;..á,;;;;;;-;.á..--;,;,;;;,;;;;;;;,;;;,;;;,;;;,;;;,;;;;;;;;,;;;;,;;;::;,;;;::;::;::;::;::;::;::;::;::;::;::;::;::;::;::;::;::::;;_;;::;;;;;_;;;_;;::;;:::;J..;;;..==========;;;;;;;;;;;:;;;;;;;;;::_:;;;;;:;;;.;;f'..álJ I - .. A © .,10" .n" .1.u .1,30 'á..====..===....;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;====.. ¥ ¥ , ¥ { F O R T I F I E R. Chapitre //III. 51 Cavalerie. Les Ecuries fe peuvent faire ˆ l'Eta-P 1. AN¥ ¥ CHE vnr. as en d'en-b le VOUtaIlt¥ Figuresx. K Logemens pour la Bourgeoifie. & 2.: .............. C H A P I T R E VIII. ConflruŽlio1i d'u11 Bexagone rŽgulier. C C ETTE Figure fe fo..t1fie en donnant 11-0. toifes au ....:•x. _ plus au Polygone 1nter1eur. LA quatriŽme partie de ce Polygone pour chacune des demi-Gorges. ¥ . LE s deux ci11quiŽmes du mme Polygone pour les Capitales des Baflions. ET foixante toifes aux Faces des-dits Baftions; ce qui me donne les Flancs & les Courtines. 'Demi-Lunes. LE s Demi-Lunes de l'I-Iexagone & de tous les autres Polygones au-de!f us, fe conflruifent en Žlevant une perpendiculaire fur le milieu de la Courtine, & mettant 100. ou 110. toifes fur cette perpendiculaire depuis la Courtine jufqu'ˆ fon Angle flanquŽ, comme du pointY au point Z, & tirant les Faces des-dites Demi-Lunes ˆ 10. ou 1 5. toifes fur celles des Baftions , pourque la Demi-Lune couvre mieux la Courtine. On leur fait auffi d_es Flancs fi on le juge ˆ propos. LE Fo!fŽ de la Place doit avoir 1 5. toifes, & celui des De111i-Lunes, les _leux tiers. G 2 Conf- L,ART DE .. á Con(l1áuŽfio11 d'u1i Ouvrage couronnŽ. S o 1 T devant l' Angle flanquŽ du. Baftion A que vousvoulez confrruire , un Ouvrage couronnŽ. Prenez fur áuvotre Echelle 150. ou 160. toifes, que vous porterezdu point A fur la Capitale prolongŽe au point B. DŽcrivez unáuarc de cercle ˆ cette ouverture de compas; & du point B portez fur ct arc de part & d'autre 180. toifes, co-mme de B en C, & de B en D. Tirez desulignes au crayon de B ˆ D, & de B ˆ C; & tirez auffiuune ligne du point C fur l' Angle flanquŽ de la DemiLune au point E, pour avoir la Branche gaucl1e de }'Ouvrage. Faites de mme dáu point Dá au point F, pouru avoir la droite. DáE la maniere qu'on a conftruit jufqu'ˆ prefent: cesufortes d'Ouvrages, en ne donnant que 160. toifes auuplus au Polygone exterieur BC ou BD , les Báranches .uCE & OF Žtoient trs-mal dŽfendues des Faces des Demi- Lunes, fur l'Angle defquelles elles tombent; car cesuBranches Žtoient formŽes prefqu.e par la prolongationde la Capitale de la Demi-Lune. Ce q_ui faifoit qu'elles ne panchoient prefque pas plus fur une de ces Facesuque fur l'autre; par confŽquent il n'y avoit qu'une trspetite partie d'une de ces Fáaces, qui pžt dŽfendreá lauHrancl1e de !'Ouvrage, & dontá le Feu Žtoit trs..oblique. Cependant onn'y pouvoit remŽdier qu'en donnant, comme je fais, J 80. toifes au Polygone exterieur de cet Ouvrage. Car, fi on avoit fait tomber les Branches fur leumáilieu ou appro-cl1ant de la Face E& , outre que les Angles C & D auroient ŽtŽ trop aigus, le Feu de la partiedáe la Face E& qui dŽfendroit cette Branche, n'a11roit pasuŽtŽ moins oblique; avec cette difference encore, que á les. F O R T I F l E R. Chapitre //Ill. 13 les S-oldats qui [ont accoutumez ˆ tirer devant eux, tue p L káM¥ CI!1 l.X, . roient ceux qui feroient le long des Branches EC & FD. CE qui n'arrive poi11t en donnant 18 o. toifes ˆ ce Polygone exterieur de l'Ou.vra.ge, parce qu'alors les Branches panchent beaucoup plus vers la Face de la DemiLune E 2, & F 3 , que vers l'autre; ce qui fait qt1'elles font mieux dŽfendues des-dites Faces-, le Feu en Žtant plus direŽt. UN autre avantage de cette ConfrruŽtion, c'eil: que ¥¥ les demi-Bafl:ions & le Bail:ion entier de cet Ouvragefont beaucoup plus gra11ds, que quand le Polygone exterieur n'a que 160. toifes; que les Brancl1es n'en font point fi longues, par confŽquent le Feu des Demi-Lunes qui les dŽfendent, en. eil: plus voifin; & que les Faces des ..ail:ions 4 & 5 prennent un grand revers fur les Travaux que !'Ennemi pourroit ápouffer vers ces mmes Branches , comme l'endroit le plus foible dudit †u=- vrage. 0N ne doit conil:ruire de ces fortes d'Ouvrages qu'en ..as qu'on voulžt renfermer quelque grand Efpace qui ne pžt l'tre par l'Enceinte de la Place. Pá ou R conftruire les demi-Bafrions & le Bafrion entier au milieu, il faut divifer les lignes BC &_-BD en deux parties Žgales aux points G & H, & ˆ ces points y Žlever & abaiifer une perpendiculaire, ˆ laqu.elle vous don11erez du point G au point I une fixiŽme partie du Polygone BC. Vous tirerez enfuite les Lignes de DŽfenfe BL & CN , qui fe couperont au point l. V ou s donnerez aux Faces BM & CK 5 o. toifes pour avoir les Flancs. Vous n1ettrez une pointe du compas au páoint B, &_ l'autre at1 point K; & portant G 3 ce.. . ¥ L' AR T D E 54 cette pointe dupoint K au point L fur la Ligne deDŽfen PL ANá c Hli IX. fe BL, vous aurez le Flanc KL. Tranfportez la mme ouverture du point C au point M, & menez la pointe . , qui eft en M, vers N auffi fur la Ligne de DŽfenfe CN; vous aurez l'autre Flanc, Tirez une ligne du point L au point N; vous aurez la Courtine. FA r TE s de 1nme que nous venons de le dire fur le c™tŽ BD; vous aurez confiruit !'Ouvrage couronnŽ, qui fera compofŽ du demi-Baftion droit C, du Bafiion B, & du demi-Baftion D, avec deux Courtines. LA largeur du Foif6 Je cet Ouvrage fera la mime que celle des Demi-Lunes du Corps de la Place. PouR avoir les Demi-Lunes dudit Ouvrage couron . nŽ, prenez la diftance du point N ˆ y. toifes au-deffus de l'Angle de !'Epaule du demi-Baftion C. Portez cette ouverture du milieu de la Courtine au point O fur la perpendiculaire. Tirez de ce point les Faces de la Demi- Lune ˆ 5. toifes au-deffus des Angles de !'Epaule des Baftions. Vous ferez de m..me pour l'autre Demi-Lune; & vous donnerez 10. toifes ˆ leur FoffŽ. Confl1áuŽtio1i des Lu11ettes. pl,AN¥ PouR conftruire des Lunettes ˆ droite & ˆ gauche CHE IX. de la Demi-Lune P, ayant fait fon FoffŽ, tirez les lignes fur la prolongation des Faces , auxquelles vous donnerez 3 5. toifes, comme QR, ST, & du c™tŽ des Faces des Baftions fur la Contrefcarpe, comme VX, vous donnerez r 2. toifes. Vous ferez de mme pourl'autre; & vous tirerez leurs Faces RX, TX. Vous fe rez '-----á ¥ F O R T I F I E R. Chapitre 17111. 55 p lAN¥ rez leur FoffŽ de la largeur de celui des Demi-Lunes, CHE IX; & qui fera parallle ˆ leurs Faces XRQ, STX. ConflruŽlion d'une Co11tregarde. Pou P. confl:ruire une Contregarde, comme Z, de-P 1,. N¥ CHE 11á vant l'Angle flanquŽ du Bafl:ion Y, faites une parallleˆ fon FoffŽ de 10. ou 12. toifes, rencontrant les Fof fez des Demi-Lunes ˆ droite & ˆ gauche , & lui f aifant un Fo!fŽ de 10. toifes de large. On ne donne que 10. toifes de largeur ˆ ces Ouvrages, afin que, quand!'Ennemi s'en efl: emparŽ, il y trouve peu d'efpace pour s'y loger, & y confl:ruire fes Batteries. Il faut remar quer que , quand on fait une Contregarde fur une Demi-Lune, il ne faut pas que fon Angle flanqt1Žfoit ŽloignŽ des Faces des Bafl:ions oppofez de plusde 120. toifes. C'efl: pourquoi dans ce cas on fait la Demi-Lune pl11s petite. LE s Remparts, Banquettes, Barbettes, Parapets, Cl1emins-couverts, Places -d' Armes, Traverfes & Glacis, fe font ˆ tous les Ouvrages que je viens de dŽcrire, comme nous l'avons dit ci-devant; ainfi il efr inutile de le rŽpŽter. Diflributio11 des c:B‰timens du Corps de la Place. p LA >1¥ Cl!.TT E Difrribution fe fait en mettant les Corps de C Hli !X, Cazernes prs du Rempart, con1me nous l'avons dit cidevant. Pour les Iiles des Maifons, on fait la Placed'Armcs au milieu de la Fortification. On lui donne 60. toifes eo quarrŽ, & on mŽn.age trois Ru‘s en tous fens L'A R T á D E fens de r. toifes de largeur, comptant celles qui regar p LAN¥ CHE IX. dent les Cazernes. Ce qt1i forme .plufieurs ReŽtangles, que cl1acun difi:ribue ˆ fa fantaifie. Aprs qu'on a pris ce qai efi: nŽceifaire pour l'Eglife, le Logementdes Prtres, l'Arfenal, á& les Logemens de l'EtatMajor, & de tous ceux qui font au fervice du Roi; les Portes & Poternes, de mme que les Ponts & Corps de Gardes avancez , fe font comme nous l'avons dit ci-devant, & comme vous le pouvez voir fur la IX. Planche ci-jointe. J'AI n1is les 1\1agazins ˆ Poudre le long des Courtines , parce qu'ils embarraffent les Bafi:ions , Iorfqu'ilsfont attaquez, & qu'on ne s'y peut bien retrancher. C'eft po-urquoi je fais auffi tous mes Bafrio11s pleins. J'ai prisfoin d'Žloigner les Maifon.. des Magaz ins ˆ Poudre, ne mettant aux Environs que des Eglifes, des Cimetieres, l'Arfenal, & des Jardins, qui font tous des Endroits o on ne porte gueres de feu. l?EMA'R..Q_UE fur cette i11Žthode de fortifie,... Dts f2.!:.1ar1áŽ. JE fais le Polygone interieur de mon QuarrŽ de 11 o. p LA Il¥ CH .E IX. toifes. Je donne la cinquiŽrne partie de ce Polygone pour les demi-Gorges, le tiers de ce mme Polygone pour les Capitales des Bafrions. Ce qui me donne 180'. toifes pour mon Polygone exterieur , qui efr la mefure que lui donne Mr. de /7auban. Ain fi c;ette ConftruŽ.tion efi prefque la mme. D,,1 \ .Pl,viclu .9 oOD.Do á.... .. 00..00 ....--- .1 ' \ .... ........ . , '-.>,_::;,,,' 6l1.ellv ,u J40 ëOlSU. l $.l" ,u, ,,_" " $o á""' ./;te .Jf" \.o---c::,/V/ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ F O R T I F I E R.' Chapitre J//11. 57 Du Pe1itagone. J x donne l 30. toifes au Polygone interieur du Pentaaone, & le refte comme au prŽcedent. Cela me don.. 0 neeu11 Polygone exteriet1r de 18 i. ou 1.8 3. toifes, & les Flancs & les Gorges pareilles ˆ celles de Mr. de Pau6an. ¥ De l'Hexagone. JE donne 140. toifes au plus au Polygone interieur de l'Hexagone, la quatriŽme partie de ce PQlygone pourchacune des demi-Gorges ; ce yui lc>s .1c11 d'environ trois toifes plus grandes ..1uc celles de Mr. deFauban. JE donne les deux cinquiŽmes du m..me Polygone,qui font 5 6. toifes, pour la Capitale du Baftion; ce qui me donne des Flancs de qt1elques toifes plus grands que ceux de Mr. rie /7auban, & des Faces de 60. toifes, la Courtine de quelques toifes moins longue que la ftenne, mais elle eft meilleure, parce qu'elle en eft mieux, couverte c.-le la Demi-Lune , & n1on Polygone exterieur a 19 5'. toifes; ce qui n'eft pas trop, parce qu'on lui peutdonner jnfqu'ˆ 2-00. toifes en cas de befoin ¥ ¥ 'Des Figu'fáes au-de.ffus del' Hexago1ie. TOUT Es les Figures au-deifus de l'Hexagone fe CQnf-. truifent de la n1mc maniere & avec les mmes proportions-; avec cette difference cependant qu'o11 peut don-¥ 11er I yo. toifes ˆ leur Polygone interieur. Par cette mŽtl1ode les Angles des Baftions c.iu DŽcagone, ou du Partie I. H Do . ¥ L'ART DE DodŽcagone; & ainG des autres, ne font pas fi obtus c_iue ceux qui font faits felon la n1Žtl1oc.1e de Mr. cle //auban. Outre cela mes Flancs en font beaucoup plus . grands. Je donne 60. toiles aux Faces des Bafl:ions. JE propofe cette mŽthode de fortifier par le Polyaone interiet1r , parce que l'occafion fe rencontre plus .fouvent de renfermer des Efpaces qui font dŽja remplis de maifons. A_infi, con1n1e le dedans de la Place e!l: em ¥ barraifŽ, on peut plus facilement !ituer les Courtines qui font partie du Polygone interieur, {i prs ou fi loin des ámaifons qu'on le juge ˆ propos; at1 lieu qu'il feroit plus difficile dans le mme cas de fituer le Polygone exterieur. Cependant fi on veut fortifier feion ce Gfl:me, on n'a qu'ˆ fe fervi1 de celui de Mr. de //auban au Chapitre qt1i fuit. IL arrive fouvent qu'on veut fortifier un Terrain avec 4., y. ou 6. Bafl:ions, lequel n'efl: pas affez grand pourcontenir les Polygones que nous venons de dŽcrire. En ce cas on ne donne au Polygone interieur du ...1arrŽ que 100. toifes, ˆ celui clu Pentagone 1 ro., & ˆ celui deel'Hexago11e 120. C'e!l: ce qu'on appelle petite Fortification. e MAI s on doit fe reifot1venir qu'un Pentagone qui.ae1 J o. toifes de Polygone in te rieur, e!l: prŽferable ˆ un Hexagone qui n'en a que 120., parce que toutes les parties e11 font plus gra11des , & par confŽquent plus capables de rŽ!ifrance , puifqu'elles peuvent contenir plusd'Artillerie & de Mo11fqueterie. Outre cela il s'y trouve plus de place pour s'y pouvoir retrancher. Des ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ... . \/ ' ' X... ' : ¥. Žk//4, dv cent: -ru,_,es . 5 J.O ;u, 80 : . ' ' ,: . " , [) : . :. : ' -------------------------"--- ¥ F O R T I F I E R. Chapitre Pli/. s, Des RŽduits dans lei Demi-Lunes. "',..l,-.....,,,.-'----,...,.-- 0eN fait de plufieurs fortes de RŽduits dans les Demi- Lunes, dont les moins bons & les plus petits font ceux qu'o11 conftruit en tems de SiŽge avec de gros Madriers de Chne, percez de Creneaux, & plantez ˆ plomb dans la terre, fuivant la figure d'une petite DemiLune de I o. ˆ 12. toifes de Face. On en dŽfend l'accs par deux rangs de Pal1ffades inclinŽes du c™tŽ de l'Ennemi. Mais {ans avoir Žgard ˆ ceux-ci, nous donnerons la maniere d'en conftruire de differentes fa™ns. LA premiere forte dont l:i ConO:rutl:ion c.11: plus folide que la prŽcedente, & . moins fujette ˆ l'effet des Bo!l)bes & du ricochet,á fe fait approchant de mme granáeau lieu de Madriers c'e.ll:: un Mur cre deur; mais nelŽ, de 2. pieds d'Žpaiffeur, & de 8. au-deffus du Rez de C:hau!fŽe, avec un petit FoffŽ revtu de 1 5. ˆ 18. pieds de largeur. C'efi-..infi qu'ils font ˆ la Citadelle de Strasbourg & de Fribourg en Br1fgau. L' u N & l'autre de ces deux efpŽces de RŽduits ne fer áevent qu'ˆ affurer la Retraitte de la Demi-Lune, n'ayant aucun co1nmandernent fur le Loge1nent qu'on y feroit. á LA feconde ,forte qui efr la meilleure, font ceux qui, comme au N euf-Brifack , ont 2 5. ˆ 3 o. toifes de Faces , & au refte femblables ˆ la Den1i-Lune, avec u11 Fo{fŽ revtu de 5. ˆ 6. toifes de largeur; car l'Ennemi ve11ant ˆ y faire fon Logement, trouve cet Ouvrage encore dans fon entier, & dont le feu e.ll:: fi voifin, qu'il ne le petitfaire fans une perte trs-confiderable. C'e.ll:: pourquoiils font prŽferables ˆ tous les autres. A la vŽritŽ la dŽpenfe en efi: plus granara vant. 0 N fait aux Lunettes un FpifŽ de 8. a IO, toifes de Partie I. I lar p I.AN¥ CHE XXIV. PI.Al<á CHE XI. /' ________________ ____ ________.J 66 L' A R T D E pl AN¥ larcre; & voici comn1e il faut en difpofer les Contref o . C li .6 XI, l carpes , pour en tirer que que avantage pour la dŽ fcnfe. IL faudrait Žtablir le Terreplain du Chemin-couvert á de la Place ˆ 3. ou 4. pieds plus l1aut que le niveau du Terrai11, & celui de l'avat1t-Cl1e111in-couvert fur le Terreplait1 appellŽ communŽment l{.ez de ChauffŽe. Enfuite on fera tomber la pente du Glacis de la Place ˆ 6. pieds plus bas que ce Terreplai11 aux rentrans, allantaˆ 9. ou 10. aux faillans devant les Lunettes, pour for . mer de cette maniere une Cot1trefcarpe, qu'on fera mn1e plus hat1te, fi la difl:ance de l'avant-Cherni11-couvert de la Place per1nec de la faire def:endre plus bas, pour qt1e la pente e11 foit moderŽe. SI l'avant-FoffŽ fe peut remplir d'eau qu'on ne puiffe pas {aigner, on laiffera tomber cette Contrefcarpe en rampe , fuivant le talus ordinaire des terres. Autrement on la revtira de maonnerie fans efcaliers. parce qne 11'Žtant pas haute. on y montera avec des n1a driers pofez !žr de petits cl1evalets qu'on re11verfe en fe retirant. CETTE Contrefcarpe revtue donne lieu de pratiquer des RŽduits ou des Retranchemens fžrs dans les Places-cl' Ar111es rentrantes de ces Ouvrages, femblables ˆ ceux que nous venons de dŽcrire; ayant cela de plus, qu'Žta11t Žloignez du Feu de la Place, il leur faut faire un Mur crcnelŽ dans la Gorge, de fix pieds de hau .teur, & d'u11 & demi d'Žpaiifet1r ; ceci s'entend fi le FoffŽ efr fec, parce que !'Ennemi ne manqueroit pas de s'y poiler ¥ . DAN s ce cas on co1nmuniquera par une Galerie fouáá terraine partant du FoifŽ de la Place, de laque1le on mon _,,__ L,, tliiitltti..5á-'-'' ,l,;? <../1.. t1.. ,áenr,,;mn1tutmt1r1;Q Zžu.ru,1:rant.:- lflflliiiiilllflili 80 '"" lliiltlllttiiillfld .JTb ..-. __ _,, ¥¥..áA¥,-,.. ..._>-.. _ ¥ -á ¥ I , ¥ ¥ .. , ¥ ¥ ¥ " ) , :J>!a12 .. fu;;er/eu.r et:" ziiterzacr rgfl/ ;rris snr lev face, 7 , 1 .. .. . ... . . . . . .. . . . . . . .... .. . . . . .. -....... ......... . l:w:=== ==========-=======;;======..;;======..25. -::r;;;u.,, .Jq J5 ' .... .. ?/a,u:h .. q ...... .. ,........... llááááááá;áá . .. .........................¤2'.. áá ......................................................................................................... %..........X . . .. . .. . . ... 1 1 .. : - .. l " 1 1 j 1 1 .......x......-/-................................... ../ ............................................................................. .......................;><............ . .b.=-,-----l.."'..=-----á-.._...._....-.'..át áck,-atwn &:Prf!lil ,u, 7UluiŽ /'ri,á .. l'i L_ sur la Ca;ntak. ' ,. 3 4 S " ' 1 .... .. ?/a,u:h .. q ...... .. ,........... llááááááá;áá . .. .........................¤2'.. áá ......................................................................................................... %..........X . . .. . .. . . ... 1 1 .. : - .. l " 1 1 j 1 1 .......x......-/-................................... ../ ............................................................................. .......................;><............ . .b.=-,-----l.."'..=-----á-.._...._....-.'..át áck,-atwn &:Prf!lil ,u, 7UluiŽ /'ri,á .. l'i L_ sur la Ca;ntak. ' ,. 3 4 S " ' 1 ¥ -.,. _ ¥ ¥ , el ::nu iffl "1 lll"Yf11rDl1:I ifii t' ,,.._,.,.56 .z 7 F O R T I F I E R. Chapitre Ilf.: 67 montera dans fon Terreplain, au moyen d't1n Efcalier PtJ.N¥ C HE XI. donc 1a S .ortie .v1endra r.1e rendre contre 1a Gorge, pot1r á pouvoir le mafquer avec un rfa111bour de Charpente, .& fe maintenir par-lˆ une Retraitte affánrŽe. S 1 le Terrain ne permet pas de faire une pareilleGalerie, la Ilecraitte e!. pŽrille11fe; mais 9n ne peutfaire autrement. Au-RE s TE les avan es-Chemins -. couverts fe confi:rui . . fent & dŽfendent comme ceux du Corps de la Place. JE retranche le Revtement exterieur du Parapet de la Place tout-autour, l'experience ayant fait conno”tre q1.1'il ne fert qu'ˆ bleffer par les Žclats de pierre les Soldats qui font derriere. Ai11fi je n'Žleve tout Revtement que j1.1fqu'au Cordon , laqt1elle hauteur eil: de 2 8. pieds au Corps de la Place , & aux Demi-Lu.nes 24. Le Parapet d1.1 Corps de la Place a 4. pieds de haut au-deffous du.Talus exterieur, & celui des Demi-Ltt.. nes de mn1e, & les autres 01.1vrages ˆ proportion, corrime 011 le pe1.1t voir par les Profils. LA XI. Plancl1e efl: le Plan de l'Hexagone avec fes PtAKDehors. La XII & la XIII. font les Pla11s , Profils ..ìt kxr.n á xu1. & ElŽvations des RŽduits. LA XIV. Plancl1e efi: le Plan, le Profil, & l'E[Žva-PLANtion d'un Corps de Garde tel qu'on le peut faire dans cHsXIV. les Demi-Lunes. Il y a un po‘le, comme en Allema gne, qui cl1auffe le Corps de Garde de l'O.fficier & ce lui .des ..oldats. A fa place on peut faire des cl1e111i nŽes. Il y a auOE un petit Magazin voutŽ pour renfer 1ner la Poudre & autres tv1unitions, en cas de befoin ¥ . á J'efl:ime infiniment les petits Magazins q-1.1e Mr. Beliclor met fous lenf<..emparc de chaque c™tŽ des l)oternes, Ž _ tant trs-utiles e11 tems de SiŽge. On peut n1me les l z. f1ire , .. 68 L' A R T D E á faire plus gra11ds, & leur faire prendre du jour du c™tŽ ¥ <.ie la Place, fi on le juge nŽceffaire. CH API T RE X. Co11JlruŽfio1i de la Fo1átification rŽguliere Jelott á la MŽthode de Mr. de Vauban. M M ON s I Eu R de Vauban divife le c™tŽ exterieur du. p LAN¥ cH.E xv. Polygone AB qu'il fuppofe tre de 180. toifes, en deux parties Žgales, par la: perpendiculaire CD, qu'ilfait au QparrŽ d'une 8e. partie de ce c™tŽ, au Pentagoned'une 7e . partie, ..-l'Hexagone & aux autres Polygones _ d'un _plu:s grand nombre dt \:ïcc:z. d'une ™á. partie. N o TA q1,1.' aux Polygones dfpuis 8. c™tez juiqu' ˆ ceux d'un plus grand nombre , je voudrois donner ˆ la perpendiculaire CD ut1e 5'. partie du Polygone exterieur, pottr que mes Ba.ftions fu/fent plus grands, & 1J'eujfent pas les Angles .flanquez fi obtus. CETTE perpendiculaire donne les Lignes de DŽfenfe AH & BG. Il fait les Faces A E & BF gŽnŽralementlongues des 1 du Polygone ex te rieur AB; ce qui fait environ 50, ou 51. toifes; & il dŽtern1ine les Flancs EG & FH, en faifant les Lignes de DŽfenfe AH & BG Žgales aux lignes AF & BE. De -forte que tous les coups tirez du Flanc tendront vers la pointe du Bafrion qui lui efr oppofŽ, o ils doivent tre dirigez. Quo r QU' 1 L propofe le c™tŽ exterieur du Polygone de 180. toifes pour le plus parfait, co1nme il l'eft en effet, ..._. ____ .J8t1. C ..... . . . . . . . . . . B . . .. ¥::.:: :::.: ::.á.á.. . .¥ ááááááá ¥. .A: .:.á_¥....¥... . -. á ::.á...::.::¥¥¥¥¥.¥¥¥¥¥ ¥ . ¥ ¥ . ; ¥ ¥ .¥¥.¥¥.¥¥ . . . á :.:á . . .:::. :: :.::::.-,,:........: ::. ¥.:::. . ,\<,,: .-:::: ::::,, F (;. .. . ,80.............................áᥥá . ‚ ..... A . A . ....... . .... . .. . _ . . . _ . ..-80_-_ ......<:;.. . _..... .... . . . . . .. . ... ..... .. .. . .. . . ll . .. . . . . ...... ... . .... . . clulu de-.zoo 7oise.s JQO , F O R T I F I E R. Chapitre X. 69 effet, le fifime en Žtant fondŽ fur les Maxin1es que p LAN.. nous avons donnŽes ci-devant; il ne s'y attache cepen-cHa xv, ¥ dant pas fi fcrupuleufeme11t, qu'il ne le fa!fe tant™t plus grand, & tant™t plus petit, q11elques toifes de Flanc, de Face , ou de Courtine, de plus ou <.1e moins, 11e diminuant pas fort confiderablemŽnt la perfeŽtion d'un Front de Fortification. On ne doit cependant pas <.{on ner plus de 200. toifes aux Polygones exterieurs, par ce que la Ligne de DŽfenfe deviendroit trop longue. Mais on peut aller jufques-lˆ, lorfqu'on veut renfermer un plus grand Efpace avec la mme quantitŽ de Baf tions, & donner 60. toifes aux Faces defdits Ballions. Tous les autres Ouvrages, comme Fo!fez, DemiLunes, Contregardes, Tenailles, RŽduits, Lunettes, Remparts, Banquettes, Barbettes, Parapets, áFlancsbrifez, Orillons, &c. fe font comme nous l'avons dit ci-devant.e Ou-i'RF cettt> n,aniere de fortifier lt>s Places, quiefl fans contredit la 111t:illc:urc:, Mr. de f/auban ayantremarq11Ž, que n1algrŽ la capacitŽ de fes Bafi:ions, la grap.deur de leurs Flancs, joint ˆ la Tenaille qu'il met dans le Fo!fŽ pour y 111anoeuvrer & communiquer avec plus de facilitŽ aux Del1ors, cela n'empcheroit pas que !'Ennemi ne 111”t l'AffiŽgŽ da11s la nŽceffitŽ de capituler, lorfqu'il auroit fait brche ˆ la Face du Bafi:ion, & qu'il fe feroit a!fnrŽ le Pa!fage d11 FoffŽ. LE tout bien co11fiderŽ, cela lui a donnŽ lieu de dŽtacher les Bafrions des Courtines, aux extrŽn1itez defquelles il 1net des Tours baftionnŽes, ainfi qu'il fe voit ˆ Belfort Ville de la Province d¥A If acee) & ˆ Landau. Ce qui prolonge la durŽe d'un SiŽge, l'Ennen Žtant obligŽ pour arriver ˆ la Place de faire I 3 lt! . . , pt AN'¥ CH Ji: XVI. , L'A R T D E le Locrement t-IŽs Ba!l:ions dŽtachez ou Contrecrardesequi co..vre?t l..fdites Tours, ..ont on lui rend l'..xŽcution tres-d1.ffic1le par le FeL1 vo1fin des ToL1rs & des Retrancl1emens ..u'on p1..atique dans les Contregardes ,eq11'on peut d'ailleurs defendre avec beaucoup d'opini‰tretŽ, puifqu'on a une lletraitte affurŽe dans le Corps cle la Place.e I L a perfeŽl:ionnŽ ce fifl:..1ne dans la Confl:ruŽl:ion du Neuf-Brifack Ville qu'il a fait b‰tir dans la mme Prov111ce. e C' Es T ce que nous allons faire voir.e .... ......J;....J{ ..*' ..W*; >ZiU.. :f..... ...is->l.... *”..J; ....J; .... *.. C H A P I T R E XI. A1a11ie1áe de fortifie,á Ji1iva11t le 11ouveau L‚ifldme. de Mr. de Vauban, exŽcutŽ ai,x Fortijicatio11s du Neuf-'Brijˆck. Trace dtt Neuf-731áifack. V V O us tirerez la ligne AB, ˆ laquelle ,,ous donnereze 180. toifes; Ce qui fera votre Polygo11e exterieur.e Du centre de la Place vous tirerez des rayo11s paffansepar ces points, & vo11s ŽlŽverez & abaifferez fur leen1ilieu de la lig11e AB une perpendiculaire, fur laquelledu point C au point D vous mettrez 3 o. toifes quiefi: une fixiŽn1e, du c™tŽ AB.e Vous tirerez les Lignes de DŽfenfe AE & BF , feecoupant en D. Vous mettrez 60. toifes du point A auepoint G, & d11 point B au p.oint H, pour avoirles An . gles - F O R T i F I E R. Chapitre XI. 7 r ales des Epaules des Contregardes. Et pour en avoir pt AN; CHJl XVI. les Flancs vous mettrez 3 1.. toifes du point D aux points E & I¥ fur les Lig11es de DŽfenfe; & vo11s tirerez les Flancs GF & HE. V ou s tirerez enfi.1ire une ligne p. toi”es, & un Recouppement ˆ fa Gorge. S o N FoffŽ doit avoir 6. toifes de largeur. 'Demi-Lu11es. LE s Demi -Lunes fe fonc en ouvrant le compas du p LAN¥ CHE XVI. point E ˆ 1 5. toifes au-deffus de l' Angle de l'Epaule G, & portant cette ouverture du point e au pointf, & tirant les Faces ˆ 1 5. toifes au-de!fus des Angles des Epaules des Contregardes. 0 N leur fait des Flancs de 7. toifes. LE u R s Fo!fez doivent avoir 1 o. toifes de largeur. LE Cl1emin-couvert e!l: ˆ l'ordinaire. CE qui n'efl:: point dŽtaillŽ ici, e!l: exaŽtement cottŽ fur la Planche ci-jointe, ˆ laquelleje re11voye le LeŽteur. Cependa11t comme cette Plancl1e ne do11neroit pas une a!fez grande i11tel ligence des Tot1rs l-,a!l:ionnŽes & des Fortificatio11s, j'ai jugŽ ˆ propos d'y joindre quelques Profils. LA Planche ci ˆ c™tŽ contient deux Profils. Le pre PL ANá CHS mier ef\: oupŽ fur la Courtirle qui efr e11tierement XVll, revtue, de n1me que tout le Co11tot1r du Corps de la Place, ˆ la l1auteur de 34. pieds. Le fecond e!l: co11pŽ fur le n1ilieu des Tenailles, & n'eft qu'ˆ demi Rev..-- .f>l.a1uM .z ™. .. ' A.áááááááááááááááá ááááááááááááááá ...... . .... . . . .....,.. ..... . ..':..:::::-¥á..¥:: ..... á5á,. J..á ... . ............................... á.-lC ....... :::-... =. -á---FL-áá'---------"'-áá_____, .. . :"> T . . z .............. ..............•( :::.á. :::.:.-ii::;;:...:.:.:.:.::i: :N :::,ái:_.:.:.::ái_.:.:-á-á_á_á á.á.::.. i.............................. .... 1:{:M: Q p J() 4 0 50 bO 9o 1011f 1 1 ... ¥ ¥ ¥ .zo JO 3 5 f---+--'J:::D.::,; ... ._-,,1''<> ' . t---i'<) 11--------.. ..... á-.... . ... . ........ ..,............. . ..= de, ..-3 4 5 ' , F O R T I F 1 E R. Chapitre XI. 7 3 Revtement ˆ la hauteur de 11. pieds. Le Pa¥ P1A.. ¥ rapet faifant un Talus du c™tŽ de la Campagne, le-..'{,fi. quel efi: revtu de gazon , & a pour Retraitte tou te l'Žpaiifeur du Mur qui efi: de 2. pieds 9. pouces. Mr. de /lauban les a fait confi:ruire ainfi pour Žpargner la dŽpenfe. LA XVIII. Planche contient trois Profils. Le pre-Pt, N á mier efi: celui du RŽduit, coupŽ fur une des Faces, le-....!u. quel efi: revtu en-entier fur la hauteur de 17. pieds 6. pouces. LE fecond efi: celui de la Demi-Lune, coupŽ auffiefur une des_eFaces, qui n'efi: qu'ˆ demi-Revtement de I 5.epieds de hauc, rŽduit au fommec ˆ 2. pieds 6. pou¥. ces. On a laiifŽ entre l'Žpaiifeur de ce Revtement une Berme de 6. pieds de largeur. On a ŽlevŽ enfuite le Rempart & le Parapet; & fur cette Berme on a plantŽ une Haye vi-ve de 3. pieds d'Žpai!feur, qu'on a laitfŽ cro”tre ˆ I a l1auccu1 de-7. pieds. ¥ LE troif”Žme Profil efi: celui des Cont regardes, au!li ˆ demi-Re.vtement de 18. pieds de haut, fe terminant au fommet ˆ 2. pieds & demi. Derriere ce Revtement on a laiifŽ une Berme de 8. pieds de large, fur laquelle on a plantŽ une Haye vive, femblable ˆ la prŽcŽdente de 3. pieds d'Žpaiifeur fur 7. de hauteur, & derriere cette Haye , ˆ 2. pieds de difi:ance , on a plantŽ une rangŽe de Paliifades , & 3. pieds en arriere de cette Paliifade on a commencŽ le Talus du Rempart & du Parapet , comme on le peut voir ˆ ce mme Profil. IL efi: certain que le Sifl:..me ˆ demi-Revtement a pour principal objet d'abrŽger le tems, & de diminuer la dŽpenfe, qui font par ce moyen confidŽrablement Partie I. K an1oin¥ .. I..,' A R T D E 74 p LAN¥ C::116 XVlJI. p LA ?1 CH I XIX. amoindris , principaleme11t aux Endroits o les MatŽriaux font rares, comn1e at1 Neuf-Brifack; n1ais aufl” il n'efr pas fi avantagŽ que celui ˆ Revtement entier . ( du moi11s jufqu'au Cordon; ) car , qt1and 1' Afl”Ž geant peut tant fai•e qt1e c.ie fe rendre n1a”tre du 11aut desBrŽcl1es, 011 a une grande difficultŽ de pouvoir bien affurer les grands Retranche1nens, c'efr-ˆ.-dire, celui qui foutient les autres, parce que l' AfiiŽgeant pouvant dans une Affaire s'Žtendre ˆ droit & ˆ g1uche le long des Talus pour lors dŽchirez & en mauvais Žtat, aprs qu'il a gagnŽ le deifus de la Haye vive qui pour lors e!l: toute emportŽe de Coups de Canon, il feroit plus difficile de l'arrter qt1'aux Places entierement rev ..tues, o }'Ennemi ne peut avoir d'accs prŽcifŽment que par les ouvert.ures des BrŽcl1es, qui ne permettent pas de s'Žtendre ˆ droit-ni ˆ gaucl1e , comme il peutfaire quand_ il e!l: logŽ ˆ la hauteur de la Haye vive; car jufques-lˆ il n'y a pas pln Jáava11ragc ˆ l'un qu'ˆl'autre. C'efr pourquoi les grands Retranchemens font plus difficiles ˆ faire , & moins fžrs ˆ foutenir , aux Places ˆ demi-Revtement qu'aux autres. UN dŽfaut encore du demi-Revtement, c'efl: q11'on fe prive du bŽnŽfice des Orillons. Il efr vrai que le grand ufage des Bombes & du Ricochet , joint ˆ l'effet des Batteries oppofŽes, rendront deformais les Orillons inutiles, quand les AfiiŽgeans [auront bien s'en fervir. LA XIX. Plancl1e reprŽfente le Plan & les Profils des Souterrains & des Flancs bas , qui font joints aux Courtines fur la prolongation des. Flancs des Co11tregardes. Les Flancs bas n'o11t que 4. toifes , & par confŽquent ne peuvent conte11ir qu'une PiŽce de Caáá nou ..._ ---------- __.,(_ l. .H JS ..f j s (Jt ár 3 l ¥ ¥ .. .. ., 1() 3 4 !i 1-á z ááA ... .. . B 5. ¥ C .. ' ¥ ¥ ., ¥ F O R T I F I E R. Chapitre .Ji.,!. 75 non en-bas dans le Souterrain , & une autre fur le Rempart. LA XX. Planche fait voir les Plans Profils & E' ¥lŽvations des Tours baftionnŽes avec leurs Batteries baffes. PL A 1iCH:i PropriŽtez du Sifilme ˆ Tours bajlio11nŽes. 1 LE Si.11:me ˆ Tours ba.11:ionnŽes mŽrite un examen; car c'eft ˆ proprement parler une Fortification double, dont les effets font doub!es, bien que la dŽpenfe ne le fc>it pas. ' I. , . LA Place b‰tie felon ce Siil:me, porte 11‰turellement fon Retranchement, le meilleur de tous fans contredit, puifqu'il eil: toue-ˆ-fait dŽtachŽ des Bafrions, du fecours defquels il n'a que faire pour fa DŽfenfe particuliere. II. L Es Contregardes occupent la place deJ Baftions, & en ayant toutes les propriŽtez, elles font capablesdes mmes DŽfenfes; avec cette difference que q11andles Bafrions attachez font ouverts, & l'Ennemi logŽ en brŽcl1e, la DŽfenfe mollit beaucoup, & ne va plus gueres loin, ˆ caufe des grands pŽrils auxguels le foutien des Affauts expofe la Place. Au lieu que la DŽfenfe des Contregardes ou Bail:ions dŽracl1ez fe peut opini!trer dans toute l'Žtendu‘ de ces PiŽces, & fe difputerK 2 de , ' ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ L'eAReT DE deá pied ˆ pied, de traverfe en traverfe, tantá que le Terrain peut fournir de l'efpace ˆ fe retranc}1er, fans expofer la Place , ˆ qui il refte toujours de quoi faire fa DŽfenfe particuliere, parce q11'elle en eft fŽparŽe par un FoffŽ¥ III. Qu E ces Tours ne fauroient tre battues de la Campagne, ni d'aucun autre endroit, que du fommet des Baftions -mmes qui les environnent , ni leurs Flancs que des autres Baf1ions oppofez , o l'Ennemi ne fauroit monter du Canon qu'avec de trs -grandesdifficultez, & aprs en tre totalement le ma”tre. Encore n'en fauroit-il mettre fur les Flancs de ces Ouvragesfans prŽfenter le RoŸage ˆ la Place, & fe mettre dans les revers des Tourse, & par confŽquent s'expofer des Flancs de Front & de revers , & ˆ l'effet des Mines prŽparŽes, des Bombes & des Pierres , fans parler du Fufil qui 11e manque perfonne de fi prs. 0N laiffe ˆ juger ˆ ceux qui [avent ce que c'efi:, du pŽril .& de la peine gue !'Ennemi aura ˆ effuyerpourrŽuflir ˆ s'y porter a!fez bien, pour de-lˆ pouvoir battre & dŽmo11ter les Flancs des árours , & combien toutes ces cl1icannes doivent lui confomn1er de tems.. IV. 0eN y peut donc attendre l'effet des premieres, fecondes, & troifiŽmes Min.es, encore celles des Toursmmes, fans rifguer la Place , puifque les premieres BrŽches ne font pas capables d'y faire une vŽritable ouver F O R T I F I E R. Chapitre XI. i' 7 ouverture , ˆ caufe que ces dernieres demeurent tou jours fur leur ˆ plomb. V. ¥ LA Garde ordinaire des Places, fuivant ce Siftrne, fera beaucoup plus commode , parce que les Rondes n'auront pas tant de chemin ˆ faire , & qu'il faudra ¥ moitiŽ inoins de Sentinelles. VI. CE s Tours portent leurs Contremines avec elles parla profondeur de leurs Souterrains , dont le fond fe trouve trs-voifin des Mines. Il fera aifŽ de les prŽvenir, les Žventer & de les empcher de vous prenclre lˆ-deffous. ,, VII. ELLE s n'ont pas lieu de craindre le Ricochet ni les Bombes qui font les Foudres des Places de ce temsci, parce que , pour que l'un & l'autre puiffent leur prŽjudicier, il faudroit pouvoir les voir ˆe loin; ce qui ne fe pourra : & quand on les verroit , leur petitelfe donne peu de prife aux Bombes, & point du tout au Ricochet, parce qu'il faut plus d'efpace aux Boulets pourpouvoir prendre leurs plongŽes , qu'il ne s'e11 troir ve lCl, K 3 Vli”. ¥ ¥ ¥ L' A R T án E VIII. ers Souterrains pourront fervir de Caves trs-6011nes & trs-fpacieufs ˆ la Place, de trs-bons Magazins ˆ Poudre, outre ceux qui font dans leurs Noyaux, beaucoup plus fžrs que les ordinaires, mieux placez & capables d'une plus grande quantitŽ de Poudre, puifqu'ils en pourront facile1nent contenir jufqu'ˆ 7. ou , 800.emilliers; ce qui fait qu'on n'a que faire d'en b‰tired'autres.e IX. LE u R Partie fupŽrieure pourra fervir de trs-bons Magazins ou Greniers pour 20. mille feptiers de Bled ou d'autres grains, fi 011 áles couvre, & qu'on y faife des plancl1ers co1nme ˆ ceux de Belfort. IL faut avouer que toutes ces propriŽtez ne fe trouvent point dans les autres Siftmes, & t1otamment cette prolongation certaine de DŽfen[e d'un grand tiers ou de n1oitiŽ plus , fans e:xpofer la Place ˆ tre emportŽe. CF.PENDANT, comrr1c il n'efrápas exempt de dŽfaut, on a penfŽ qu'il ne feroit pas int1tile, aprs une exalte recl1ercl1e, de don11er les moyens les plus convenables, non feulement pour les Žviter , mais encore de l'augmenter confiderablen1ent de force, & en diminuer la ˆŽpenfe.. C'Es T ce que nous allons voir da11s le Chapitre fuivant qui efr divifŽ en trois Articles. D AN s le premier fe trouve la Difpofition & la Conf truŽtion des Ouvrages propofez. DANS ¥ ¥ F O R T I F I E R. Chap. XII. Art.!. 79 DAN s le fecond on fait voir la p.ropriŽtŽ & les avantages de cette Difpofition au-deifus des Ouvrages du NeL1f-Brifack. ET dans le troifiŽn1e que fa dŽpenfe efl: encore moins grande. C H A P I T R E XII. ConfiruŽlion des Ouvrages propoje't...: A R T I C L E P R E M I E R. O O N . change plufieurs chofes dans le Sifime d11 Neuf-8rifack. I. 0 N tire le FoifŽ des Contregardes ˆ l'aángle de !'Epaule de la Contregarde oppofŽe , de maniere que le Flanc de cette Contregarde dŽcouyre en entier tout le FoifŽ; au lieu qu'au Neuf-Brifack le FoifŽ eft parallele aux Faces maá hattr.. m, l,nf.ht" k.f d't"1ctá boe..t ,,-k la lkmi-Lun,á . I¥ 7'lan., des Atra!lues div,, d,,, 7(.,,,,,, du '.)I‚:r--2'n,;,(t,.,l Ji.-.s'/rus )r la f'rô< # la .Ptuv . li .JI' F. .J:l ¥ .l'Vl't'.t nl ..róå?-hi, Ci,urt.1/u.1 et; ri?/ r:uur 1.-s d C',onh¥,:... .,ámá ,{, (lzemm Pla,.. ,lt¥.‚ å-U-ll'flleS ,l;m ,lc-..t html.t ,!t-hr --.,;:,'!'l";,,oen ' F. 8 .PÇ:¥u d< (;uhw 1¥v1ná ,l,fn,-nkr ,/97as 1;,,,Jl,.c.-á,w1&11'" ,1,, "" bvt.fh¥/11,á l'""'//,,Z 1fl;/i\7 t.r r.,y,,¥.,u ,,_,./&,,, tk.>á Amr..á ,/.á.¥á .ll<-1.rl111111t' ' :\ JJ... f.,,,,,n;¥,:¥á J'u-Y""á .. ,, (,, I',,.,.. ,(, ;,, :l'/4,á, G, 8.,/..;..(Y...-a? /ô11t¥11 ;1,w1¥ l,11/Jv hl 8 i;.. .Urd žn hrr("å.. k., h,.,..,,. d..V .Ra,t/1, '/U ¥ ( S Pll'<'l's ,tá ,,i11 w ;á..wr ,kir,--wtl'r H ll AÇu ,/, tˆ-nrn /”c-ur tC,rtt,1á nt br.-..år 1,-' ..f:Ç,w <&, ..,.:&ut . ,vlft.. .-,{M ..uuás d<-' l;whp1,J'rtlu ¥ .l.f p 1i PŽ..ir tl< ..i,um prur J1ctfáre en ënl,,I .P,,-Ž,,t. t,,..,.;.J,< k.1 f.:"v.., ,k., (,..nlrrqarde.s. I. P.u.r,ft/.. t:k..-k.ru.. tir., rnnr-,r,urk.ll . < L . .P.rss1a.. du ..&...u.. d'<, .,_ á, J'Jrm1 .Lu,u-s. r, $ l'uUs h t:111,Yl ;vwá /..,tt,.. Nl. M. P.t,et, comme vous le pouvei. voir aux Profils de la Fortification ci-aprs. On a !uivi aufil }-.i .mme Žpailfeur des Murs d.u Neuf-13rifack, quoi<1u'ils foient de beaucoup trop forts1 L'e. ART DE PLAN¥ i..fv. & xxv. áe Ouvrage dont1 la C..mn..unication n'efi pa.. aftierŽe, de.e vient par ce defaut 1nut1le , & quelquefois meme dcf avantageux. ON co-mmuniquera de la Place ˆ la Tenaille par une Poterne qui paffera fous le Ren1part du milieu de la Courtine; obfervant que la Sortie foit bien couverte par Ja Te11aille, pour qu'elle ne puiffe pas tre battue parle Cano.n. 0 N defcendra-de la T en:tille dans le F¥o!fŽ par deux Rampes, ainfi qu-'il fe voit aux Planches XXIV. &XXV. Elles ferviro.nt pour aller abbreuver les Chevaux, en cas de befoin, lorfq,ue la Place eft affiŽgŽe, s1il y a de l'eau dans le FoffŽ, & s'il dl fuc, poiu: faire fortir de la Ca¥ valerie, comme cela de,,iemt quelquefois. nŽcei”aire. 0 N communiquera de la Tenaille au RŽdwit de la Demi-Lu11e, par une Poterne pratiquŽe deffous foneTerreplain. On l:a fera au niveau .,,,/4 ,;/4!,&m.m,uwádh;..,1 lu _;,;sNz l'kuu art-. K .Pdrll< :.J'r,,u l'¥'llr /óyr .. .B.v-1-rtk .1., R.rmpa /""ur mrnt,..á k ,:uuw . M../J,.,,,11 ¥ -W;11m,urr,-..á. N . .B,rrn'ere.¥ pcuuá 1á11 .ft1r/lëá et. v rn1tPsse.z /:'l,,,111.,á d'eau. A .P.¥lr,¥1u svu.s k ..,.,,..r. :711 (:¥mmulfó:Çtžm .$t.UU la. ..r:;urilk . (' ..R.rmpu j”47Ur 4ëNNn'1N dan, k -å-.s.u¥. D t:..,,hr.. l'..ur ,áwnnuuu"yu.,,,/4 ,;/4!,&m.m,uwádh;..,1 lu _;,;sNz l'kuu art-. K .Pdrll< :.J'r,,u l'¥'llr /óyr .. .B.v-1-rtk .1., R.rmpa /""ur mrnt,..á k ,:uuw . M../J,.,,,11 ¥ -W;11m,urr,-..á. N . .B,rrn'ere.¥ pcuuá 1á11 .ft1r/lëá et. v rn1tPsse.z /:'l,,,111.,á d'eau. \ ¥ ' ¥ i..-i..- 1($ hu".r pkti,,.á ,I'M1t ¥7¥1 'i,<}‘ ,;,p&&•:\fllil ... ./>km... f"'. r911¥eSmt<-tl..m cu-ô' /4 mo-ili/ If<' 1.. J>t11&rn... d.: d<",,á ltlutr(', /n, 1,u,,t/' d,.. l'.,,:/?wulv<' . -L..:" á -,...,,,.,;.;;:.:.;..,_:.:.:á á.:-,6':f.. ]>,-:;/fi ....ur /41 lct[!..rr. 1 --------á------ ¥ ¥ , .. .. ¥. ' F O R T I F I E R. Chapitre XIII. 9;:, enfin il áfaut des Baflions abfolument, pour former une PL A11¥ Enceinte qui puiife fe flanquer parfaitement, des Foifez ..it1¥ profonds four en rendre l'accs difficile, des Contref carpes revetues pour que la Defcente en foit moins pra ticable, des Chemins-couverts pour en dŽfendre les A p- p roches. VE u T-on des Dehors? Ce font des Den1i-Lunes, des Contregardes, des Tenaillons, des Lunettes, des avantFoifez, desavant-Chemins-couverts, des Redoutes, des Ouvrages-ˆ-Corne & Couronnez. Enfin quelque peine qu'on fe [oit donnŽ pour produire de nouvelles chofes qui ayent des propriŽtez avantageufes pot1r la DŽfenfe, ¥ il a fallu toujours fuivre ˆ-peu-prs la figure de ces Ou? vrages. Il m'a paru qu'il convenoit donc bien mien.t de s'attacher ˆ donner ˆ !'Enceinte des Places avec leurs Dehors ordinaires une Difpofition telle, 9-ue lorfque !'Ennemi voudra s'attavl.1er ˆ l'un, il foie vu de revers des autres ; de-forte qu'il foit obligŽ de prendre plufieurs Ouvrages pour y pŽnŽtrer. Jus QU'A prŽfent quand le Terrain ˆ fortifier s'e!l: trouvŽ uniá & dŽgagŽ de tout ce qui peut s'oppofer ˆ la rŽgularitŽ, on lui a donnŽ la figure des Polygones rŽguliers, tels que le ..arrŽ, l'Hexagone, l'OŽtogone, &c. comprenant c-haque Front de leur Fortification da11s t1n des c™tez de ces Polygones. Lo R s QU' oN a rencontrŽ un Terrain entrecoupŽ de Rivieres, ou Efcarpe1nens de Rocl1ers confi(.ierables, 011 s'e!l: aifujetti ˆ leurs bords qui offroient des Fortifications meilleures que celles qt1'on auroit pu y f a,•re , & qui a-vec cette propriŽtŽ excellente tlin1inuoient auili confi' 84 ¥ ¥ F O R T I F I E Rá. Chap. XIII. Art. 111. 109 1 1 C et'¥ alI 1e s .rema..quer ici que, lorfqu'il fe fera abfolument attacl1Ž P 1. AN¥ ˆ l' Attaque du Baftion K, on ne manquera pas de dŽ-....vr. blayer le Parapet de fes deux Flancs qui ne peut dans c.. cas fervir ˆ rien, afin qu'il foie obligŽ áen cl1emi11ant dans fon Terreplain d'eifuyer le fet1 des Batteries biaifŽes des Demi-Lu11es O, de celles qu'on peut; pratiquer dans les rentrantes R, en mettant feulement une file de Gabions le long de la Contrefcarpe, de celles S dans le FoifŽ s'il eft fec; enfin de celles des Flancs des RŽduits N, & des Brifures T, des Orillons des Baftio11s , lefquelles jointes ˆ l'effet des Mines, ne manqueront point de retarder co11Gderablement le progrs de fes Logemens, & de le faire infiniment fouffrir. CE p END AN T l'Ennemi ayant furmontŽ toutes ces difficultez, & Žtant entierement ma”tre du Baftion, il ne pourra pas mettre en BrŽcl1e le Retrancl1en1ent de la Place avec le Cano11 9u'il y pot1rroit monter, ˆ caufe de la profondeur de fon FoffŽ, qui empche de dŽcouvrir affez de la hauteur de {on Revte1nent pour cela. Il fera donc obligŽ de fe fervir á de la voye du Mineur. Mais, lorfqu'il en fera lˆ, il n'y aura qu'ˆ le re111plir de bois de cl1auffage avec quelques autres rnatieres combuftibles & propres ˆ entretenir le fet1 qu'on y aura mis-; & ce ne fera pas une petite difficultŽ qu'il lui faudra encore furmonter, pourvž qu'on ait foin de l'entretenir en y jettant du bois fuffifamment pour cela. Comme cette 'manoeuvre paro”t un peu problematique, quoiqu'elle ai:t ŽtŽ mife plufieurs fois en pratique, je crois qu'il convient de l'examiner ˆ fond, pour conno”tre l-i poilibilitŽ. LE Fo!fŽ de ce Retranchement peut avoir environ 160. toifes quarrŽes de fuperficie , que je fuppofe devoir tre rempli de 3. pieds nnerie 60238. 6. ˆ 38. 1. la toife ,. 28. o. o. o. courantes de marche de pierre de taille ˆ II 2. o. o. 4¥ }. --- 193. quarrŽes de gazonna2. o. o. ¥ Facines ˆ 4. l. 9000. 11. f. le cent, o. o.¥ 6. Total -65352. p 3 L'A R T D E C ontrefcarpe. Toi(. pieds. pouc. lig. Livres, fols d á ci. 1885. o. o. o. cubes de terre ˆ 31. f. 9. d. la toi[e, ci -2992.. 8. 9. 173. o. o. o. de charpente.ˆ 150.l. le cent, ---260. o. o. 76-5. 3. 4. 8. cubes de maonnerie ˆ 38. 1. la toife,-29091. 9. 3. 84. o. o. o. courantes de marcl1e de pierre de taille ˆ 4. 1. la toife, -336. o. o. 4000. Facines ˆ 4. 1. 12. f. le cent, -184. o. o. .. , ------------- Total -32 863. 1 8. o. Retranchement de la Ptace-d' A1ámes rentrante. Toifes. pieds. pouc. ,Livres. fols. den. 56. o. o. o. cubes de terre ˆ 3 1. f. 9. d. la toife, ci -88. 18. o. 26. 4. o. o. de charpente ˆ 150. 1. le cent, ---40. o. o. 108. 2.. 8. 4. cubes de maonnerie ˆ 38. 1. la toife, ... 4121. 1, 3. 66. 4. 2. o. qt1arrŽes de gazonna-¥ ge ˆ 37¥ f. -¥ I 2 3¥ 7¥ 8. 40. o. o. o, courantes de Pali!fades ˆ 2.. 1. 7. [. la toife, -94. o. o. 1600. Facines ˆ 4. 1. - 12. f. lŽ cent, 73. 12.. o. Total -45 40. l 8, II, Che ¥ F O R T I F I E R. Cbap. XIII. Art. 111. 119 ' ¥ Chemin-couve1'át. Toifes. pieds. pouc. Livres, o. o. courantes de Paliff ades 35 5 á ˆ 2, 1. 7. f. la toi ' fe, Cl¥ --- ... 834. 6. quarrŽes de gazonna453 á 4¥ e ˆ 37. f. la toi f -- e 839. Neuf grandes Batte 1, ries ˆ 60. 1. chacu ne, --54o. ' , Neuf petites a 30. 1. ) -chacune, - ¥ 270. 1, 4500. Facines ˆ 4, 1. [ Je cent', -2.07. Total -2690. Excavation des Fojfez. Toifcs. .pieds. pouc. Livres-. , I 5407, 0, 0, cubes de terre ˆ 3 1. f. 9.d. latoife, ci -14458. - Cunette., Toifes. 1>ieds. pouc. Livres. 3 1 4á ,. . 8. cubes de terre ˆ 3 1. f. - 9. d. la toife, Cl 5 I) ¥ - . - fols. den. o. 5 á 8. 9 á ¥ o. o. o. o ¥ o. o. I 3¥ 9á fols. den. 11. 3.. fols. den. ¥ I. 1. Capon 110 L' A R T D E Capon11iere, ,y compris l'Aqueduc pour fervir ˆ -Žcou. Ier les Eaux de la Cu11ette. Toifes, pieds. pouc. Livres. fols, den. 32-. o. o. cubes de maonnerie ˆ 38. 1. toife, ci, -1116. o. 0, 71,. o. o. quarrŽes de ciment ˆ 6. I. -----4 3 i. o. o. 3. o. quarrŽes de gazonnage ˆ 37 ¥ f. ----14. I9¥ 6, 3. o. courantes de Paliffa] 7. des ˆ 1. l. 7. f. --41. 2. 6 ¥ Une grande Barriere garnie, --¥ .. 60. o. o. ¥ Total -1774. 1. o. ..ECAPITULATJON. ¥ . . Livres. fols, den. Carps de la Place ----54096. 10. o. Demi-Poterne ---2143. Bajlion retranchŽ ... ---27619. I. 10, Galeries des Contremines ---696. Tenaille ----.. 21651. RŽduit ------27956. 11. Demi-Lune á -----65351. 9á 7. 3á Retranchement de la P lace-d'Armes ren- I 8. O. trante -----4J40. 18. lI, Chemin-couvert -..,. --1690. 13. 9¥ Excavation des Foffez .,. ,.. ,_ 244 5 8. 1 2. 3 á Cunette --¥ I, I, - 1774. Caponniere 2. o. Total gŽnŽral du Front .. 2,70956. F O R T I F I E R. Chap. XIII. Art. Ill. 11t SUIVANT l'extrait des toifez du Neuf-Brifack , il fe trouve que la dŽ-á penfe d'un de fes Fronts efr montŽe ˆ Livres. fols. den. ¥ 37113. 11. 11. D J F FERE N c E pour un Front - - ET pour les huit enfemble --297789. 3á R E M AR U E. . - o. IL proviendra des Excavations des ¥ Fo!fez & des Fondations des Revtemens d'un des Fronts de la Fortifica-Toifes. pieds. pouc. tion propofŽe la quantitŽ de --19681. 2. 4á o. cubes de terre. IL n'en faut pour former lesdits Ouvrages que ---16494. O. I, L'E x c E, s efr de 3188. 1. 3á qu'on employera pour remplir le Terreplain des Baftions des centres , pour y faire enfuite des Cavaliers; ,. & s'ils n'Žtoient pls nŽceifaires, comme cela ..rrive trs.fouvent, on en fera l'Žpargne, & en mme ten1s celle !, des 3191. toifes cubes de terre qui fe trouvent de plus . qu'il n'en faut pour former les Ouvrages d'un Front deá la Fortification propofŽe, en rŽduifant la largeur du Fo!fŽ de la Place ˆ 1 3. toifes, celui du RŽduit ˆ 5. , & celui Partie I. de Q ¥ . L' A R T DE t 2. i de la Demi-Lune ˆ 10. , ainfi qu'au Neuf-Brifack, ouebien diminuer un pied cl e la profondeure,. ou autrement rrolonger le ?lacis de quelque toife dans laCampagne,ou enfin , fi l on veut encore ,. on peut relever tout le. Profil de la Place d'un pied. Cet expŽdient efr le plusconvenable de tous. Pour conclufion on en doit ufer fuivant les tems , les lieuxe,. les occafions, & les inconveniens qui peuvent fe rencontrer. LA Planche XXVII. ef te Profil du Retranchement & de fon Bafl:ion pris fur fa Capitale, & o l'on voit le .eProfil des Galeries des Contremines. ¥ C H A P I T R E XIV . 'De la Fortiftcatiort r,á1áŽguliere.. C C ETTE Partie de l'Art d'e fortifier cft plt1s excellente que la prŽcŽde11te, Žtant trs-facile de dre!ferle Pla11 d'nne Fortification rŽguliere , & beauc0up plus difficile de bien fortifier une Pl..ce irrŽguliere, dont les circonfrances nous contraignent ˆ not1s Žcarter des rŽgles , quoiqu'il faille obferver par-tout ce que j'ai dit aux Maximes ci" devant de la Forrificati.011 rŽguliere, c'eil:-ˆ-dire , de ne po”11t faire d'Ou.vrages qui foieot hors de DŽfenfe pour tre trop Žloig11ez les uns des. autres , & qui ne foient pas auOE trop petits , parcequ'áils feroient incapables de rŽf”fi:ance, & qu'il en fau .... ¥ (lroit davantage. La dŽpenfe par confequent en feroit plus grandei ainfi ce iroit manquer de connoiffance.. Un ¥ -..Il 11 i 111111;.. '..Il 11111111.'lli.!111111'..... l1l1i1i, 1: 1: - : Ill : .¥ááá á.á. -ááá.¥á.á.¥ ...á.¥.á.áá -¥,¥ .: .. ¥¥. ¥¥. j¥ $tt.‰w'.J71=..=-4'-,----Caux . ¥ ¥ F O R 1' I F I E R. Chapitre Xl/7. 113 Un IngŽnieur montre principalement fon adreffe & fa fcience, lorfqu'il s'accommode tellement ˆ une fttuation irrŽguliere, qu'il fe fert de tous les ava11tages qt1e lui fournit la Nature , & qu'il rend une Place trs-forte fans faire des dŽpenfes , ou trop gra11des, ou inutiles. J'ajoute que l'ufage de cette Partie efl: plus ordinaire; parce que l'occafion de b‰tir de nouvelles Places eft af.. lz rare. IL faut fa voir premierement, qu'il y a deux cas o l'on fortifie irrŽgulierement. Le premier en b‰tiffant une Ville toute neuve, o l'on eft obligŽ de s'affujettir au Terrain; & le fecond de fortifier une Ville dŽjab‰tiee, qui n'eft environnŽe que de fi1nples N!urailles. Dans le premier cas on fe peut rentrer en dedans autant qu'il efr nŽceffaire, felon les differens Ouvragesqu'on veut faire. Ce qui efr bien different dans le fecond, o les Maifons ou autres B‰cimens en empchent, Žtant du Bien public de n'en rafer que ce qui eft ..bfolument indifpenfable. Co11fl1'ttflion d'u1z Hexago11e i,-á,áŽgulier. Supp os E' <.1onc qu'on voulžt fortifier l'Hexagone irrŽgulier ABC DE F, dont l'i11tŽrieur efr tout rempli de Maifons. Je commence par en mefurer tous les c™tez, & je fais une figure femblable fur le papier. Aprs je fais une Ecl1elle de 200. ou 300. toifes , & je cotte la longueur <.le chaque c™tŽ de l'Hexagone, comme par exemple AB, 11 o. toifes. Tous les c™tez Žtant mefurez exaŽement, il faut confiderer la quantitŽ de Bafrions qu'on peut Žtablir fur le Polygone, afin, con1me j'ai dit ci-devant , de ne pas pt J. N¥ CHE XXVII-I ¥ . ¥ / I 2á4 L' A R T D E pas faire de dŽpenfe mal-ˆ-propos ; car la confŽquence XXVllL en efl: grande. Il faut remarqt1er qu'une Place b‰tie avec moins de Baflions, efl: prŽferable ˆ une autre. Il áene s'enfuit pas de lˆ qu'un QuarrŽ ou un Pentagone foiteprŽferable ˆ u11 EnnŽagone ou ˆ un DodŽcagone ; maiseje veux dire qu'une Place qui fe peut b‰tir avec fix ouefept Bafl:ions , vaut mieux que fi elle l'Žtoit avec l1uiteou neufe, parce qu'a7áant moins de Bafl:ions, les partieseen font plus grandes.. Ainfiá elles ont plus de rŽfifl:ance; pourvž qt1e les Lignes de DŽfenfe ne paffent pas áJ 50. ou tout au plus 1 60. toifes, qui efi: la derniere ex , . , trem1te.e L' HE x AG oNE ci-joint fe peut fortifier avec fix Baftions , & qui fera parfaiten1ent bon. Il faut toujoursobferver d'approcl1.cr dt1 rŽgulier autant qu'il efr poffible. LE c™tŽ AB ayant 120. toifes, en donnant de cha que c™tŽ la cinquiŽme partie pour les demi-Gorges, ce feroit 24. pour cl1a..une, qui feroient enfen1ble 48. toi..fes, il ne refl:eroit que 72. toifes pour la Courtine qui ˆ la vŽritŽ feroit fort bonne & recevable , puifqu'elle pourroit paifer ˆ 50. toifes ou moins dans le befoin. Mais confiderant que le c™tŽ BC a 168. toifes, il feroit inutile de le faire paffer avec deux Bafrions ; la ¥ Courtine feroi-t trop longue , & la Ligne de DŽfenfe n'auroit plus fa proportior1. V o 1 c 1 le ren1Žde. Je donne ˆ ce c8tŽ AB une Courtine de 80. toifes, ou 8 5. fi je veux, & les demiGorges AG, BH, ont chacune 18. ou 20. toifes : & comme c'efi: l'u{ˆge, lorfqu'on a du Terrain, du moins pour l'occuper, áde donner 60. toifes de Gorge & plus felon le befoin, le c™tŽ BC ay.,..¥ CH li XXVIIL. ¥ p Li N¥ CHF. XXVHI. á L' A R T D E 126 point S. De ce point S, on Žleve une perpendiculaireSlv1 Žaale ˆ RS ; par ce 1noyen l' Angle flanquŽ M eft 0 droit , & on a: du Feu & racourciroient trop la Face, comme on le peut voir par ceux qui font ponŽtuez. IL faut remarquer que , lorfqu'un c™tŽ du Polygoneefi: trop long pour n'avoir que deux Bafi:ions ˆ fes extrŽmicez, on en fait un plat au milieu, qui efl: un trsbon Ouvrage, lorfqu'il a fes proportions. Il faut auffi obferver, lorfqu'un c™tŽ efl: d'une moyenne grandeur, & que cet1x qui le joigne11t, font plus longs , de prendre de plus grandes demi-Gorges fur les plus grands, comn1e on voit dans cett.e Figure & dans la Planche prŽcŽdente. Lo R s QU' 1 L y a un Angle rentrant, comme E, les Ëngles D & F deviennent aigus; & pour bien fortifier ces trois Angles, il faut en premier lieu faire du pointE en R & S de grandes demi-Gorges de 60. ou 80. toi ¥ fes, & ˆ fes extrŽmitez Žlev..r de grands Flancs perpendiculairement, auquel on peqt donner 30. > 40. 011 50. toifes, & tirer une ligne au crayon TV qu'on divife par le milieu , & on Žleve une perpendiculaire de la gr..ndeur d'une de 1s moitiez, ou 110 peu n1oins, felon 1.. ,Figure. On nomme et Ouvrage un Bafl:ion en á . . Platteá ¥ F O R T I F I E Il. Chapitre X//. 115' Platteforme, qui ell fort grande felon ces c™tez oppo 1 ¥ J fez; & par le moyen de ces grands Flancs, je fupplŽe l á au dŽfaut des Angles aigus D & F, parce qu'on tire la DŽfenfe de ces deux Ballions -au-deffŸs des Angles du Flanc, comme en X & Y: autrement les Bafiions D & F Žtant trop aigus, ne pourroient tre fortifiez; & c'ell la vŽritable maniere de fortifier des. Angles aigus, qued'Žlever de grands Flancs au Ballion qui ell entre-deux. Ainfi ce c™tŽ du Polygone devient trs-fort , parcequ'ayant un Angle rentrant, les Feux fe croifent fur les Flancs & fur les Courtines, & par confŽquent fe multiplient par la raifon que le c&tŽ interieur FEI? a plusde longueur que l'exterieur OF. !! Pou R-Conftruire les deux Flancs de deux Ballions fur les c™tez FE, DE, il faut imaginer la ligne au crayonDF, & lever & baiffer les Flancs perpendiculairement ˆ ffi cette ligne , afin d'tre obliques fur leur Courtine , & & pour ne pas donner dans les Flancs du gra11d Ballion, ! C mais bien dans les Faces , afin d'avoir un Feu fichant )¥ qui prenne !'Ennemi ˆ dos; ce qu'on eftime beaucoup. J eá On fait aufli au c™tŽ de ces grands Ballions des demiTenailles pour bien dŽfendre les Ballions oppofez, comme elles font auprs de T & V. Tou T le refl:e fe fait ˆ l'ordinaire; les Parapets, les Remparts, les Tenailles, Demi-Lunes, Chemins-cou ! verts, en obfervant de faire des Recoupemens aux Gor ¥ ges des Demi-Lunes, afin que le Feu du Flanc dŽcouvre l' Angle flanquŽ du Bafl:ion oppofŽ, comme le Flanc B dŽcouvre !'Angle Q, en faifant le Recoupement queá l'on voit , ˆ la demi--Gorge de la Demi-Lune entredeux. Partie I. ¥ CHA- p LAN¥ C Il li XXIX. Figure c. ¥ \ f LAW¥ CH li XXIX. Figure á:r.. ¥ 130 L' AR T D E C H A P I T R E XVI. Fortifier UJ1e Place itárŽguliere jituŽe proche d'u1ie l..iv.iere. A A YANT mefurŽ t..us les c™tezede la Place, favoire . AB, de 1 5s. toiles, comme 11 efr trop grand pour n'avoir que deux Bafl:ions , il a fallu faire un Bafl:ion plat au n1ilieu, lequel a 60. toifes de Gorge On ŽJe .. ve, comme il a ŽtŽ expliquŽ aux autres Bafl:ions plats, les Flancs de la l1auteur de á20 toifes, & par leurs extrŽmitez on tire des lii..nes qui forment les Faces , & dont la direŽtion tend aux points K & Q Ces Bafiion.. quoiqu'obtus font excellens , parce que les De1ni -Lunes que l'on conCT:ruit fur les C,ourtines de leurs c™tez, forment un rentrant qui emp..che l'Ennerni áde s'en approcher; & je les prŽfere ˆ tout autre, comme je l'at fait remarquer ˆ ma nouvelle Difpofition de Plnce. Pou :R confrruire le Bafi:ion A ˆ l'extrŽmitŽ de la Ri viere, il faut le prendre interieurernent; ce 9ui fe fait en baiffant une ligne au crayon du point I jufqu'en K,. 9nna11t l'obliquitŽ au Flanc. On a auffi la Face du Bafrion , en la tirant du point A jufqu'ˆ la rencontre du Flanc KI ; & du point K on tire la Courtine en L ciui a la longueur de celle du c™tŽ BV. LE c™tŽ HC aya11t 188.. toifes de longueur, on prend, comme j'ai dit ci-devant, plus de la moitiŽ des demi¥ Gorges ir ce c™tŽ, afin de donner des Lignes de DŽ fenfe d'une raif onnable grandeure> & toutes les autres ˆ i:,r-oportion... L il F O R T I F I E R. Chapitre LYf//, á 13t . LE c™tŽ DC ayant 160. toifes, on prend prefque tou-Pr. A M¥ te la Gorge du Baftion D fur ce c™tŽ, pour s'accom-x1ix. moder aufft aux: proportions. Figure 1; LE s c™tez DE, FE, ayant chacun 150. r.,pifes quiforment un Angle rentrant en E, on fait un Baftion ern. Platteforme fur ces c™tez, auxquels on donne u..e grandeur convenable aux: demi-Gorges & ˆ l:i hauteur des Flancs, afin de ne rendre pas les Angles flanquez des li! Ba!l:ions trop aigus , fur -tout celui du Bafrion F. Ils ,ur fe confrruifent, comme je l'ai enfeignŽ ci-devant .. fe fouvenant q11e pour rendre 1-es Flancs obliques, il faut imaginer une ligne ponŽl:uŽe DF, fur laquelle ori Žleve & baiife lesdits Flancs. Le Flanc gauche du Bafrion F ne tire fa DŽfenfe du Bafrion en Plat.teforme E, que de s1 I¥ : la moitiŽ de fon Flanc droit, comme du point M, par, ns ce que l'ayant tirŽe direŽtement de l' Angle du Flanc, ,ll' l' Angle flanquŽ du Bafi:ion F feroit trop aigu, & par z, confŽquent incapable de rŽfiftance; au lieti qt1e par ce ..oyen il efr rÛcevable, puifqu'il a plus de 60. degrez. LE c&tŽ FG ayant 1á90. toifes , ne peut avoir quedeux Bafiions ;, & le Bafiion G fe doit prendre exterieurement, parce qu'il ne fe peut prolonger dans la Riviere. On Žleve une ligne au crayon fur le c&tŽ FG du Ill foiygone,epour y pratiquer fon Flanc droitecomme il ,, , > Jo ft marque, LES c™tez G H & HA pris enfemble font 300. 1D toifes. On les peut fortifier at1tli, comme il eft mar L quŽ ˆ la Planche XXX. Figure 2. , o le c&tŽ eft fuppofŽ de 340. toifes. Cela rend ce c&tŽ beaucoup !, j¥ plus fort que le prŽcŽdent , fuppofŽ que la Riviere ,. ne ioit pas i1npraticable aux Ennemis. AYANT remarquŽ _ que le Baft1on F Žtoit ˆ l'en- R z. droit ¥ ¥ / I j 2, L' ART DE droit de l'Attaque de la Place, j'y ai pourvž par la PtA>I CHE XXIX. Contregarde P que j'ai conftruite ˆ l'ordinaire,. en faiFiiure i. fant une parallele au FoffŽ de ro. toifes, & fon FoifŽ de 10. toifes, aufii parallele. IL efr auffi ˆ propo,s de faire des Eclufes ˆ l'entrŽe des Foffez du c™tŽ de laRiviere, pour faire entrer & fortir les eaux lorfqu'il efr nŽceff aire , aux endroits marquez N & O. LE sTenailles fe font ˆ l'ordinaire, de mme quetous les Ouvrages, tant interieurs qu'exterieurs. .................................. . C H A P I T R E XVII. Fortifier une ljle. A A p RE, s avoir bien examinŽ cette Ifle, & en avoir levŽ & mefurŽ exaŽl:ement le Plan , on voit la quantitŽ de Bafrions qu'on y peut faire, comme ici de dix, obfervant autant qu'il efr poOEble, d'en faire moins que plus, pour Žviter la dŽpenfe. 0N fortifie donc ordinairement ces Ifles interieurement, ne pouvant jetter les Baftions en dehors, ˆ caufe de la Riviere. Ayant marquŽ tous les c™tez, on baiffe des perpendiculaires du milieu , auxquelles on donne la 6e. ou la se. partie du c™tŽ' ou 14. ˆ I 5 ¥ toifes' remarquant toujours de ne point faire d'Angles flanquez , au-deflous de 60. degrez. QuAN n c'efl une grande Ifle qu'on ne veut pas faire la dŽpenfe de fortifier entierement, on fe contente de faire un Fort rŽgulier de quatre Baftions a l'endroit le plus 300 Tuise.f . 1 ' j,, /1 ' ... ',. o.á. ( ..;. 1 1¥ : á.. .. - F O R T I F I E R. Chapitre XP!I. 133 pfus convenable. ..i l'IDe n'efr pas extr..or..inaireme..t ....;*á . _ grande, on la fortifie oatre le Fort que Je y1ens de d1-..xx. á re ¥ mais ces dernieres Fortifications ne font ordinaire-Figure 1¥ ' ment que de terre , ou bien on fe contente d'y faire quelques Redoutes aux endroits les plus nŽceifaires. J' A 1 fait deux Demi-Lunes ˆ la fŽparation & ˆ la jonŽtion de la Riviere, pour couper le Terrain. J'en ai fait aufli une autre marquŽe A, pour garder le Pont. Ces fortes de Places n'ont befoin d'aucuns Dehors, & les Ouvrages interieurs fe font ˆ l'ordinaire. C H A P I T R E XVIII. Fortijie1á u1ie Place fur une Montag11e . ¥ IL faut d'abord remarquer . la quantitŽ de Bafrions ..!;li.qu'on peut y placer, fans faire trop de dŽpenfe, & xxx1. pour la mettre en bonne DŽfenfe, faifant enforte d'oc ¥ cuper to1,1t le Terrain, afin que !'Ennemi ne puiife fe pla cer dans aucun endr0it que par force. Ayant mefurŽ tous les c™tez qu'on a trouvez de la longueur qu'ils font marquez, on ne peut fortifier cette Place ˆ moins de neuf Bafi:ions, fans tomber dans le dŽfˆut, com1ne j-'ai dit ci-devant, de faire des DŽfenfes trop grandes, ou de laiifer du vuide fur les extrŽmitez de la hauteur, qu'on feroit obligŽ d'occuper par d'at1trŽs Ouvrages qui ne fe feroient pas fans dŽpenf, & ne fÛroient pas fi ˆ propos. LE c™tŽ AB Žtant de 1 5 6. toifes, je place deux Baftions aux extrŽmitez , en fortifiant le to11t exterieure- R 3 n1ent 1) ' , L' A R T D E n1ent, comn1e 011 y efl: oblig.. d..ns cet exemple, parce 1 l' LAN¥ qu'on eft borne par les extrem1tez de la Montagne. ..XXI. L r c™tŽ BC de 17 8. toifes convient auffi ˆ deux Baftions, cl1acun ˆ fes extrŽmitez , abaiifant une perpendi_ culaire du milieu de ce c™tŽ, de mme que de tous les autres, fur lefquels on porte le 6e., le 7e. ou le se. du c™tŽ, felon que l' Angle flanquŽ fe tro:ive ouvert, afin de le ferrer davantage, pour qu'il approche plus du droit , quoique fur les hauteu..s on n'obferve pas tant de donner direŽtement des Angles droits qu'en rafe Campagne , parce que l'Ennemi ne peut facilement fe placer pour battre ces Ouvrages. 0 N continuera autour de la Place de la mme faon, obfervant que , lorfqu'un c™tŽ efr plus petit que l'aure, il faut fe retirer fur le grand, pour prendre la plus grande partie de la Gorge du Bafrion ; & par ce moye11 tout fe trouve dans une jufre proportion, & furtout les Lignes de DŽfenfe, qu'il faut prendre garde de ne pas faire l1ors de la portŽ-e du Moufquet, qui eR:, comme j'ai dit plufieurs fois depuis cent jufqu'ˆ cent cinquante toifes tout au plt1s. LE c™tŽ AB Žtant le feul par o l'on puiife attaquer la .Place, le refre Žtant fuppofŽ impraticable, il convient de le fortifier par quelque .Ouvrage qui foit d'une bonne DŽfenfe, tel qu'cfl: tin Ouvrage-ˆ-Corne, le Terrain ne ..ous permettant point d'y faire unáOuvrage couronnŽ. ¥ CET Ouvrage { confrruic comme il a ŽtŽ dit au Pentagone rŽgulier. On peut auili confl:ruire ˆ l'extrŽmitŽ de fon Glacis trois Lunettes , telles qu'on les voitmarquŽes fur le Plan , lefquelles feront couronnŽes d'un bon FoifŽ & d'un Cl1en1in-convert. LE Plateau de la 11ontagne marquŽ D, pouvant fe..v1r ¥ / h ..¥ ,u, 1" N IJ'tJ .u¥o 1 ¥ F O R T I F I E R. Chapitre X/7111. 13; vir ˆ l'Ennemi pour y con.fl:ruire des Batteries pQur bat-PL""i-r¥ tre le Bafl:ion & les Courtines F.G HI, il eft ˆ propos 1;xr.. d'occuper ce Terrain par quelque Ouvrage, con1me fetoit une Lunette , ˆ laquelle on joindra un Chemincouvert, tel qu'on le voit fur le Plan, & dont la Con.fl: ruŽtion fera telle que le Terrain le pourra permettre. C H A P I T R E XIX. Des Citadelles. 'QU AN o un Prince s'efr rendu 1na”tre d'une Place Pt.tli¥ qu'il a de!fein de garder, & qt1i a beaucoup d'Ha-..xxH. bitans peu affeŽtionnez, la prudence veut qu'on y faife confl:ruire une Citadelle, pour retenir lesdits Habitans clans le devoir, & en1pcher quelq11e rŽvolte ou tral1i fon de leur part. LA conftruŽtion des Citadelles eil: differente, fuivant les differens endroits & les differentes fituations. On cl1erche toujours celle qui e!t la pl11s avantageuJe, c'efi:ˆ- dire , qu'il faut qu'une Citadelle foit fituŽe de faon C]U'elle commande la Ville; & par confŽ(Juent elle n'en doit pas tre ŽloignŽe plus que de la portŽe dt1 Cano11, qui efl: de 12 5. ˆ 150. toifs pour les PiŽces de q1.1a..re. Telle eft la Citadelle de Bezanoo, celle de Bayonne, & plufieurs autres. 11 efl: inutile de donner la maniere de les con!truire, parce que c'efi le Terrain qui en dŽcide dans ces occa.Gons. MAI s, lorfque c'eft dans un endroit o l'on peut en quelque n1aniere choifir le Terrain , on les peut faire tenant ' ¥ , :t,¥ A R T D E . !' t -.. !: tenant ˆ la Ville par des Communications, comme il c H t: XXXII. fe voit ˆ celles de Strasbourg, de Perpignan, de Lille en Flandres, de Barcelone en Efpagne , & ˆ une infinitŽ d'autres, obfe"rvant de cl1oifir la .fitaation la plusŽlevŽe & la plus avantageufe qui foit aux environs de la P-lace, pour que !'Ennemi ne puiife pas attaquer la Citadelle 11rŽferable1nent ˆ la Ville; car pour lors, fi-t™t qu'il s'en feroit rendu le 1na”tre, il le feroit de la Ville. C'eft pourquoi il faut la fit..er de m3:niere qu'il foit obligŽ de prendre la Ville la pre1niere , & enfuite la Citadelle, pour qu'il faife det1x SiŽges au lieu d'un. Qu AN o la Ville o l'on veut faire conft:ruire une 'Citadelle, eft dans le mi,!ieu d'une Plaine, fans Rivieres, marais ni hauteurs aux: environs, il faut pGur lors relever-le Terrain o l'on veut conftruire la Citadelle, le plus qu'il eft poflible , en faifant les Foffez larges & profonds, & faire des Cavaliers fur les Ouvrages qui regardent la Ville, pour que le Canon domine mieux; & pour lors ceux qui fo11t du c™tŽ de la Campagne, doivent tre fortifiez le mieux qu'il eft poflible, par des Cntregardes , Ouvragesá-ˆ-Corne & ˆ Couronne, des , Lunettes avancŽes, des avant-Foifez & avant-Cheminscouverts ,. & enfin par tous les Ouvrages qui la peuvent mettre hors d'infulte. S' 1 L paife une Riviere ˆ quelque diftance de la Ville, on conftruira ladite Citadelle de ce c™tŽ-lˆ, enforte qu'elle foit entre la Ville & la Riviere , & on pouffera les Ouvrages jufqu'ˆ ladite Riviere, pour quel'fnnemi ne trouve pas quelque Terrain propre ˆ y Žtablir des Attaques. C'eft ce qu'on a fait ˆ la Citadelle de Strasbourg , en pouffant f..s Ouvrages jufques fur le bord du Rl1in. S'IL . . F O R T I F I E R. á Chapitre X/ X. x37 ¥ il 5' 1 L paif..it aufli quelque Rivieiáe dans 1.. Ville, qui Pt ¥N¥ iepžt former q..elq..e inondation par le moyen des Eclu-....XIL fes, il faudro1t faire en-forte que les eaux en cette occa fion enveloppaifent en tout QU en partie la Citadelle, fuppofŽ nŽanmoins qu'on 11e pžt faigner ces inonda- tIOD.S. Ol la rŽguliere e!t la plus ordinaire, e, permet. Celle de Mayence e!t 1e de Perpignan e!t un Hexagone ; a¥ bourg, de Lille, de Barcelone, A l'Žgard de la figure qu'on donne aux Citadelles, Turin, d'Anvers, &c. un Pentagone qui eH: la .figure ne la plus coovenable. ,e¥ Pou R n'tre pas obligŽ de dŽmolir beat1coup de mu.. Ill railles & de maifons de la Ville, un c™tŽ áde Polygonee, & fuffic du c™tŽ de la Ville pour retenir les Habitans dans .leur devoir ; c'e!t pourquoi les Communications de laeIll Ville ˆ la Citadelle peuvent aboutir ˆ l'Angle flanquŽ [ 1 [ . á des deux Ba!tions oppofez, comme vous le pouvez voir Figure r: )l¥ ˆ la Planche ci-jointe Figure r. lei IL faut que ces Communications joignent les Revteie1 mens des Ba”l:ions des Citadelles, comme vous le voyez IS¥ ˆ celle de Strasbourg, & non comme ˆ la 2. & 3. Fi nr gures, parce qt1'on pourroit entrer dans la Ville par les Foifez; ce qui ne doit pas tre. Ces Communications ilá font faites en B‰tardeau,, de la largeur du Fofl‘ qu'elles 1á traverfent. On y laiife au milieu au niveau du fond dt1 ff FoifŽ, un trou de 2. pieds en quarrŽ, pour le paffage 1t des eaux de ln Cunette s'il y en a une, ou de celles des Foffez s'ils font pleins d'eau; & ce trou e!t bou chŽ par une ou deux grilles de fer. 0 N laiffe au moins un efpace de 40. toifes efltre le Partie 1. S Cl1e ' ' quand le terrain le un ..1arrŽ ; celle & celles de Stras-. de Pamp.elune, de J'igure 1. á Figure '?., Figure 3. ¥ L' ART DE Chem”n-couváert de la Citadelle & les maifons de Ia Ville, & plus s'il ..il: poffi?le. Cet efpace s'appelle , _ l'EJP!anade, & fert a pouvoir decouvr1r de loin ce qu” conflruŽtion, c'eil: la-mme que celle du Pentagone rŽgulier ci-deva11t. , LA premiere Figure de la Planche ci-jointe efi: un deifein des Communications de la Citadelle de Stras,. bourg ˆ la Ville. LA deuxiŽme Figure efl: celle de Barcelone-. ET la troifi.Žme celle de Pampelune. Av AN T que de finir ce Chapitre, il eil: bon de fˆi-. re remarquer que, quand on veut faire con,il:ruire une Citadelle ˆ une Ville, & que la fituation efr indŽcife, c'eil:-ˆ-dire, que le terrain n'oblige pas ˆ la fituer plut™t d'un c™tŽ que d'un au-tre, il faut lever bien exaŽlement le Plan de la Ville & des Env..rons jufgu'ˆ la por-tŽe du Canon, ou quelque chofe de moinás. Aprs quoi on conflruit fur u11 morceau de papier ˆ part, & fur la mme Echelle que la Villeeune Citadelle telle qu'il, convien-t de la faire;. enfuite ,. on coupe teá pap.ier qui refre blanc, ˆ l'extrŽmitŽ du Glacis de la-dite Citadelle .. Cela Žtant fait, il efl: facile de la pofer fur leá Plan de la Ville & de fes Environs., aux endroits ou l'oná juge qu'elláe doi.t tre, & on la rentre dans la-Ville, o oil! la. fort dan-s la Campagne,. fu-ivant le befoin & les, diffŽrens incon.veniens qui fe peuvent rencontrer.. Cela. ,lonne-la facilitŽá de la tranfporter d'un lieu ˆ. un autre,. fuiváa,ht les diffŽrentes idŽes qu'on peut avoir, ou fuiv.ant les. aiv:áis. qu1on peut n.ous donner; ce q:ui neá fe peut faite quand on la ..onftruit tout d'u11 coup fur le mme p,tan de la. Ville. Qyand. enfin. api:s 1.1ne mžre dŽli?e- 1at1on: ¥ L- ' Stra.,á l5ou'(j' 'Yil ttaa'elle-:J.J arct' 477ZlZ& Yzlk ž ..4' ..qq ..U 3J":jj ' 1 j j ¥ 1 .. ¥ , F O R T I F I E R. Chapitre XIX. 13, ration. on ell convenu de fa fituation, on arrte cette Citadelle ambulante avec deux Žpingles fur Je Plan de la Ville. On en pique enfuice tous les Angles & autres Ouvrages. Aprs quoi on l'™te, & on la defline pourlors fur le Plan, n'Žtant pas difficile enfuite de la tra ... cer fur le terrain , comme not1s l'nfeignerons dans le premier Chapitre de la feconde Partie. Fin de la premiere Partie. ¥ ¥ s 1-TA ¥ .. T A B L E D ES CH API TRES . . PREMIERE PARTIE. C H A P I T RE I. l1Vvention & Progrs de la Fortification, Pag. 1 C H A P I T R E l I. DŽfinitions, 8 C H A P I T Ká E 11 I. -Noms, Explicatiot1s & Ufages des principales Parties qui compofent une Place fortifiŽes ˆ la moderne, 9 Noms des principales Lignes qui ferve11t ˆ la Con/Jr,,Žlion d'une f'orterefle, ibid. Noms ries principa1,1x A11gles, 10 l\_7oms de dijf(,rens Ouvrages, 1 I C H A P I T R E IV. Maximes de la Fortificatio11, ' 20 CHA .. T A B L E D E S C H A P I T R E S. CH A P I T RE V. Preuve de l'avantage des Angles .flanquez des Raflions qu font droits ou approchant, & du defavantage de ceux quifont trop aigus, Pag. 22 Avantages & De.favantages des Flancs, 24 G I-I A P I T RE VI. Co11ftruŽlion d"f,n JtuarrŽ rŽgulier, 2 5' Desá Fo.JTez, 27 De la Contre.fcarpe, 2 8 Des Demi-Lunes, 29 Du Chemin -couvert, 3 r onflruŽlion du Chemin-couvert , 3 4 /)1, Glacis, . 36 Di.flri6ution des B‰timens du Corps de la Place, 37 De la Place-d'Armes1 ibid. Ren1arque, 3 .. C H A P I T R E VII. ' ConflruŽlion d'un Pernagone rŽg,ulier, 39 Des flancs brifez, & des Orillons, 40 Des Tenailles devant les lourtines, doubles & /impies, 42 ConflruŽlion d'1tn Ouvrage-ˆ-Corne, 44 ConflruŽlil)n des Cavaliers, 46 GonflruŽlion des Bar/Jette-s, 47 á á Dif/,ribution des B‰timens du Corps de la Place, 48 Explication de la dijiributio11 des B‰timens de la P Janche /711. Figure 1. , 49 Seconde & troifime djjtributionpour le Pentagone,. 50 , s 3 CHA ... ----á -------------------------------- T A B L E C H A P I T RE VIII. Conftruftion d'un Hexagone rŽgulier, Pag. 51 Des Derni-Lunes, ibid. l)'11n Ouvrage couronnŽ, 51.. C'or1/lruŽlion des Lunettes, 54 l'onftruŽtion d'une Contregarde, 55 Diflribution des B‰timens du Corps de la Place, ibid. Remarque far cette MŽthode de fortifier, 56 Du 22.JtarrŽ , ibid. Du Pentagone, 57 De l'Hexagone, ibid. Des Figttres au-dejfus de l'Hexagone, ibid.. Des RŽduits dans les Demi-Lunes , 19 C H A P I T R E I X. ConfiruŽlion d'1,1ne Fortification rŽguliere & des Ouvrages qu'il conviendroit d'y faire pour fa DŽfenfe, 60 Corps de la Place , ibid. De,ni-lunes & ..Žduits, ibid. Du RŽduit, ibid. Des Che,nins-couverts , des Caponieres, des L1,1nettes a vancŽes, . 6 z CH A P I T RE X. Conjlrullion de la Fortification rŽguliere fl/n la MŽtho.- de de Mr. de Vauban, 68 C H A P I T R E XI. ¥ ¥ Manier-e de fortifier fuivant le nouveau SiftŽme de Mr. de Vau ban, exŽcutŽ aux Fortifications du N euf-Brifack, 70 Tra D E S C H A P I T R E S. TracŽ d1J Neuf.:Brifack, RŽd11it, Demi-Lunes, Chemin-couvert, Pag. ibid. 72, ¥ ibid. ibid. PropriŽtez du SijlŽme ˆ Tours baflionnŽes, 75 áC H A P I T R E XII. ,, 1,, i, ¥ Conftr11Ž!ion d'1,1ne nou'{lelle Difpojition de Place qui frt de correŽ!ion au Neuj-Brifack, 79 A R TI c LE I. Con(lruŽlion_des Ouvrages prop'fJ/Z , ibid. ART 1 c LE II. PropriŽtez & Avantages de cette Di/pojition au-dejflJs de celle du Neuf-Brifack, 80á ART r c LE III. Etat ejlimt1tif des-01,1,vrages de la Fortif át"cation propo.fŽe, 8 5 Des Comm11nicati.ons, 9 3 C H A P I T R E X I II. S ) 1. 1. !, MŽmoires de Fortification ,. o l'on propof une nouvelle Maniere de dijpojr !'Enceinte des Places plus ava11tage1'.f e que celles qu'on a pratiquŽes jufqu'ˆ prŽjnt, 96 ART I c LE J. Da;1s lequel on fait connaitre les PropriŽtez aávantageufes de la no1,11elle Difpojition des Places qu'on propofe, 99 ART 1 c LE II. Des Ouvrages qu'il con'l.1ëendroit encore de faire pour amŽliorer, cette nouvelle Difpojition de Pla1 ces, 103 Des Demi-Le,nes Û:!! RŽduitsá, IO.f ART 1 c LE 11 I. Or':t l'an met la DŽfenfe d'itne Place con.f. tru”te fuivant la, nouvelle Dijpojition que l'on propo7f ..e leur donner, en p arallele avec celle a'tt l\eufBrtjˆck, a/in d'en c.onnoit.re la diffŽrence, ainfi que c/eleur, - C H A P I T R E s, áá le1,1r dŽpenfi! . . á Pag. 108 e ?, efl1matifdes 01Jvrages d'un des Fronts ae /!,."(trait d,, Toif la forátijicdtion propofŽe, Jivant les prix portez par _ lesá mc1rchez dtt Neuf Hrtfack, pour conna”tre de la di{.. fŽre11ce de leur dŽpen(e, 1 t 1, C H A P I T R E XIV. á I)e la Fortification irrŽguliere, l 2, 1. Conjlruflion d'un Hexagone irrŽgulier, 123 C H A P I T R E XV. á Fortifier une Place irrŽguliere de huit c™tez , 1 27 ¥ C H A P I T R E XVI. Fortifier une Place irrŽguliere jituŽe proche d'une Ri v,ere, 130 C H A P I T R áE X VII. Fortifier une ljlf , C H A l' l ..1 á K t X V 11 I. Fortifier une Place fur une Montagne, 1 33 C H A P I T R E XI X. Des Citadelles, ¥ ¥ ' 0 i ' 0 i ¥ , ¥ ¥ , ARCHITECTURE ' ou L' AR T DE ' Flancs, Courtines, &c. fera notŽe bien exaŽtement fur votre Plan, d.e mme que la valeur des Angles, fi vous vous fervez. du demi-cercle, & vous les ferez femblables fur le Terrain. C'efi: de toutes les MŽthodes la plus facile, & un peu de pratique & d'attention met au. fait en peu de. ten1s. LE refte fe fait corn-me vous le pouvez voir au Devisá qui eft ˆ la fin de cette Partie. On y explique tout ce q,ui doit s'obferver ˆ la ConftruŽtion des Ouvrages deá Fortification.. & fi. vous voulez un pl.us grand dŽtail,. vous n'avez qu'ˆ voir le Livre de Mr. de Belidor imprimŽ ˆ Paris en l'AnnŽe 1729., intitulŽ La Science des lngŽr,ieurs. CEPENDANT pour ne pas ]ai!fer les perfonnes qui aiment ˆ travailler, dans l'embarras de pouvoir trouver l'Žpaiffenr des Murs qu'il efi: nŽceffaire de faire aux For-tifications, je-vais leur donner une MŽtl1ode qui appro-. che tr:,-fort des. meilleurs Calculs q_ui aient ŽtŽ f,ai.ts, jHf<-1u'ˆ. prŽ[nL. ¥ /l.PJ.. F O R T I F I E R. Chap ¥. I. 3 REMAR..UE. DE tous les Revtemens des Fortifications, les moins bons font.ceux de gazonnage; car, malgrŽ les Paliifadesqu'on y met, tant en Fraife qu'en Berme, les premieres Batteries de l'Ennemi n1ettent l'un & l'autre en ft mauvais Žtat, que quelque attention que l'on puiffeavoir d'en rŽparer les dŽfo•dres, il efl: en Žtat d'y monter par-tout. Ce dŽfaut efl: encore plus confiderable Iorfque les Foffez font fecs, que lorfqu'ils font remplis d'eau de la hauteur d'un homme , parce que dans le premier cas on efl: rŽduit ˆ capituler aprs la perte dn Chemin-couvert , ou autrement on rifqueroit d'tre emportŽ d'affaut; au lieu que dans le fecond on peut attendre que l' AffiŽgŽ ait commencŽ ˆ faire le paif age du FoffŽ . CEL A e!l: bien different aux Revtemensde maonnerie, mme quand ils ne feroient qu'ˆ demi: car il faut que l'Ennemi confiruife des Bact.eries fur le Chemin ' couvert pour y faire brŽcl1e , ou qu'il y attache le ¥ Mineur; ce qui demande du tems, & par confŽquent prolonge la durŽe du SiŽge. 1'Žanrnoins ce Revtement n'efl: pas exempt de dŽfaut, comme nous l'avons ¥ fait remarquer ˆ la correŽtion du fifl:1ne du Neuf-Brir fack. ¥ ¥ ¥ A i CHA ¥ - I XXXIII. Figure x. ' .... ....f$.M>G,...i,& . . C áH A P I T R E II. ¥ .. MŽthode pour t,,:ouver /'Epaijfeur des Mu1ásá qui - doivent Jouteriir des 'Tetáres . S S O 1 T la hauteur BE d'un Terrain qu'on veut revtir ,, . laquelle efl: de 24. pieds; il faut [avoir quel talus. on veut donner au Mur, fuppofŽ que ce [oit le fixiŽmeá. qui eft le plus ordinaire aux Ouvrages de Fortification;' Le Mur ayant 24. pieds de l1aut, le talus EF fera de ..-pieds; il faut chercl1er la fuperficie du triangle rec , tangle BEF , en multipliant le c™tŽ BE 24. par la moitiŽ de EF qui eft 2. , viendra 48. pieds pour la fuperficie du triangle du talus. EN sur TE il faut imaginer un triangle tel qne ABE pour les terres que le Mur doit foucenir. Ce triangle a 2.4. pieds des deux c™tez AB, BE, la ligne AE Žtant toujours diagonale d'un quarrŽ. . Pou R trouver la fuperficie cle ce triangle, il faut multiplierun de fes c™tez par la moitiŽ de l'autre, vien -..ra 288., dont il fa11t prendre la mo..tiŽ qui efl: 144. & de cette femme en retrancl1er enc-ore le dixiŽm'e qui efi 14., en nŽgligeant les 4. qui re.llent, vous aurez "r 30. De ce nombre il faut ïter le triangle du talus qu'on a trot1vŽ de 48., refi:era 82. pieds, r> CHE nir. Ain!i eny joignant des Contreforts, ils feront d'uná xxxur. á ' Fig.ure 1. " rr-, fi1x1eme au-de11usri". de cette meme pou11ee. ET quand on n'y voudra point e1nployer de Contreforts, il fuffira d'en augmenter l'Žpaiffeur d'un fixiŽme. Cependant on peut auffi e11 augmenter J'Žpaiffeur d'un fixiŽme depuis 9. pieds de l1aut jufqu'ˆ 30. feulement, pour rendre ces Murs plus capables de rŽfifi:er ˆ l'effort ) du Canon; car pour la pouffŽe des terres, cela feroit IS inutile, d'abord qu'on y joint des Contreforts. LES Contreforts fe mettent ordinairement Žloignez 1. les uns des autres de 1 5. ˆ 1 8. pieds de milieu en n1ilieu. CEs Contreforts doivent ..tre fondez auffi bas que la e ¥ ¥ fondation des Murs, & auffi Žlevez que le fom1net des Revtemens. Leurs proportions fuiveni: la rŽgle ci.. a ' . apres. lá SA v o 1 R pot1r 1 o. pieds de h..uteur, le Contrefort doit avoir 4. IJieds de longueur, 3. pieds d'Žpaiffeur ˆ la ra E cine, & 2. ˆ la queu‘, laquelle ei toujours les deux tiers a de la racine. La longueur augmente toujours deá 2. pieds, 1t ˆ mefure que le Mur s'Žleve de I o. pieds, & l'Žpai!feurˆ la racine d'un pied. .t V o 1 LA' les proportions que Mr. de Vauba11 leur a don ¥ nŽes; mais Eour 1noi ,je ferois d'avis qu'on leur donn‰t la ' mme Žpaiffeur ˆ la gueu‘ qu'ˆ fa racine.. Il y auroic un peu plusde maonnerie; mais ils n'en foutiendroient que mieux la pouffŽe des terres, & rŽfifi:eroient davantage ˆ l'effort du Canon. r LEs Contreforts font bons aux Murs qui peuvent tre battus du Canon, parce que {i l'on fait brŽche entre.. mandŽ par quelque hauteur; , Partie Il. & qui ne foit point comcar cela obligeroit ˆ faire B les ¥ L'ART DE les Revétemens plus hauts, p.our qu.e les hauteursne puif- ON doit auffi. fa voir fi l'on veut faire des Dehors parce qu'al..rs !e Revtemen.. de la ..lac.. doit tre plu; .e haut que s'il n y en avo1t point, pu1fqu'1l doit dominer fur les ItŽduits & Demi..Lunes, au moins de 1. pieds, ces Ouvrages fur ceux qui font devant, au moins d'autant, & ces derniers fur les Lunettes avancŽes ou autres Ouvrages, lefquels doivent tre affez hauts pour n'tre pas. efcaladez, & pour avoir devant eu.x une Contrefcarpeá de x o. ˆ 12. pieds de haut. S1 on fait les Remparts trop hautse,. outre qu'on fe jette dáans une dŽpenfe inutile, l'Ennemi les dŽcouvre mieux, & en ruine les DŽfenfes plus facilement. C'e!t pourquoi un IngŽnieur ne fauroit prendre trop de prŽ caution dans la Conf\:ruŽtion d'une F ortere!f e. Suppos E' que le Terrain ou l'on veut Žlever une Fortification, foit uni fans aucun commandement aux environs, & gu'on puiffe creufer le5 Foffez ˆ proportiotl! des terres dont on. a befoin, Je donnerois 30. ou 32. pieds de haut au llevtement du Corps de la Place; & pour Žpargner un pet1i de maonnerie, je fupprimerois le M.ur qu'on fait au-dcffus du C0rdon, n'en faifant que 3.eˆ 4. toifes aux Angles, o je placerois des. Guerittes. de pierre de taille. Pour cet effet je donnerois 24} pieds. de haut au. Mur du. Revtement du Corps de la Placeá depuis la derniereá Retraitte jufqu'au Cordon; & enfuitei'Žleverois fur ce lvtur le Parapet en gazon de 8. pieds, de haut fur a.uca..t de talus,., ¥ '5\ '5\ 7'kmclu 33 , l. ' 2Jrouilw,v. D .EF A ¥ ll C fi ij.:,_ .f} . . . . áá .áá ..--," .ááá : . ..;i;ii.. , ¥ ¥ 4 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥l F O R T I F I E R. Chap. li. tt PR ATIQUE. Co1iflrt1Žlion du Profil du Corps de la Place cottpŽ fu1á le milieu de la Coi,rtine. Vous tirerez une ligne au crayon indŽterminŽe, tel-Pt AM.le que AB, laquelle fera votre Rez -de-Cl1auffŽe ( au-..'.;tx1v. ¥ Figure 'á trement dit ligne horizontale.) Sur cette ligne vous Žleverez & baiiferez une perpendiculaire comme CF. Vous donnerez ˆ la ligne EF la hauteur que vous vou,. lez pour la profondeur de votre FoifŽ, co1nme ici de 1 5. pieds, & ˆ la ligne ED 9. pieds, lefquels joints avec les 1 5. EF, font 2.4. pieds pGur la hauteur de votre Revtement. Vous tirerez la ligne GH parallele ˆ AB, & vous donnerez ˆ FG. la largeur du talus que vous voulez donner ˆ votre Mur; fuppofŽ que vous lui don niez un fixiŽme, la ligne FG aura 4. pieds. Vous chercl1erez par les mŽthodes que nous avons enfeignŽes ci¥ devant, l'Žpaiifeur que vous devez donner au fommet d'un Mur de 24. pieds de haut fur un fixiŽme de talus quifoutient un Parapet, laquelle Žpaiifeur je fuppofe tre de 3. pieds & demi. Vous donnerez donc ˆ la ligne O I 3. pieds & detni, & vous abaifferez la ligne IH paral!ele ˆ ¥ DF; enfuite vous tirerez la ligne DG, & votre Mur fera marquŽ. Vous chercherez enfuite la longueur que doivent avoir les Contreforts d'un Mur de 24. pieds de ¥ haut, que je fuppofe tre de 7. pieds. C'efi: pourquo"i vous ferez une ligne parallele ˆ celle IH qui en fera ŽloignŽe de 7. pieds, telle que KM. On fait les Con¥ treforts quelquefois d'un pied plus bas que le Revte¥ ment, comme KI. La fondation telle que MNOG. n,e!l: ¥ ¥ .11. L' A R T D E n'efi: point dŽterminŽe, cela dŽpendant abfolument des !>tAN¥ bons ou mauvais fonds que l'on trouve. Mais fuppofŽ i..xrv. F>gun: 1¥ qu'ils [oient bons, on les approfondit de 3á. pieds au-def fous du fond du FoffŽ, & on y fait deux Retraittes en devant de 6. pouces chacune de large; par ce moyenle Mur de fondation a eo devant un pied de plus. Cette fondation efl ŽlevŽe ˆ plomb par devant & par der ¥ r1ere. Vous Žleverez enfuite votre Parapet fur vos Revtemens, en donnant ˆ la ligne DC 8. pieds, en faifant CP parallele ˆ AB auili áde 8. pieds, & en tirant la ligne l> D 9ui marquera le talus exterieur de votre Parapet. Vous Žleverez au point P une perpendiculaire fur PCede 1. pieds de haut, comme PQ, & vous ti-rerez laeligne RP de 3. toifes de long. Enfui te tirez la ligne RP;ecela vous donnera l'Žpaiffeur de votre Parapet avecele talus qu'il doit avoir, qui efi: dans tous les Ouvragesde 2. pieds, ˆ n1oins 9u'il n'y ait quelques. raifons quiobligent de lui en donner plus ou moins.e LA ligne RP doit tre d-irigŽe de maniere qne le Soldat qui efi: derriere le Parapet, en pofant fon Fufil deffu- s , tire fur le bord deá la Contrefcaárpe devant les B.afl:”ons o le FoffŽ efi: le plus Žtroit, & ˆ tous les autres Ouvrages de mme, pour que l'Ennemi n"ait au ¥ cun endroit dans les Chemiris-t:ouverts, Contregardese¥ & autres endroits dŽtachez du Corps de la Place o ile áene p1:1i!fe tre vž dudit Corps de la Place. Il en efl deemme des endroits qui font devant les Ouvrages dŽtachez qui c'efl: ce que nous expliquerons plus au long dans le Chapitre fuivant. Pour la hauteur du Parapet, elle doit tre toujours de_ 4. pieds & demi au-deffus de la Banquette. LE Glacis n'a aucune rŽgie dŽterminŽe. Les Ouvrages que l'on fait au-delˆ, doivent tre commandez par les Ouvrages qui font derriere, au moins de 3. ˆ 4 pieds. ' J . á ¥ CHA ¥ F O R T I F I E R. Chapitre Ill. 17 ..........:................:............ C HA P I T R E III. ¥ 1¥ , s ¥ , O l'on e1ifeig11e la Maniere de calculer l' Epaij]eur qu'il faut donner aux pieds.droits des routes , ta11t e1i plein cintre qu'en tiers-poi11t & frbaijfŽes, faivant leurs dif- fe..e1ites l1auteurs & lar geurs. ¥ DŽfinitions ou Noms des Parties qui compofent les Voutes. I. V V O u TE, eft: un corps de maonnerie cintrŽe par fon profil, qui fe fourient en l'air par l'appareil des pierres qui le co1npofent, pour couvrir quelque lieu. I I. PLAN P 1 ED s- D R o 1 T s des Voutes, ce font les deux murs qui á á c H E " r les cotez d'un Souterra1n, ou d'un autre B"at1-:xxxv. rorJnent Fisure 1¥ ment qui eft voutŽ, & fur lefquels la Voute repofe, tel que le rnu-r BCDF. I I I. Vou TE en pif/in cintre, qu'on appelle auffi Berceau Partie Il. C 'droit, L'A R, T D E droit, ell: celle dont la courbure, eft formŽe par un dŽsmi-cercle. IV. VouTE en tiers-point, efl: ce] le qui eft formŽe de deux.portions de cercle, & qui eit plus haute que celle en plein cintre. V. V o u T E Žlliptique fi,r/Jai!JŽe, ou en anfe de panier > efr celle qui eft plus baffe que le demi-cercle,. ou quieft formŽe par une demi ellipfe ou ovale. IL y a q.ua ntitŽ d'autres noms pour les Voutes qu'il eft inutile de rapporter ici, parce qu'on ne s'en fert point dans les Ouvrages Militaires. V I. Ex TRAD os,. c'eft la curvitŽ exterieure d'une Voute .. V I I. Lt ENTRA nos ou Douelle, c'efr la curvitŽ da ded:ans; d'une Voute .. V l I I. RE 1 N s de Voute, c'eft la maonnerie du mo‘lon, qui remplit l'extrados d'une Voute jufqu'ˆ fon couron.nement ¥. On F O R T I F I E R. Chapitrt 111. 19 ON appelle Reins vuides, ceux qui ne font pas remplis. IX. Vous s o IR s, on appelle ainfi les pierres qui forment une Voute ou une Arcade. X. CLEF, c'efl: la pierre du milieu qui ferme un Arc, une Plattebande, ou une Voute. XI. CouRONNEMENT de //oute, c'efr le plus haut de l'extrados d'une Voute pris au vif de fa clef. X I I. S o MM 1 ER, c'efl: la pierre qui pofant fur un pieddroit efi: en coupe pour recevoir le premier claveau. X I I I. CL Av E Au, c'efi: une des pierres en forme de coin qui fert ˆ fermer une Plattebande. XI V. P LA TT En ANDE, c'eft la fermeture quarrŽe qui fert: de linteau ˆ une porte ou ˆ une fentre, & qui efi: faite d'une piŽce, GU de plu!ieurs claveaux, dont le nombre C 2.. doit ¥ L' A R T D E 20 , p L J. ..¥ CHE XXXV; J'igure 1. doit ..tre inipair, afin qu'il }' en a”t un dans le milieu qui ferve de clef. LE Linteau efl: une piŽce de bois qui forme le haut d'une porte ou d'une croifŽe fur les pieds-droits. Qu AND on veut conno”tre l'Žpaiffeur qu'il convient ae donner aux pieds-droits d'une Voute, de telle figure qu'elle puiffe tre, foit en plein cintre, elliptique, ou en tiers point, il faut favoir quatre chG>fes abfolument nŽceffaires. 1. LA largeur & la hauteur de la Voute dans oeuvre. 2. L'E' PA I s s Eu R de cette Voute ˆ l'endroit des ¥ reins. 3. LA figure exterieure. 4. LA l1auteur des pieds-droits. ET op..rer enfui te comme il fuit. P R E M I E R E X E M P L E'. Trouvetá l' Epaijfeur des pieds-droits d'u11e Voitte e11 plein ci11t1'e pottr t'l'áe ert Žquilib11e avec la pouffŽe qtt'ils 011t ˆ foute11ir. S S O 1 T 11ne Voute en plein cintre dont l'extrados ell circulaire, comme dans la Figure 1. On fuppofe9ue la l1auteur BC des pieds-droits efl: de 12. pieds, le rayon AB de 9., & l'Žpaiffeur de la Voute de 2. pieds; ¥ par confŽquent le rayon AD 011 AE fera de 11. pieds. A prŽfent pour trouver l'Žpaiffeur FC des pieds-droits, il faut_ faire quatre operations. 1¡. LA premiere eft de cl1ercher la fuperficie des deux cercles qui auront pour rayon AB & AE, l'un de 9. pie..s, & ' F O R T I F I E R. l"hapitre Ill 21 á & l'autre de 11. pieds; ce qui fe fait en multipliant la moitiŽ de fa circonference par fon rayon. Cette moitiŽ efl: de 28. pieds 2. pot1ces ˆ-peu-prs, lefquels multipliez par 9. pieds valeur du rayon don11ent 2 5 4. pieds 6. pouces pour la fuperficie du cercle dont AB efl: le rayon. La moitiŽ de la circonference du cercle qui a AE ou AD pour rayon, efl: de 3 4. pieds 6. pouces, lefquels multipliez par 1 r. pieds valeur du rayon AD ou AE, donnent 380. pieds 4, pouces. Enfuite prendre le quart de la difference de ces deux fuperficies qui efl: de 3 r. pieds >á pouces 6. lignes quarrŽes, qu'il faut divifer par la l1auteur du pied-dráoit I 1. pieds, le quotient fera de 2. pieds 7. pouces 5. lignes¥, que nous 11ommeronspremier terme. 2 ¡ . Pou R la feconde, il fat1t ajouter au rayon AG la m..iciŽ de l'Žpai!feur de la Voute pour avoir la ligne AH de 10. pieds, qu'il faut quarrer, c'efl:-ˆ-dire, multiplier 10 pieds par 10. pieds; ce qui donnera 100 , dont il faut prendre la moitiŽ qui efl: 50. du quel.no-mbre il faut ex , traire la raci11e quarrŽe qui fera de 7. pieds 10. lignesJ 9u'on ajoutera ˆ la l1auteur du pied-droit qui eil: de 1 2. pieds, & on aura 19. pieds 10. lignes, que nous nommerons deuxiŽme trrme. ¡ 3e. Pour la troifiŽme, il faut ajouter enfemble le premier & le fecond terme, c'efl:-‰-dire, 2. pieds 7. pouces 5. lignes, & 19. pieds 10. lignes, qui donneront 11. pieds 8. pouces 3. lignes, qu'on multipliera par leepremier terme 2. pieds 7. pouces 5. lignes, & le produit donnera 58. pieds 9. pouces 4. lignes pour le troi, JiŽme terme. ¡ 4e. Pou R la quatriŽme operation, il faut extraire la racine quarrŽe du troifiŽme terme 58. pieds 9. pouces 4. C 3 li.. p LAN¥ C Il J; XXXV. Figure 1. I 1l L' A R T D E lio-nes, qui efr 7. pieds 7. pouces 11. lignes, & en fouftr ..ire la valeur ..u prern..er terrn.. 1. pieds 7. pouces y. lignes. Les ; . pieds 6. lignes qui relleront, marquerontl'Žpaiifeur qu'il faut donner aux: pieds-droits. S E C O N D E X E M P L E. Se1 l'on avoit át1ne Voute en plein cintre dont l'ex p L .\ N¥ XXXV. trados, au lieu d'tre circulaire, fžt terminŽ par deux: Figure t. plans Kl & KL, on trouvera l'Žpai!feur de fes piedsdroits en faifant encore quatre operations femblables aux prŽcŽdentes, puifqu'il n'y aura que la premiere quifra u11 peu differente, ˆ caufe que la Voute n'efi: pasla mme. SuPP osAN T le rayon AB de 9. pieds, la hauteur BC des pieds-droits de 12. pieds, l'Žpai!feur GE de 1. piedsdans le milieu des racines, & que l'angle IKL foit droit, on aura le quarrŽ AEKM, dont le c.™tŽ AE fera de r 1. pieds. 1 ¡ . CE b A Žtant fuppofŽ, pour la premiere operation il faut cl1ercher la fuperficie de ce quarrŽ qui fera de 1 21. pieds, & e11 retrancher le quart de cercle GAN. Pour trot1ver la fuperficie de ce quart de cercle, il faut dire par rŽgle de trois : Si 14, me donne 1 r., combien 81.e? La rŽgle Žtant faite , il viendra au quotient 6 3.epieds 7. pouces pour la fuperficie du quart de cercleeGAN, lefquels il faut retrai1cl1er de 121. fuperfiŽ”edu 9uarrŽ AEKM, refrera 57. pieds 5. pouces, qu'il faut divifcr par la hautet1r BC des pieds-droits qui efr de I z. pieds; le quotient donnera 4. pieds 9. pouces 5. lignes pour la valeur du premier terme. 2 ¡. LA feconde operation fe fera en ajoutant la mo!.. r1e F f) R T I F I E R. Chapitre Ill. 13 tiŽ de l'Žpaiffcur de la Voute GH au rayon DE ou DH Pt.AN¥ pour avoir la ligne HA d.. II, pieds' q_u'il faudra quar-...xxv. mo1t1e " rer du comme ,a l 'exemple prece ent, prendre l a s produit dont on extraira la racine qui fera de 7. pieds 9. pouces 7. lignes, qu'on ajoutera ˆ la l1auteur du pied-droit pour avoir r9. pieds 9. pouces 7. lignes valeur du fecond terme. 3¡. P ouR la troifiŽme operatioo, il faut ajouter le premier terme 4. pieds 9. pouces r ¥ lignes au .fecond 19. pieds 9. pouces 7. lignes, & multiplier leur fo1nme quie!l: 2 4. pieds 7. pouces par le premier terme 4. pieds 9. pouces 5. lignes; & le produit fera 117. pieds 7. pouces á 5. lignes pour le troiCtŽme terme. 4¡. EN Fr N pot1r la C]UatriŽrne operation on extraira la racine quarrŽe du troifiŽme terme 117. pieds 7. pouces 5á lignes, & on trot1vera qu'elle efl: de 10. pieds 9. pouces 9. ligt1es, dont il faut fou!l:raire la valeur du lt premier ternie 4. pieds 9. pouces 5. lignes; la differen á a ce fera 6. pieds 4. lignes p.our l'Žpaiffeur des piedás-droits. 'lue l'on cl1erchoit. 0 1, e REMAI....UE. f 0eN vient de fuppofer que l'angle IKL Žtoit droit i0 mais, s'il Žtoit obtus ou aigu, il faudroit toujours cl1er1 cher la fuperficie du quadrilaterre AEKM, & en retrancher toujours le quart de cercle GAN;. car tel que puiffe tre ce quadrilaterre, on aura fans doute l'ŽpaiffeurKO au fommet de la Voute, par confŽquent la ligneKA, & l'autre AEeauili-bien que l'angle EAK, qui ,. fuffiront pour conno”tre le reile. TROI L' A Il T D E T R O I S I E 11 E E X E M P L E. . ¥ Se1 le deff us de la Voute Žtoit terminŽ 11ar une platte p L ;. N C Hf forme, comme ˆ la Figure 3., il fuffira de conno”tre l'Ž .\XXV.á J'JJl!rC 3 á paiffeur BC de cette Voute ˆ l'endroit de la clef, le rayor1 AD, & la li auteur DE des pieds-droits, pour avoir l'Žpaiffeur GE, en faifant encore quatre opera r,ons. Pou R la pren1iere, il faut qt1arrer la ligne BA, compoie du rayo11 & de l'Žpailfet1r de la Voute, du pro ..iuit en foufl:raire le quart de cercle HAI, & divifer la llifference par la ha11teur des pieds-droits, afin d'avoir le pren1ier terrne. A l'Žgard des trois autres operations, comn1e elles font toutes fe111l1lables ˆ celles des exemples prŽcŽdens, il cfl: inutile de les rŽpŽter. 'T1'otiver l' Epa..lfeur qit'il fai1t do1111er aux piedsd1: oits des f/oittes elliptiques ou Ji1rbaijfŽes. p r. ANPou R avoir une parfaite intelligence de cc problme, e H F. XXXV. il faut favoir tracer u11e cllipfe fur deux axes ou dian1ŽFigure 4. tres donnez; ce qui fe fait de la maniere qt1i fuie. S o 1 T le granl1 axe AB, le petit axe CD, fe coupant par le n1ilieu ˆ angles droits au point G. PRE NE z avec un compas ou un cordeau, la grandeur de la 111oiciŽ du grand axe, c'efr-ˆ-dire, AG ou G 8. Portez cette ouvertt1re en C, & de ce point comn1e centre dŽcrivez un arc PQNRformŽ par l'angle QNR, & les deux lignes PQ & PR qui ont ŽtŽ tirŽes des points L & T, milieu des quarts d'ellipfes DB & DI, au point P, qu'on a trouvŽ par la premiere operacion, en foufi:raire la figure mixtiligne PLOT, & divifer le refl:ant par la hauteur du a1 ¥ pied-droit, afin d'avoir un quotie11t qui donnera le fecond terme. Qu AN T aux autres operations, elles font les mmes I' que celles que nous venons de dŽcrire. Pou R trouverá la fuperficie de la figure mixtiligne PLDT, il n'y a qu'ˆ multiplier la ligne L ou PD parla moitiŽ de l'arc L T. JE ne donne point la maniere de trouver l'Žpaiffeurl' des pieds..droits des Voutes en tiers-points, parce qu'on ne s'en fert plus dans les Edifices Militaires, & je ren- J D 2 Yoyc e ¥ L' A R T D E FLANá voye ceux qui en auront befoin ˆ la Scienceá dáes IncrŽ. áe ÛHE X.JL'{V, nieurs de Mr. Belidor, <.1011t J'ai tirŽ ces mŽthodes-ci.o rroi1ver l' Epaijfeur qu'ilfaut donrier ˆ des piedsdroits qui f™utienne1Jt un, P latteba11de. I"'”grc 6, LA Plattebande efl: une efpŽce de Voute qui a la fi,. gure d'un.eplatfond. On s.'en fert ˆ des portes-cocheres. ou ˆ-dáe-grands Ždifices, o il y des pŽrifl:iles. Comme cette Voute a beaucou.p de pouifŽe ,.. pour la foulager on . y fait un arc de dŽcharge au-deffus. QuAN o on veut conftruire une Plattebande IDEF, on dŽcrit .Cur la ligne IF un trian,gle Žq.ui.lateral lAF,, dont le point A fert de centre. pour trou.ver la coupe des claveaux. Ainfi les lignes ID & FE qui ne font autre á chofe que les c™tez du triangle prolongŽ, marquent les joints des deux derniers claveaux qui s'a.ppuyent fur les coufi.nets; de-forteá que c'eft le trapeze IDEF qui caufe la pou-ffŽe que.eles pieds..droits ont ˆ fouten-ir. Or, fi. l'on fuppofe la-ligne J.F de 14. pieds, l'Žpaiffeur CB de 3.e, & la hauteur IK des pieds-droits de 1 5 .. pieds, ilefaut pour en trouver l'Žpa-iffeuJ.: fe propofer quatre ope:- rations.e 1 ¡ . LA premiere eft de chercher la valeur de laperpendiculaire AB par le moyen, du triangle IAB, cdont le. c™tŽ IA Žtant double de 1B, l'un fei:a de 12., & l5autre de 14. , qui donneront 1 o. pieds 9. p.ouces 4¥ lignes. .e pour la perpendiculaire AB. Pou R trouver cette perpendiculaire AB, il faut qu.ar-. rer le c™tŽ IA d-e 24. pieds;. fon quarrŽ fera de 576., duquel il faut retran<.her 144. quarrŽ du c™tŽ 1B de 12. pieds,. la ¥ ¥ F O R T I F I E R. Chapitre Ill. x9 la difference fera 43 t.; de laquelle tirant la racine quar-P1Ai.¥ Cllt rŽe, on aura 20. .pieds 9. pouces 4: 1á1gnes, que nous nom-x.xx,,. ¥ " F1¥'UfC 6; . 1 ¡ LA deuxiŽme efr de cl1ercher la fi1perficie da trapeze IDCB, qu'on trouávera d'environ 3 s:. pieds 3. pouces, qu'il faut divifer par la hauteur du pi..d-droitqui efr de 1 5. ; & on aura z. pieds 6. pouces-7. lignes. pour le fecond terme. 3¡ . PouR la troifiŽme, il faut divifer la valeur de la: .eligne AB, c'efr-ˆ-dire 20. pieds 9. pouces 4. lignes, par le quart de la largeur IF de la Platteba.nde qui efr 6., multiplier le quotient Já pieds 5. pouces 6. lignespour la fuperficie du trapeze IDCB qu'on a trouvŽ dans la feconde operation de 3.8. pieds 3. pouces, & le prodait fera 2. pieds 3. pouces 4. lignes pour le tr.oifiŽme terme. 4. EN Fr N pour la quatriŽme operation, il faut quarrer le fecond terme 2. pieds 6. pouces 7. lignes, ajouter le produit 6. pieds 5. pouces 9. lignes au troifiŽme 2 .. pieds 3. poucesá 4. lignesáede la fomme qui efl: 138. pieds 9. pouces 1. lignes, & extraire la racine quarrŽe qui feraede11. pieds 9. pouces 4. lignes, de laquelle retranchantela valeur du fecond terme qui efl: 2. pieds 6. pouces 7á. Mgnes, la differen-ce 9. pieds 2.¥ pouces 'Já lignes ferael'Žpaiffeur qu'il faut donner aux pieds-droits pour foutenir la pouffŽe de la Plattebande dans l'Žtat d'Žquilibre..e REMARJtUE. QUOIQUE fes rŽgles qu'on vient de-donner dans les trois problmes prŽcŽdens, aient donnŽ un peu plusd,Žpaiifeur qu'il ne falloit pour tre en Žquilibre avec 1.. , . pouf-¥ ¥ ¥ 30 L'A R T D E Pt..li'pou ÇŽe qu'ils avoient ˆ foutenir, on prendra garde quee _ c H & XxS.V, cette augmentation ne fuffit pas dans la pratique. C'efi: pourqt1oi il efl: ˆ propos d'en augmenter -l'Žpaiffeur d'un fixiŽme, ou fortifier les pieds-droits. par des Contreforts. ce qui efl: le plus convenable & le pl}1S en ufage dans l.. Fortification. Leur longueur & Žpaiifeur font indŽterminŽes, de mme que leur difl:ance. Il fuffit de dire á lignes,á laediff..rence fera de 1 3. pieds pour l'Žpaiifeur de la CulŽe:.e & fi on l'augmente d'un fixiŽme fuivant la remarqueprŽcŽdente, il faut lui donner 15. pieds 2. pouces pour.mieux foutenir le poids de la cl1auffŽe du Pont & dese voitures qui pa!feront deffus.e ¥ CH Jt... .L' A lt 1 "' D E C H A P I T R E IV. Concer11a11t la Conflruftio11 des Che111in1-couverts. O O N conviendr.. que de tous les Ouvr..ges qui compo _ fent la Fort1ficat1on d'une Place, 11 n'en eft pointcle plus nŽceffaire & de plus utile que le Chemin-couvert, 1ë l'on confidere 1 ¡ . qu'il fourJJ.it les moyens de couvrir tellement les Revetemens des Ouvrages contre les Batteries de la Campagne, qu'.il oblige l'Ennemi d'amener du Canon fur la tte de fon Glacis, pour pou-. voir les mettre en brŽche. 2¡. Qu' 1 L met l' AfliŽgŽ en Žtat de fe porter en nombre en dehors, & d'entreprendre par des Sorties fur la , TranchŽe, fi elles font mal difpofŽes, & en protŽge& affure en mme tems la Retraite. ¥ ¡ 3 . Qu' IL s dŽfendent avantageufement les Appro¥ cl1es par un Feu rafant de Moufqueterie gue l'Ennemi ne fauroit fouftraire, ne pouvant ruiner fon Parapet, du moins s'il eft fait comme il convient, c'eft-ˆ-dire, fi la pente de fon Glacis n'eft pas trop roide. 1' ou s ces avantages qui ne fe rencontrent point dans les autres Ou;vra..es, puve..t faire fuffifamment juger ..?mbien 11 efl: nece11a1re d'environner les Places & les p1ecesdŽtacl1Žes de Chemins -couverts, principalement lorfqu'o11 fer.a attention qu'une Enceinte de Fortification o il n'y en ;,.uroit point, laifferoit !'Ennemi dans la poffilJiiitŽ de pouffer fes Approches jufques fur la Contref-. carpe fc1.ns rien craindre, ne pouvant etre i11quitŽ des Sorties de l' AiliŽgŽ, qui feroient impraticables . ¥ Con¥ , ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ F O R T I F I E R. Chapitre 117. 3:3 Conditio11s nŽcejf aires aux Places pour itre en Žtat d'en foute11itá les Chemi11s-couverts co11tre les Attaques del' E1111emi. Pou R tirer tout l'avantage qu'on peut efperer du Chemin-couvert bien difpofŽ, il efl: abfolument nŽceffaire que la Place jou•!fe d'une des deux conditions fuivantes. SA v o IR : Q!ie la Place , fi fon F o!fŽ efl: fec, (oitrevŽcue d'une Chemife de maonnerie a!fez haute pour ne pouvoir tre facilement efcaladŽe: ou s'il n'y a pointde Revtement, que fon Fo!fŽ foit rempli d'eau au moins ˆ la hauteur de 6. pieds. Encore ces fortes de Places font fort fujettes aux Surprifes dans les tems de gelŽe, malgrŽ toutes les prŽcautions qu'on pourroit prendre pour s'en mettre ˆ l'abri. Mais hors de ces deux cas, il ne feroit pas poffible de rŽfifl:er ˆ une Attaquede vive force, dans un.. Place qui n'auroit pour tout Efcarpement & pour toute difficultŽ ˆ furmonter, quedes terres & des gazonnages 9ui offriroient ˆ l'Ennemi une rampe a!fez aifŽe de tous c™tez pour entreprendrede l'enlever d'en1blŽe; car il ne feroit pas raifonnable de prŽtendre l'arrter avec quelq_ue.. lignes_de Pali!fades qu'il couperoit. Ainfi on expoferoit inutilement toute une garnifon, puifqu'elle ne feroit pas en Žtat de s'oppofer dans une pareille Place aux progrs d'une ArmŽe ennemie. C'efl: pourquoi je fuppofe abfolument un de ces deux cas, dont le premier efl: prŽferable ˆ l'autre, pour tre en fituacion de tirer d'un Cl1emin-couv.ert tous les avantages poffibles. . Partie II. E De ¥ ¥ ¥ De la Co1ifi,ruŽfio1z d'utt Chemin-coitvert dans i,11 - Ter1-ai11 plai11. JE commencerai par dŽtailler la Confl:ruŽtion d'un ¥ Chemin-couvert dans un Terrain plat, afin d'Žtablir d'abord des principes, pour en faire enfuite l'application aux Places qui fe trouvent fituŽes dans des Terrains dont la fuperficie inŽgale oblige d'en changer la difpofition ordinaire. ¥ 'De la Cont1áejarpe. Lo R s QUE les Foffez de la Place font fecs, il efl: abfolument nŽceffaire de revtir les Contrefcarpes de maonnerie , parce qu'autrement l' AffiŽgeant } en forˆnt l'AfliŽgŽ d'abandonner le Chemin-couvert par nne Attaque de vive force, pourroit le fivre dans fa Retraitte, & mme peut -tre la lui couper, & prendre par les Gorges les Ouvrages qui fe trouvent dans les Foffez. A quoi il faut encore ajouter qt1'il feroit inutile de retran¥ ,cher les Places -d' Armes faillantes & rentrantes des Cl1en1ins -couverts, puifque l'Ennen1i Žta11t ma”tre de <."lef cendre par-tout dans le FoffŽ, vo11s empcl1eroit d'y c;ommuniquer; de-forte qu'on n'y feroit qu'une trs-foible rŽfiftance. On peut donc juger combien il efr nŽceffaire <.te revtir les Contrefcarpes dans les Foffez fecs. IL en efi: de m1ne des Foffe:? qu'on peut tenir fecs & pleins d'eau quand on veut, afin de profiter des avantages que procure cette propriŽtŽ la plus avantageufe qu'on puiffe fouhaiter. DANS ¥ F O R T I F I E R. Chapitre 1/7. 3 5 .. DAN s les Folfez toujours pleins d'eat1, & o on ne peut lui faire faire aucun mouveme11t, le Revtement de la Contrefcarpe e/1 a{fez inutile, ˆ n1oins qu'elle 11e fžt de 9., 12. ou 15. pieds plus l1aute que la fperficie des eaux du FoifŽ; alors le Revtement c.{e maonnerie obligeroit l'Ennemi d'y defce11dre par une Galerie pratiqu,Žefous le Chemin-couvert. Ce qui retarde le progrs de ¥ fes Attaques, & rend la ConftruŽtion des Ponts pourá paffer le Fo{fŽ, plus difficile, ne pouvant manoeuvrer aifŽment dans cette Defcente. D'ailleurs il a de lapeineˆ en bien a{furer les CulŽes contre le Revtement deá la Contrefcarpe; ce qui efl: dangereux, lorfqu'on peut faire faire quelque mouvement aux eaux. -....AN LF.s meilleures Contrefcarpes font celles qui fo11t ¥ taillŽes dans le roc vif & dur, comme celle c™tŽe A, ˆ ..xx11. I¥igurex. t eau1-e d 1a 1 eul'te qu'r y a d e1cen e d'ffi 'l e 1a couper pour d r dre dans le Foff Ž : & quand il ne s'en trouveroit que 5 ¥ ¥ ) ˆ 6. pieds de hauteur, & le refl:e en Revtement de 'S rl1aonnerie, com1ne B, il ne faut pas l'omettre; c'efl: Figure,. _ toujours autant de hauteur de Revtement ŽpargnŽe, 1 ¥ que d'ailleurs ne vat1droit pas cet Efcarpement. ¥ ! Qu EL QUE F o1 s le Terrain fe trouve d'un roc tendre ou tuf, qui fe dŽgrade ˆ l'air; alors il faut y joindre un paren1ent de mao11nerie de 2. ˆ 3. pieds d'Žpaiffeur, dont les pierres [oient bien appropriŽes & bien liŽes, comme C. Ces fortes de Contrefcarpes font e11core Figure 3; trs-bonnes Lo R s QU' oN ne trouvera pas ces fortes de Terrains, on revtira la Contrefcarpe d'un Revtement de maon. nerie folide, bien conditionnŽ & capable de porter ¥ la cl1arge des terres qu'elle aura ˆ foucenir, comme D. Figure 4; MA 1s, fi la Contrefcarpe e,1'une Place, dont le FoffŽ E 2 feroit ¥ ¥ -----------------------__. ¥ L'A R T D E PtANe HE XXXVI. Figure S'á ¥ Fig11re &. , feroit fec, ne fe trouvoit pas rev..tue, on pourrait empcher, tant bien que mal, l'Ennemi cie defcendre dans le FoifŽ, lorfqu'il vous auroit forcŽ d'abandonner le Chemin-couvert , en n1ettant un rang de Paliffades ˆ plomb fur fon talus, con1me E; obfervant de les pofer ˆ 3. pieds au-deifous du bord de la Contrefcarpe, de 3. pieds & demi de faillie, & enterrŽes de 4. ˆ 5. pieds dans les terres. Elles feront efpacŽes les unes des autres de 2. ou 3 .-pouces, bien appointŽes par le bout, & de 1 8. ou 2 o. pouces de tour, & bien dreifŽes. On les alfocie fur un Couilinet de bois de chne ainfi. que les Paliifades, autant que faire fe peut, de 4. ˆ 5. poucesde gros, pofŽ ˆ un pied prs du talus des terres. IL efr inutile de donner u;ae plus grande portŽe ˆ la Paliffade hors de terre que celle de 3. pieds & demi, parce qu'une plus grande faillie l'a mettroit en prifedavantage, & n'oppoferoit pas ˆ !'Ennemi de plus grandes di.fficultez pour cela. A la vŽritŽ, outre gue cette Paliifade qu'on appelle PalifTade hŽriffŽe, n'aflure pas abfolument la Retraitte, puifgue l'Enne1ni peut la couper, elle efr encore fujette ˆ bien des rŽparations ; car les Bombes & les ricochets les dŽtruifent journellement. Mais dans un pareil cas, c'efr tout ce qu'on peut faire de meilleur; & lorfqu'iln'y a pas au moins 6. pieds d'eau dans le FoffŽ comme F, le plus fžr c'efr toujours autant qu'il efr poflible, de revtir les Contrefcarpes dont les plus l1autes font les meilleures, pour rendre la Defcente plus difficile ou plus lo11gue ˆ¥ faire. ¥ F O R T 1 F I E R. Chapitre If/, 37 Vu 'Terreplai11 di, Chemi11 -coi1ve1át . 0 N prend ordinairement le niveau de la Campagne pour le Terreplain du Chemin-couvert. Mais cette rŽgie ne doit pas tre gŽnŽrale : car dans les Pa•s-Bas o on trouve l'eau ˆ peu de profondeur, comme ˆ 4. , J. ou 6. pieds, on n'auroit point de hauteur de Contrefcarpe, ni de Revtement au Corps de la Place, ˆ n1oins que de l'Žlever conGderablement au-deffus du Chemincouvert; ce qui feroit une dŽfeŽuoGtŽ notable. Ainfi dans ce cas on doit Žlever le Terreplain du Chemincouvert de 3., 4. & 6. pieds au-deffus du niveau du Terrain; au moyen de quoi on aura une l1auteur de Contref. carpe raifonnable, ainG qu'au l{evtement de la Place : & con1me les terres de l'excavation du FoffŽ ne feroient pas fuffifances pour cela, on les prendra au pied du Glacis, y pratiquant un avant-Fo!fŽ, 9ui efr tout ce qu'on peut foul1aiter de mieu,c pour une DŽfenfe avantageufe. e ENFIN, quand 1nme o.n ne trouyeroit l'eau qu'ˆ 1 y. ou 20. pieds de profondeur, ou mme point du tout, je e ferois toujours d'avis d'en Žlever ie Terreplain de quel ; ques pieds au-deffus du niveau du_Terrain. LA raifon efr, que toute la Fortification s'Žlevant ˆ proportion, les Ouvrages auroient une plus grande fupŽrioritŽ fur la Campagne, & on auroit un commandement affurŽ fur les PiŽces qu'on pourroit porter e11 avant, Je parlerai de c..ci plus amplement ailleurs. E 3 De ¥ ¥ ¥ l'LAN¥ X XX"\'T. FigurŽ ì¥ L' A R T D E De .!tt largeur des Chemi1is-co11verts. ¥ ON <.1onne ordinairement 5'. toifes de largeur auChemi11- couvert, c'efl:-ˆ-dire, depuis le bord de la Contrefcarpe jufqu'ˆ la Pali!fade; & dans les grandes Places on peut lui donner jufqu'ˆ 6. toifes, parce que¥leur gar11ifon Žtant ordinairement forte, on a befoin d'un plusgranci e1nplacement pour tre en Žtat d'emporter ce qu'o11 fouhaite au del1ors. Mais il feroit dangereux & 111n1e cfefavantageux de paffer cette rŽgle; parce que l'Ennemi venant ˆ atteindre le pied d'un Glacis conduit fur une pente raifonnable, dŽcouvriroit de fes TranchŽes la partie du Cl1emi11-couvert vers la Contrefcarpe, qui ne pourroit tre couverte par 1.. Parapet, comme on voit par le profil, 011. l'on fuppofe la derniere Banquette .Žtablie fi.1r le Rez-de-chauffŽe, & la direŽtion des Feux partie du poi11t A. Mais, fi l'on co11.Gdere que }'Ennemi peut s'Žlever davantage dans fes Trancl1 Žes au moyen d'autres Banqt1etces , & que par ce moyen la direŽtion des Feux viendroit de C , ce dŽfaut feroic bien plus prŽjudiciable. Ainfi la rŽgle qui prefcric de ne pas donner plus de 5. ˆ 6. toifes de largeur au Chen1in-couvert, n'efl: pas i1naginaire. 'De la hauteur du Parapet dit Chemi11-c0ôvert au-dejf us de fo11 Terreplain. 0 N ne peut pas donner moins que 6. pieds & demi de hauteur depuis le Terreplain du Cl1emin-couvert ju.. qu'au fomrnet du Parapet. Une moindre ŽlŽvation ferott une dŽfeŽtuoficŽ encore plus dangereufe que la trop gran ¥ ¥ ¥ ¥ F O R T I F I E R.. Chapitre 1/7. 39 grande largeur, puifque l'Enne1ni venant ˆ avpifiner le pied du Glacis, le dŽcouvriroit prefque entierement de fes TranchŽes, & par conlequent n'auroit pas grande peine ˆ en cl1affer l' AiliŽgŽ; ceci fe con110ëtra facilement par le profil; & cela efr d'autant plus pofi”ble, 9ue le Canon dŽgrade toujours la tte du Parapet, ce qui en din1inue la l1aute11r, & qu'il pe11t s'Žlever de 2., 3.eˆ 4. pieds au-deffus du nivea11 de la Ca1npagne, enerel1auffant le Parapet de fes Sappes un peu plus qued'ordinaire, & y joignant pl1:1!ieurs Banquettes, commeeje viens de l'expliquer, pour faire Feu dans le Chemint couvert. Il obligerait par ce moyen l' AiliŽgŽ de l'a1 bandonneF, & lui en rendroit enfuite le Logen1ent aifŽ.eMais pour Žviter ce dŽfaut, il faut lui donner 7. pieds & Il demi aux. Angles faillans, & 6. & demi aux rentrans quiene font pas fi expofez, non compris un demi_ pied deeel pente qu'il faut donner depuis la BaIDquette jufqu?aue !{ bord de la Contrefcarpe, pour.l'Žcoulement des eauxe lt de pluye. De cette maniere l'Ennemi ne pourra dŽ li ¥ ¥ couvrir le Terreplain du Chen1in-couvert, que lorf qu'il fera trs-proche de la Paliifade, ˆ 1noins que lee li Glacis n'en foit extraordinairen1ent plat; dŽfaut qu'il 1á faut Žviter autant qu'il efi: poffible, ainfi que je le dŽtaillerai par la fuite.e De la á73a11quette. Pou R que le Solda.t puiffe tirer par-deffus le Parapetá du ChemiFI-couvert, on lui joindra ur1e Banquette de 3. r. pi..ds de largeur, no11 compris celle qu'occupe la Paliff aqe, & de 4. pieds & demi au-deffous du fommet¥. On la termine en ran,pe du c™tŽ de la Contrefcarpe fur ¥ uneá ¥ ¥ -¥ r---""-----------,------------..--..J ¥ L' A R T D E une pente double de la hauteur, afin qu'elle foit aifŽe ˆ monter. On a pratiquŽ 5uelquefois jufqu'ˆ deux ou trois Banquettes l'une defiu<; l'autre pour faciliter la montŽe; mais une rampe telle que je la propofe, efr at1!li co1nn1ode que ces degrez qui demandent de l'affu.. jetti!fement, & qui aprs quelque tems fe mettent d'euxn1mes en talus. ........*....:................=........il:.. CH API T RE V. De la Palij]ade du Chemin-couver,. 0N a plantŽ differemment les Paliffades dans les Cl1emins-couverts ; mais de toutes les manieres qui peuvent avoir ŽtŽ mifes en ufage, on s'eft conformŽ ˆ celles qui [uivent, propofŽes par Mr. le MarŽchal de //au6an. MŽthode de pla11ter les P aliJfades propoj Že pa1á Mr. le MarŽchal de Vauban, & approt,vŽe du l..oi. LE s differens fentimens touchant la maniere de planter les Pali!fades dans les Chemins -couverts; ont donnŽ occafion d'examiner l'ufage qu'on en a fait ˆ plufieurs. SiŽges que les Troupes du Roi ont foutenus pendant les Guerres prŽcŽdentes, & en dernier lieu ˆ celui de Keyferswert , pour dŽterminer celle qui pourroit tre la meilleure. Mr. de Vauh.an a jugŽ que la manier.. qu'on ¥ F O R T I F I E R. Chapitre V. 41 qu'on fuit depuis plufieurs annŽes, en plantant les Paliffades au pied du Parapet du Chemin-couvert, efi: la plus fžre de toutes celles qui fe font pratiquŽes ci-devant, mme de celles qui ont ŽtŽ propofŽes. M<}is fon avis efr, qu'en terns de SiŽge on en plante une feconde fur la pren1iere Banquette du Chemin-couvert dans les Places -d'Armes des Angles rentrans feulement , ne voyant pas qu'on puiife foutenir de pied ferme les grands Angles faillans, ˆ moins que de furprendre tout-ˆ--fait: le Feu des Remparts , qui efr celui qui fait le plusd'effet. M R. de 1/auhan juge auffi, que pour remŽdier aux dŽfauts de la Paliifade plantŽe au pied du Parapet du Chemin-couvert , il efr nŽceffaire de diminuer de 9. pouces la hauteur qu'on avoit accoutumŽ de lui donner au-deffus du fommet du Parapet, de l'Žguifer de plusloin, de l'Žloigner de 6. pouces du pied du Parapet, de la planter plus claire; & pour fupplŽer au dŽfaut de la trop grande difrance des pieux, & empcl1er qu'on ne puiife mettre le pied entre-deux pour fauter par-deffus, de mettre le linteau plus has, & de clouer entre-deux un clou qui fortira de 3. pouces, & occupera prŽcifŽ , ment le milieu du vuide. JE prŽtens que cette haute Paliffade ainfi pofŽe, empchera l'entrŽe du Chemin-couvert ˆ !'Ennemi; qu'el¥ le ne fera point expofŽe ˆ tre rompue par le Canon, qi ne la pourra au plus que pincer par l'extrŽmitŽ de fa pointe; -que l'Ennemi ne la pourra fauter, & encore moins la couper; qu'elle n'empchera pas qu'on ne pofeles Sacs-ˆ -terre ˆ dŽcouvert avant que !'Ennemi foit ˆ portŽe de l'empcher; & qu'on pourra enfuite faire paf.. _en difrance entre-deux, fer quelques hommes de diftance Partie JI. F . ... . ... \ ' ' + .... l' .. \ . , .. / ' L'ART DE c'e!l:-ˆ-dire, entre le Parapet & la Paliffade, pour raccommoder celles qui feront dŽrangŽes, les mettre en place, & mme relever les terres ŽboulŽes; qu'enfin les poinfes de cette Paliffade fe trouvant fort ŽcartŽes le Soldat pourra biaifer fon Fufil ˆ droit & ˆ gauche au..ant qu'il fera nŽceifaire. L' 1 NT EN TI o N du Roi e!l:, que les IngŽnieurs & les autres perfonnes qui pourront tre proppfŽes ˆ la conduite des Ouvrages de Fortifications, s'y conformeront ˆ l'avenir, lorfqt1'il faudra Raliffader ˆ neuf les Chemins- couverts des Places, ou remettre des Paliffades dans les parties o les anciennes ne font plus en Žtat de fervir. Fait ˆ Paris le 15. Septembre 1700. SignŽ de f/auban. 0 N a cependant retranchŽ les pointes de fer plantŽes clans le linteau, parce qu'elles contribuent beaucoup ˆ le pourir, & qu'on ne peut pas empcher qu'on ne les vole enfuite. De--forte 911'on les hpproche davantage, ne laiffant que 2. pouces & demi de difrance entre elles, pour fervir de creneau au Soldat pour paifer fon Mou{quet. On les fait de mme longueur & groffeurqu'il vient d'tre dit, ˆ l'exception des paifages des Traverfes, o elles doivent avoir 11. & 12. pieds de long. Le linteau fe place ˆ un pied & demi de la pointe qui furmonte le Parapet des Chemins-couverts de 9. pouces. M R. de Coehorn, IngŽnieur , qui s'e!l: acquis beaucoup de rŽputatioán par1ni les Hollandois d-ans les dernieres Guerres, a do11nŽ le deffein d'une nouvelle Confrruttion de Patiffade que je vais rapporter ici, plufieurs perfonnes l'ayant approuvŽe. Voici comme elle efi: dŽcrite dans [011 Livre de Fortification page 2 2. >> PLA-NT E z le lo11g des Traverfes de”fus la fe.con.dee,, Ban ¥ ¥ F O R T I F I E R. Chapitre P. 43 ,, Banquette, des pieux de 7. ou 9. pouces, diflans l'un de l'autre d'environ 10. ˆ 1 t. pieds,-ou d'au¥ ,, ,, tant que les poutres tournantes feront mobiles. Pre-. ,, nez garde que ces pieux Contrefcarpe, & o il y a des Barrieres pour faire ,,. des Sornies. ,, JE rŽpons que l'on pourroit encore perfettionner cet¥ te nouvelle ConfrruŽtion de Paliffades.; mais, comme elle efi: moin.s bonne que celle dont no.us avons parlŽ au¥ .. ¥ F O R T I F I E R. Chapitre 17. 4f auparavant, j'en ferai feulement remarquer -les defavan tages. 1 ¡ . ELLES font prefque autant en prife au ricochet & aux Bombes que les autres, avec cette difference que venant ˆ tomber fur un poteau, la Bombe le romproit, & dŽgraderoit en mme tems 3. ou 4. toifes courantes de ces Paliffades, dont la faon & la rŽparation demanderoient peut-tre plus de tems que l1uit ou dix Paliffa¥ des qu'il faudroit y remettre. 2¡. CETTE manoeuvre de hauffer & de bai!fer la Pa,.. liif ade, dŽpend de plufieurs petites circonfrances qui la rendent ernbaraffŽe; car, pour peu que les bois ne [oient pas bien affemblez, ou qu'ils viennent ˆ fe dŽrangerá; ce qui peut arriver journellemont; on ne pourroit plus dans ce cas fixer la piŽcc qui les aflemble. NŽanmoins cette Palifiˆde n'efr pas celle qui affure le Chemin-couvert; car il en propofe lui-mme une autre fur le bord de fa á Banquette. Ainfi il eft bien inutile_ d'y chercher tant de prŽcautions, & de s'arrter ˆ une faon particuliere de Pali!fade, dont la defrruŽion n'efr pas importante, tant qu'on a foin de bien rŽparer celle que l'on placefur le bord de la Banquette. L'E p A R G NE qu'il di.t que, cette Paliffade produiroit, efr vraie; mais , fi on tenoit la Pali!fade ordinaire auffi ¥ en Magazin, & qu'on ne voulžt les mettre dans le Chemin-couvert qu'en cas de befoin, comme il fera fait mention par la fuite, on fyargneroit encore. davanta.. que lui. F 3 L' A R T D E Du P ,1rapet du Che111i11-couvert. LE Parapet du Cl1en1in-couvert s'Žleve ordinairement en gazonnage fur 1;. pouces de talus, & la mŽlandr.. 9ui ef.1: le pre1nier gazon, fe pofe ˆ 3. pouces de la Paliflˆ.de; e11-forte qt1e le fommet du Parapet efr Ennemi venant ˆ avoifiner le Cl1emin-couvert, n'en dŽcouvroit de fes TranchŽes (pour ... ¥ ¥ ¥ PtA:,i c n f. XXXVI. Fii,ure 9. ¥ ¥ ¥ L' A R T D E ( pour peu qu'il voulžt s'y Žlever) la plus grande partiede leur Tcrreplain, qu'il vous oblige par ce n1oyen d'abandonner; enfuite dequoi il n'a pas grande peine ˆ feloger fur leurs Parapets. Outre cela, la partie du Chemin- couvert A n1afque le Feu de la Place -d'Armes B ou autrement on {e trouveroit expofŽ ˆ fon propre Feu.' JE fouhaiterois auai qu'on arrond”t un peu tous les Angles faillans du Cl1emin-couvert, pour y placer quelques Fufiliers. Ca.., comme c'eil: ordinairement fur les Capitales. qu'on chemine , il eil: bon d'y avoir un Feu procI1ain qui y feroir dirigŽ; & quoiqu'il ne foit pascoofiderable > il ne lai!fe pas que de faire fon effet. Voyez C Figure 8. ';Des Efca!ie,ás pour communiquer dnns les Places- d'A..mes rentrantes & fˆjllantes du Chemin-couve1át. Lo R s Q¥U E les Fo!fez font toujours pleins d'eau, on communique dans les Places-d'Armes rentrantes & faillantes avec des Ponts de charpente conil:ruits fur des Chevalets ,jufqi1'ˆ ce que !'Ennemi foit ˆ portŽe d)atcaquerle Chemin-couvert; pour lors on les ïte, & on y communi. VI, P11rt, 1, pag, 31, Partie li. G ¥ L' AR T DE Des Trave1fes. 1 ¥ ¥ a pouffŽ fesLo R s QU i l'Ennemi travaux: aux eh1 5. ou 20. toifes du faillant des Chemins. virons de couverts, il y peut prendre une fi grande fupŽrioritŽ que la hauteur du Parapet ne fauroit dŽfiler les Bran: ches. Pour remŽdier ˆ cet inconvenient, on y place des Traverfes de di.fl:ance en di.fl:ance auffi hautes que le fommet du Parapet, pour fe couvrir & fe dŽfiler en mme tems du ricocl1et , & fe retirer auili derriere, ˆ mefure que l'Ennemi avance fon Logement le long á des Faces. Les premieres en ordre font celles en prolongation des Faces des Places-d'Armes rentrantes, qui y font abfolume11t nŽce!f aires, pour pouvoir les occuper, quoique l'Ennemi foit logŽ fur les faillantes. On les fait de 3. toifes d'Žpaiif eur avec une Banquette & une Pali!fade, pour tre ˆ l'Žpreuve du Canon du c™rŽ de l'lnterienr de la Place-d' Armes, femblable ˆ celle du Chemin-couvert. '- PouR pouvoir communiquer de ces Places -d'Armes Jans les Brancl1es, on Žcarte le Parapet du Cl1emincouvert du profil de la Traverfe, en laiffant un Paffag.. de 4. pieds de largeur ˆ la bafe, lequel efi: dŽfilŽ par un Recouvrement de 9. pieds, que quelques -uns appellentCrochet, qu'on porte en del1ors de l'alignement du Che. min-couvert. CE s Paffages fe doiv..nt Žtablir ˆ la profondeur du Chemin-couvert 1 lorfqu'elle n'excŽdera pas 7. pieds & demi ;. car autrement on fe contentera de cette ŽlŽvation, qui fuffit pour y paffer en furetŽ, d'autant plusqu'on auroit de la peine ˆ foutenir une plus grande hau- teu.r .E ... ..... ... áááá.. l; ... ááá ááá á.. .................. . '---<.......... ...... .............. ...... ... . ááááááááá If .. ¥ ¥ F O R T I F I E R.. Chapitre VI. r r teur du Parapet avec du gazonnage fait fur , un auffi petit talus que le doit tre celui ..i..joint, ˆ la longueur qu!il conviendroitá de dGnner aux Paliffades dont il faut le border. Sr le Fo{fŽ n'Žtant point revtu, fe trou voit tre fec, & la Contrefcarpe fortifiŽe d'une Paliff ade hŽriifŽe, 11 faudroit laiffer une petite Retraitte d'un pied ou deux, depuis le profil de la Traverfe jufqu'au bord de la Contrefcarpe, parce qu'il feroit fujet ˆ couler dans le FoffŽ fi on l'en approchoit davantage; & 011 continuera la ligne de Paliff ade qui borde le Parapet, jufqu'ˆ celle de la Contrefcarpe, afin de n'tre point tou..nŽe par lˆ lorfque l'Ennáemi efr ma”tre de la partie dt1 Chen1i11-couvert, vers les faillants : & fi le FoffŽ Žtoit plein d'eau, on fera defcendre la Paliffade jufqu'ˆ fa fuperficie, & n11ne de quelques pieds plus bas. Pour plus de furetŽ, 011 Žleve les Traverfes en gazonnage avec une prolongŽe de 2. pieds depuis le bord du Parapet joignant la Paliffade jufqu'au devant; & lorfqu'on n'a point de gazon, on revt l'int.erieur de la Traverfe, ainfi que les Profils & le Chemin-couvert des Paffages ˆ un pied & demi prs du f ommet. L F. s fecondes Traverfes en ordre font 'celles joignant les Places-d¥ Armes faillantes , & fe placent fur la prolongation des Faces des Ouvrages; ˆ moins que les Angles n'en [oient trop ouverts. Alors on les Place perpendiculairement fur les Faces; & lorfqu'il fe rencontre plus de 30. toifes de ces Traverfes ˆ celles des Plac..$-d' Armes rentrantes, on fŽpare cet intervalle par áune autre Traverfe.e 0N confrru-it l'une & l'autre de ces Traverfes co1nme celles des Places-cl' Armes rentrantes; avec cette obfer --,-,------_,.....,,------,-------___,.,...__-:-----.-----. ,....--,e-...r L' A R T D E vation ne1 Ža..moins,qu'il ne faut donner que 1 o. ou i i. pieds d'epa1tfeur a leur Parapet, parce que l'Ennemi fe fert ordinairement de celles-ci pour Epaulement contre les Feux de la Place, lorfqu'il veut faire la Defcente du. FoffŽ. D'ailleurs cette Žpaiffeur efr fuffifante, n'Žtant befoin que de les mettre ˆ l'Žpreuve du ricochet .. .................................. C H A P I T R E VII. 'Des 73arriere,. P P O u R pouvoir fortir du Chemin-couvert, ©n pratiquera entre chaque Angle, & fur les Faces d..s Places- d'Armes rentrantes, un Paffage dans le Parapet du Chemin-cot1vert, á lequel fera fermŽ par une Barriere de charpente de 9, pieds d'ouverture, & fe place fur l'Žloignen1cnt des Paliffades; en-forte que leurs liteaux viennent ˆ efHeurer l'interieur des poteaux de ladite Barr1ere. LA rampe de cette Sortje fe doit commencer au piedde la Banquette, pour fe rendre ˆ la l1auteur de ladite Banquette ˆ l'endroit des poteauxe& de lˆ aller fe terminer dans le Glacis ˆ la difrance > de 12. pieds, obfervant de-les dŽávo-yerá vers les faillans du Cl1emin -couvert de leur largeur, comme nous l'avons dŽja dit ˆ la Conftru& ion du Q.1arrŽ, afin d'ernp..cl1er qu'elles ne foientr enfilŽes pa-r les Batteries que l'Ennerni place vis-ˆ-vis les Faces des Ouvrages pour en ruiner les DŽfenfes; avec cette remarque, qn'il n'en faut poist faire aux P-Jacesd'Armes faillantes, y Žtant trop expo.fŽes aux Attaqu..s.:e Vo1c1 F O R T I F I E R. Chapitre //li. 5 3 Voici la Con!truŽion des Barrieres qui feront de bois de chne bien conditionr1Ž. Leur ouverture doit tre de 9. pieds entre les poteau:x:, de chacun un pied d'Žquarri! fage. Ils feront tenus fur un feuil de mme grof{ eur, pofez au niveau de la Banquette, & appo.intŽ par leur extrŽrnitŽ, qu'on fixera ˆ mme l1autet1r que la Pali! fade des Cl1emins-c"uverts. Ces poteau.. feront affurez cl1acun par deux liens de 8. ˆ 9. pouces, dont l'un portera fur le feuil, & l'autre fur un patin de 10. ˆ 12. pouces de gros. 0 N fermera ces Barrieres avec deux Ventaux, dont les n1ontans, les battŽes, les gutes, & les entretoifes, feront de 4. ˆ 6. pouces de gros, & les Pali.ffades qui rempliront l'efpace e11tre les 1nontans & les battŽeseferont de 4. ˆ 5. pouces, ,. 0 N Žchancrera l'arrte des poteaux joignant les máontans de 4. pouces pour les loger, ainfi que le feuil , pour fervir d'appui aux Ven taux. On attachera un flŽau ˆ un de ces Ventaux, 9ui fe joindra par fon extrŽmitŽ aprs le poteau au rnoyen d'une cha”ne obronniere & d'un.. ferri;ire garnie pour la fern1er. LEs pentures de fer qui doivent porter lefdits Ventaux feront de 3. pouces de largeur fur 4. lignes d'Žpaiffeur, & embrafferont les battŽes, auxquelles elles feront tenues avec des brocl1es ˆ vis & des ctous ordinaires i cl1aque Paliifade. Ces pentures feront foutenues par des gonds garnis de leurs fupportsl attacf1ez f olidement aprs les poteaux; obfervant que le tout foit de bon a!fen1blage. 0 N fern1era les Paifages des Traverfes avec des Barrieres faites d'un feul Ventail, & placŽesdans l'alignen1entedes Paliffades. Elles font fi peu differentes de celles G 3 áque ¥ ' 'L'A "R. T D E que je. viens d'expliquer, qu'il efi: inutile d'en donner une plus grande explication. Not.. des lettres mifes aux 'Deffeins. A Poteau. pLAN¥ C !{ S B Seuil. XXXVII, Figures C Patin. ., 3, 4, )¥ D Grands lie.ns. E Petits liens. F Montans. G BattŽes. H Entretoi/s. I Gutes. K Le FlŽau. L Paliffades ŽquarriŽes. Le tout chevillŽ ave<; chevilles de bois Ferremens. M Pentures de 3 . pouces de largeur & de 4. lignes d'Žpai!feur. N Gond avec fan Support. 0 La Chaëne obronniere. P Serrure ˆ boffe. 0N a fait des Barrieres dont les rnontans, au lieu d'.tre attachez avec des pentures aprs les poteaux, yŽtoient arrtez avec des colliers de fer, & tournoient fur des piv6ts de bois, ou quelquefois de fer, engrenez dans des crapaudines faites dans le bas des poteaux. Mais ces crapaudines formŽes dans le bois font fi-t™t remplies d'ordures, qu'elles fe pourriffent d'abord, & les mon ¥ ¥ ..... ááá..--.... ........ ..-........... -----------1 , .. 3 + -. " '( PJ.r /'1FiU' /4¥.t .D.trrr<'..', l, ¥ ¥ " .. kl..u 1woá /.-, A:-1,z.. Ji., '.. ., 3 + _J ' . . . 0 N N 1á . 0 0 0 0 A ¥ ¥ oQ Oo 0 A Oc ]l Il Oc Oc 0 Pr,,fi/4á ¥ . . -... .... . . . .. . ... ..-. . . .... . . . . .. . .. . -..... -.... ... . .... .. . . . L..... H á:E>ááááááá E G ¥ y E F D D D D D G- (;. A __J ' ¥ . F O R T I F I E R. Chapitre //Ill. 55' montans ne peuvent pas tourner dans les colliers de fer fans une grande difficultŽ i ˆ caufe de la pefanteur des bois de la Barriere; de-forte qu'on ne fauroit prefqueles mettre en mouvement fans les rompre. 0 N a fait aufli des Barrieres plus larges & pl11s hautes que celles que je propofe; mais elles deviennent fi pefantes, que les ferremens ni les poteauxá ne les peuventplus foutenir, & n'en font pas meilleurs pour cela. 0 N s'efr fervi aufli al'l lieu d'un flŽau de bois d'une petite barre de fer tournante & fixŽe par le n1ilieu ˆ une des battŽes. Une des extrŽmitez va fe repofer fur un crampon; & l'autre s'attache au n1oyen d'une ferrure. Mais, ontre que cette barre de fer coute plus que ce á flŽau ‰e bois, la fermeture de la Barriere n'en efr pasplus affurŽe, parce que ce premier n'embraffe pas toute la Barriere, comme fait l'autre. Lo R s QUE le Parapet du Chemin-couvert eft: revtu, on revt au!Ii les profils des Paffages des Barrieres. ............:....................:............ C HA P I T R E VIII. Des ..rancheme1is des Places-ˆ' Armes re11trantes. A A U s s 1 -T ™ T que l'Ennemi a form.Ž fes Attaques fur un des Fronts d'une Fortification, on en retranche les Places -d' Armes {aillantes & rentrantes, avec des Tambours de 5. ˆ 6. toifes de face, conft:ruits de grosmadriers de chne de 10. ˆ 12. pouces d'Žpaiffeur, plantez debout , & teiminez ˆ la hauteur du Parapet du Chemin- couvert, crenelez de diftance en diftance, le tout ¥ . . L' A R T D E environnŽ d'une ou de deux rangŽes de Palii”ades inclinŽes vers l'Enn..n1i pour lui en empcl1er l'accs. Qpoi9ue ces Tambou1:s foient trs-bons, lorfqu'ils font faits avec toute l'exaŽl:1tude convenable, je voudrois en ufer autren1ent, du moins pour les Places-cl'Armes rentrantes. Ce feroit d'y pratiquer un Retranchement de I 5.etoifes de demi-Gorge, & de 20. toifes de Face foutenu exterieurement par u11 bon Revtement de maonnerie, ŽlevŽ au-deifus du Terreplain du Chemin-couvert de 7. ˆ 8. pieds, c'efr-ˆ-dire, qu'il faut le terminer ˆ la l1at1teur du Parapet, pot1r qu'il ne pui!fe pas tre battu du Canon; obfervant qu'il {oit couronnŽ d'une Pali!fade en fraife, pour y aifeoir enfaite un Parapet. de terre ˆ l'ordinaire. Cet Ouvrage auroit plufieurs avantages qui le rendroient prŽferables aux Tambours de cl1arpente. CAR, 1 ¡ . Žtant d'u11e ConfrruŽl:ion trs-affurŽe, il . ne feroit pas fujet ˆ l'effet du ricochet & des Bombes, qui venant mall1eureufement ˆ to111ber fur les premiers, comme cela arrive quelquefois, vous obligent abfolumeot de les abandonner, fi !'Ennemi fe trouvait ˆ portŽe d'en emp..cl1er la rŽparation. 2". CELU 1-c1 ayant la don1inationfurleGlacis,oppoferoit de trs-grandes diflicultez ˆ l'Ennemi, lorfqu'ilvoudrait avancer fon Logement jufques fur les Faces de cette Placc-d'Ar1nes; car, qua11d on confidere qu'il faut elfyer t1n Feu d.. Moufqueterie ˆ bout touchant, & que l'on ne fauroit Žteindre, la chofe paro”tra bien difficile & trs-pŽrilieufe. Ainli on peut ..tre affurŽ que cette partie du Chemin-couvert n'efr point infulcable de vive force, & qt1'il n'y a tout au pl11s que les Places-cl' Ar..e$efaillantes q..i le [oient, mais dont le Logement dev1endroit une exŽcution n1eurtriere > joint ˆ tout cela, qu'on peut . . - F O R T I F 1 E R. Cht1pŽtre //111. 57 peut aul.Ti pratiquer des Tambours de cl1 arpente dans ces Retranchemens, qui en prolongeront ..ncore la DŽfenfe ; ˆ moins que l'Ennemi ne fafi entierement fauter tout !'Ouvrage, auquel cas il employeroit un tems coná.. fiderable. C'eft tout ce qu'on pourroit foul1 aiter de mieux. . Au dŽfaut d'un Revtement de maonnerie, on Žlevera le parement exterieur de ces RŽduits ou Retranchemens en gazonnage avec une Paliffade en fraife ˆ lahauteur de la crte du Parapet du Chemin-couvert, o jefuppofe une double Paliif ade, ˆ caufe du Feu voifi.n du Retranchement gui feroit fon effet fans furprendre celui ˆ du Cl1emin-couvert, bien loin d'ofer entreprendre d'emporter le Retrancl1ement de vive force, quelque dŽgradŽ. l qu'il pžt tre ; parce que l'Ennen1i ne fauroit fauter dans il le Cl1emin -couvert , ˆ caufe de la double Paliffade qu'il faudroit toujours tenir bien conditionnŽe. D'ailleurs il faut conliderer que ces Rentrans font dŽpaffez par les l á Faces des Baftions & des Demi-Lunes, dont le Feu lui rá ™teroit encore toute l'efperance de s'y pouvoir porter. NŽanmoins il faut les revtir autant qu'il eft poffible, pour plus de furetŽ. LEs grands avantages qu'ot? retireroit de ces Ouvrages pour la DŽfenfe du Chemin-couvert qui en prolongeroient confiderablement la perte totale, joints ˆ la dŽpenfe de leur conftruŽtion qtJi eft trs-mŽdiocre, me donnent lieu d'tre ŽtonnŽ qu'on les ait fi fort nŽgligez, particulierement dans des endroits o ils font abfolu-á n1ent nŽceffaires pour couvrir la dŽfeŽtuo{itŽ de la Fortification. On Žchancrera la partie de Gorge qu'on s'appercevra que !'Ennemi pourroit dŽcouvrir de fes Logemens du Chemin..couvert, afi11 qt1'il ne puiffe point Partie Il. I--l em¥ ¥ ¥ L'A R T D E empcher d'y communiquer par l'efcalier, ni la romprede fes Batteries, non plus que le Tambour ou petit Retranchement de charpente qu'il convient d'y faire, pour affurer fa Retraitte, lorfque l'Ennemi fe met en devoir de s'en emparer. 0 N fait ˆ ces RŽduits deux Poternes, une ˆ chaqueFace, pour le paffage des Troupes qui fe retirent du Chemin-couvert. Ces Poternes font bien voutŽes & fer ¥ mŽes par de bonnes portes de 5. ˆ 6. pouces d'Žpai!feur ¥ Du G'lacis. IeL y a un certain milieu ˆ obferver dans la pentequ'il faut donner au Glacis; car le Soldat la nuit venant ˆ pofer [011 FuG.l ft1r le Parapet du Chemin-couvert, le tire plut™t l1ant que bas, par la crainte qu'il a d.e fe mettre en pri{e au Fet1 de l' A !liŽgeant en s'Žlevant pourbaiflcr fon coup, de-forte qu'il paife au-deifus des Trancl1 Žes, dont la confl:rul:ion n'e11 peut ætre interrompue ni incommodŽe. C'efr un dŽfaut auguel il n'y a point .de remŽde, & qt1i devient d'autant plus onfiderable, que la pente du Glacis efr grande; mais áauffi, fi on 'le fai{ oit pl-ac, il arriveroit -un .antre inconven1ent, qui efl: que l'Ennemi vous dŽc-011vriroit totalen1ent dans le Chemincouvert, vous en -cha!feroif fans peine, & le rendroit par confŽq11e11t fanás propriŽcez. AinG de deux dŽfauts il convient d'Ž'Viter le pire, en <.ionnant au Gl-acrs une pente moderŽáe, -c'eft-ˆ-dire, d'un pied fur 1: 8. páieds pour ¥eles plus roides, & d'un pied fur 24. pour les plus plats; -0bfervant que cette prerniere pente Žtant continuŽeevers la Place, doit donner ˆ un pied ou deux au-deffousedu fomrnct exterieur des Parapets de-s Ouvrages, afine que , F O R T I F I E R. Chapitre Pli/. 59 que les Glacis leur [oient parfaiten1ent bien fournis. IL fetrouve une dŽfeŽtuofitŽ dans la CoofrruŽtion or-PLAN¥á arc de cercle RQ, j'y dŽterminerois plufieurs points S de niveau avec ceux Q ou R, au n1oyen defquels je formerois la partie du Glacis OPQR; qui de cette forte fe trouveroit vže des Chemins-couverts de droit & de gauche, & du Feu direŽt de l'arrondi!fement OP. LE refre fe confl:ruit comme ˆ l'autre. H 2, CH A ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ L1 60 A R T D E C H A P I T R E IX. Des ava11t-Chemi11s-couver ts. D D E la ma11iere qwe la plupart des avant-Cl1eminscouverts font confiruits, on ne doit pas s'Žtonner que pour peu que l'Ennemi commence ˆ les avoifiner, on efr obligŽ de les abandonner; ce qui fans doute provient de leur mauvaife difpofition ; tels font ceux qu'onplace at1-delˆ d'unŽ Flaque ou avant-FoffŽ fans Ouvragesqui puiifent les dŽfendre & fervir de Retraitte aux: Troupes qui doivent l'occuper. SI ces avant-Cl1emins-couverts ont ŽtŽ foutenus pardes Lunettes ou autres Ouvrages, on en a fouvent 11Ž ¥ gligŽ tellement les Contrefcarpes, qu'on ne peut pas di-re mme qu'ils en aient. Voici donc comme il feroit ˆ propos de les dif pofer, pour en tirer quelques avantages pour la DŽfenfe. IL faudroit Žtablir le Terreplain du Chemin-couvert de la Place, comme nous l'avons dŽja dit ci-devant, 3-. ou 4. pieds plus l1aut que le niveau du Terrain, & ce¥ lui de l'avant-Cl1emi11-couvert fur le Terrain. EN su I TE on fera tomber la pente du Glacis de la Place ˆ 6. pieds plus bas que ce Terreplain aux rentrans, allant ˆ 9. ou 10. aux faillans devant les Lunettes, pour former de cette maniere une Contrefcarpequ'on fera mme plus haute, fi la difiance de l'avant.Che1nin- couvert all Chemin-couvert de la Place, per met ¥ ¥ ¥ F O R 1" I F I E R. Chapitre IX 6r. n1et. de le faire defcendre plus bas, pour que la pente en [oit n1oderŽe. Sr l'avant-Fo!fŽ fe peut remplir d'eau qu'on,ne pui!fe pas faigner, on lai!fera tomber cette Contrefcarpe en rampe fuivarit le talus ordinaire des terres; autreme11t on la revtira de n1aonnerie fans efcaliers, par ce quen'Žtant pas haute, on y montera avec des madriers pofez fur de petits chevalets qu'on renverfe en fe retirant, fuppo[Ž qu'on y foit forcŽ. Cette Contrefcarpe revtue donne lieu de pratiquer des RŽduits ot1 Retrancl1en1ens fžrs dans les Places-cl' Armes rentrantes, femblables ˆ ceux que nous avons dŽcrits ci-devant, avec un n1ur crenelŽ dans la Gorge de 6. pieds de hauteur & d'un pied & demi d'Žpaiffeur. Ceci s'entend fi le Fo!fŽ efi: fec, parce qu'autrement l'Ennemi ne n1anqueroit pas de s'ypofi:er. Dans ce cas on y communiquera par une Gal.erie fouterraine partant du Fo!fŽ de la Place, de laquelle on montera dans fon Terreplain au moyen d'un efcalier dont la fortie viendra fe rendre contre la Gorge, pourpouvoir le mafquer avec un Tan1bour de charpente, & fe maintenir par lˆ une Retraitte a!furŽe. Au-RE s TE tout ce qui a ŽtŽ dit du Chen1in-couvert de la Place, doit s'appliquer .auili ˆ celui-ci, dont il efi: ai[Ž de conclure qu'il aura les m..mes proprietez & avantages pour Ia DŽfenfe; ce qui efi: bien differe11t des avarrtChemins -couverts tels c1u'on. les confiruit ordinaire¥ 1nent. J'AI dit ci-devant, qu'il feroit ava11tageux de reveci r interieurement les Parapets des Chemins-couverts fur 3. pieds de l1auteur feulement, ainli que les Traverfes, leurs profils, & ceux des Banquettes & pa”fages des Bar r1eres. H 3 p OU P. ¥ ¥ , ¥ L'ART DE p O udR dŽcider cette 11ropofition, il convient d'exa111iner premierement la dŽpenfe de la Confi:ruŽtion d'un Cl1emi11-couvert revtu, mais dont les Barrieres & Paliffades doivent tre mifes en provifion dans des Magazi11s, pottr tre pofez fur les bords de fa Banquette dans l'attente d'un SiŽge feulement. J E fuppofe les prix des terres, gazonnáages, manoeuvres & cl1arpenterie, con1me ils font ˆ Strasbourg, pourpouvoi1.. conno”cre prŽcifŽment la difference de leur dŽpenfe. 'ToijŽ eflimatif des Gtt1...,onrtages, P alijfades & ':Barrieres , ˆ faire poi,rá la Co11firuŽfion des Chemi11s-coit-ve1'ts d'un Fro1it ordi1iaitáe de Fortification fuiva1it les prix portez par les marchez de Strasbourg. P R E M I E R E M E N T. Gaz..01111ages. CEL u 1 du Parapet du Chemin-couvert dudit Front, non co1npris celui des Paifages des Traverfes, Toifes. pieds. pouÛ. pieds. pouc. o. o. Hauteur o. 4.d6. J .. x77.d CELu 1 defdits Gazonnages, 54. o. o. 1,> J __ 3á o. Longueur H auteur. 1. 1. 6. 3¥ o . ¥ ¥ I ' F O R T I F I E R. Chapitre IX. . 63 Toifes. pieds. pouc. . De l'autre part. 1:44á 3. o. p R o FIL des Paifages des Barrier es, Toifes. pieds. pouc. Longueur 40. o. o. \ 1 5á 0¥ o. Hauteur o. 2. 3á1 PR o FIL des Banquectes , Longueur 60. o. o.... 2 r. o. o. l-J auteur o. ..-6. r Gazonnages des huit Traverfas. LE Parapet interieur, Longueur 40. o. o. ) 30. o. o. 6 r Hauteur o. 4. . L'Exterieur, Longuet,1r 40. o. o.t ¥ 4¡ á -o. o. Hauteur 1. o. o. j LE s Profils du c™tŽ des Paffages. Longueur 2 2. o. oá. l Hauteur 1. 1, o.) 2-5. 4 á o. Total -380. 1. o. ¥ Livres. fot.s. den. ˆ 44. f. la toife, ci -----836. 7. 4 á Pal..f!ades. CELLE s joignant le Parapet du Chemin-couvert> Toifes. pŸ:(ls. po.11. , Longuell'r 290. o. o. CELLE s joignant le Parapet des Traverfes, Longueur 40. o. o. ¥ 330. o. o. Livres. fols. den. ˆ 3, 1. la toife ,courante, ci .. --990. o. o . Ba,- ¥ ¥ ¥ 64 L' A R T D E 'Batátáieres. Livres. fols. den. Huit gra11des Barrieres gar11ies ˆ 45. l., ci 360. o. o. Huit petites ˆ I 8. 1. , ci .:- o. o. Total de la dŽpenfe de tout le ác11emin couvert - z3 30. 7. 4¥ Lo R s Qu'o N eft obligŽ de rŽparer ce Chemin-couvert, la dŽpenfe eft augmentŽe du dŽblai des terres qu'il faut faire fur une toife de longueur au moins, pourŽtablir les gazonnages, & pouvoir un peu les faciner. ¥ DŽblai des Terres ˆ faire poutá la rŽparatio1i des Ga¥ zo1111ages des Chemi11s-couverts dudit Front, CEL u r des Parapets du Cl1emin-couvert, Toifes. pieds pouc. Longueur 298. o. o., Toifes. pieds. pouc. Largeur 1. o. o.> 2,23. 3. o. Hauteur -4. 6. 1 CEL u I du Pourtour des Traverfes, Longueur 100. o. o. 1 Largeur 1. o. 9. )> 100. o. o. Hauteur 1. o. o. ) ---á- Total -323. o. o. Livre... fols, den. ˆ 36. f. le ren1blai compris -,--5 8 2. 6. o. ˆ quoi ajoutant la dŽpenfe des Gazonnages, Barrier es & Paliffades, ci --2 3 30. L_A rŽparation defdits Chemins .. cou v.erts mo11tera ˆ la fomme de -.. 2-911. rr',; !'.'' ¥ i01,;e , ¥ ¥ / ¥ / F O R T I F I E R. Chapitre IX. ..5 13. 8. o. 2. o. Largeur Hauteur o. 1, o.J Partie fuperieure, Longueur 236. o. o. l Largeur o. 1. 9á > 34. 2. 6. Hauteur o. 3. o. 1 } ¥ LE Revtement des Paffages des Traverfes. Fondation. ) 1 Longueur 54á o. o. Largeur o. ' 2, 6. > 6. Mauteur o. 1. o.l J 1 Partie fuperieure, Longueur 5 4. o. o. ) 1 Largeur o. 2. 0,> 16. o. Hauteur o. ;. 6. J\ ___,.....____ Partie II. ¥ L1 A R T D .. . 67. 4. 8. á De l'autre part Pa o PILS des Patfages des Barriercs. Fondation. Toifes. pieds. pouc. Longueur 40. o. o.1 Largeur o. 1. 9, > I. 8. ¥ Hauteur o. 1. o. j ¥ Partie fuperieure, Longueur 40. "I o. Largeur o. 1. Hauteur o. 1. 6. 1 o. P R o F 1 L s des Banquettes. Fondation. / ' Longueur 60. o. Largeur 9á> Hauteur o. J. o. l J 5áá 6. o. I. ¥ Partie fuperieure, Longueur 60. o. 1 1. 6. Largeur Hauteur o. 1. 6. 1 o. 2. 'l(eviteme1is des. Traverfs. CEL u 1 de leurs Profils du c™tŽ dei Pa!fages .. Fondatio11. ' Longueur o. l, I. -4á 2, Largeur o. Hat1teur o. 1. o. 1 &. 3á ¥ F O R T l F I E R. Chapitre IX. 61 Toifes. pieds. pouc. De l'autre part g 2. X 8. Partie fuperieure, 1á oifes. pieds. pouc. Longueur 21. o. o.) Largeur o. 1. 9. > >á 3. 8, Hauteur o. 5. 6. J RE v Ta MENT interieur des Parapets defdites Tra.. verfes. Fondation ¥ . ' Longueur 3?,, Largeur Hauteur o• o. 2. o. > I, 8. 4á J. o. 1 Partie fuperieure, ' ..ongueur 3 2. o. o. 1 Largeur o. r. 9á> Hauteur o. 3 á o. 1 ; __ Total o. 94¥ 4á - Livres. fols. den. ˆ 29. l. la toife ---2745á 6. 8. ¥ P ttli)fades. - 3 30. toifes courantes ˆ 3. 1. -o. o. 99¡ á Huit grandes Barrieres ˆ 45. l. -360. o. o. Huit petites ˆ 1 &. 1. ci - o. o. Total de la dŽpenfe du Chemin couvert felon qu'il efl: propofŽ 4239á 6. 8. - 0N voit par ces efl:imations , que la dŽpenfe d'un Che ... min--couvert d'un Front de Fortification confr.ruit en I 2-Ga ¥ L' A R T D E Gazonnages & Paliifades ˆ l'ordinaire, m™nteroit ˆ laefomme de 2 33o. I. 7. f. 4. d. ; & que le Chemin-couvert propofŽ en Revtement, couteroit 4239. 1. 6. f. &. d. Ainfi fa dŽpenfe excederoit celle du premier de la fom. áeme de 1908.. 1. 19. f. 4. d. MAI s, corn.me je fuppofe les Barrieres & Paliifadesede ce dernier, devoir tre mifes en Magazin, pouren'tre pofŽes dans les Chemins-couverts, que lorfqu'onattend un SiŽge, en les plantant fur le bord de la Banquette; il fe trouve que la dŽpenfe en Žtant une fois faite, c'efl: pour toujours. Ce áqui efl: bien different deel'autre, qui ne peut pas fubfifter 8. , 9. ou 1 o. ans,efans tre totalement dŽgradŽ; de-forte qu'il eft nŽcef..efaire de le rerahlir entierement. Ainfi ajoutant ˆ la dŽ ¥ penfe de fa rŽparation 2912. 1. 13. f. 4. d., celle de faepremiere confl:ruŽtion 2330. 1. 7. f. 4. d., ces deux:efomn1es feront celle de 5243. 1. o. f. 8. d. que leeChemin-couvert en gazonnage couteroit au bout de 10¥. ans; de-forte qu'il excederoit dŽj a la dpenfe dáe l'autre de la fomme de 1003. 1. 14. f., & que cet excsefe multiplieroit encore par la fuite.eD'AIL LE u R s, comme -la Paliifade qui borde le Para ¥ pet de gazon, n'eft pas celle qui affure le Chemin-couvert contre les Attaques de vive forE;e, il en faut encore une autre fur le bord de la Banquette, qu'on doiteavoir en provifion ˆ cet effet dans les Magazins. D'o.el'on peut conclur"e, que le Cl1emin-co.uvert revtuecomme il e!t propofŽ, procureroit une Žpargne cont”derable. Voyons maintenant. leurs ápropriŽtez pour laeDŽfenfe.e Co,MME la Palilfade joignant let Parapet de gazon, en furmonte le fommet de 9 .. pouces, le Canon ene l'Žcr ¥ ¥ - - ' 1¥ F R T I F I E R. Chapitre 1X. 69 l'Žcrtant caffe aufli la pointe de la Paliifade; de .. forte que l'Ennemi en y pofa..t le pied, fauteroit fans peineda_ns le Chemin-couvert, & vous couperoit par ce moyen votre Retra¥itte, aprs vous avoir forcŽ de l'abandonner par un Feu fuperieur. á C'efi: pour l'en emp..cl1er qu'on met une feconde Paliffade fur le bord de la Banquette, dont la pointe efl: de niveau avec le fommet du Parapet, poor que le Canon ne pui!fe pas la rompre; & comme il n'y a que 4. pieˆs de l'u11 ˆ l'autre, il ne pourroit que fe jetter entre les deux Paliffades, o il ne. iˆ.uroit par confŽquent manoeuvrer, ni reffortir , fans rre 1nis en peine. La mme difficultŽ fe rencontre au Chemin-couvert propofŽ; car le Rev..tement de maonnerie du Parapet de 3. pieds de hauteur, ( & rnrne 3. pieds & demi, en ™tant 6. pouces de terre pour la Banquette, & davantage encore fuivant que le Canon en diminue la hauteur par la crte qu'il enleve, ) eft un Efc:irpement qu'il 11e fauroit rencontrer, au cas qu'il y ežt fautŽ, fans donner tout le tems qu'il faut ˆ l' AfliŽgŽ pour l'en empcher. Il eft auOE Žgalement refferŽ entre la Paliffade & le Parapet, avec cette difference, que le Soldat gar‰ant ce premier, dirige plus aifŽment fon Feu qu'ˆ l'autre, o la Paliffade lui rend cela plus difficile, & mme de placer _aifŽment les Sacs-ˆ-terre, at1 travers defquels il doit tirer. Enfin on peut tre certain que le Chemin-couvert propofŽ, eft une Žpargne confiderable pour lt Roi, & qu'il a les mmes propriŽtez ¥ pour la DŽfenfe que les autres_ 0 N me dira peut-tre, qu'on pourroit ne point mettre de Paliifades joignant le Parapet du gazonnage, mais - 1es tenir en M3:gazin comme les miennes, pour les pla' cer fur le bard de la Banquette ˆ l'occafiou du SiŽge. l 3 Ce ¥ ¥ 70 L' A R T D E Ce feroit un.. dŽ..eŽtu..fitŽ notable q..e le Parapet revtu de n1ao11ner1e na point, parce qu 11 ne fauroit fe dŽranger, ni tre mis en defordre, comme celui de gazo..nage, que les Bombes peuvent ouvrir de tous c™tez & donner des trouŽesˆ l'En11emi, par lefquelles il peut clefcendre aifŽment dans les Cl1emins-couverts. Ainfi il eft '1bfolument nŽceffaire d'y joindre upe Paliffade pour fupplŽer-ˆ ce dŽfaut, & ne pas mme attendre que la Place fois 1nenacŽe d'un SiŽge prochain; car on ne fauroit planter cette ..aliifade fans dŽblayer auffi le Parapet de ga _ zonnage, Ce qui demande un tems qu'on n'aurait point. .......................................... . CH API T RE X. De la Co1ifl,ái1Žfiori des Chemirzs-couveftS da11s ¥ les Tr1-ains irrŽguliers. 0 N a dŽtaillŽ jufqu'ici tout ce qu'il convenoit d'ob ferver dans la ConfrruŽtion d'un Chemin-couvert, placŽáfur un Terrain plan & de niveau. Mais, comme 011 n'en trol1ve pas toujours de femblables, & que cela efi: mn1e trs-rare, il faut donc appliquer les principes que nous y avons Žtablis, aux Terrains dont la fuptrficie inŽgale demande des attentions particulieres dans les difpofitions differente.. qu7il convient de lui donner. CEPENDANT, n'Žtant pas po!l”ble de dŽterminer la d”verfe figure des Terrains qui peuvent fe rencontrer, , & par confŽquent celle des Chem.i.ns-couverts qu'il feroit 11Žccffaire d'y faire, on propofera feulement cinq exemá F O R T I F I E R. Chapitre X. 71 exemples, par le moyen defquels il fera facile de furmonter les difficultez qui pourroient occaftonner leurs ¥ I var1etez.e P R E M I E R E X E M P L E. SI le Terrain d'une Place fituŽe dans une Campagne PLAN¥ unie, comme AB, alloit en s'Žlevant depuis A jufqu'ˆ ......vin. B avec t1ne pente Žgale, & continuŽe en ava11t jufques Figure 1¥ vers C, il faudroit le coufiderer comme s'il Žtoit parfai-. te1nent de niveau, & en profiler les Chemins-couverts, ainli que nous l'avons dit; avec cette obfervation nŽanmoi áns, que fi le dŽblai des tŽrres de l'excavation des Fof fez, obligeoit d'en relever le Terreplain dans q11el9ues páarties, il faudroic en faire de mme dans to11ces les ..tres, autrement les Brancl1es feraient fujettes ˆ tre vžes de revers; c'eft-ˆ-dire, que fi on relevoit, par exemple, le Terreplain des Cl1emins-couverts depuis D jufqu'ˆ E de 2. , 3. on 4. pieds, & que le refie fžt Žta bli fur le Rez¥de-cl1auffŽe, ils en !roient ˆ la vŽritŽ mieux couverts de la plus haute Ca1npagne C; mais les Brancl1es des parties DE feroient expofŽes aux revers des endroits F, ˆ caufe qu'elles furmonteroient celles DG qui ne fauroient les recouvrir. Cet inconvenient ne fe rencontre pas, en prenant par-tout la Campagne pou,r le Terreplain du Chemin-couvert. D E U X I E M E E X E M P L E. Se1 aux envir0ns de la Place, il fe rencontroit un RiPi!. 1... CIIE deau A ˆ la difiance de 100., 2™Q. ou 300. toifes de la X;.Xi_X. Pali!lˆde d'une ŽlŽvation de 6., ,. ˆ 12. pieds au-deffus j d1J. L' A R T D E 72, ”'tANá < HS min.er les parties du Chemin-couvert qui peuvent tr XXXIX. " ' e d 11 r á á ¥ pt ANCHE XXXVIII. 11uis B jufqu'ˆ C, & prendre pour leur Terreplain auxerentrans, la Campagne dans fa _hauteur rŽduite, en (lŽfiler les Branches, en conduifant le fommet de leur Parapet ˆ 6. pieds au-deffus de la plus haute partie du Rideau A, remarquant que lorfqu'il s'en rencontre une ou 11lufieurs vžes de revers, telles que D, il faut foutenir celles E qui les recouvrent de niveau; avec cette06 f fervatiot1 nŽanmoins qu'on peut rehaufer le Terreplain dL1 Cl1emin-couvert des rentrans fuivant le dŽblai des terres & des Foffez, mais ne le jamais baiffer aux t::ndroits expofez ˆ la domination. Si cette domination fe rencontoit ˆ plus de 400. toifes de la Paliffade, il ne s'en faudroit plus fervir, & agir con1me il a ŽtŽ dit cidevant. Mc111ie1-e de dŽfiler les :Bra11ches des Chemi1iscoi1ve1 áts des Hauteurs. Su PP os o N s que E foit le Terreplain du Cl1emincouvert au rentrant de la Brancl1e EG, dont G ef.t le faillant, A le fominet du Rideau, EH la hauieur du Chemin-couvert audit rentrant; il ne faut que mettre un Voya11 AI de 6. pieds de l1a1.1teur au fommet, en bor¥ neyant dt H en I, on aura un point L ou faillant G, qui donnera le fommet du Chemin-couvert au faillant, & fixera par confŽquent la pente que doit avoir la brancl1e EG. Quo I Q_U E cett.e pratique foit affurŽe & facile ˆ faire \ F O R T I F I E R. Chapitre X. 73 f.aire fur le Terrain , on pourra l'exŽcuter Žgalement par p LAN.. le calcul de cette forte. CHE XXXVIII, Figure 2.. Sor T la Branche EG de > ;. toifes de longueur, la I1auteur EH du Cl1e1nin-couvert au rentrant de 7. pieds, la di!tance EM du Rideau ˆ cc rentrant de 3 20. toifes, & fa 11auteur perpendiculaire MA au-deffus du Terreplai11 Ede 1 5. pieds ou de 8. pieds au-deffus du point H ; deforte que menant HN parallele ˆ E.tv1, NA fera de 8. pieds. Prolongez MA en I de 6. pieds: Žlevez du faillant G la perpend•culaire GL, qui fera par confŽqutint parallele ˆ MI. Faites enfuice par la deuxiŽme du fixiŽme d'euclide cette analogie : Comme EM ou HN . . . 3 20. toifes e!t ˆ NI ¥ ¥ ¥ . 14. pieds, ainfi HO . ¥ . . 55. toifes e!t ˆ O L ¥ . . ¥ 2. pieds 4. pouc. qui e!t la pente que la Branche du Cl1e111in-couvert EG doit avoir du faillant G au rentrant E, pour .tre dŽfilŽ de la hauteur A¥e . ¥ REM AR ft U E. J L faut que la Contrefcarpe fuive la m..me pente queles Branches du Chemin-couvert ˆ un pied ou un pied& demi pr..s, qu'il doit avoir plus de profondeur au faillant qu'au rentrant. Au-refre on obfervera tout ce qui a ŽtŽ prefcrit ci-devant. TROISIEME EXEMPLE. SI ce Rideau, au lieu de fe terminer en langue vers [' t A!(¥ CHE la Place, en environnoit une partie, comme iont cet1x XXXIJ; 4 Partie li. K A, ¥ ¥ ¥ L' A R T D E 74 A, F, G, D, H, il faudroit relever les faillans des p 1 ... 11¥ Chemins-couverts d'angle en angle de 4., ffiix. 6., 8. pou ces, en commenant par celui H le plus ŽloignŽ des Rideaux, & fini!f ant ˆ celui I qui en efi: le plus proche. de cette maniere on difpofe dŽj a le Chen1in -couvert ‰ s'en garantir; enfui te on dŽfilera les Branches, comme il a ŽtŽ montrŽ ci-devant. Bans cet ordre on pourra baiffer & rehau!fer le Terreplain fuivant le dŽblai des. ¥ terres; mais il ne le faut faire qu'aux Parties qui ne font point foumifes aux dominations. QU A T R I E M E á E X E M P L E. MA 1s, fi la Place Žtoit totalement environnŽedeRideaux:, tels que A, F, G, D, H, I, I(, L, M, il faudroit en foutenir tous les rentrans du Chemin-couvert de niveau, & en dŽfiler enfuite les Brancl1es ˆ l'ordinaire. C I N Q U I E M E E X E M P L E.. PL Ali cHs S 1 le Terrain que doit occuper la Fortification, al- x_xxv1n. loit de A en B fur une pente, par exe1nple, de 30 ¥. Figure 3 á pieds, & de B en C de 90. pieds, que le front AB al l‰t vers la plu,s haute partie de la Montagne E fur uneeŽlŽvation de 180. pieds au-deifus de A, & qu'au contraire le Front BC v”nt c.iefcendre dans le fond D fui;eune pente de 110. pieds jufqt1'au niveau de la plus baffeáePlaine F; il feroit fort difficile de remŽdier ˆ toutes lese Ç:lŽfeŽuofitez qu'entra”neroit un Cl1emi11-couvert conftruit fur un pareil Terrain; mais on peut nŽanmoins, 1temŽ.dier aux plus e.!fentielle.s ¥.e ¥ F O R T I F I E R. Chapitre X. 7 > JE fuppofe donc la pente de la Contrefcarpe fixŽe PtA,l'I'¥ comme le dŽnotent les chiffres mis aux fai!lans & ren-x*..VJJI. trans; on fera le FoifŽ qui environ11era la Fortification FIJure 3á plus Žtroit qu'ˆ l'ordinaire, c'efi:-ˆ-dire, de 8. toifes devant les Demi-Lunes, & de 1 o. devant les Bafi:ions, mais en recornpenfe le plus profond qu'il fera poffible, afin d'y tre parfaitemct1t couvert. D'ailleurs , en 1áapprocl1ant ainft les Faces des Ouvrages du Cl1emiocouvert, la l1auteur des Remparts couvre u11e partie des Brancl1es des revers de la Montagne. On en di1ninue-¥ ra la largeur ordinaire, en la rŽduifant i 4. toifes, pour qu'il foie plus aifŽ d'en couvrir le Tcrreplain gui feroit trop e11 prife en lui donnant une 11lt1s grande largeur. Ce n'efi: pas lˆ t1ne grande dŽfeŽtuoficŽ,. d'auta11t pálus que dans ces endroits qui ne font le plus fot1vent que des Ch‰teaux, ou Forts, on n'efi: jan1ais en Žtat d'y porter une grande Troupe del1ors pour faire des Sorties, ˆ caufe de la foiblefie ordinaire des Gar11iions qui occ1.1 pent ces fortes de Pofres. Co M r-1 E il n'e!l: pas pofiible de dŽfiler totalement les Brancl1es ˆ caufe de la l1auteur exceflive qu'il f..1udroit donner aux faillans, pour cela 011 s'attacl1era feulement ˆ en bien dŽcouvrir le Terreplain, en n1ettant u11 Voyan de 6. pieds fur le bord de la Contrefcarpe, tin pareil fur la plus haute partie de la Montagne E. Ces deux points en donneront un troifiŽme ˆ l'endroit du Parapet du Cl1emin-couvert, qui en dŽtermine.ra. la hauteur. Enfaite pour dŽfiler les Branches qui fe trouvent direŽten1ent enfilŽes, on y fera cles Traverfes affez prs les unes des autres. Pour cela on en fera de mme dans les Places-d'Armes failla11tes en Capitales, K .z. lorf¥ ¥ p LAN¥ CHE XXXVIII. f'igure 3-¥. ¥ ¥ L'A R T D E ¥ lorfque leur Terreplain fe trouvera fournis & v-& de toute f\ I cote. ON retranchera les Places-cl> Armes rentrantes par des RŽduits, femblables ˆ ceux dont nous avons parlŽ cidevant. Outre leurs propriŽtez avantageufes pour la DŽfenfe des Cl1emins-couverts, & qu'.ils conviennent ici infiniment plus qu'ajlleurs , ils couvrent auffi. les Faces des Places-cl' Armes expofŽes aux revers de la domination E. Mais on les fera plus petits , en ne leur donnant que 1 5. toifes de Faces, au lieu de 20., afin d'en couvrir plus aifŽrnent le Terreplain, en y mettant une Traverfe en capitale & affez ŽlevŽe pour cet effet; avec cette remarque, que fi. les. Fa,es font enfilŽes, qu'il fat1t les joindre au Parapet, & que fi elles ne font battues que de revers, les ter1niner au bord de la Banquette, & y laiffer un paifage libre, ainfi qu'auprs l1es efcaliers de 1-a Gorge. Celles quife trouveront battues dircŽteme11t, auront 18. piedsd'Žpaiffeur au fommet pour tre ˆ l'Žpreuve ; & celles qui ne le fero11t qu'indireŽl:ement, auro11t t1ne Žpaif-.feur moindtt, felon qu'elles font vites obliquement. La mme chofe doit s'e11tendre pour celles du Chemin- couvert. On peut pratiquer de petits Souterrai11s fous cel-les qu'on fer-a dans les Retranchen1ens des Places-cl'Arms rentrantes. Ils ferviront de Mag-a zins pour y mettre 9t1elques barils de Poudre &á aatres munirio.ns de Guerre nŽce!faires pour la DŽ. fenfe. On. ne feraá point de Barrieresá aux Branch.es.. des Chemrns-couverts. eppofez direŽtement ˆ la Montag11een'y p0!1vant fub.J”fier devant le Ca,non de l'Enr nemi ,. ., mais fe.ulement ˆ c.el.le.s-qui n'y font point expo fŽes )) F O R T I F I E R. Chapitre X. 77 ¥ fŽes; remarquant qu'il en faut dŽfiler les paffages en les Pt ¥i.¥ dŽvoyant' ainfi qu'il fera convenable pour cet effet. x_..XVI.!l- ( c oMME la pente d-e la Montagne E vers le Front AB Figure 3¥ ell trop grande pour donner de la plongŽe aux Glacis de cette Partie vers la Campagne, oa les fera le plus approchant de l'ordinaire qu'on le pourra, fuivant les terres qu'on aura ˆ y porter. Mais ces fortes de Gla cis pouvant avoir la domination fur le Chemin-cou vert, ce qui ˆ la vŽritŽ efl: un grand dŽfaut, ne laif.. fe11t pa,; d'tre fort meurtriers, ˆ caufe que le Feu de Moufqueterie du Chem.in-co11vert pendant la nuit ne peut paffer par -de!Tus la tte des AiliŽgeans, & qu'il rafe au contrair'e parfaitement la Campagne, & que les balles venant ˆ effleurer la fuperficie des terres, f.e relevent & forment par leurs plongŽes dans les Tran chŽes un ricocl1et fort dangereux, & qui efr toujot11ás different dans le Front BC; car le Glacis tombant fur une pente exceOEve dans le fond D, le Feu de la Place ne peut pas y plonger l'Ennemi : d'ailleurs la cr&te du Parapet du Cl1emin-couvert devient fi aigue, qu'il en rui ne facilen1ent la plus grande partie. C'efl: pourquoi on y donnera un pied de profondeur au-delˆ de ce qui s'en ¥ trouvera, par la rŽgláe qu'on vient de donner; & pourfoutenir le Parapet devant les Faces des Places-d'Armes rentrantes & faillantes d'une Žpaiifeu.r ˆ l'Žpreuve, on lui donnera 3. toifes d..Žpaiff..ur, & on le revtira extoerieurernent de B1aronnerie ˆ 3. ou. 4. pieds prs du forn-cá..n ce .. qu on an.... ' . ' d' . " Le C "1 a ver1te r. á1 ... t ce R -pelleGla met. anon a etru1t rac1 emef' eveá ' . . . r,_, cis COllpŽ:. tement, n'etant point couvert; .mais 1á 1 ne r1ero1t pas a1i'e de s'y loger enfuite, pour peu que l'Af1iŽgŽ voulžt profiter de fes avantages. S'il ne f trouvoit au-tour des Ch.en1ins-couverts q_u'un ou deux pieds de terre, & que-- K 3 .... ' ¥ L'A R T DE le dcffus fC1t de roc vif, 011 l'™tera, en pclanttoutleGla P1ANá xxxvin. cis depuis 5'. ˆ 6. toifes de la Paliffade jufqu'ˆ 30, 40¥ Figure 3á Ott ,o. toifes e11 ava11t ( * ). L'Ennen1i ne pouvant pas fi enterrer, fera obligŽ d'y apporter ˆ bras toutes les rferres dont il aura befoi11 pour fe couvrir; ce qui efr une ma11oeuvre d'une longue & dangereufe exŽcution. AinG l'on voit qu'il arrive quelquefois que d'un Terrain peu propre ˆ tre fortifiŽ en apparence, on peut au moyende tot1tes ces attentions, en telle1nent corriger les dŽfauts, 9u'on en fait une Fortification excellente; n1ais fouvent il vau<.lroit mieux en abandonner le projet, lorfque la dŽpenfe en efl: exceOEve, pour la porter dans les fituatio11s plus aif..es ˆ fortifier, o elle peut faire un effet plus avantageux. Au-RESTE tout ce que j'ai dit, doit s'appliquer Žgalement aux avanc-Cl1e1nins-couverts qui ne demandent point d'autre explication. C H A P I T R E XI. Oz,i con1.pre1icl la ma11iere de fai1-e les Devis .......::po11rá fa ('017flrt1Žfio1z cles F'ort1jict1tio1is. C C E Cl1apitre renferme 1¡. la maniere de faire leseFondations des Revremens de maonnerie de tous les Ouvrages, tant du Corps de la Place, 9ue de ceux des Del1ors; la Confl:ruŽtion des Remparts & Parapets, des Embrafures, des Voutes, des Cl1apes <.1e cin1ent, & des GuŽrites de pierre de taille; l'Excavation des Foffez; la qualitŽ de tous les materiaux & des bois; la Char {¥) Comroe je l'ai vž fair ˆ Ceuta en Afrique & ˆ plulieurs Places en Efpagnc. f ft . f f if [f f f f f . f t f f f f f f f N fera le c.iŽblai des fondations des Faces & Flancs,edesdits Ba-fiions fur .¥. pieds ..¥ pouces de largeur,.e& de la m111e profondeur que celles-des, Courtines-..eEnfuite dequoi on dre!fera lesdites.fondations bien de niá..e,¥eau fur le devant, & en.pente de 6. pouces¥[r le der:. riere: Aprs qt1oi on pofera un-i;ang de n1adriers d..ebois de chne 'de 4. pouces <.1'Žpai!feur, & de 12. pou'!'eces de largeur, fur leá devau.r >. lefquels feront redoublez.eau droit des Angles fur 12á. pie_ds de chaque c™tŽ. de'sditsá,e -Angles. Que fi.le -f.ond.fe trou.voit tendre on.douteux, ..eaprs l'avoir approfo11di autant qu'on pourra, on donnero n ˆ. prendre..,..eil faudrojt cou.Y.ru. la. fuperfi.... .e ¥ F O R T. l F I E R. Chapitre XI. 8 5 Je laá grille d'un plancl1er de madriers de 6á. pouces d'Ž.;;. pai!feur; le tout au grŽ de !'IngŽnieur en chef qui ne le fera qu'avec connGi!fance de caufe, & aprs avoir fur c.ela confultŽ. fon DireŽteur; attendu que la tranfpiration desá eaux [e fera fentir ˆ toutes les crž‘s fouseles fondatio11s qu'elles attendriront, & pourroic eaufer quelque affai!fement: Les Faces deidits Bafiionseauront . . . toifes . . . pieds . . . pouces de long, &e 'les Flancs toifez n1efurez au cordon, les demi-Gor ges cl1acune de . . . toifes, la Capitale de. ..¥... toil" i..s . . pieds.. ¥ ¥ pouces. X r. RevŽtemens. LA maonner.. des Rev&temens, comme celle des 0u par un moulin ˆ bled. Secondement de les á ˆ 16.etoifes, feton le befoin des terres, n1e(urŽes entre lesedeux Revtemens au milieu des Faces 1 fur 20. pieds deeprofondettr devant les pointes des Contregardes, remontant infenfiblement de 4. pieds dans le n1ilieu des,eCourtines. Les Foifez feront approfondis 1 comn1e ileefr dit ci-defius , & plus fi befoin eil:, & les terres quieen proviendront, les plus douces feront mifes ˆ part furele Chemin-couvert pour en former les Parapets, tantedu Corps de la Place, que des Tenailles, Contregarpes,, Demi-Lunes & Chemins-couverts de la Place; leefurplus fera portŽ ˆ la ma!fe des Remparts, ot'i elles feront rangŽes & battues fur 1 2. pieds de largeur en pe11te de 6. pouces fur le derriere. Le c™tŽ qui joint la maonnerie, relevera d'autant , & fera bien fafcinŽ ˆ chaquepied de hauteur fur tot1te cette largeur derriere les Re-á vtemens & entre les Contrefcarpes; obfervant d'appuyer M 2-le L> ART DE le gros bout des faf cines contre le derriere des Murs & de les pa!fer brins ˆ brins ˆ deux doigts de diftance le, ¥ uns des autres. Lefdites fafcines feront de bois de cl1 . ne s'il efi: po!lible, ou d'autres bois durs, de 7, ˆ 8. ans de coupe, &de II.ˆ Il, piedsde longueur. On couvrira la fuperficie des Remparts & leurs talus de la moins mauvaife terre qu'on pourra, & l'on prendra foin de bien Žpierrer toutes celles qui feront employŽes aux Parapets, & les bien dre!fer & battre fuivant le niveau & . pente qu'elles doivent avoir. X X. Epaijfeur & ElŽvation d_es 'l{emparts. LEs Remparts feront Žlevez de 3. pieds plus que la l1auteur des Revtemens, & pour fupplŽer aux affaiife- mens des terres gui feront bien arrafŽes , battues & drefi‘es d'un pied & demi depuis la Banquette jufqu'auhaut du talus qui aura les deux tiers de fa hauteur. LA Banquette aura 4. pieds & demi de large fur un pied & den1i de haut, talutant de 3. pieds, bien bat tue & dre!fŽe par le de!fus. LE s Parapets feront Žlevez de 4. pieds & demi aude! fus de la Banquette, talutant du q11art de leur l1au ¥ teur, battu par lits de 6. pouces de l1auteur fur_ toute leur Žpai!feur qui fera de 1 8. pieds au fommet, bien fafcinŽ ˆ cl1aque pied de 11auceur, le gros bout des fafcines appuy a11t fur la queu‘ du gazon, oii elles feront rangŽes dans le mme ordre de ce qui a ŽtŽ dit pour cell.es des Remparts. XXI. ¥ - ¥ , F O R T I F I E R. Chapitre XI. 9 3 , X X I. 1 Q!.1alitez des Materiaux. Mo‘lon. 1 0 N fe fervira du mo‘lon provenant des Carrieres de . . . . . de bonne qualitŽ, dont on cl1oifira le meilleur pour les paren1ens, lefquels feront piquez groffierement fur les lits, les joints & les faces. Ils feront pofez pa_r affife rŽglŽe de 6. ˆ 9. pouces de haut fur 9. ˆ r1. pouces de queu‘, continuez d'un Angle ˆ l'autre en bonne liaifon ˆ bain de mortier, obfervant de mettre de 5. en 5. pieds des boutiffes de pierre d'Žcl1antillon, de 2. pieds ˆ 2. pieds & demi de.queu‘, & ainfi Žlevez jufqu'au fomn1et des Revtemens. Les cailloux qui fe trouveront dans les excavations des terres, pourront tre employez utilement en garniture dans le corps de la maonnerie, en les faifant par ailife rŽglŽe, comme il eft reprŽfentŽ an profil, ˆ condition que la 9uantitŽ defdits cailloux qu'o11 pourra employer, n'exce ¥ dera pas le tiers du folide de la maonnerie o ils font employez. Tous les Angles faillans, tant du Corps de la Place, que des Contregardt:s, Demi-Lunes, Tenailles, Ouvrages- ˆ--corne & RŽduits, feront revtus de pierres de taille pofŽes par ailife d'un pied de haut de 1 5. ˆ r 8. poucesde lit, & de 8. ˆ ro. pouces de joint, & de 14. ˆ 18. pouces de queu‘ , alternativement pofŽes de trois & deux de part & d'autre des Angles, obfervant d'employer deux bonnes bouti!fes dans chaque ailife, l'une d'un c™tŽ de l' Angle & l'autre de l'autre. Tou TE s les ailifes de pierre de taille & qe mo‘lon M 3 qui ¥ ¥ , L' A R •' D E 94 qui pourront tre mouillŽes des eaux du FoifŽ feront pofŽes en bain de ciment, conditionnŽes comdie il efl: dit ˆ l' Article XVI. X XI I. De la Chaitx . , tlit Sable, . & du A1ortier. Tou TE la cl1aux qui fera employŽe ˆ la confi:ruŽl:ion de la maonnerie, fe prendra ˆ ¥ . ¥ . ¥ & autres lieux o elle fe trouvera de mme qualitŽ, On obfervera qu'elle foit bien cuite, fans bifcuit & non ŽventŽe, de la bien faire Žteindre un jour ou deux avant de l'employer, & d'en ™ter tous les bifcuits & durillons qui s'y trouveront. LE fable fera de deux efpŽces , tirŽ de la Riviere de . ¥ . ¥ ou des Foifez de la Place , l'un gros, & l'autre fin; le gros fera employŽ ˆ faire le mortier de la maonnerie de mo‘lon; & le fin ˆ celui de la maonnerie de brique & de pierre de taille. On prendra ¥ garde qu'il foit fec, criant ˆ la main, & non gras ni terreux. LE n1ortier fera compofŽ d'un tiers de chaux mefurŽe vive, & de deux tiers de fable bien mlez enfemble, tant & fi long-tems qu'ils [oient confondus l'un dans l'autre jufqu'ˆ n'y plus reconno”tre de difference, obfcrvant d'y employer feulement l'eau nŽce!faire ˆ leur n1lange, une feule fois & non plus. X X I I I. Du :Bois. LEsá Ponts-dormans & :Ponts-levis, ainfi que lesBar ¥ _ r1eres, F O R T I F I E R. Chapitre XI. 9 5 rieres, Paliif ades, les Madriers des fondations, & tous les principaux bois des B‰tiniens, feront de cl1ne bien. fain ,. coupŽ en bonne faifon , non fur le retour, & bien Žquarri ˆ vive arrte, fans aubier, non piquŽ, ni ŽchauffŽ, roulŽ ni vermoulu , ni trop noueux, mais bon ‰ge, de droit fil, & de bon emploi. X XI V. Les gra1ides Portes. 0 N fera quatre grandes Portes aux EntrŽes de cette Place fur le n1ilieu des Courtines marquŽes fur le plan 44., 45, , 46. & 47. , garnies de toutes leurs fermetures, Ponts..levis, Corps de garde, Portiques, Orgues, B‰cules & Poternes voutŽes ˆ mme hauteur avec leurs pilliers, angles, & arrtes de pierres de taille , fui¥ vant les meJures de leurs plans & profils fpŽcifiez ciapres. X X V. Faces des dites Po1átes. 0 N fondera. les Faces exteriet1res des Portes des EntrŽes de la Place fur un bon & vif fond, au{ft bas quebefoin fera, pour trouver le fond folide ˆ rnn1e tcms que le llevternent des Courtines, lefquelles contiendront eA fondatio11 pour les devantures cl1acune 9. toifes & demi de long fur 14. pieds & demi de large, fondŽes auffi bas que lefdites Courtines, avec le plus grosmo‘lo,n qu'on pourra trouver , pofŽ e11 honne liai{on ,. bien garni ˆ bain de mortier compofŽ comme il efl: dit ci-devant, & ŽlevŽ ˆ plon1b devant & derriere, arrafŽ bien ¥ L' A R T D E l-,ien de niveau ufage de France avec deux verrouils garnis de 1eurs g‰cáhes, & une boucle pour la tire!';. le tout proprement mis en place... LES croifŽes front auffi de bois de chnt bien fec,. garnies de leurs chailis dormans de 2. pouces d'Žpaifiur, les chaf1”s ˆ verre d'un pouce & demi, & les volets d,un pouce; le tot1t bien aife1nblŽ ˆ ra”nure & aboueruent.. Lefdites. croifŽes feront garnies de leurs ferrures, favoir, l1uit gonds, l1uit ficl1es ou gonds i cli,arn..i.e;á.. ,. huit ta-rgettes ovalese& l1ui.tcram.pons ;, le ,, li.OU.t.: ¥ ᥠF O R T I F I E R. Chapitre XI. IOI tout proprement limŽ & mis en oeuvre; & les vitres de verre blanc mis. en ma!l:ic ou en plomb de force fuffifante, avec trois vergettes rondes bien foudŽes ˆ ch a,.. que panneau. XXVIIL Ejcalier s at1x c&tez des Po1átes .. 0N fera aux c™tez des grandes Portes deux efcafiers de pierre de taille, pour mont:er fur le Rempart, de 4.. pieds & demi de largeur, avec un mur d'appui en rampe.de 2,. pieds d'Žpaiifeur, conftruit de brique, couvert par-ddfus d'une tablette de pierre de taille bien jointe, pofŽe en-ciment, & cram.ponnŽe avec des crampons dá.. fer coulŽ en plomb , proprement encl:1aifez de leur Žpaiffeur dans la pie.rre de taille. ¥ ' X XI X. Poternes de .. )orties.. LE s Poternes au n1ilieu des Courtines fous l'e Remápart, o il n'y aura point de grande Porte, dŽboucheront derriere les Tenailles, & feront fondŽes fur bon & vi,f fond, fur 5-. pieds & demi d:Žpaifieur: elles auront r2. pieds de largeur, rŽduits ˆ 4. & demi ˆ le1:1r entrŽe & i-ortie ,. ferm-ant ˆ deux ventaux de 4. pouces d'Žpaifleurá,egarnis de deux gonds, deux pentures, deux vcrrouilse& deux bonnes ferr11res de greffeur fuffifante ;-obferva-ntede boucher e11fuite d.e bon.ne maonnerie la fortie duee™tŽ: du Fo[Ž fur 4.. pieds & demi d'Žpai!feur par I.e'- á ¥ N 3 de. ¥ ¥ I O 1, D E ¥ I ) A. (1el1ors, avec un petit event pour n etre ouverteque dans les befoins.. con{J:ruits ˆ parement de brique du c™tŽ du paffao-e d'un _pied & de1ni d'Žpaiffeur, &c. Le furplus, ainfi quel..sContreforts, fera de maonnerie brute '.& voutŽe de briquecl1oifie de 2. pieds d'Žpaiffeur, & enfuite recouvert d'une cl1ape de ci1nent, co111me il a ŽtŽ dit ci-devant. X X X. Aquedttcs. 0el\ fera paffer les Aqueducs defrin..z ˆ l'Žcoulement d..s eaux par-deffous les Poter11es ˆ cl1aque c™tŽ des grandes Portes de la Place. Ces Aqueducs fer0nt voutez ¥ cle 2. pieds de largeur dans oeuvre fur 3. pieds de l1autcur fous clef de voutes. LE s matlifs qni porteront les Aqneducs, feront fondez !i1r le bon fonc.i de 7. pieds de large. Les pieds droits auro11t cl1acun 2. pieds & demi d'Žpaiifeur, &!ron t revtus c.ie deux ailifes de pierre de taille, cl1acune d'un pied de l1autcur, bien crampo11nez, les crampons coulez en plomb, pofez & garnis en ciment. Le fond de ces Aqt1educs fera pavŽ de pierres de taille ˆ joints recouverts, auili pofez en ciment fuivant: fa pente: puis il áfera furmontŽ d'une voute de brique de 2. pieds d'Žpai[feur, terminŽe par-deffus en dos de bahus, dont lesejoints feront bien recirez avant que d'tre recouverts deeterre; áobfervant de retrŽcir la fortie defdits Aquedu,sedu c™tŽ du Fo!fŽ ˆ ro. pouces de largeur fur un pied d . hauteur, & d'ypofer des gargouille.. de pierre de taille qui á á por ¥ ¥ ¥ F O R T I F I E R. Chapitre XI. 103 porteront les eaux dans les Foffez au-delˆ du talus du Revtement. L'entrŽe defdits Aqueducs fera bien grillŽe du c™tŽ de la Place, & la fortie du c™tŽ du FoffŽ. ¥ X X XI. Les L',oi1tertáai11s. 0 N fera deux -Souterrains fous les Flancs de chaqueBafrion, qui ferviront auili de flancs bas, dont le fond fera propren1ent pavŽ, lefqucls fern1eront par des portes ”_h ,., 1ures 'Ia c 1aque extrem1te. 0 N obfervera de faire de petits m11rs de pierre fŽche de 1. pieds -d'Žpaiffeur entre les terres du Re1npart & les Souterrains, fondez ˆ 1. pieds plus bas que le fond des Souterrains pour empcl1er les l1u111iditez. X X X I I. 73afiio11s dŽtacl1e(, ou CQnt1áegardes. LE s Faces des Contregard ˆ m1ne profondeur que celui du Corps de la Place. Ils auront ¥¥¥ pieds . . . pouces e-n -fondation , & ¥ . . pieds . . . pouces au-deffus des retraittes, & feront Žlevez en tah.ils par le devant d'u11 fixiŽme de fa hauteur, & ˆ plomb par le derriere, o la maonnerie fera rŽduite ˆ . ¥ ¥ pieds d'Žpaiifeur , le fommet de laquelle fera terminŽ par une ailife de briques pofŽes áde cant & debout, ou de tablettes; le tout con-... ditionnŽ comme il efl: ci-devant dit pour les gros Rev¥ temens, avec des Contreforts par derriere, efpace-z ˆ 15. pieds -de difrance les uns des autres d-e milieu en milieu, de 5. pieds de longueur, 4. pieds de largeur ˆ 1-a rac ine) rŽduits ˆ 3. ˆ la queu‘; obfervant que le fom1náet defdites Tenailles ne doit point furpa!fer le bord du Chemincouvert. LA derniere des Tennilles fera auffi revtue fur 10. pieds de hauteu,r au-de!fus de la retraitte. La fondation fera de 4. pieds & demi de largeur fur 3. pieds de profondeur, au-deffou.s de laquelle il fera pofŽ u11 rang de, . Partie 11. 0 ma-- , ¥ madriers, ..c. Son Žpaii”eur au-de..us de la retraitte fera de . . . pieds, & par le haut 2. pieds 6. pouces. Audeifus du Revtement, on fera le Parapet de terre enretraitte de ¥ . . pieds du bord de la maonnerie & fera ŽlevŽ de . ¥ . pieds par dehors , & de . . . 'par dedans, avec une Banquette de 3. pieds de hauteur fur 4.e& den1i de largeur, talutant de 6. Les terres feronterangŽes, battues & fafcinŽes par lit fur toute la laro-euredes Parapets, dans le mme ordre qu,il a ŽtŽ ci-de;anteexpliquŽ,e X X XI V. Demi-Lur1es. LES Faces des Den1i-Lunes auront 48.. toifes de longueur chacune, & les Flancs 7. On fera le dŽblai des. fondations de 3. pieds au-deffous du fond des Foffez bien de niveau fur le devant, & en pente de 6. pouces fur le derriere. La largeur de leurs Revtemens fera de 8. pieds en fondation, fous lefquels il fera pofŽ des ma\ driers. IL fera fait deux retraittes de 3. pouces chacune fi c'efl de mo‘lon, ou de 4. pouces & demi fi c'efl de brique, fur le devant de la maonnerie de la fondation. L'Žpaiifeur dudit Revtement fera de 7. pieds 4. pouces.au-deffus de Ia fondation, ŽlevŽ en talus par-devant d'un fixiŽme de la hauteur, & ˆ plomb par derriere; enfuite . c H 1\ xr.., comme ce ¥ Partie 11. T lui; 1,,, , 14.6 . L' A R T D E L A V E R .. L lui de la IV. Planche, 01.1 il y ežt un Plan fuperieur áun l'tAlf; CH.. lV. interieur, on des Fortifications, & un Profil, il fau droit premierement le tirer ˆ l'Encre & auCarmin . ob . fervant de faire les lignes qui marquent le Corps'de la Place, les Parapets, Banquettes & Remparts, plu, groffes que celles des T alu? 9.ui doivent tre fines, á& celles des Parapets plus grofles q11e celles des Banquettes. IL en efi: de mŽme de la Contrefcarpe & Cl1eminscouverts. Aprs quoi pour le laver, fuppofŽ que nous com1nencions par l'interieur de la Place, il faut mettre tout le long du Talus du Rempart du Plan fuperieur, comme le .long de la ligne a D, une petite ligned'Encre de 1a Chine bien claire avec le pinceau, laquelle on adoucit vers le bas du c™tŽ de la Place. Le Terreplain du Rempart fe peut faire avec du Verd, comme nous l'avons dit ci-devant; ou bien avec une teinte bien claire de la couleur qui fert ˆ laver les Foffez fecs. LA Banquette fe laiffe en blanc, & fon Talus fe lave comme celui du Ren1part. LE Talus interieur du Parapet fe lave de mme; mais un peu plus fort que le prŽcedent. Son Talus fuperieur fe lave de 1nme ,. en l'adouciifant vers la Campagne; on peut mll:le avant de l'ombrer, y donner une teinte gŽcŽrale d'Encre de la Chine _bien claire. L'Žpaiffeur du Mur ˆ l'extrŽmitŽ du Parapet, fe laveavec une couche bien claire de Carmin. On peut aprs que tout efi: fec, donner fur les Talus des Terres, une coucl1e de Verd pour marquer l'herbe. LE Talus du Mur fe lave avec du Carmin, en comn1en ..ant par le l1aut, & adouciffant vers le bas, Il ne faut .point que cette teinte foit trop fQrte. LE ... 4-..:.. ,... á'i!... 4: c.i.. 4-.. .. .. -"- 0 \ j ¥ - L E S P L AN S. Chapitre Xlll á LE FoffŽ, foit qu'il foit fec, ou plein d'eau, fe lav.e Pt .1. w CH& iv. premierement avec une teinte gŽnŽrale bien claire; & quand cette teinte efl fŽcl1e, on en. met une plus forte tout le long de l'Efcarpe & Contrefcarpe, qu'on adou cit en allant vers le milieu. LE Terreplain du Cl1emin-couvert fe lave avec t1ne couche unie de Verd trs-clair, fi l'on n'aime mieux le Iailfer blanc. Les Traverfes & les Banquettes fe lavent comme nous le venons de dire ci-devant pag. 138. at1 Corps de la Place, de mme que le Talus du Parapetdu Chemin-couvert. LE Glacis fe lave premierement avec une teinte gŽnŽrale d'Encre de la Cl1ine bien claire; & quand elle efl bien fŽche, l'on en donne une p1us forte tout . le long du Parapet du Cl1emin-couvert, qu'on adoucit jufqu'ˆ l'extrŽmitŽ du Glacis vers la Campagne. A P RE's quoi l'on y peut mettre une coucl1e de Verd, fi le Plan efl affez grand pour y pouvoir dŽcouvrir plufieurs parties du Glacis, dont une, entre une arrte & .une goutiere, fe lave en noir, & l'autre refre blanche, &. ainfi tout de fuite. At1 furplus le Verd peut tre mis tout uni fur les parties noires, & adouci vers la Cain pagne fur les parties blancl1es. Du P1-ojil. ... PLA!\ . LA Coupe de la Muraille du Corps de la Place mar cH II iv. quŽe b, & celle de la Con trefcarpe d, fe lavent avec une couche unie de Carmin affez fort. ET les Contreforts avec une beaucoup plus p‰le, parce qu'ils ne font pas fuppofez rre coupez comme le gros Mur; car s'il.s l'Žtoient, il faudroit que la couche fžt unie & Žgalement forte, par-tout, T l, LES ¥ Pt A.. c HJi XX. 1,48 L'ART DE LAVER LES PL AN S. . LE s Contours des Coupes des Terres coml.lle A CD E G HI, P S , X Y Z & B, fe lavent avec un trait de Biftre adouci vers Je bas. Fondations. LE Plan des Fondemens fe lave avec une couche de Carmin a!fez forte, & pofŽc toute unie , tant fur le corps de la maonnerie, que fur les Contreforts. On clonne enfuite une on1bre coupŽe aux Contreforts, & au c™tŽ droit du Mur, avec de l'Encre de la Chineá, comme vous le pouvez voir fur la Planche X:X. Le Terreplain que doivent occuper les Remparts & les Parapets du Corps de la Place, & celui des Cheminscouverts & Glacis, co.mme Z, & , fe lavent avec une couche unie d'Encre de la Chine bien claire. Le refte fe laiffe en blanc. LE Rez.-de-cl1au1fŽe fe marque par une ligne pon<.9:uŽe.. LE s ElŽvations fe lavent avec de l.'Eacre de la.. Chine bien claire, en y faifant en fuite les ombres nŽce!faires auili avec de l'Encre de la Chine; c'eft ce qu'on pourra. apprendre en copiant quelques bo-nnes efi:ampes o il y ait de ces ElŽvations, tant de Fortifications que de Fa, ad:e-s de B‰titnens civils. TOUT ce qui e.fi: en bois, fe rave avec du Bifire bien. clair, & s'on1bre avec de l'Ei1-cre de la Chine. Tou -r ce qui e.fi: en fer, fe lave avec de l'Inde ou Profil de la Contrejarpe & des Chemins-couverts, ibid. Remarque , 16 C H A P I T R E I II. O l'on enfaigne la Maniere de calc1-1ler l'Epaiffeur qu'il fa11t donner attx pieds-droits des f7outes tant en plein cintre qu'ˆ tiers point & farbai!fŽes, fuivant leurs diffŽrentes ha11teurs & largeurs, 17 DŽfinitions ouá noms des Parties qui compofent les //ou á tes, ibid. Premier Exemple. 7rouver l'Epaijfeur des pieds-dr;oits áed'une //01,1,te er1 plein cintre pour tre en Žquilibre avece áela pou.fiŽe q1J.'ils ont ˆ foutenir,e20 Remarque > 21, z 3 '!roi D E S C H A P l T R E S. TroifiŽme Exemple, Pag. 14 Trouver l'Epaijfur qu'il fizut donner aux pieds -droits des Voutes elliptiques ou furbaif1Žes, ibid. Remarque, 21 Autre Remarque, 27 Trouver l' Epaijfeur qu'il faut donner ˆ des pieds-droits qui fautiennent une Platte-bande, 28 Remarque, 29 Trouver l'Žpaijfeur qu'il faHt donner aux C,,lŽes des Ponts de maonnerie, pour foutenir la pou/fŽe des Arches, 3 o C H A P l T R E IV. Concernant la C..tiflruŽtion des Chemins-cottverts, 3 z. Conditions nŽcejfaires aux Places pour tre en Žtat d'en foutenir les Chemins-couverts contre les Attaques de l'En nemt, 33 De la Con}JruŽtion d'un Chemin-couvert dan& un Terrairt plain, 34 De la Contrefcarpe, ibid. Du Terreplain du Chemin-couvert, 37 De la largeur des Chemins-co1tverts , 38 De la hauteur du Parapet du ChemirJ-couvert a1,1-def1its de fan Terreplain, ibid. á De la B1 39 anquette; C.H A P I T R E V. De la Palijfade du Chemin-couvert , 40 MŽthode de planter les Palijfades propofŽe par l'vtr. le Ma rŽchal de Vauban, & appror,vŽe du l..oi, ibid. Du Parapet du Chemin-couvert, 46 V 2 CHA. . T A B L E . . C I-1 A P I T R E VI . Des Places¥d'Lfrmes faillantes & rentrantes, Pag. 46 Des Ejaliers pour comm1Jniquer dans les Places-d'Armes rentra,:ites .. jˆillantes du Chemin-couvert,e _e4g. De la DtreŽlton des Branches dˆ Chemin-couvert, Des Traver/s, 49 50 C H A Pá I T R E V1I.. Des Barrieres, 5 2, C H A P I T R E VIII. Des Retrancbemens des P laces.-d' Armes rentrantese.,. 5 5 Du Glacis,. 5.. C H A p I T R E rx. ToilŽ eflimatif des Gazonnages, P alijfades, & Barrieres-, ˆ faire pour la Confl.ruŽli,()n des lhe,nin.s-couverts d'1tn Front ordinaire de Fortification jivant les.. prix portez par les marchez de Str:asbauKf., 6z. ToifŽ eftimatif rie la dŽpenfa ˆ faire pour la. ConflruŽJion , des Chemins-cou.verts revŽt11s faivant á le Profil propo/ Ž, 65 CH A P I T R E X. De la ConflruŽJion des Chemi.ns-couve.rts dqns ls Terrains irrŽguliers,. 70 71 Premier Exempfe, Second Exemple ib”ˆ. , Ma- Des avant-Chemins-couverts, DES CHAP'ITRE-S. Maniere de dŽfiler les Branches, des Chemins-couverts des ¥ HautetJrs, Pag, 72 Ráemarque, 7, 3 TroifiŽme Exemple, ibid. QpatriŽ1ne Exemple, 74 CinquiŽme Exempl_e, ibid. C H A P l T R E X.I. ' .ftui comprend la 1naniere de faire les Devis pour la _ ConftruŽlion. des Fortifications, 78 L' A R T De laver les Plans & autres De.ffeins appartenant ˆ la Fortifi..ation. C H A P 1 T R E XII. á Des Coulfurs, 1-2 3 Maniere de faire & de j fervir de l' Encre de la Chine, 124 Maniere de_faire le Carmin, 12á5 Maniere de faire la Couleur d'eau, 127 De la G0mme-Gutte, . 128 Du f/ermillon ;, ibid. De l'inde, 129 J/erd d'iris, ibicl. Du Bijlre, 130 Maniere de dŽlˆyer les C™uleurs avec /,eau g"/JmmŽe, ibid.. V 3 Des. ' ¥ TAá B 'LE DES CH API TRES. Des Pit,tceaux poi,r laver, De la Colle d bouche, D11 Papier ˆ clej/iner, & d1J Crayon, ¥ C H A P I T R E XIII. Maniere de laver les Banquettes & les Parapets, 1 'f, Les Contrejarpes & autres Ouvrages, &c. 13g Les Glacis, ibid. Les Remparts, 139 Les Foffez Sec.r; ibid. Les Fo!Jz pleins d'eau, 140 Les B‰timens, ibid. Du Payfage. Maniere de laver les Rivieres, les ljles f:} les Bancs de J'able, 141 Les petits R,.ui!feaux, les Rochers, les Montagnes, les Ridea1;1x, & les Arbres, 142. Les Bois, le 7rrain d'un Bois, les Prairies, & les Pi gnes, 143 Les Marais, les Terres labourŽes, les Chemins, les Ponts, les Eclujs , les Appuis , Clayonnages ou Fa[cina ges, 144 Les Ouvrages voutez, & ceux qui font fous terre, 145' Les Maifons de Campagne, Villages, B‰timens & Jar dinages; /'Echelle & les Cadres, ibid. Ma11iere de laver les Plans en grand, o .font marquez , átous les 7alus, 14s & 146 .Maf'liere de laver les Profils&;.. les Fondations, &c. 147 & t48 ' l\\'r..,ì, .tf?;,:,, ,á..:;,:, ,;.. C./A 6....Jft ,_...-:._;:. 'G4,,:,;,¥¥..X..:;á¥..\l'ii. ;,?,.-i .'.;;; ? '!':\ ! .... I'-.': 'l,¥') .¥ -: :.á,. .. ..--": ..áá: 1ᥠ....:,,..-..A-.. , ¥t :;.'... ?t:,: :,..,;,1 ",':,-.:-: ' ¥ '. ,, .... ,,.,:; ;-,,< ,J:, (:'..¥ ,,.;. ..)¥' ;,...'1l .,.,:f:,-.,, (1,; .... ¥,¥.:, ;-...-:á,,,:i:;.,fl v:;; .:,-w: .... -. t:,if" .,:,;. ;,.<- " Y.'¥;.;.. 'J:.; ;,w h.:..;}.á "'á. ;:'}." ..,:, ;-... ,,. .;.,:,, ' Les Articles marquez de la Lettre a. appartiennent ˆ la pre1niere Partie. Ceux marquez de la Lettre b. appartiennent ˆ la feconde Partie. A. A A Ngles principaux d'une Fortification,e.Angles faillans du Chemin¥ couvert doi a. pag. 10. vent tre arrondis , & pourquoi , a. Angles des Places ¥ d'Armes rentrantes 59. b. 48. Ceux des Revten1ens doiavec les Branches des Chemins -tre revtus de pierre de taille cou-vent verts doivent tre de 100. degrez d'ou32. a. b. 93. Aqueducspour l'Žcoulement des eaux, com rr,ent confl:ruits (devis), b 102. verture, & pourquoi, .Angles aigus; leur dŽfaut, & con1ment les fortifier, a. 129. Arbres des l\emparts, á en quel tems ils y .Angles flanquez desBafl:ions ne doivent pas tre moindres de 60. degrez, a. 2r. Ceux des Bafl:ions qui font droits; leur avantage; z2. Ceux des Ballions de l'Hexagone irrŽgulier , 126. Angle flanquŽ des Ballions plats, 128. .Angle, obtus autrefois rejettez,a. 2 3. Leur avantage, 102. . .Angles rentrans & Jaillans , leurs 1mper feŽlions, a. 6. doivent tre plantez, & comment cultivez pour les faire cro”tre (devis), b. 1I8,119. Comment fe doivent deffiner fur les Plans, T 42 Arches des Ponts; opŽrations pour trouver l'Žpaiflur qu'il faut donner aux CulŽes pour en foutenir la pouffŽe,. b. 30 ¥ Arme, anciennes auxquelles ont fuccŽdŽ le Canon & les Moufquets, a. 5 ¥ .Arrtes du Glacis, pourquoi ainfi nommŽes, a. 18. Leur conflruŽtion,e36. .Arfenal, /J, 40, 50. Art ¥ ¥ TA'BLE DitS Art de fortifier; ce que c'efl:, en quoi il conlifloic d'abord, & ce qui y a donnŽ eu o..Bu,, 1..9 lieu a, 1. .AjjiŽge..,u, co1n1nent & po..rquoi ils environfloicnt une Place ancienne. a. l?.. Attaques du Neuf-Bri”ack ”elon le Syfl:mede .lV1r. de-Vau!:an, & du Neuf-BrifackucorrigŽ, a. 84. Celle de la nouvelleuDl”pofition de Place, 99, 100, ,ror, & 102. á.t1vant-Chemins¥co11'1:erts, avantages qu'on en peut retirer , b. 60. .Avant-F1Jjje, a. 1 ti. d1fnbut1on , 4s , 49, so. ne ; leur En quelle occafion nŽ b. 37 , B B Ancs de fable ,comment fe doivent laYer, b. 14r. Banquettes, quel efl: leur u”age, & leurs mefures, a. 12. Banquette du Chemi-n couvert d'un QuarrŽ rŽgulier ; fa largeur & fa hauteur, 34. Profil d'une Banquette, b. I g. Celle d'uh Che1ni11couveTt dans un ?i."errain plain , 39. Banquette des R.emp:irts; fa largeur &ufon talus, 92.u Barbettes, oi1 fe doivent placer, & leuruconfruŽion, a. 12, 47. Leur ufoge,48. - Ba, rieres, ce que c¥efi, a. 18-Leur ufage, 33, 62, 93. b: ..2. l,eu.. conlru..¥ution, .53á Leur toife efbmac1f, 64.1\11 fes en ..1agazin, 68. Inutiles dans les Chemins-(ouverts expofez aux Batteries de !'Ennemi, 76. Barrieres grandes &upetites, leurs mefures, garnitures, & aflrnblages ( t.'.e'v_is), 11 5 & ..I 6. l3aflions; leur ong1ne, a 4. Ont pris lauplace des l'ours anciennes.u,, 5. áprŽfentcnt toujours un angle a I Ennemi, 6. , ConfiruŽl:ion des Ba!l:ions d'un QuarrŽrŽgulier, 26. Bafl:ions pleins ont deugrands aYantages, 38. Procurcnt une _ honnte Capitulation ( 1'lcuf-Br1fˆcl: corá rigl), 83. B:iflion retranchŽ de 1a nouá ve!!c Ditpofition de Place, 105. $on toifŽ efl:imatif, 114. Bafl:ions d'un Hexagone irrŽgulier; les grands pourquoiprŽfŽrables aux petits qui font en grand nombre, 124. Bail:ion plat d'une Place .irrŽguliere; fa conil:ruŽtion, I 27, 128. ¥ laver, b. 140. . . Batteries a Barbettes, o doivent tre con fl:ruites (de'Vis,1 , zIO. BŽlier, machine ancienne donc on fe fer voit pour abattre les murailles, a. 4. Berme, ce que c'efl:, a. 16, 73. lJijlre, fon ufage , & comment on le fait,b. I 30. Blocus abandonnez ˆ caufe de leur lon gueur, a. .. .Bou ( qualitez des) dont on fe ”ert pourules Ouvrages de Fort1ficat1on (devis), b. 95. Ouvrages en bois, commentudoivent tre lavez, 148.u Bo1S ou Brouifailles, comment fe doiventu la ver & deffiner, b. r4.3.u Branches du ChŽmin-cou'!lert; ouverture deu leurs angles. b. 49.u /3,if(lck. Voyez Neuf-Brifack. Bri/11res, ce que c'el, a. 11. Brifures des Flancs brifez d'un Pentagone rŽgulier;leur conflruŽtion, 41. Brifures desuCourtines conlruites en b‰tardeauxudans les retran‘hemens de la nouvelleuDifpofition de Place. 103. C. C C Anon (le) quand inventŽ, a. 4. A .. fait chang.:r les Fortifications, ibid. Capitales des Ball:ions. 11. 51. Caponnieres, a. 64. Caponniere, ( toifŽ ef; tima"tif, Nouv. Dijp.) 120. Carrl)in; maniere de le faire, b. 125, 126. l'afrnes (Corps de), a. 37, 48,50.uCa'1Jaliers, ˆ quoi bons; leur forme& leuru ufage,u TABLE DE$ MATIERE S. áufage, 11. r5. Leur confl:ru&ion, & eno& proportions, b. 5. Leur longueur; ¥quelle occafion ils doivent cre revtus,oŽpailfeur ˆ fa racine & ˆ la yueu‘ 7. Pourquoi nŽceffaires aux Citadel-Quelquefois plus bas que le revtement 136.odu Corps de la Place , 1r. Ct:1.1x des Courtines; leur fondation, n1efures & les , Chambres des Cazernes, a. 48. Chapes de ciment pour les voutes, comment fe doivent faire (devis,, b. 83, PrŽcautions pour les appliquer & les proportions (devis), 83. Ceux des Contregardes (de'Vis) , 104. Cont1 egardt1 ont pris la place des Demi¥ Lunes ancien_nes, .a. 14. Leur faire fŽcher fur les voutes, 88, 89. con Charpente des Planchers & des Combles (devis), b. 99. Celle des Ponts -levis firuŽion, 55. Leur Žtat eflimatif, 87. 103. Contregardes (devi,), b. II6, I 17. Contrefiarpe, de quelle utilitŽ dans fa For tification, a.á1 3. l,eur confiniŽion, (devis), Ch‰1eau, a Chaux (choix de la); fes dŽ”auts( devis) b 94. 8, 27. Les plus ŽlevŽes font les meilleures,o DŽfaut de celles non revtues, ibid. CheminŽes; leur confl:ruŽion & mefures b. 98. 28. (devii), Chemin-couvert, pourquoi ainfi appellŽ, a. matif, ill'ouv. J;rjp.), 118. Elles doiventoI7. Son utilitŽ, 31. Confl:ruŽion du tre revtues, b. 32. Principalt:ment dansoCh..in-couvert d'un¥QuarrŽ rŽgulier, les FoiTt:z fecs, 34. Contrefcarpes deo 34.oComment mectre en Žtat celui d'u¥odiffŽrentes efpŽces , & quelles font les Leur Žtat efiimatif 90. Lt:ur toifŽ efii á ne Fortifi.cjltion rŽguliere contre les At taques de vive force, 62. ('hemin-cou ¥oCordtJn ( le) de la Place (devii ), 86. vert du Neuf-Brifack, 72, Chemin-couCorpj de Garde de la Place, a. 37. Couleurs pour laver les Plans,¥ b b vert(Žtat e.ftimatif, Neuf¥ Brif ack corrigŽ),eChemin¥ couvert ( toifŽ ejiimatif,eCouleur d'eau. Voyez /7erd d'eau.eNouv Di/po/), 119. RŽflexions fur l'utiCoupures des Places¥ d' Armes du Cbemin 124. iitŽ des Chemins-couverts. b. 32. LeuroconfiruŽl:ion en terrain plain & des Ouvrages qui en dŽpendent, 34. & (uiv. En terrain irrŽgulier, b. 70. Leur largueur , hauteur & autres proportions(deviJ), III, 112, Cbernins, comment fe reprŽfentent fur les Plans, b.o144.o Che,, i(e de maonnerie nŽceffaire aux Places dont le FoffŽ efi fec, b. 33. Citadelle, ce que c'efl:. a. 8. Sa confl:ruction dŽpend des diffŽrt:ntcs fituacions , 135, 136. Sa figure doit tre rŽguliere, couvert. Voyez Ou'Vertures & So, ties. á Courtines, leurlongueur, a. 21. Leur fonda¥ tion (dev1,), 81. Leur Revten1ent, 82. Leurs Contreforts & leurs Parapets, 83. Couverture des B‰timens (devis), b. 100. Crayon appell.. mine de plomb, comment on doit Je choifir, b. 1 35, 136. Crochet de diffŽrentes fortes pour couvrir le_ palrage de la 1án1verfe dans le Che-. min-couvert, a. 35. Leur mefure & leur hauteur, b. 50. CHlŽes dts P1Jnts. Voyez Ponts de maonnerie.eCanette, a 64. Cunette (toi/Ž eflimatif,e JYouv. D..tp.), 13.,. Diverfes figures de Citadelles, ibid.e D;leurs Communications ˆla Ville, ibid.eD. ClavEau, b. c9.o D D Eblai des terres pour la _rŽparationdes gazonnages du Chem1n-couverc, b. 64. Colle ˆ bouche pour joindre plufieurs pa¥ ¥piers; maoiere de la faire, b. 133. Ceoqu'il faut obferver pour coller deux papiers enfemble, 133, 134.o Communications, a 93. Celle de la Ville ˆo la Citadelle comment doiccre faite 137.oContreforts, leur ufage, mefure, difianceo Part. II. DŽfaut des Branches du Chemin ¥ couvert dont l'angle paffe 95. ou 100 degrez, b. 49. DŽfaut de quelques Barrieres des Sorties du Chemin¥ couvert, 5 .J., 55. DŽfiler ( maniere de) les Branches des Chemins-couverts ds hauteurs, b. 72. X Dtmi¥ TABLE DES ' iJ. Demi-Ba// ions de l' Ouvrage-ˆ-Couronne, a. 53. Demi-C_aponnfrres, a.n6f, ? 5¥DenJ i-LÇne; ce que c efl:, & pourquoi a1nfi Et!átp0 á 148, donnez, b ¥ 2-4. b f" , En1 14. LesD7mi-Lunes a..ConflruŽbon des DemiappellŽe, a. ciennes, ibid. Lunes d'un QuarrŽ rŽgulierá, ..9á Demi- Lunes d'un Pentagone rŽgulier, 39,40. Celles devant !'Ouvrage-ˆ-Corne, 45.nConflruŽl:ion des Demi-Lunes d'unn ibid.n E_ntr..dos ¥ b. 1 8. IIexagone rŽgulier, 51. Celles devantn]'Ouvrage -ˆ -Couronne ou CouronnŽ,n fures (devis) , b. 110. Entrepreneurs des Fortifications , ˆ quoi tenus (devis), b. 54.nDemi-Lunes du Neuf-Brifack, 72.nEtat efl:i1natif d'une Demiá Lune. 89.n Demi-Lunes de la nouvelle Difpoëltion, 104. Leur toifŽ efiimacif, I 17. Demi12 r. Epatffiur ( MŽthode de trouver I') qu'ilfaut donner aux revtemens des For lunes; leurs mefuresá, revtemens, &n b. 106. conflruŽl:ions (deviJ ), Demi-Revi1emen s, a. 73. Leur avantage 74. tifications pour toute forte de talus, b. 8.nAutre mŽthode pour toute forte den talus, ibid. Ep,iulemens sue doit faire \'Ennemi aux extrŽmicez des Traverfes dans le Che . min-couvert, a. 100. Efct:-iade; ce que c' efl, & ce qui y a donnŽ heu, a. 2.. Ejaliers ˆ quoi fervent, a. 95. Ceux dans la Gorge des Bafl:ions de la nouvelle Difpofition, comment dŽfendus, & ce qu'.il faut obferver pour les mieux couvrir, a. 105. Pour comn1uniquer dans les Places-d'Armes rentrantes & faillantes du Chemin-couvert, b. 48. Efcaliers au c™tŽ des Portes (devis), 1 or. Etat e(timatif des Ouvrages du Neuf-Brifack corrigŽ, a. 8S¥ Events pratiquez dans l'ŽpaiITeur des Parapets (dev.s), á b. 90. Excavation des FofTez (Žtat ejlimatif du NEuf ¥ Brijack corrigŽ) a. 9 I. ( toifŽ cfli¥ matif, nouvelle /)i(pofition), 119. Emploi qu'on doit faire de l'excs des Terres des Excavations des FoITez,Fonda¥ tions, &c. (nouv. J)ijpof.), a. I2I, 122. F. F F A,es des Baftions, pourquoi ainfi appelá lŽes, a 10. Elles ne doivenc pas a. voir plus de 60. toifes, zr. Faces des Demi-Lunes, a. 52. Celles des Demi-Lunes prolongŽes, avantagequ'onen retire, 81. F4ces & defavantage, DŽpenf du Neuf.Brifack comparŽe avec celle d'une Place confl:ruite fuivant la 11ouvelle Difpofition, a. 11 o. DŽpenfed'un Chemin-couvert revtu ,b. 6z.. Au , tre dŽpenfe d'un Chemin-couvert rev: tu felon le profil propofŽ, 65. Comparaifon de ces deux toifez qui fait coná noicre la prŽfŽrence du fecond fur le premier, 68, ])e(avantage des Angles aigus, , a. 2-3. Devis pour la conftruŽl:ion des Fortifica tions, b. 79. &fuhá . Difpojition nouvelle de Fortification. a. 96. Ses propriŽtez avantageufes, 99. Diflriburion des ru‘s & n1aifons d'une Pla ce (devis), b. 80. E. EAu gommŽe pour les couleurs ˆ lavernles Plans, b. 131. Echancrure dans la Gorge des Demi-Lunes,n a.n30, 129. Celle des árenailles, 43.nEchelle du Plan; comment on la conftruit, a. 26. b. 145.n Echelles fervoient ˆ efcalader les murs, a. 2. . Eclu(es ˆ l'entrŽe des foffez, nŽcef”aires :n pour faire entrer & forcir les eaux, a. 132. Comment elles fe reprŽfententfur les Plans, b. 144. Eglifs; de quelle couleur fe reprŽfentent á fur les Plans, b, 140. áo TABLE DESoMATIERE S. Faces des Places-d'Armes du Chemin-couvert, pourquoi doivent faire un anglede 100. degrez avec les branches du Chemin-couvert, . b. 47. Fafcines, leur ufage & mefures, b. 92. Comment elles doivent tre employŽes dans les Placages ( de'ViJ) , 1 r 4. Fau.Jles-Brayes, a. 18.o Fer; comment fe reprŽfente fur les Plans, b. 148.oFer,x; leur direŽion doit tre ˆ peu prsperpendiculaire & jamais oblique, a 32. f<'eux diffŽrens auxquels !'Ennemi efl: expofŽ dans I' Attaque d'une Place de la Flancs, leur urage, & leur bontŽ, a. 6. Flancs des Bafl:ions, pourquoi ainfi appeliez, 10. Flancs, plus ifs font grands, & n1eilleurs ils font, 20. Leurs avantages & deoˆvantages, 24. Flancs des l Demi-Lunes d'un Pentagone rŽgulier; leur confl:ruŽl:ion & leur ufage , 40. Flancs brifez prŽferez, ibid Flancs concaves ou recirez, leur confl:ruŽion & utilitŽ, 41. Flancs confl:ruits felon la l\1Ž1hode de Mr. de //aubin, 68. Re¥ marque fur cette conftruŽion, ibid. Autre conftruŽl:ion des Ylancs & petits . Flancs du Neuf-Brifack, 7 r. Ceux des Den1i-Lunes, 72. Pourquoi fupprimez (Neuf. Brifack corrigŽ), 79, 80. ConftruŽion des Flancs de ce Syflme & de fes Flancs bas, 80. Leur Žtat eftimacif, 85, 86, Cnnfl:ruŽion des Flancs de la nouvelle Difpoficion, 104. Flancs concaves, ,hid. Flancs des RŽduits, ibid. Flancs d'un I-Iexagone irrŽgulier, leur confl:ruŽion. 125. IJeur obliquitŽ 126. Flancs concaves, & ceux des Demiá Lunes ibid. < :onfl:ruŽion des Flancs d'une Place irrŽguliere, 127. Les Flancs desBallions plats doivent faire un anglede 100. degrez fur la Courtine, & pourquoi, 128. Flancs obliques, comment fe doivent prendre, 129, 131. Fondation des Contreforts, b. 5. Celle du Revtement du Corps de la Place, 12. ¥ Du Revtement du Parapet du Che..;. min-ouvert (1oi(Ž e(/imatzJ), 65. Du Revtement des patfages des Traverfes, ibid. F ondacions des profils des .palfagesdesBarrieres, 66. Des profils des Banquettes, ibid. Fondations, comn1ent fe doivent lavero. 148. For1ification fans Chetnin-couvert pour9uoi dŽftŽl:ueufe, a: 32.. Sans árenailles, imparfaite, 43. Fortification irrŽguli<=re, en quoi elle dilfere de la rŽgulitre, 122. Fortin ou Fort de Campagne, á a. 8. Fo.Jlcz, premieres Fortifications, a 2; FoJTez doivent tre profonds, 13. Foffez ou l'on peut faire entrer & for nouvelle Difpoficion, Figure quarrŽe propofŽe pour toutes les Fortifications, & prŽferŽe ˆ la circulai cir l'eau, les meilleurs de: tous, 27. Foflz des Demi¥ Lunes, 30. l)esFoflez des Retranche re. a. 98. 'fenailles, 43. mens de la nouvelle D1fpo!ition doivent tre fecs, & pourquoi, 105. F"offez larges & profonds, en quelle occafion nce!Taires , 136. Fo!Tcz pleins ¥ d'eau nŽce/Taires aux Places qui ne font point revtues, b. 33. Folfez toujours pleins d'eau n'ont pas befoin de Concrefcarpe revtue, 35. FoifŽ de la Place ( devis) 91. Folfez comment doivent rre revtus (4t'V' ), 1 r r. Secs, & pleins d'eau , en quelles couleurs fe doivent laver, 139, 140, 147. Fraife, ce que c'e(, a. I 8. G. p.dleries de Contremines fous le terre\. J plain du Bafl:ion de la nouvelle Difpofiuon, leur utilitŽ, a. 105, 106. Leur toifŽ eftin1atif, I 15. Garnijon ne doit point tre expofŽe, quand les Chemins-couverrs ne peuvent fou. tenir les Attaques de !'Ennemi, b. 33,. Gazonna..e du Parapet i:..IB=¥:xÇ..ff..f..lSOE© PR EMIER E P ART I E. ¥ PRECEPTES ESSENCIELS A L'ART DE LA GUERRE. CHAP. I. Co11ime l'on doit re111Ždier aux Efforts de l'Ennerniequi envelope une Droit.., ou une Gauche, de l'.Ar1nŽe. Page J. a Ar. II. Ce qu'il faut faire , pour Žviter Enne1izi JpŽ- C : un CH A P. II1. L'./lvantag;e qu'il y a de JJrŽvenir l'Enne1ni , 3. pou1á l'attaquer. CHAr. IV. La Confiancee, que le GŽnŽral doit 111arquer autc Offi- V. Co1n1nent l'on doit fuivre l'Enne11zi qui s'ejl trOj) avancŽ 7. á CH A P. C1-1 Ar. VI. Des Occajions o l'on doit e11zplo•er les Rufes rle Gue1áre.e .. 0 C n Ar. VII. Il.faut Je contenir dans fa P•floire,pour en profiter. 1 o. C n Ar. V 1 II. Les llloi'ens de jrprendre un Convoi. 12. CH Ar. IX. Ce qu'il jˆut Jaire, pou1á tirer des Contributions. 13. C rr Ar. X. Conduite de deu.r: babil es GŽnŽraux dans une .Allion. 1 5. C 11 Ar. X f. De /'Application, qzte doivent avoir les Officiers , qui r;;eulent J>arvenir a:r En1plois CC1nfidŽrables de la Guerre; &cle let NŽcejfitŽ qu'il y a pour eu.r: de connoitre les diflŽrens Services. 17. CH Ar. X 11. Il faut Žxercer les Trouppes, & faire Ž:-.:r:cuter Je q_,¥Žre1J1ent les Ordonnances. 22. CnAr. XI l L Les Officiers doivent lire, & j'aire des Reniarques. 24. CnAr. XI V. Le Servire de la Cavallerie. T A B L E CH A P. X VIII. L'UtilitŽ & le Service des ingŽnieurs. de Guerre. ......*....Ÿ..:u....Otl!itlQMIC.. SECONDE PAR TIE. ' EXEMPLES NOT ABLES, 'fIREZ DU RECIT ABREGE1 DES PRINCIPALES BATAILLES DU REGNE DE ¥ LOUIS XIV ¥ CHAP. I. Bataillede Rocroi. 3,. Cu. II. Bataillede Fribourg. 37. Bataille de Nortlingáben. CH Ar. III. 439.1. CHAP. [V. Bataille de Lens. Bataillede Rethel. CH Ar. VI. Bataille ‰'Arras. C11 A P. VIL Bataille des Dunes. C I-IAP, VI II. I'a_f}age du Rhin, fi> Bataille du Tolhuys. CHAP, IX. BatailledeSintzhen. 443.6. 47. +9á 5'3. CH Ar. X. Bataillede Seneff. CH A p, XI. Bataille de Caf}el. Bataille de Saint-Denis. Xr I. CH Ar. 5,. CHAP. XIII. Bataille de la .ftfarjˆille. ..:.. TROISIEME PARTIE . ¥ T R ,AI T ƒ D E L'A T T A Q U E D E S P L A C E S, &c. 6r--8z I. TraitŽ de !'Attaque des Places. II. 111imoires & Calculsdes Munitions...nŽcejfaires pour un SiŽge. 1. MŽmoire. 1 I. MŽnzoire. 'l I r. MŽmoire. ¥ ¥ L' A R T DE LA G ERR E; PRE M-I ERE PAR 1 IE, C O N T E N A N T DIVERS PRECEPTES E S S E N C I E L S A C E T A R T. "1lt”8'......-‰....¤llt....\1!!........=....=..'11!..t!!s......Mllltti@....i!t-ltl CHAPITRE PREMIER. CoffJme l'on doit renzŽdier aux Efforts de l' Ennemi qi.i enveloppe une Droite ou unáe Gauche de l'ArmŽe. áORS QUE !'Ennemi, dans le Fort de l'AŽion,a en YeloppŽ une Droite ou une Gauche de l'ArmŽe , il eft ˆ propos, fans lui donner le Tems de la RŽflŽxion, pour prendre IesAvantagesdu Terrain, & pour aug¥ menter fes Forces, de rŽparer ce Defordre, & de le pŽnŽtrer ˆ fon tour. Cette AŽion doit tre conduite fiŽrement , brufqnement, & avec beaucoup d..Ordre; c'eft-ˆ-dire, faire Tte de tous Cotez aux Trouppes, qui peuvent s'y oppofer. A IL , z L'A R T D E LA ILfaut marcheren Col?.nnes,dont les Ttes ou Avant-Cardesfoncent & chargente, la Ba1onnette au bout du Fufil, les Trouppes qui fe trouv..nt ˆ leurs Paffages._eDans le rn..ment qu'on s'eft fai.. ,, 'lour, & gu on a r..nverfe 1..L1g?e de I Ennerni , 11 eft ˆ propos, queYes Trouppes , qtu ont penŽtre, fe replient fur leur Droite & fur leur Gauche, pour culbutter ce qui aura ŽcŽ entamŽ , & donner le Tems, par ce Mo•en, au l{efre des Trouppes, & ˆ l'Arrierre-Garde, de s'avancer, & de fe foriner au de-lˆ de la Ligne de !'Ennemi mais ˆ portŽe de ceux qui combattent, pour les fou tenir; afin d'tr.. tous en Etat & en Ordre, pour rejoindre l'ArmŽe , lorfque l'Occa fion fera favorable. ON rifqne moins , par une femblable Entreprife , qu'autrement. Tombant fous la Loi dll Vainqueur, toutes les Trouppes feroient Prifonnieres de Guerre; ce qui aftoibliroit beaucoup l'ArrriŽe, & donneroit Occafion ˆ !'Ennemi de la pourfuivre & de la dŽfaire. Dans des 1'.fomens fi Žpineux, il fant une ExŽcution vive & promte. Douter alors de ce qu'on doit faire , c'eft une Marque de peu de CapacitŽ. DE s Officiers, qui afpirent au GŽnŽralat , doivent , dans une AŽl:ion femblable, fˆire connoitre, 9\1'ils e? {ont dignes. . Ce Ran..ne leur donne pas toute la CapacitŽ nece1fa1re. 11 faut l'avoir acquiiedans diffŽrentes AŽions, pour le mŽriter. Ainfi, ne fa\oir ˆ quoi fe dŽterminer pour prendre fon Parti devant un Ennemi qui vous enveloppe, c'eft lui _donner beau Jeu pour en profiter. . LES GŽnŽraux, qn1 fe trouvent furpr1s de cette forte, ne doivent pas Žcouter les Difcours de ceux qu1 propofent fi v”te des Mo•ens de Capitulation. li fˆut, au contraire, que tout le Monde concourre ˆ un Parti plus noble & plus dŽcifif Des Trouppes bien conduites fe trouvent d'elles-mmes animŽes, pour Žviter un Reproche anffi honteux, que celui de rendre les Armes ˆ fon Ennemi. ll n'y a point d'Efforts qu'elles ne fa..ent, _pour fe fa..re Jour ; & ne connoiffent ON fait fouvent des Fautes, dont 1 Ennemi peut protiter: mais, il y a pour les rŽparer, de grandes Relfources, quel'Audace, la Valeur,'& l'ExpŽrience des GŽnŽraux, fa vent trouver dans l'Occafion. CHA G U E R R E, I Partie, Chapitre Il. 3 ....-..MM¥@H..:8!iJ......Slit................ CHAPITRE SECOND. Ce qu'il fautfaire, pour Žviter un Ennemi JupŽrieur, & fes Surprifes. L L ORS QU' UN Ennemi recherche ˆ vous combattre par la SupŽrioritŽ des Forces qu'il a fur vous, il ne faut pas, pour cela, s'en trop Žloigner , en l'Žvitant. On peut quelques-fois prendre des Situations avantageufes, qui peuvent parer le Coup; & attendre une Augmentation de Trouppes , ou qu'il puiffe lui-mme s'engagerdans quelques 1'.1arches o fon ArmŽe foit ernbaraffŽe par des Deffilez. Alors, on ton1be fur lui : on l'attaque vivement de tous C™tez, pour le renverfer dans !'Endroit qui le partage d'avec fes prŽ¥ mieres Trouppes qui en font ŽloignŽes ; afin que, par cette Confufion, & ce Defordre, on acheve de faire pŽrir celles qui font expofŽes au Coup-de-Main,& qui ne peuvent tre fecourues des autres ˆtems. IL faut rŽgler l'Ordre, qu'on doit tenir, fur !'Avantage du Terrain que l'on peut occuper, fur la Difpofition de l'Ennem1, &ft1r le Nombre de Troupes qu'il faut combattre. S uR l' Avantage du Terrain, il faut l'occuper de maniere, qu'on en foit le l\,1aitre, & que !'Ennemi ne puifle pas s'y Žtendre, pourfaire Place aux Trouppes qu'il y pourroit faire revenir. Sun. fa Difpofition, il faut faire la fienne fupŽrieure aux Trouppes ¥ que l'on veut attaquer, & que l'Ennemi foit contraint de combattre o il fe trouve, en gardant les Deffilez & les Poftes, pour le refferrer. Une pareille Situation l'e..age fouvent ˆ des Remedes violens, o la Confi1fion prend le Deffus, quand on le fuit vivement, &avec ordre. Pou R ce qui regarde les Forces de !'Ennemi, elles font alors trs inutiles pour -agir,' ˆ caufe de leur Eloignement, & des Deffilez quiles partao-ent. Celles, qui font dans l'AŽion, connoiffent le DefaYantage ‰u Terrain qu'elles occuppent, & leur mauvaife Situation. Souvent, quelques Efforts que l'on puiffe faire pour les animer, rien ne peut arrŽter leur Terreur. La prŽmiere Trouppe, qui efi: renver{ ‘e, caufe un pareil Defordre dans celle qui eft proche : & cette Confufion entraine le Refte, & ne fe peut rŽparer, quand on ft1it l'Ennemi, & qu'on le reffere ii1r fon 1~errain ˆ mefure qu'il le per... áeUN habile GŽnŽral, qui a profitŽ d'un femblable Avantage, doitefe tenir fur fes Gardes, & ne doit plus rechercher une feconde Action, ˆ moins qu'il ne foit bien informŽ du grand Defordre o eft A 2 l'En , L'A R T D E -LA l'Ennemi_par fa AFuite: parce que le De..lŽ,9ui lui a partagŽ fesFor ces, fero1c le meme Obfl:acle pour aller a 1111..& qu'J! pourroit profi ter,pour prendre faRevanche, dn 111oment o 11 vous yverroit engagŽ . L !'-S..1pŽriorit_Ž de.. T..oupes, qui font difperfŽes dans une pareil.. le Situation, de..1ent 1nut1le ..our le Combat. On ne peut fe fervir queá de celles qu1 font cngagees an DeffilŽ. C'eft dans ces Surprifes, f_aites ˆ propos,que l'on connoic 1.. MŽrite_ d:un GŽnŽral, gui faitŽtudier les DŽn1arches de fon Ennemi , & qu1 l embarraff e de maniere, que, malgrŽ fa SupŽrioritŽ, il ne fauro.it s'en tirer fans un Echec confidŽrable. LE Prince de CondŽ nous en a donnŽ un Exemple des plus hardis, dans la JournŽe de Seneff. Quoique j'en a•e encore parlŽ ailleurs ( *), je dirai, au ft1jet de ce Chapitre , qu'Žtant de beaucoup plus foible que le PrinceA d'O:ange,il feepofta avantageufe1nent au Campe ,e, , du P1eton, pour etre a portee d'etud1er fes DŽmarches. Lˆ , il fut profiter ˆ tems du Moment que l'Ennemi engagea fon ArmŽe dans les Deffilez de Seneff & du Fay, pour s'avancer du c™tŽ de Mons. L Prince de CondŽ n1archa fur lui; attaqua l'ArmŽe des Efpagnols , qui en fˆifoie,nt l'Arriere; la chargea avec une Dif.. pofition qui convenoit au Terrain & aux Forces qu'il y trouvoit; & la renverfa avec tant de VivacitŽ, que les prŽmieres Trouppes du Prince d'Orange, qui avoient paifŽ les Deffilez, n'eurent pas le Tems de revenir, pour avoir Part ˆ cette AŽtion. LA Maniere, dont notre GŽnŽral fut prendre fon Parti; .fit bien connoitre la Grandeur de fon GŽnie, & donna l'Occafion aux GŽnŽraux & aux Trouppes de faire briller leur Conduite & leur Valeur :& l'on peut dire du Prince de CondŽ, qu'il eut ŽtŽ plus viŽorieux, s'il eut pu fe rŽfoudre ˆ donner des Bornes ˆ fa ViŽl:oire. IL y a eu des GŽnŽraux, qni, ne fe rebuttant jamais des PŽrils, fe font laiffŽ conduire par leur feule Valeur. La Gloire, qui Žtoit leur Guide, ne leur faifoit envifager, que lePlaifiredevaincre. Mais ,l'on peutdire, que leur Bonne-Fortune a en fouvent plus de Part, que leur Conduite, ˆ la ViŽoire qu'ils ont remportŽe. CEs Coups hardis, ce me femble, ne font permis qu'ˆ ceux qui fe trouvent dans un PŽril Žvident, qu'il faut franchir: auffi les nomme- t-on des Coups de Defefpoir. 11 y a plus de Prudence ˆ les Žviter, qu'ˆ les rechercher, puisque PEvŽnement en eft trs incertain. UN Gt:nŽral, qui fe voit ˆ portŽe de fon Ennemi, doit s'attendre 1i. toutes les Surprifes qu:il peut lui faire : & , par la mme Raifone,e _ ll. ( ¥) Vg•tz. ,i-dejfou1, P11rtit II, ChapilrtX. ¥ ¥ G U E R R E, J Partie, Cbapit1áe II. i'.l doit favoir les prŽvenir. Son Attention ˆ les Žn1dier le met en Žtat de les Žviter. Con..bien ˆ-t-on vu de grands Capitaines, quifavoient parer l..s Surpr1fes de leurs Ennemis, tomber dans le PiŽgequ'ils leur dre.ffo1ei:it? Toutes_ ces Chofes fe reglent, & fe font, {Ÿr les grandes Conno1ffances qu'ils ont du Terrain, & du Pa•s, o ils font, & fur !'Attention qu'ils ont ˆ connoitre les DŽmarches de !'Ennemi, & ˆ favoir prendre leur Parti ˆ tems , pour bien difpofer leurs Trouppes, & s'en fervir utilement. ON a vu des GŽnŽraux, qui ont ŽtŽ furpris par des Feintes ; !'Ennemi, qui les attaquoit, a•ant fu profiter de leur Situation defavantageufe. Pour lors, ils ont eu befoin de tonte leur HabiletŽ, & d'une ExpŽrience confommŽe, pour fontenir les prŽmiers Efforts de l' Attaque, fe faire Jour ˆ travers les Difficultez , & reprendre l'A vantage que ce DŽfaut de Situation leur avoit ™tŽ. D'AU'l'RES GŽnŽraux ont mŽprifŽ leurs Ennemis , connoiffant l'A vantagc de leur Poile, & le Danger auquel ils s'expoferoient, s'ils vouloient le pŽnŽtrer. lls cro•o1ent augmenter leur Gloire, par le Nombre de Trouppes qu'ils y laiffoient paffer; &, ne donnant 911'une f oible Attention ˆ fes DŽmarches, ils en ont reconnu trop tard les Suites funefies. ,. IL ne faut rien nŽgliger ˆ la Guerre. On doit fuivre de prs tous les Pas de !'Ennemi, & ële point lui lailfer occuper alfez de Terrain , , fous prŽtexte qu'on l'accablera lorfqu'il en fera ten1s. L'Efpoir de la RŽŸffite flatte beaucoup : mais , le Succs en efl bien incertain, ' quand on manque le Jv1oment favorable de l'attaquer. TAN1' de Batailles ont ŽtŽ perdues, pour s'tre prŽvenu & flattŽ d'un Succs apparent, gue l'Ennemi a gagnŽes, pour avoir ŽtŽ hardi & tŽmŽraire ˆ propos dans fes Entrepr1fes. Il a entrevž le l\1Žprisqu'on faifoit de lui & de fes DŽmarches: mais, il les a conduites de maniere, que, lors qu'il a eu franchi le prŽmier PŽril, il nous en a caufŽ un plns certain. IL efl: Yrai , que ce n'eft pas fans Danger ponr lui. Il á rifque ¥ beaucoup pour arriver ˆ fon But: il doit fe conduire avec de grandes PrŽcautions; & ne rien engager, qu'il ne puiife foutenir. 11 fuitde prs fon Projet, l'ŽxŽcute, filrmU*i:;),t,................18 CHAPITRE CINQUIEME. Comme l'on doit fuivre l'Ennenzi qui s'efl trop avancŽ dans le Pa•s. L L ORSQUE PEnnemi s'eft trop avancŽ dans Je Pa1ás, il efl: de laeSagelfe du GŽnŽral de Je fiŸvre, & d'occuperles Poftes qui le ref.ferrent ‰e prs, pour lui couper les Vivres. BIEN qu'on plët aller ˆ lui pour l'attaquer, il y a plus de Prudence ˆ obferver fes DŽmarches, pour le harceller, &le combattre dansfaRetraitte. Une AŽion, conduite de cette forte, aflure bien des ViŽoires en dŽtail, avant qu'il ait furmontŽ toutes les Difficultez de fa 1'1arche. Sr l'on marche pour attaquer !'Ennemi dans fon Pofle, c'efi. le prŽvenir ˆ fon Avantage,que de lui offrir un Combat,gu'il peutgagner par la bonne Situation qu'il aura prife. 11 eft beaucoup plusprudent de l'attendre aux Deffilez dans lefquels il eft obligŽ de s'engager, pour faire fc'l Retraitte. On l'a[ujettit ˆ bien des Marches '& Contre-Ë1a'rches bazardŽes , dont les Momens font trs pŽrilleux; parce qu'il n'en faut trouver qu'nn feu! , pour envelopper une Partie de fes Trouppes. Elles n'ont pins, dans ce temslˆ, la mme Attention ˆ fe fecourir. Celles , qui font dans le Danger, fe de.ffendent, mais foiblement, fe vo•ant privŽes de tout Secours. Celles, qui trouvent l'Occafion d'avancer Chemin , t‰chent d'Žviter le PŽril. La Fuite entraine les uns, & la Terreur faifit les au tres, ' G U E R R E, I Partie, Chapitre Y. tres, gui reltent en Proie au Vaingueur. Ai?.._, par un f.em..lable EvŽnement, une ArmŽe fe trouve battue, defa:1te, & la V1Žo1re fc remporte ˆ jufte Piáix. ........:............ CHAPITRE SIXIEME. Des Occajions o I'on doit emplo•er les Rufes de Guerre. D D ANS les Chofes les plus difficiles, on trouve des ExpŽdiens &e. des Reffources, qui peuvent rŽparer les Deffauts d'une Situationdefavantageufe, ou mme garantir contre la SupŽrioritŽ des Forces de !'Ennemi. Alors, un GŽnŽral, anim.. par l'l-Ionneur & !'IntŽrt de rEtat&defon Roi ,fe fcrt de fon ExpŽrience, pour trouver des Rufes prŽvient l'lnt¥ ándant de la Province le plus ˆ portŽe, ou celui quifait f..s FonŽt1ons, de fes DŽmarches, & de la Q.!1antitŽ de fes 1:'rouppes; afin cin'il lenr faf”e tranfpo!áter les Munitions nŽcef”aires pourleur Subfi.aance, & qu'il la continue fuivant leá l'ems qlt'il efl: obligŽde refter. ....-..-....:..:dtit,,,$gY,....a....&-M;j,?ë..W......¥:t..ilt.. CHAPITRE DIXIEME¥ ¥ Conduite de deux habiles GŽnŽraux dans une .A.Etion. Q Q UELQUE SupŽrioritŽ d'Efprit, que pui[e avoir un GŽnŽra!, c'efi: !'ExpŽrience, qu'il s'eft acquife dans les AŽrions, qni lui fˆit trouver les Mo:iens de rŽfifter aux Efforts de fon Ennemi: & c'eft elle, qui le rend inŽbranlable dans le plus grarid PŽril. DE u x habiles GŽnŽraux, qui fe fui vent de prs, fe font un Jeu contdnuel de J\1ot1vemens, Marcl1es, Contre.]\{arches, Rufes, &Surorifs ŽtudiŽes, pour pre..dre_leursAv..ntages, ay..ntqu.. d'envenirˆrAtirs, anime t:a Trouppe , plut™t par fon }!. :xemple, gu_e par des ..1fcours._ 11 etud1e de prs la Contenance deofon E11nen11 , cherche a lui faire de _fauifes Attag;1es, pour qu'il á porte fes Forces, ou pour le contenir pendant qu on hu en difpofeoune vŽritable. EN FI.., le..ignal fe do..n... Une 111m.. Ard..ur porte toutes leso1ároupes a l'AŽl:1011. C,e rrem1..r Choc de..1ent v_,1f & gŽnŽral dansotout le Front de la pre..1ere Ligne. Le Bruit de Guerre,joint au Feuterrible de 1vfoufquetter1e & ds: Canon, fait retentir l'Air. 1'.falgrŽocette Confufion apparente, tout corn bat en Ordre, & fe ranime de mme. Chaque Officier , attentif ˆ fa Trouppe , la conduit, & l'excite au Combat, pour gagner du árerrain fur l'E!lilemi. LE GŽnŽral parcourt la Ligne, anime par fa PrŽfence la Valeurode fes ..f rouppes. Tant™t, il [ porte ˆ la Cavallerie, pour Ja fairea-áogir; tantot, ˆ fon Infanterie, ftŸvant le Befoin. Son Coup-d'Oeil luiofait apperceá,oir les DŽfauts de fon Enneini, pour en profiter fur leochamp. A peine l'Occafion fc prŽfente, qu.., dans l'inflant, il pou[e vivement les Trouppes de l'Enncmi, & mme avec Succs. MA 1 s, l' Attention de cet Ennemi ˆ bien difpofer les fiennes, faitomanguer cette Entreprife. Dans le moment que ce GŽnŽral fe fiattoit de ce prtmier Avantage, !'Ennemi le pŽnŽtroit d'un autre C™tŽ.oIl donne fcs Ordres, pour arrter ce Coup, & s'attache uniguemento .. ftirmontcr les Difficultez qu'il rencontre dans l'Endroit o il fetrouve. ¥ C'ES'r alors un Acharnement fhrieux de toutes Parts. Les BlelfŽ, & les 1'1orts couvrent, & teignent de leur Sang, le Champ de Bataille.o Ces deux GŽnŽraux n1Žprifent les l)Žrils. Ils ie portent auxEndroitso o le Con1bat e.ft le plus opini‰tre: recommencent de nouvelles At taques, pour faire Divcrfion; & n'ont d'autre Attention, que deo parer les Coups, & d'en porter. Co r.11-1 E les grandes Ations, de trop longue DurŽe, affoibliffento les Con1battans, ces deux grands Capitaines veul..nt prolonger lc:urso Attaques, jufqn 'ˆ ce que Ja \T aleur de l'un ait ufe celle de l'autre, & que _quelque Partie de la Ligne ait !uccombŽ au violent Effort deo fes Trouppes. CE Coup arrivŽ, alors le Vaincu, pour ne pas rifguer la DŽ faite entiere de fon ArmŽe, cede le Champ de Bataille ˆ fon Enne mi. Le Vainqueur ne peut porter plus loin fa 'i/iroire, par Ja bonneo & fiere Contenance de fon Ennemi, qu1 ne fe retire, guc pour mieuxo i_e di'fpoft:r au Co1nbat. 0 r,; a. vu au!Ii des Batailles, conduites avec tant de FermetŽ par ces ¥ ¥ G U E R R E, / Partie, Chapitre X. 17 ces _grands Capitaines, dont l'un a voit pouffŽ & gagnŽ le Terrain de la Gaucl1e de fon Ennemi, & l'autre celui de la Droite. Tous deux, Žgalement Vaincus & Vainqueurs , ont foutenu & confervŽ leur Champ de Bataille. Pour ne rien perdre de la Gloire de leurs AŽl:ions, ces deux habiles GŽnŽraux a voientprojet tŽ, avant que d'en venir aux Mains,_ le Lieu de leur Retraitte, & la Difpofition de leurs Marches. Ils avo1ent envo•Ž leurs Ordres dans les Places de la Frontiere , & ˆ toutes les Trouppes ˆ portŽe d'eux, de venir les joindre, & de leur amener des 1vfunitions de Bouche & de Guerre. T OUTEs ces Difpofitions, faits ˆ tems, remettent ces GŽnŽraux e..Etat de recommencer une feconde A..ion. Celui, qui a gagnŽ la V 1Žo1re, veut en profiter. L'autre fait jou‘r tous 1es ReJiort:: de fon Efprit & de fo11 ExpŽrience, pour trouver ˆ fon tour des A vantages fi1r fon Ennemi. Mais,!'HabiletŽ du Vainqueur fait les Žviter, & rufe Žgalement comme lui, pour le fi1rprendre en feignant de le fuir, pour le trou ver en Place, ou en D..fordre dans quelque Marche prŽcipitŽe, & le combattre. L' Attention de ces deux Grands-Ilommes ˆ fe dŽrober_ aux Surprifes, ˆ bien affžrer leurs 1'1arches , ˆ fe porter dans des Camps avantageux: toutes ces Difpofitions fi parfaites les Žloignent d'en venir aux Mains, pour vouloir trop chercher leurs Avantages. ENFIN, le Tems de la Campagne fe paffe , & les contraint alors de prendre des (2}1artiers de Repos, & de les affžrer. Cela dŽpend des Poftes, qu'ils occupent, & qui font foutcnus par la ProximitŽ de leurs ArmŽes. C'ES1' la grande Science du GŽnŽral, de prŽvenir par fes DŽmarches celles de fon Ennemi, & de s'emparer du Terrain, o il voudroit Žtablir fes Quartiers d'Hiver. Par-lˆ, on fe rend 1vfaitre de la Frontiere, on eft en Etat rienx, & dur, avant de pouvoir arriver auxEmplois de D1ft1nŽbon. Mais commeceux. qne ,_. en !iuámontent les Obfl:acles, e:11 font rŽcompenfez, i'ldŽe, qu'on fe i.. . , de leur Rang_& de leur Elevat1on? engage les ..utre.. ˆ les”iŸvre. ..EUX, qui fe d..nnenc aL.. S1;rv1ce, doivent s appliquer ‰ bien conno1tre !eur Emplo!, ..-e!Ilphr exaŽl:e_ment leurs Fon..l1ons , profiterdesAvis de leurs Super1eurs, ne point fe rebutter n1 fe roidir contre le Commandement, s'occupper ˆ contenir le Soldat dans les Poftes o ils font dŽtachŽs avec eux, fans avoir aucune 1..olŽrance pourles Parelfeu.. ,& les Libertins; & 1on..cr, par leur.. Exemples, &nleur Afiidu1te , une En1ulat1on qui attire les autres a leur Devoir. ILS doivent Žviter_le Jeu & Jes DŽbauches , qu'on peut leur re , procher, don.. 1 I-Iab1tude t..rn_1t leur RŽpntati..n, & peut corrompre la J..un..ffe qtu cherche ˆ les 1m1ter; s'appliquer a la Lecture des Livres qu1 1nfp1rent la Vertu, & de ceux des MathŽ1natiques, de l'I-iiftoire, desBatailles,SiŽges, &Mouvemens,qui font re1narqnables, pour y ¥ apprendre ˆ parler de leur MŽtier; s'affocier avec des Per•onnes de Sc;avoir & de 1\1Žrite, pour profiter de leur Convei;fation & de leur Exemple; t‰cher ˆ s'Žlever dans les Emplois laborieux & de DŽtail, pour s'inforn1er & s'in!l:ruire de toutes Chofes; ne plaindre, ni la Peine, n). le árems, lorfqu'il s'agit du SerYice; tre toujours Žgal, en toutes Occafions, pour tre prts ˆ tous Ev_Žnemens, afin d'attendre avec FermetŽ ce qui peut arriver , pour mieux prendre fon Parti. Rien n'affermit plus un jeune Homme au Bien, que ces dignes & u tiles Occupations. IL s doivent avoir une Subordination parfltite, pour leurs Officiers fupŽrieurs. C'efr, par cette Soumiffion, qu'ils apprenent leur !\ifŽtier, & qu'on le leur enfeigr1e avec plaifir, quand on leur connoit l'Efprit docile & fournis. ¥ Co..1..1E la Vie de !'Officier & du Soldat e.. fouvent agitŽe par des Con1mandemens Žpineux, il faut qu'ils s'y prŽparent de bonne heure, e11 Žvitant la Mollelfe; afin de s'a[ujettir aux Peines , pour les 1nicux fi1pportcr dans les J\1on1ens difficiles. Ies doivent encore s'occuper ˆ bien faire l'Exercice, & ˆ connoitre narfaitement toutes les Evolutions , pour les apprendre aux Soldat;; afin , dans l'Occafion , d'en faire l'U:!ˆge qui peut conveni'.. C'eft la Chofe, qui me paroit la plus elfencielle, & la plus nŽcelfa1 ¥ re, pour rendre un Officier capable de co1nmander, puifqu'ell.._ e.fi: vŽritablement le Guide des AŽl:ions brillantes, pou1á bien nanoenYrcr les Trouppes devant l'Ennemi, foit pour l'Žviter, ou pour le combattre. LES Officiers, qui ont paffŽ par tons ces DŽgrŽs avec_ beaucoup "I'.... .. . ::,s;..,z;'F'........á-,;""....-...,....=it'...... .. 11,¥'O".)jt......"'!OE,:,'i'(\it,. r.:t CHAPITRE QUINZIEME. L'UtilitŽ des Dragons, dans une ArmŽe, & dans les Places. LES Dragonsfont trsnŽceffaires dans une ArmŽe. Onles place o.... d1nai_rement ˆ 1aDroite & ˆ la Gauche des Lignes; &_quelquefois on leur fait occuper des Poftes avancŽs. Ils font auili le Service de Ja <:;a va!lerie, G U E R R E, J Partie, Cbttpit1áe Xr. ..,.. ..,' ¥ vallerie, & de !'Infanterie, fi1ivant que laSituation du Lieu le deman-. de. Ils font trs utiles, pour fe porter brufquement aux. EndroitsoŸ l'on veut prŽvenir !'Ennemi, pour l'arrŽter, & lui en difputer le Paffage. DANS les Batailles, o ils fervent, foit pourefcadronner,ou pourmettre Pied-ˆ-terre dans un Ravin, De.ffilŽ, ou Village, qu'il faut foutenir ou emporter, tout leur convient pour l'Action; s'Žtant acquis, par beaucoup de Coin bats brillans, une grande RŽputation de Valeur & de Fer1netŽ. LES Convois, & les Fourages , leur font deftinez, pour les a!fnrer. Toutes les ExpŽditions vives leur font džes. Leur ActivitŽ au Service, dans les Ÿccafions, efl: fans Žxemple. Dans la Deffenfe des Places, ils peuvent faire trs utilement le Service de Grenadiers: &, pour les Attaques, ils Reuvent fervir dans les ExpŽditions les plushardies, & les plus difficiles. Ils portent aufii la Facinne , pour _perfectionner & avancer les Ouvrages de la TranchŽe. CHAPITRE SEIZIEME. Ce que jJeut faire /'Infanterie dans toutes les Occafions. I I L feroit difficille de bien dŽtailler les diffŽrens Services , que peuterendre l'Infanterie. Elle eft propre ˆ toutes les ExpŽditions : & comme elle va au Combat lentement, & fiŽrernent, elle peut difficillement s'en tirer, fans beaucoup risquer. Sa Valeur & fa FermetŽ la foutiennent contre les Efforts de !'Ennemi, jufqu'ˆ ce qu'il ait trouvŽ le J\1oment de les fur1nonter. QUAND elle eH: bi..n conduit:, elle peut fe faire Jour dans les Occafions les plus pŽr1lleufes. Ses Coups de Main font dangereux. Il fe fait, dans des Trouppes de '\Taleur, un trs grand Carna?;e. Le Sang y cot:le d.. tous c™tez, fans qu'eiles envif..gent le PŽ1;1. Tout les an1me a vaincre. UNE Infanterie en bon Ordre, & qui fait mŽnager fon Feu , efl: un Rempart des plus refpectables, & qui impofe beaucoup ˆ la Caval lerie, quand m1ne elle en fcroit environnŽe. A la fournŽe de f'Jeurus, con1n1e je l'ai dŽjˆ fait remarquer ail leurs ('.':'),tout le DŽbris de l'lnfanterie ennemie, au nombre de qua torze Bataillons, n'en firent qu'un feu! , & faifant Tte de tous C™- C*) V".. ,i-dej[,u, pages 9 & 1 I. D z. L, A R T D E L A z8 <=;™tez. 1'1onfi..ur de.IJuxembourg, qui Youlut les cnta1n_er, leur fit _ tlrcr de fort pr..;s _pluflcurs Coups de Caá1on. 11 en examina la Dif.pofition; &, \á01ant en eux une tn..s bonne Contenance il aim mienx leur fair.. un ..erut, par ce Mouvement, de quelle ConfŽqnence il Žtoit de pren‰re le Devant, pour 11'tre pas coupŽ; ce gui lui auroit ™tŽ le Secours des '\Tivres, & l'anroit forcŽ, n1algrŽ lui, d'en Yenir lt une Bataille, dans un 1áerrein qui ne lui auroit pas ŽtŽ fi avantageux quecelui qu'il occupoit. Cc GŽnŽral leva donc le Camp de devant Fribourg, f1t faire toute la Diligence poif1ble ˆ fes Trouppes ds qu'ilapprit que celles du l..oi Žto..ent en l\farche, & fon Avant-Garde arriva ˆ tems al! D..ffilŽ. Mats, ''?ì..nt queAl'on c?mmenoit ˆ fea , forn1er & qu'on al101t tomber :lhr 1111, eta..t 1neme deja attaquŽ par 1\1r. Rofe ayec huit cent Cheyaux, 11 aima mieux abbandonner les Baga ges, & une partie de fon Canon , que de s'arrŽter d'avan:age, pour le foutenir. 11 fe rerira prs de Filinghen. LB Duc d' Anguien, & le Vicomte de Turenne, eurent, ˆ diffŽrentes Reprifes, aes Combats d'une Valeur fans Žxemple. La Perte des Fiom1nes, & la Force de la Situation, foutenue par un Enne1ni habile, ne rrbuta point ces deux grands Capitaines. }.Jais, yo•ant l'Irnpolf1bilitŽ de pŽnŽtrer les Retranche1nens qui Žtaient fur les Hauteurs de Fribourg, ils feurent, par une antre Entreprife, forcer le GŽnŽral l\1erci ˆ guitter tous les l-\.. yantages de fon Camp. Il connut aull'i.-t™t la ConfŽquence du Pofte qu'on alloit occuper; ce qui l'obligea de prŽcipiter fa 1\1arche, pour n'tre pas fnrpris, & d'abbandonner un Pa•s & des Places, qui-furent prifcs en peu de árc1ns. (....;9,:'....t..*"i'....,t¥....l!:::st:3=¤!....Ès....11f'lf....1..,..}..5e......-<Û..11lt@..:. CHAPITRE TROISIEME. Bataille ile Nortlinghen, donnŽe le 3. d'Aout 1645'. L L E Vicomte de Tnrenne, a•ant peu de Forces en Allcmagne,futfui,.-i de prs par le GŽnŽral 11erci, qui lui Žtoit fnpŽrieur. Le Duc d'Anguien, informŽ de fes Forces, y marcha ˆ grandes JournŽes. A prs la 1 onŽlion des deux GŽnŽraux , ils allŽrent droit ˆ l'Ennemi. Comme il Žtoit t:-::s bien poftŽ, ils rŽfol..rent _X'), qu1 allo1t _former le Siege d Arras. Le i\1arŽcha! dela FertŽ, qui commandoit un ‚orps de T rouppes, fe joignit au Vicomte de rrurenne. 11s Žtendirent leur ArmŽe , depuis Feuchi & Mouchi-le-preux, jufqu'ˆ la Riviere de Scarpe, o ils firent plufienrs Ponts. DANS ce tems-lˆ, leRoi, par fa PrŽfence, prelfoit beaucoup le SiŽge de Stenai: & , aprs que la Mine eut fc1it fon effet, la Place fe rendit le fixieme d'Aouft. Sa MajeftŽ fit auffi-t™t marcher le MarŽchal d'..oquincou!át, avec les Trouppes du SiŽge, du c™tŽ d'Arras, LE Roi fe rendit , avec toute fa Cour, ˆ Perronne, pour tre plus ˆ portŽe de fes ArmŽes, & y donner fes Ordres. Sa MajeftŽ ordonna au MarŽchal d'I-Iocquincourt de fe rendre Ma”tre du Mont Saint-Eloi, afin d'attaquer les Lignes deel'Ennemi de ce C™tŽ-lˆ; ce qu'il fit diligemment, & prit le Po fie que l'on nomme le Camp de CŽfar. 1tfr. de Montd-jeu(t), qui deftendoit Arras, Žtoit vivement preffŽ, parce que lesEnnemis vouloient emporter cette Place , avant que de , confommer le peu de Vivres que le Comte de Boutteville avoit ame nŽ ˆ leur Camp. LE Vicomte de Turenne, informŽ de leur Deffein, & de la Situation de la Place, alla reconnoitre leur Camp, en donna A vis ˆ Mr. de 1vfondt -jeu, pour qu'il fe difpofˆt ˆ faire des Sorties 1or[gu'il les attaqueroit. Le Vico1nte de Turenne prit plufieurs Poftes, qui deffendoient les A venues de leur Camp. Les A1arŽchaux de la FertŽ & d'Hocquincourt s'avanoient dans ce tems-lˆ du c™tŽ de l\1oucJ1i-Jepre11x. Tou1áEs ces Difpofitions Žtant faites, on attagua les Lignes des Ennen1is, la nuit du 2 5. au 26. Le 11arŽchal d'Hocquincourt attagua le Quartier de Do1n Ferdinand de Solis: le 1'1arŽcbal de la FertŽ, celui des Lorrains; & le Vicomte du Turenne, les autres , gui Žtoient entre Dom Ferdinand & l'ArcJŸduc. Comme lesEnnemis avoient f:1it de grands l)uits, pour arrŽter la Cavallerie , lors qu'ellevoudroit pŽnŽtrer dans les Retranchemens , on leur fit porter des Facinnes pour les remplir. On fit anfli placer beaucoup de Mches allnmŽcs, au bout de plufieurs Perches, proches des Lig-nes des Ennemis, aux Lieux qu'on ne vouloit point attaquer. CetteRufe de Guerre eut fon Effet: car, ils s'y portŽrent; cro•ant qu'on les y vou loit ( ") LiguŽ avec les Efpagnols. (t) Mondejeu, fait MarŽchal de France en 1658. \ - G U E R Il E, Il Partie, CbaJ;itre FI 4-$ loit forcer; ce qui affoiblit les autres Quartiers, & favorifa les Atta ques qu'o'n avoit projettŽes. LA prŽmiere, qui fe fit au Quartier de Dom f erdinand de Sol!s, trouva peu de RŽfiftance; & l'on en ruina les Travaux, afin que la ‚ayal!erie y pžt pŽnŽtrer. Le Marquis de Bel!efons, qui commandoit les Enfans perdus, a•ant de fon c™tŽ ouvert des Paffages au Lignes, facilita !'EntrŽe aux Trouppes du Vicomte de Turenne, qui pouffŽrent les Ennemis jufqu'ˆ la Pointe du Jour. Alors, notre Cavallerie entra dans leur Camp. LE MarŽchal de la FertŽ trouva beaucoup de RŽfiftance de fon C™tŽ. á Le \Ticomte de Turenne, gui voulut foutenir les Tro1ppes de ce MarŽchal, s'avana fur le bord d'une Ravine qui traverfoit la 1.-,igne de Circonvallation, & que le Prince de CondŽ deffendoit. Il y_ eut-lˆ beaucoup d'AŽ1:ions trs opini‰tres de part & d'autre. Ce Prince , s'Žtant apperu, qu'il y avoit un grand Nombre de Fu•ards dans l'ArmŽe, courut pour les raffembler. 11 ra1nena ayec lui quatorze Bataillons, & co1nbattit dans fon Chemin tout ce qu'il trouva. Il revint enfuite au Vicomte de Turenne , avec toutes fes Forces. Le Combat s'Žchauffa rudement. MR. DE CAS1'ELNAU, qui con1mando”t la Cavallerie du Vicomte de Turenne, entra dans la Place. 11 donna Avis ˆ, 1'-fr. de Mondtjeu('"'), qu'il n'y a voit plus que le Prince de C,ondŽ qui fe deffend”t. Tous deux en fortirent, par des Endroits diff..rens: & s'Žtant joints dans l'AŽl:ion, elle fut alors des plus violentes. 11ais, le Prince de CondŽ vo•ant, que perfonne ne venoit ˆ fon Secours , & craignant d'tre enveloppŽ de !'ArmŽe du Roi, fe retira, avec toute la Conduite & toute la 'il aleur poffible, de DeffilŽ en DeffilŽ. Il donna , par cette fage PrŽcaution, le Tems aux Efpagnols de fe retirer :t Douai, & y mena avec lui fa Cavallerie. LE \Tico1nte de -rurenne mŽrita l'Iionneur de cette grande Victoire. li la termina lui iul par fes Confeils & fa Bra,áoure, en continuant de co1nb1ttre & de harccller fans rclache fon Ennemi, jnfgu'ˆ ce qu'il l'eut forcŽ d'abbandonner fes Retranchemens: I.l fllivie,tede fi prs les Trouppes Efpagnoles dans leur Retra1tte , qu'apeine pouvoient-elles fe rallier pour fe mettre en 11arcbe. CE grand _GŽnŽral, au Reto1;1r de_ cette ViŽlo1re, pt_ibl}aele raree , MŽrite du Prince de CondŽ, 9111 avo1t fu, dans un Peri! fi ev1dent, fauver !'ArmŽe Efpagnole , par une Retraitte fi bien conduite, dont il fit toujours l'Arriere-Garde. C II A (*) Moade;cu. p 3 ' \ L' A R T D E LA G?..li4t'.t21t¥i!!......y,.....i;.....(!;©..=!: ¥: HOE........"..1@!i) CHAPITRE SEPTIEME. Bataille des Dunes, & Prife de Dunkerque, le 14. & le 24. de Juin 16;8. QUOIQUE la DifficultŽ ft trs grande pour fo;mer le SiŽge dee Dunkerque, Place environnŽe de plnfieurs Canaux , de Villes trs fortes, & de la Mer, le Vicomte de Turenne, qui avoit les Ordres de la Cour pour l'attaquer, prit fi bien fon Teins, & les Mefures nŽceffaires, qu'il en forma le SiŽge le cinquieme du Mois deá Juin. Do111 ”uan d'Autriche , & le Prince de CondŽ , a!femblŽrent leurs Trouppes pour la fecourir. lls les firent marcher fur le Canal de Furnes, & y jettŽrent des Ponts. Le Vicotnte de Turenne alla auff1t™t reconnoitre leurs Difpofitions. 11 fut bien informŽ, qu'ilsn'avoient point encore de Canon dans leur ArmŽe. Cette Nouvelle l'engageant ˆ les prŽvenir , il fit marcher les Trouppes du Roi le I 4.de Juin, & les plaa fuivant les Difficultez des Dunes & des Canaux; ce qui le fora ˆ doubler plufieurs Lignes de Cavallerie fur un petit Front. Il laiffa la Conduite de la Cavallerie de la Droite ˆ ::tvfrs. de Crequi & Dllumieres (*;); ˆ Gadagne & Bellefonds , celle de l'Infanterie. Mrs. de Caftelnau & Varenes commandoient la Cavallerie de la Gauche, & 1vfilord Lokard (t) !'Infanterie. Tous ces Officiers- GŽnŽraux eurent Ordre dn Vicomte de 'f urenne de faire agirleurs Trouppes fuivant l'Occafion , f..1.ns attendre de lui d'autres Ordres. Ce GŽnŽral refla au Centre , pour y RŸre combattre les ..rrouppes , & pour en faire n1archcr aux Ailes, o il fer oit nŽceffaires. Ap RE' s beaucoup d'AŽtions de Valeur de Part & d'autre , notre Droite con1mena la prŽmiere ˆ renverf er la Gauche de l'Enne1n1. Le RŽgiment de Bretagne, gui d..bordoit cette Ligne prit ˆ revers par fon Feu la Cavaller1e dn Prince de CondŽ, qui commandoit la Gauche. Elle fut mife e11 DŽroute. Ce Prince y eut un Cheval tuŽ fous lui: & Mrs. de Boutteville & de Coligny y furent faites prifon n1ers. 11 r LOR n Lo It AR o (l), qui commandoit l'InfanteriedeelaGauche, battit (*) d'Humieres. ( t) Lockart. ( t ) Lockarr. G U E R R E, I Partie, Cbapitre 77111. 47 battit ceile des Efpagnols, o Žtoit Don1 Juan d'Autriche. Pour y rŽŸlT1r, 11 fit monter les Trouppes filr les li auteurs des Dunes, avec une Valeur fan_s_Žxemple. Notre Cavallerie profita de ce M9ment, en marchant diligemment par le derriere des Dunes, & prit les Efcadrons Efpagnols ˆ revers. Do1n Juan d'Autriche fe deffendit avec beaucoup de FermetŽ; mais, il fut contraint de cŽder ˆ la Valeur des Trouppes du Roy. Alors, les Ennemis a•ant pris la Fuite, les Anglois en firent un grand Carnage ; ce qui fut dire aux Efpagnols, que les Franois combattoient en ChrŽtiens, & les Anglois en Barbares. 0 N doit le Succs de cette grande AŽtion ˆ la bonne Difpofition , que le Vicomte de Turenne fit obferver aux Trouppesfur ce 1'errein fi inŽgal; & ˆ la Confiance ayec laquelle il laiJTa agir par eux-mmes les Officiers-GŽnŽraux; comme auffi ˆ !'Attention qu'il eut d'attaquer !'Ennemi, avant gue fon Artillerie l'eut joint. A PP,E's cette "\TiŽl:oire, le "\Ticomte de árurenne retourna fur fes Pas, & continua le SiŽge de Dunkerque, gui fe rendit le 24-. Juin. Il prit enfuite Bergues , Furnes , lpres , Menin, Ondenarde, & favorifa la Prife de Gravelines, attaquŽ par le 11arŽchal de la FertŽ. ....itJr;.t..@wl..ffo.s¤.......................=....:¤;pt..11&..l*............¤llt..Y1.... CHAPITRE HUITIEME. Le PajJage du Rhin , ou. Bataille du ToluJ'S ( *) , le I 2 de Juin 1672. R R IEN n'efl: plus grand , que ce que fit le Roiepour porter laeGuerre dans la Hollande. Sa i'vfajeftŽ marcha ,_ avec des Forces confidŽrables, partagŽes en quatre Corps; dont l'un Žtoit fous les Ordres de Philippes Duc d'OrlŽans, Frere duRoi; l'autre, fous Lou•s de Bourbon, Prince de CondŽ ; le troifieme, fous le "\Ticomte de Turenne; & le Roi condu1foit le quatrieme, qui Žtoit fupŽrieur en Nombre. CE s Corps d' ArmŽes marchŽrent par diffŽrens Endroits. Chaque GŽnŽral eut Ordre de faire la ‚on9ute des Places qui fe tr?,ttvoient dans leur Marche. Le Ro1 prit Orfo1 & Runbergue ( -:., ). Le Prince de CondŽ, & le Vicomte de Turenne, prirent '\V cfel & Burick. LE ( *) Tolhuys. ( t) Rhinberg. - L'ART DE LA 48 LE Prince d'Orange ne :7it pas ..ette 1vfarch.._,fans faire de grandsPrŽparatJfs. Il fit avancer le GŽneral "\Turts (*), avec des Troup dre ce qui fe paffero1.., comptant fur 1 Impoffib1!ttŽ qu'il y avoit que les Trouppes du Ro1 paffaflent ce grand Fleuve, fi largeá & fi rapile fot1tenir. pes, pour affurer fe.. Convois, qu1 arr1vo1ent tous les jours. Sa J\1ajeftŽ ord_onna au Prince de CondŽ . de fe porter fi1r Liffel (t), d'en reconno1tre les Paffages, & les D1fficulte:z , & d'Žxaminer ce quel'Ennemi pourroic faire ro:1r s..oppofer au Paffage. Aufii-t™t que le Prince de CondŽ fut arrive, 11 le fit fonder. Denx Gentilhommes , du Pa•s lui_ enfeignŽrent l'Endr..it le plu.. pra..iquable. Aprs cette Epreuve, il en fit donner Av1s au Ro1, qu1 y arriva aullit™t avec fon ArmŽe. LE Duc de Guiche (i) pa!fa le prŽtnier ce Fleuve avec de la Cavallerie, & le RŽgiment des Cuirafliers. Il attaqua fi vivement celle des Ennemis, qu'elle prit auliit™t la Fuite. Le Prince de CondŽ, le Duc d'Angnien fon Fils, & le Duc de Longueville fon Neveu, pa!fŽrent dans une Nacelle, pendant que le Duc ( ..) de Guiche gagnoit du Terrein. DAN s le n101nent que le Prince de CondŽ fi1t paffŽ, il alla attaquer les Retranche1nens. Les Ennemis , intimidez du Paffage du ..ro1uys (*'X'), & de la Deffaite de leur C'avallerie, ne fe crurent pas en Žtat de rŽfi.ller. Ils mirent les Arn1es bas, & demandŽrent Q1artier. LE Roi faifoit pafier en mrne tems ce Fleuve ˆ fes Troupes. La Cavallerie , anin1Že par la PrŽfence de Sa l\1ajeftŽ > fe jettoit dedans par Efcadrons. Le grand Nombre de Chevaux ron1pit le Fil de l'Eau, & les derniers Efcadrons paffŽrent avec moins de l)Žril que les prŽmiers. , . . . . , " , , LE Prince de Conde, qui ag1ffo1t de 1 autre Cote, avo1t ordonne de faire ..1artier aux H?llandOfS,eles J\rmes bas.e _ , qui a..oie..t mis Mais, le Duc de Longueville, qut s'eto1t derobe du Prince !on Oncle,eentra dans les Retranchemens, & y tira un Coup de Piftolet. Alors, les Ennemis, ne fe cro•ant plus en SuretŽ, firent leurs DŽcharges fur tous ceux qui l'accompagnoienc, le tuŽrent , .. plufieurs de fa Trouppe. Le Prince de CondŽ courrut au Bruit du Feu, trouva fon , G U E R R E, JI Partie, Cbapitre Y/II. 49 fon Neveu mort, & fut lui-mme bleffŽ au Bras. PicquŽ de toute.. Faons, il fit faire Main baffe fur les Ennemis, & deffit tout ce qu1 ne put pas fe retirer a.l”ez v..te. On allaeen_fuite co..tre le Fort dee A Toluys ('X'), ou F?rt d'E_sk1n (t) , _ qu1 ,eto1t_ par lu1-meme impre nable. La Peur, aiant fa1fi ceux qui le gardo1ent, Ils l'abbandonnŽ rent. On s'en rendit Ma”tre, & l'on pŽnŽtra dans le riche Pa•s de Bettaw, que l'on mit ˆ Contribution. Au s s 11'™ 'r que le Ma..Žchal VurJl (.1.) s'apperut de toutes ces Chofes, & que le Roi avo1t paffŽ ce Fleuve fur un Pont d'Airain , il fe retira avec le Re!1:e de fes Trouppes, pour joindre le Prince d'O range , qui abbandonna ce_ P..•s , &: jetta _uneá Partie _de fes For ces dans les Places qu'il la1.ffo1t derr1ere lu1, & fe retira an de-lˆ d'Utrecht. CET1'E grande AŽion paroitra furprenante ˆ ceux qui la liront. Mais, ils ne doivent pas s'Žtonner. La PrŽfence du Roi a toujoursfait filrmonter les Oftacles les plus difficiles, par les Ordres que Sa MajeftŽ ˆ fu donner ˆ propos. Chaque GŽnŽral a tout mis en Ufage, pour les Žx6cuter; & l'E1nulation des Trouppes pour combattre n'a rien ŽpargnŽ pour fa Gloire. OE©..i$1........1,:j,......È:k..:D........IB.. CHAPITRE NEUVIEME. Bataille de Saintzn (9) en .A.lie1nagne, donnŽe le 6. de Juin 1674. L L E \Ticomte de Turenn.., qui comm;i.ndoit les Trouppes du Roieen Allemagne, Žtant 1nfor1nŽ des 1v1ouvemens des Enne1nis, & des Trouppes gui devoient le joindre, rŽfoluc de leur livrer Bataille avant leur f onŽion. Le Duc de Lorraine, & le GŽnŽral Caprara, qui commandoient r A.rmŽe ennemie, marchŽrent ˆ Helbron ('X'*), pour Žviter le Combat, & y attendre en fžretŽ leur Secours. LE Vicomte de árurenne les fuivit avec tant de Diligence , qu'ilfit en fix Jours de Jvfarche ce que les Ennemis ne firent qu'en douze. CEs deux grands GŽnŽraux laiffŽrent des Trouppes dans plu. fieurs (*) Tolhuys. ( t) Fort de Schenck. Ce Fort e!l diffŽrent de Tolhuys, & ˆ quelque D;fia.ce. ( +) Le Veit-MarŽchal W urts. ( ¤) Sintzheim. (**) Hailbron. G ;o fieurs Pofes, pour l'arrŽte... Mais, en habile GŽnŽ..al, il ne s'amufa _ fanterie ennemie retra..chŽe, & leur Cavallerie derriere fur une Hauteur o l'on n.. pouvo1t dŽboucher, pour aller .. elle, que par un pe , tit Front pour en Žloigner !'Ennemi. LE Prince d'Orange, qui Žtoit ˆ la Tte d'une puiflante ArmŽe, trs mŽcontent de ce que toutes les Chofes s'a,,ancoient & fe termi noient ˆ Nimegue malgrŽ lui, chercha l'Occafion de rompre la Paix , ' ou de fatisfaire fon Reffentiment, par une Bataille. Pour cet effet, il prŽcipita fa Marche la Nuit du quatorze au guinz.e d'Aožt, pour furprendre les Trouppes du Roi, gui venoient d'arriver au Camp de ¥ St.-Denis, o Žtoit la Droite. La Gauche s'Žtendoit du c™tŽ de Cas (*) d'Humieres. ¥ L'ART DE LA Caftian ('X:), dans une Plai..e, a•ant d..r_riere ell.. un Bois & Mons,& au Front du Camp leRui!feau de Sa1nt-Den1s , qui defcend d e LE quinz.ieme d'Aožt, fi1r les neuf fleures du Matin, le Duc deLuxembourg reut,par un Courrier de Nimegue, la Nouvelle quela Paix venoit d'tre fignŽe. Le mme Courrier la portoit au R..i & ' l'avoit dŽjˆ donnŽe an Prince d'Orange. L'A It R. I yE'E de ce Courrier apporta pour un moment de la 1..ranquilitŽ au Camp. Mais, notre GŽnŽral fut bien fi.1rpris d'apprendre vers les oni:e fleures du .i\1atin, que le Prince d'Orange a voit marchŽ toute la Nuit; & que, malgrŽ la Certitude qu'il avoit de Ja Paix, il venoit ˆ lui pour l'attaquer. Au s s 1 -1á ™'I', le Duc de Luxembourg monta ˆ Cheval , & s'avana fur la Hauteur de Saint-Denis, de l'autre c™tŽ du Ruilfean,o Žtoit !e RŽgiment de Feuquieres, guiecouvroit le Quartier gŽnŽral. . ïn vit alors les Trouppes des Ennemis, qui fe formŽrent trs v”te de ce C™tŽ-lˆ. Su R le champ, notre GŽnŽral fut prŽvenir tout ce que le Prince d'Orange pouvoit entreprendre, par une Difpofition a¥1!Ii prompteque bien ordonnŽe. 11 con1mena par faire aá1ancer le.. Dragons de Firmarcon (t) dans les Haies prs de l' Abba•e de Sa 1t-Denis, quifontinrent le prŽmier Choc des Ennemis, avec :c RŽP ,ment de feuqi.Ÿeres. Il fit avancer, le long duRuilfeau, les dtt,:.. Lignes d'lnfinterie , qui occupoient le Terrein depuis Saint-Lenis jufques ˆ Caftiau. La Cavall..rie Žtoit 4u c™tŽ de c.. Vil!.1ge ft1r pluiieursLignes, pot..r remplir le Terre1n de cette l)la11:1,e. 11 enro•a auffi-t™t des Ordres a .i\1r. de Montai d'avoir Attention au DebouchŽ du Bois d'Avrai ; & ˆ ë\1r. le Baron de ..linci de fe porter ˆ fon Pofl:e vers la Trouille, & de le faire avertir de tout ce qui s'y pasferoit. T o UTES Cho[es en cet Etat, le Prince d'Orange con1mena parattaquer viven1ent le Pofte de l'Abba•e de Saint-Denis. Les Dragons, & le RŽgiment de Feuquieres, efin•Žrent tout le Feu de l'Ent nemi avec beaucoup de FermetŽ, & donnŽrent le Ten1s de faire la Difpofition nŽce!faire, pour garnir le Rui!feau de ce CotŽ-lˆ. Le t l)rince d'Orange crut,qu'Žtant le .i\1a”t1:e de _l'A b..a•e, il le feroit_ d:1eRuiffeau: n1a1s, quelque Effort qu'il put faire, il n'en put venir a bout. Dans ce tems, il fit couler des Trouppes, pour pŽnŽtrer le Bois . ( *) Cateau ou Chafleau, Village de Hajnaut. ( t) Firnarcou. ¥ GU-ERRE, 11 Partie, Chapitre XII. .. 7) . Bois d'Avrai, du c™tŽ de Mr. de 11ontal. On les y repoulfa avec tant de Valeur, qu'elles n'ofŽrent y retourner, & qu'elles rejoignirent l'Arn1Že. ALo R s, ie Prince d'Orange s'attacha ˆ forcer les Trouppes du Roi, le long du Rui!fcau. Aprs qu'il eut fait de grands Efforts ˆ notre Droite, fans pouvoir rŽiiff1r , il pouffa fes Entreprifes vers Ca!tiau. Le Duc de Luxembourg, trs fatisfait de tout ce qui s'Žtoit paffŽ jufqu 'ˆ ce 1101nent, fe porta de ce C™tŽ-lˆ. Il joig;nit 11r. de la Nfotte-Anguien, Lieutenant-GŽnŽral d'une grande CapacitŽ. Notre Infanterie fe prŽfenta ˆ l'Ennemi , avec tant d'Ordre & de Courage, que, malgrŽ la 1'1ultitude de Trouppes qui s'oppofoient ˆ elle, tout fi.1t renverfŽ. LE Prince d'Orange, impatient de ces EvŽnemens f:-icheux, revint- plufieurs fois ˆ la Charge, avec de nouvelles Trouppes, pourrŽparer ce Defordre. Le Duc de Luxembourg, dont le Courage & le Coup d'Oeil Žtoit fans Žxemple, renouyelloit fes Efforts , pour ne rien perdre du Terrein qu'il avoit gagnŽ de l'autre c™tŽ du Ruiffeau, o il a voit deffait les RŽgimens Anglois , & les autres Trouppes qui les foutenoient, en gagnant la Hauteur du Terrein qu'occuppoit !'Ennemi. Il fe fit un grand Carnage, par !'Acharnement du Prince d'Orange, qui vo•oit perdre une Bataille , qu'il avoit crtl affurŽe, mn1e avant de combattre. Coi1111E le Jour frniffoit, il ne lui fut pas poffible de reprendrele Terrein qu'il avoit perdu. Le Duc de Luxe1nbourg, auffi vif ˆ penfer, que prompt ˆ ŽxŽcuter , fit jetter plufieurs Flambeaux de Cire allumez dans une trs grande Cenfe fnr la I-lauteur de Caftiau, o il y avoit huit cens Hon1mes gui furent tous brulez, ne pouyant en forcir, ˆ caufe du grand Feu des n™tres. LA Cavallerie, qui s'Žtoit avancŽe derriere notre Infanterie quiavoit pafie le lluilfeau, dŽ..oucJia en ..laJnc par les Intervalles. Le Duc de Luxembourg, qui la condu1fo1t , fit charger l'EpŽe ˆ la Jv:fain celle de l'Enne1ni, qu'il dŽcouvroit ˆ la ClartŽ du Feu de cette Cenfe. U la renYerfa fur fa feconde Ligne. Aprs plufieursCoups de 11ain, il reYint fe mettre en Bataille devant l'Infˆnterie. Mais, le Feu de la Cenfe, qui a,áoit donnŽ Occafion par fa ClartŽ ˆ cette derniere AŽion , a•ant ceffŽ, faute de Lumiere, on fut obligŽd'en refter-lˆ. N01'RE GŽnŽral demeura quelque Tems fi.1r le Champ de Bataille. li y donna fes Ordres, pour repafTer le Bois qu'il avoit derriere fon Ca.mp, afin de refferrer lvfons de plus prs, & de s'oppofer f-l pl11s r----- . ------__J, ;s ' ' en faire_ lever le Blocus, ou y jetter du Secours. fait briller ce GŽnŽral. Par le Soin , qu'il prit lui-mme de L'ltre combattre les l'rouppes, on vit leurs Courages s'animer il mefure que le PŽril augn1entoit. Il falloir, dan8 une femblable OccaŸon un GŽnŽral au1T1 expŽrimentŽ, avec des Trouppes auili valeureufes' ' pour en fortir viŽlorieux. ....$'$B..IB........W..fli....,$..3"............&...$lE\88;1(1...... CHAPITRE TREIZIEME. Bataille de la llfa1jaille, donnŽe le 4 d'Ortobre 1693. ' L L E Duc de Savoie, gui f:-lifoit le SiŽgáe de Pignerol, ne pouvants'en rendre le 11aitre, fe contenta d'attaqur & prendre le Fort de Sainte-Brigide, pour bombarder cette Place. Craignant encore , que le 11arŽchal de Catinat, gui s'approchoit avec de nouvelles Forces, ne le combatt”t avec Avantage, & ne lui fit Je,áer le SiŽge, il fe retira ˆ Marfaille, aprt:s avoir pre!fŽ le Bombarden1ent , & s'ypofl:a avantageufement. IL y avo1t ˆ fa Gauche une 1fo11tagne: fit Droite a\áoit une Plaine devant elle; & tout le Front de l'Arn1Žc Žtoit couvert par une petite Riviere. Le MarŽchal de Catinat, qui faifoit Diligence, alla reconnoitre la Situation de l'Ennemi: & , YO•ant qu'il n'ayoit pas occupŽ la Ilautenr du 01afteau de Piofafco, d'o l'on pouroit remarquer tous fes 1'1ouvcmens, il s'en rendit le ]\if a”tre, par un D..tachement de Trouppes choifies. L'Ennemi, qui en faifoit aufii marcher, les contremanda, aufli-t™t qu'il feut ce Pofte occupŽ. LE MarŽchal de Catinat ordonna la Difpofition de fon ArmŽe {ur deux Lignes. ]\!fais_, aiant app1_áis, gnc le Duc de Sav_oie chano-coit la fienne, & qu'il augmento1t de beaucoup fa Droite , pourp..nŽtrer notre Gauche, le MarŽchal fit paffer de \a Droite ˆ la G..uche la Gendarmerie, qu'il remplaa p:i.r lesRŽgimens de la Reine & de Saint-lvfaurice Cavallerie. Co?>11,1 E tout ce Pa•s Žtoit fort coupŽ de Vignes & de Brouifail les, ' G U E R l{ E, 11 Pa1átie, Chapitre XIII. ,9 les, il fit 1nettre la Brigade de: "\Taubecourt Infanterie , fur la G11.uche de la Gendarmerie , pour la foutenir, pour dŽcouvrir l Terrein, & pour en profiter dans l'Occafion. Le DuÛ de Vend™me prit foin de cette Gauche. Le MarŽchal refl:a ˆ la Droite. 11 fit prŽvenir tout le Front de la prŽmiere Ligne du Signal gu':il feroit pour attaquer. Au s s I -'rï1' qu'il fi1t donnŽ, elle s'Žbranla en mme tems d'un Pas Žgal, e[uia le prŽmier Feu de l'Enne1ni , & funs tirer tomba fur lui la Ba•onnette au bout du Fufil, avec tant de FermetŽ & de Valeur, que la prŽrniere Ligne des Ennemis fut renverfŽe , & 1nil dans un fi grand Defordre, que le Duc de Savoie fut obligŽ de L1ire avancer la feconde Ligne, pour arrŽter l'Ardeur des Trouppes du Roi, & donner le 1~ems ˆ fa prŽn1iere Ligne de fe rallier ; ce qui fe fit a.ffez promtement, par la Diligence de fes GŽnŽraux. Mais, la Gauche de la feconde Ligne n'eut pas un meilleur Sort , quoiqu'elleeut de la Cavaller1c dans les Intervalles de l'lnf.1nterie. LE MarŽchal de Catinat, attentif ˆ tous les Mouvemens de !'Ennemi, fans perdre de Tems, difpoG1 fes Trouppes. 11 fit charger a,áec toute la Vigueur poiJible la feconde Ligne. Q1elque Effort qu'elle pžt faire, elle fut pŽnŽtrŽe & battue. La Droite, o le Duc de Savoie a voit augn1entŽ fcs Forces, rŽfifta d'avantage, & reponff.' 1 plufieurs fois notre Gauche. Le :NiarŽchal, qui vouloit laifler au Duc de Vend™me la Gloire de tout ce qui fe paffoit de fo11 C™tŽ, ne s'y porta point. Il y envo•a diligen11nent des 1~rouppes, qui venoient de lui arriver. Cette Augmentation lui donna Mo•en d'Žtendre aufii-t™t fa Ligne, de 1naniere que la Gendarmerie dŽborda beaucoup la Droite de l'Ennen1i. Une Partie en attaqua le Flanc, & l'autre fe replia fur les Derrieres, qu'elle enveloppa. Dans cette Situation, tontes les árrouppes fe ranimŽrent avec une Ardeur incroiable, quele Duc de Vend™me Žxcita par fit l'rŽfence & fon AŽi,,itŽ. L'Ennemi, qui ,crut_alor_s tre en\ cloppŽ , abbandonn.. le Champ de Bataille, ou l'on prit tout fon Canon, fes Nf un1t1ons de Guerre, & beaucoup de Prifonniers. LA fc1ge Conduite, qu'a tenue le 1vfarŽchal de Catinat dans cette TournŽe, a bien fuit connoicre le rare :rviŽrite de fon GŽnie pour la 'Guerre. Sa Difpofition fut promte & merveilleufe. Cette 1'1anie¥ re d'attaquer brufquement !'Ennemi de tous C™tez, en Ordre, & en mme Teins, donna un grand Avantage aux Trouppes du Roi. Les Efforts de l'Ennem.ë, contre notre Gauche fi1fpendirent pour quelque Tems la ViŽtoire. Ce GŽnŽral ne voulut point s'y I-I z por L'ART DE LA GUERRE, 11 Partie, Cbttpitre XJJJ. 6o porter, pour ne rien ™ter ˆ la Gloire du Duc de Vend™tne, dont !'HabiletŽ & le grand ‚ourage furent, dans le plus fort de l'Action, accabler PEnnem1. par ,fon Flanc, le pŽn..trer, .. !'_obliger ˆ cŽder le Champ de Bat..11le a des Trouppes, qui fo..t 1nv1ncibles , quand elles font condu_1ces par_ des GŽ_nŽraux .. parfaits, & qui n'ont pour Objet que la Gloire de bien ferv1r le Rot. FIN DE ..A SECO NDE PAR.TJE, -. L'ART ¥ T .ᥠT .ᥠA DE LA G ERRE; TROJSJEJVIE PARTIE, CONTENAN'f UN TRAITƒ DE L'ATTAQUE D E S p L A C E 8 U IV I DE l l l ME'1110 IRES ET CA L C U L S O ES ]\,f UN I 1' I ONS NE'CESSAlRES l'OUR UN S1E'GE. 0 R S QU' 0 N veut attaquer une Place, qu'elle eft inyeftie, que toutes les Difpofitions font faites, & les Convois ordonnez pour les Munitions nŽcelfaires ; le GŽnŽral de l'ArmŽe, l'IngŽnienr enCJJef, le Commandant de l' Artillerie, reconnoiffent de prs le Cir.. cu•t de la Place, en Žxaminent le Fort & le Foible, avec un Plan le plus rŽgulier qu'il ef pofftble. 11s dŽterminent alors plus aifŽment le C™tŽ oi1 fe doit for mer la Yraie Attaque, & les antres o l'on veut effaycr de pouffer des Travaux, & Žtablir les prŽm”eres Batteries. On juge des Difficultcz du , , ,...__________________________________ ...:, D E L' A T T A QU E 'ferrein, & de ce que l'on poura fˆire pour les furmonter. On rŽŸ!T1t ordinairement par des C..ups de Mai!!-brufques, quand il 11,i a pas d'Ouvrages, qtu vous arretent, & qui fo1ent foutenus. Mais Jorfqn'il y en a, on _va plus lenten1ent , en comn1enant d'y ouvri..e Ja Tranchee ˆ la petite PortŽe du Canon , afin de moins rifquer les Tronppes, & de ne rien entreprendre que par les Regles de l'Art. Il faut donc prendre plus de PrŽcautions : & l'on doit d'abord, pour bi..n ....mper les Trouppes, les poiler de maniere 9u'elles occupent le C1rcu1t dela Place par les I-Iauteurs, & qu'elles en fo1ent affez ŽloignŽes pour que le Feu des Batteries ne pui.ffe pas les forcer ˆ changer d: Camp. L'I:NFANTERIE fe can1pe en prŽn1iere Ligne, autant que l'on peut, d'uneDifiance Žgale ˆ foixante & dix ou quatre-vint Pas d'Intervalle d'un RŽgiment ˆ l'autre. On do11ble les Trouppes aux Endroits les plus expofez. Si l'Infanterie eft plus que ft1ffifante, pour for1ner cette prŽn1iere Ligne, & remplir la Circonvallation, on cainpe le Reftc en feconde Ligne vis-ˆ-Yis des Attaques o elles font plusˆportŽed'agir, & ])lus en rifqne d'tre chargŽes. LA Cavalleric fe can1pe, ŽloignŽe de trois :i quatre cent Pas de l'Infanterie, fur une ou deux Lignes, fuivant le 1áerrein, & le Nombre de fes Efcadrons; en forte qu'elle .G'l[e un Circu•t pareil ˆ celui que fait l'Infˆnterie. Ox difpofe une Ligne de CirconYallation, qui en.-eloppe les Trouppes, en lellr laiifant ˆifez d' lnterYallc, pour fe porter ˆ la Deffenfe de cet Ouvrage. On conduit ce Retranchement , de manicre qu'il y ait un FoifŽ afiez large & aifez profo.:: on dŽtermine quel Ouvrage on doit e1nporter, & l'on dirige le Feu des Batteries pour le bˆttre en Brche. L'on .dŽtruit en mme tems les Parties qui le flanquent. Les Faces en Žtant ruinŽes on fe prŽpare ˆ l'attaguer. On Žxamine de prs les Difficultez: & ,fi elles font confidŽrables, on Žleve la TranchŽe , en la pouffant fur la Crte du Chemin couvert, dont on ch;i.!fe l'Ennemi: & l'on t‰che d'envelopper cet Ouvrage par la Gorge; ce qui din1inue le Rifgue de l'A traque, !'Ennemi s'y trouvant pris, lorfqu'il ne peut l'abbandonner pendant la Nuit. S1 l'on efl obligŽ d'en ven.ir ˆ l'Affau! , il faut f,1ire _en forte , que tout le Terre1n pour arriver aux: Breches fo1t applao1 , & one les Trouppes puiffcnt fur le champ en fnrmonter les Ob”tacles. Celles, gui font deftinŽes pour cette ExpŽdition, doivent tre fout..nues de D.'.!tachemens affez forts pour tre en Žtat de l'emporter de ,. ive Force: & celles de la TranchŽe doi, ent > par leur grand Feu , protŽ ..er l'E,.treprife, & diriger ce Feu fiir les Ou rages gui flanguent celui que l'on attaque. Ces Attentions font d'aut.tnt plus ilnport:tn t..a, ¥ 7z D E L' A T T A QU E que le DŽfaut de RŽŸffite dans ces prŽmieres Actions rebute Yos Trouppes, & donne des Av..ntages & d.. l'Audace ˆ l'Ennemi. LORSQ_UE !'Ouvrage eft pris, on y f:1..t av_ancer les Travailleurs pour le Logement, avec les Trouppes qui doivent les foutenir & demeurer ˆ la Garde du Pofte. Comme ce Terrein, que l'on o..cupe, C1cilite les Approches du Corps la Place, il ne faut rien nŽglio-er pour s'y bien Žtablir; & y placer, s'il efl: pofiible, une Batterie ..e trois ˆ quatre P_iŽces de Can..n , qui puiffen_t battre quelque Ouvrage, ou le Chemin couvert, TTU\'ant la D1fpofit1on du Terrein. C'eft dans ce Moment, que l'on doit conduire la TranchŽe avec beaucoupd'Art;_ pour fe parer des. Coups de Feu des Ouvrages, qui, par leur ElŽvation & leur ProximitŽ , peuvent plonger dans vos Travaux. Et, lorfqu'il par_oit trop de DifficultŽ, ,& trop d.. Rifque , pour avancer le Travail, en levant la Terre a l'ordinaire , on le conduit J)ar la Sape, avec des Gabions qu'on remplit de Terre. Dans ce Tems-lˆ, les Trouppes, qui protegent Ja TranchŽe, ne doivent faire Feu, que dans le moment que celles des A!liŽgŽs veulent. interron1prc les árravailleurs ; de crainte que , par un Feu inutile , on n'en atrire un autre qui feroit trs incommode. On ne doit pas pourcela retarder, ni affoiblir, celui du Canon & des Bombes : & , fur toutes chofes, chaque Batterie doit s'att‰cher fans rel‰che ˆ ruiner les Ouvrages qu'on a marquŽs. A L'EGARD de la Difpofition des Batteries pour les Brches, il paroit, qu'en placant une Batterie de vint PiŽces, pour battre une Face & un Flanc d'un Bafiion, une autre de mme pour l'autre BaCtion, elles font beaucoup plus d'Effet pour les dŽtruire , qu'en les difperfant. On joint Žgalement vint Mortiers fur une n1me Ligne, pour chacun de ces Ouvrages que l'on veut battre. Ces Feux , raffemblez fur un Objet, le bouleverfent bien-t™t, & laiffent moins de. Tems & de CommoditŽ aux Aff1ŽgŽs d'y remŽdier. De cette maniere, on trouve fouvent, ˆ !'Approche des Ouvrages, des Brches trs avancŽes. Lorfque le Terrein que l'on occupe eft affez Žle,áŽ, pour fiáapper a\1 bas des Faces des Baftio..s, on trouve a..10” des Chemins couverts emouffez, & dont les Pal!1ffades font brifees ou emportŽes, & le tout en Defordre, par les RicJJochets, qui fe joignent aux autres Feux. LortsQ_u'rr, C1ut chalfer les AfftŽgŽs du Chemin couvert de la Demi- Lune, fi les .Approches des Boyaux & des Sapes ne peuyentrŽŸllir dans toutes les Parties, ˆ caufe du Feu des 'f ra,,erfes & Pla-c es d'Armes du Chemin couvert, il fant les y attaquer de tous c™tez en mme tems, & brufque1nent , en prenant les Ennemis par un ¥ grarid ¥ D E S P L .t\ C E S. grand Fe.. de Canon,_ de Bombes, & de Gren_ades. ..e Sign:il don nŽ, les 1 rouppes defl:1nŽes pour cette Entrepr1fe (e Jettent_ de ton tes Parts dans le Chemin couvert. Les autres, qu1 les fout1ennent, les fui vent de prs, & toutes celles de la Tra_nchŽe font un feu vifaux Endroits gui peuvent incommoder ceux qui attaquent cet Ouvrage; Le Comtnandant, gui conduit cette Entreprife, doit profiter promtement des Fautes gue fait !'Ennemi dans l' Ation : & l'JngŽnicur, fous ce grand Feu, choifit autant qu'il eft poffible le ?\if ornent favorable, pour placer fes Trav..l!eurs ftir la Crte d;t Chemin couvert, & y faire un Logement. S11 on y trouye trop d Obft..cles, con1m_epar Žxen1ple un double Rang de Pail /fades, & des CJ11cannes conttnuelles bien foutenues, il faut alors pŽnŽtrer par des (Ju-..,ertures & Sapes enterrŽes, gui dŽbouchent droit fur les Trayerfes du Chemin couvert, & gni i dŽcouvrent dans le tems de l'Attaque. 1~ant d'Acions vives forceront bien-t™t les Ennemis ˆ l'abbandonncr. Aprs que le Lo&"ement eft perfeŽl:ionnŽ fur la Crte du Chemin cou-, vert, & que la Breche efi en Žtat, on fe fait des Paflages fi.1r le I-Iaut du Fol”Ž, pour arriver ˆ la Brche, avec des Facines liŽes & arrŽtŽcs par des Pieux. On fe fert aufli de Planches, de Pieces de Bois & de Terre, s'il en efl: befoin. Si c'efi un FoffŽ fec, on ouvre la Contrefcarpe, áOn y pratique une Rampe pour y arriver; & Pon fˆit de. dans des Traverfes, pour fe couvrir du Feu des Bafiions & autres Ouvrages qui peuvent , oir les Parties de ce Fo.ffŽ & de la Brche: &, s'ilefl: nŽceflaire, on y attache le Mineur, pour l'agrandir, & pour dŽcOU\ rir en mme tems les Fourneaux & Fougafles, que !'En nemi y auroit fait. TOUTES ces Chofes en Žtat, les Trouppes defl:inŽes pour !'Attaque de cette pemf-Lune fe rendent da..s le FolfŽ pa.. les Rampes , qu'on y a prat1quees. D'autres DŽtac11emcns les fu1vent de prs, pour les fouten:r: & les Piquets, qui font ˆ la Q!1eue de la TranchŽe, s'avancent ˆ portŽe de favorifer les Trouppes de cette Attaque. Les prŽmiers donnent l'Al”aut ˆ la Brche, brufquent vi,e1nent ce Palfage, foncent,& fe font four fur le I-Iaut: s'Žtendent fur la Droite & fur la Gauche du ..errein, & y_epren?ent s'il eft pofiible guelques Soldats, que l'o_n retient dans le Lieu;1Ileme, afin que, s'il y avo1t des Fourneaux ou :iv11nes, 11s fuffent forces d'en donner A vis, en fe vo•ant eux-mmes en Žtat d'y pŽrir. Si, au contraire, l'Ennemi, fignant d_'abord _de fe bi..n dc..en1re, s'efi enf..ite retirŽ promtement, ne la1ffant rien derr1ere h.u, il faut auffi-tot emplo•er par- I( tie DE L'ATTAQUE 7+ pourroit y avoir; & le l\e..e fera le Logement. Si,dans ce-rerns-lˆ, les Fourneaux font leur Effet? & que le.. Ennemis profitent de cet Accident pour rentrer dans 1 Ouvrage, 11 faut fur le champ les encha[er l'EpŽe ˆ la Main, & faire un nouveau Logement. On obfervera, que ces Logemens foient en Angles faillans vers la Place afind'embraffer plus de Terrein, & de fe aonner un Feu plus di..eŽl:e S1 !'Ennemi Žtoit encore derriere quelques Traverfes ou RŽduitsil ne fauroit s'y foutenir: mais, fou vent, il ne veut abandonner c..nPofie, que dans le tems qu'une autre 11ine efi prte ˆ jou‘r á ce quipeut encore entamer & renverfer une Partie de vos Ou,-r..ges. 11 faut dans l'inftant y remŽdier, pour n'tre pas expofŽ an Feu de la Courtinne , des Faces, des Baflions , ou autres Ouvrages. L'Ennemi ne manque pas ce ..1oment, pour vous faire pŽrjr bien du Monde: & il reprendroit 1.7 igueur , pour vous cha1Ier de cette DemiLune, fi l'on n'Žtoit pas diligent ˆ faire travailler, & opiniˆtre ˆ conferver le Pofie gagnŽ. .ArRE's un parfait Etabliffement, il faut placer dans !'Ouvragetroisnou quatre groJies PiŽces de Canon, pour achever de n!ëner les Brches que l'on veut attaquer. Quelque DifficultŽ qu'il y ait eu dans une pareille AŽion, les autres Travaux vont toujours leur Chemin pour l'Attacjue ..u Corps de la Plac..: .., ds qu.. les Sapes s'approchent du Chemin couvert, on y fait faire des Puits, & l'on fait auf:f i fouiller par les 1'.1ineurs tout le Front du Terrein , pour Žventer les i1ines on Fourneaux, s'il y en a. L'EntrŽe des Sapes doit tre. blindŽe, ˆ caufe qu'elle eft enfilŽe: & d'Efpace en Efpace on y pratique des Epaulemens paralleles ˆ la Place o les Troupesfemettent ˆ couvert, & font ˆ. portŽe d'agir. L'on pouffe auff1 desSapes enterrŽes par lefquelles on petit dŽboucher fur les TraYerfes du Ch\}min couvert, dont on fe fert trs utilement pour embraifer les Pl..ces d'Ar1nes, afin d'en chalfer les AffiŽgŽs. Il f.ll ˆ propo.. deá pla..er quelt'jt1es PiŽces de Canon fur !'Angle flanque du Chemin couvert. Elles battent le Pied de la Brche, & aident ˆ foutenir les Paffages du f oifŽ. Alors, les Car calf es, & les Balles ˆ Feu, font trs utiles , pour embaraJfer les AffiŽgŽs dan.. la J?effenfe de leurs Ouvrages._ El.. les Žclairent de Nu,it ,. pour la D1reŽ1on des Feux. On les Jette auff1 dans la Ville, avec des Boullets rouges aux Endroits o l'on peut occuper le Bourgeois & les -rrouppes , pat l'Embrafem.ent de leurs ¥ ¥ - DES PLACES 7) leurs }.,faifons, & des Arfenaux. On leur donne encore beaucoupplus d'InquiŽtude, lorfqu'on peut les tirer fur les Maga2ins ˆ Pondre, dont on connoit la Situation. Tous ces PŽrils Žvidens forcent quelques-fois une Garnifon ˆ fe rendre, quand la Bourgeoifie, qui lui eft fupŽrieure, fe croit indifpenfablement obhgŽe ˆ changerde Domination. 11 faut aufii, que toutes les Batteries de Bon1bes & deCanon occupent fans relˆche les AffiŽgŽs dans tous leurs Ouvrages; & que les Trouppes, qui font danslaprŽmiereParallele,qui eft ˆ portŽe duChemin couvert, ainfi que dans les Places d'Armes, mettent toute leur Attention ˆ bien pofer leurs Sacs ˆ Terre fur les Parapets, & les joignent de maniere qu'ils n'y laiffent du Jour , que pour y placer feulen1ent le Fufil, pour diriger leurs Coups avec plus deJuftefle flir ceux qui inquiŽtent les Travailleurs affiŽgeans, ou qui reparent les Brches des AiiiŽgŽs. Ma. nE LuxE ..1 no u R c, au Sige de Charleroi , envo•a un DŽtachement de Carabiniers dans les TranchŽes les plus proches de l' Attaque; gue Pon plaa en diffŽrens Endroits, & qui tirent un Effet tres confidŽrable, par le Nombre des Canoniers, Officiers , & Soldats, qu'ils tuŽrent. Ces Feux, bien ordonnez ,foutenus fans rel‰che, embaraffent & derangent fouvent les Projets de la Deffnfe. LoRsQu'oN s'apperoit, que les Ennemis rŽtabliffent de Nuit les Brches, & les rendent impraticables par leurs Tra vaux, il faut avoir des Batteries de Canon, qui y foient pointŽes de four , & dont le Recul des Ro_1:1es foie dirigŽ & arrŽtŽ,_ pour ne po'int fe dŽplacer du Point de Vue, a1nfi que de l'ElŽvat1on qu'eon aura donnŽe ˆ la Piece par des Coins de 1'1ire faits par Crans. La PiŽce Žtant placŽe pour tirer, le derriere de fon Affuft marquŽ fl1r la Platte-Forme dans l'EJoignen1ent ordinaire de fon rleurtoir, il eft trs certain , que cesCoups frappent de Nuit les mn1es Endroits qu'ils frappoient de Jour. Ainfi, joignant la DireŽion dn 1'1ortier au DŽgrŽ --- a'ElŽvation que l'on a connu, pour que les Bon1bes tombent fur la Brche, il eft trs difficile que les Ennemis puiffent fe prŽfenter ˆ reparer des Brches da..s des Endroits fi dangereux, Žclairez de Pots -..t Feu &Carcaffes, ou le Feu ŽchapŽ de la TranchŽe fe porte auffie, ivement que celui qu'on y a dirrigŽ. 11 eft trs important de toujours continuer les autres Attaques, afin d'occuper Žgalc1nent, & eneplufieurs Endroits, les AiliŽgŽs, & les obliger ˆ diminuer le Feu &e I<. 2 la ¥ D :S L' A T T A QU E la Deffenfe de la pri!)cipale f:ttaque : &, lorfqu'on s'apperoit de cet Effet, on ne. doit rien negl!ger, pour aller en avant , & profi ter de la Diverfion de l'Ennemi. ENFIN , toutes ces Chofe.. Žtant difpofŽes pour attaquer Je CJ1e. min couvert par un Feu continuel de Canon, de Bombes, de Pier riers, & de Grenades; & lorfqu'un Feu fi violent a continuŽ jufques au moment de !'Attaque, alors on f.1it une Salve de tout le Canon ˆ la fois: &, pour dernier Signal, on jette les Bombes tout-ˆ-coup de tous les Mortiers, lefquelles ne font chargŽes que de Terre, & ont des FufŽes, qui font un plus long Feu; ce qui oblige les Enne mis ˆ fe tenir par terre, jufqu'ˆ ce que la Bombe ait crŽvŽ, & fait fon Effet. Cette Surprife vous donne foLn'ent le Te111s d'arrháer fur lui avant qu'il fe foit mis en Etat de Deftnfe. . AVA:-l'1' que de commencer cette Attaque du Chemin couvert , il faut que les Sapes enterrŽes foient prtes pour debouchcr &pŽnŽtrer de tous c™tez. On occupe alors les Ennemis de Front , par une AŽtion vive, & fou tenue de beaucoup de Trouppes. Dans !'Effort de l'Action, on pŽnetre dans le Cliemin couvert par les Sapes en terrŽes. Les Troupes,deftinŽes pour cette Attaque, emportent les Po!tes o elles entrent; & cette Surprife, fi bien conduite , facilite la Prife entiere du Che1nin couvert, par les diffŽrentesAŽtionsqni dŽ rangent abfolument la Deffen{ de !'Ennemi. IL faut auffit™t diftribuer les Travailleurs, pour fe loger fii r la Crte du Chemin couvert. Alors, l'Ennemi n'y peut refer dans aucune partie du Front que l'on y occupe par !'ElŽvation de la TranchŽe qui y domine. L'on continue les Sapes enterrŽes pour fe pratiquer des Rampes pour la Defcente du F offŽ, en y jet tant les Terres & la Maonnerie de la Contrescarpe. Si le FoffŽ eft pleind'Eau, il fˆut en agir comme j'ai marquŽ ˆ !'Attaque du FoffŽ de la Demie-Lune.On e11 f.1it aufii de mme, pour !'Attaque du FoffŽ fec, en pratiquant plufieurs Rampes dans la Contrefcarpe, pour y defcendre. 011 fait des ..1ár:rverfes des denx C™cez, ˆ caufe desFeux dif-. fŽrens, qui vous prennent ˆ revers_ : & fi la Deftenfe de l'Ennen1i eft opiniˆtre & violente, par des Pierres, Bon1bes, Grenades, & Feux d'Artifice, qu'il jette, l'on doit biei1 blinder ces Pa!fages; & l'on fait, en cas de befoin, attacher le Mineur au pied des Brches, pour les rendre pratiquablespar des ]\fines & Fourneaux, que l'on y fait. On travaille auHi ˆ fouiller le ..fcrrein de la Brche, pour y Žven ' DES PL ACE S. 77 Žventer les leurs. Comme il peut arriver, que les AffiŽgŽs veuillent foutenir l' AiTaut ˆ leurs Brches, & qu'ils fe foient retranchŽs fur le Terrein des deux Ba!tions & de leur Courtine: cette FermetŽ de leur part vous engage ˆ ..1ne Attaque, qui {oit vive, violente, & bien foutenue. Pour cet Effet, on tire le Canon & les Bombes f..1ns relˆd1e, Nuit & Jour, fi1r les Brches, ainfi que les Boulets ˆ Ricochet de Jour, ˆtin d'™ter toute Facilit_Ž ˆ !'Ennemi de les rŽparer. Le Moment dŽterminŽ pour cette AŽ11011, on s'y difpofe par des PrŽcautions t:tudiŽes ; en forte qu'on pu1iTe fe foutenir 1nalgrŽ les EvŽnemens. C'ES'r dans une femblable Entreprife, que le GŽnŽral doit animer les Trouppcs par fa PrŽfence, aiant auprs de lui !'IngŽnieur en Chef, le Commandant de !'Artillerie, & le nfajor-GŽnŽral; afin quefes Ordres foient ŽxŽcutez. promtement , & que les Changemens, qu'on pouroit faire fi1r le champ au Projet de !'Attaque, ne caufent aucun Retardement ˆ !'ExŽcution. 'foutes les 'froupoes Žtant arrivŽes ˆ leurs Poftes, on les fuit marcher d'un pas vif, 'fans fiifpendre l'AŽion. Q!.1elque Perte qui arrive en marchant, il ne faut pas fe ralentir, mais remplir les Vuides, afin que !'Ennemi y trouve toujours une Op.rofition Žgale & opini‰tre, & que par la Force on furmonte les Obftacles les plus pŽrilleux & les plus grands. Comme le Nombre des AffiŽgŽs efl: trs inŽgáal ˆ celui des Aif1Žgeans, la Continuation des AŽt1ons toujours rŽpŽtŽes l'emporte ft1r le petit Nombre par le Tems, & par la Y aleur, lorfqu'elles font conduites par un GŽnŽral habile, qui connoit le Danger d'une Retraitte, dans la quelle la Perte feroit peut-tre plus grande, que dans les Efforts qn'ilfaudrait faire pour foutenir !'Attaque. Ap R E's plnfieurs Affauts rŽ•tŽrez, PEnnemi ne pourant plus rŽfif.ter fans fe perdre , fait battre la Chamade. Le GŽnŽral des Al?iŽgeans, fatisfa....:d.. tant d'AŽions yaleur..ufes, doit_ Žcout..r les P_i:op..iitions des Afi1eges, & , par Grandeur d Ame, faire fer, 1r la '\: iŽorre mme ˆ rŽcorupenfer la Valeur & le 1'1Žrite des ,Tajncus. Il me femble, que cette Maniere noble doit tre d'Uiˆge ˆ la Guerre, quoi que le C..ntraire fe foit pratiquŽ de n_otre ..ems. ..-es Capitulations rigoureu{e.., c?ntre des _Tro..ppes gui ont bien .fe..v1, pe;1vent devenir contraires a ceux gn1 les 1mpofent. On affo1bht par-la l'Ilonneur qu'il y a ˆ fe bien deffendre, _quand la FermetŽ & la RŽfiftancefont: fuivies du Traitement que doivent attendre ceux qui manquent de 1( l Va ¥ ¥ D E L' A T ..f A QU E Valeur & de Courage. Il y a bien_ des CLo:es qui furvienncnt dans !'Attaque d'une Place, aux quelles il faut remŽdier ft1r le champ & qu'on ne peut dŽ..ail_ler dans un Ecrit. Souvent, toutes les Difficttc!,, que l'on cro1ro1t rencontrer, fe furmontent fans beaucoup de Peine: & d'autres, qu'on n'avoit point prŽvžes, ..e peuvent fe lever que par de gra..ds Efforts. Les Ouvrages fe prennent autant de fois, que !'Ennemi les regagne. C'efi-lˆ, o la Valeur doit fe rŽ•tŽrer fans rel‰che: &, quelque Oppofition qu'on puifle trouver ilá faut abfolwnent la furmonter par la Force, afin d'™ter.ˆ l'Enn..mi le Tems de rŽparer fon Defordre, & celui d'augmenter des Forces ..ui pouroient rebuter vos Trouppe... JE ne me ft1is pas Žtendu fur l'Attaque particutiere des diffŽrens Ouvrages, qui petrvent fervir ˆ la Fortification des Places, comme les Tenailles, Ouvrages ˆ Corne, & Ouvrages couronnez. Ces grandes PiŽces font ordinairement placŽes, pour couvrir les Parties dŽfeŽueufes de la Place, & ont fouvent des Branches foibles & trs attaquables. Ainfi , lorfqu'on fait attaquer les autres de dehors, comme j'ai marquŽ, on fait ce qui convient pour l'Attaque de ceuxci; puifque l'Efintiel confifie ˆ fe rendre :tv1a”tre du Chen1in couvert par les mmes Regles qui ont ŽtŽ expliquŽes , lesquelles fe pratiquent plus facilement ˆ l'Žgard de ces fortes d'Ou\árages, qu'ˆl'Žgardde ceux qui font plus reflerez, & foutenus d'nn Feu plus procJ1a1n. L'O.R. n R r¥:, que l'on doit tenir pour les Travailleurs de la TranchŽe, fe regle fuivant la Demande que les In&"Žnieurs & les Officiers d'Artillerie en font ˆ !'Ordre. Ils fe rendent a la Q!.1eue de la Droite & de la Gauche, aux I-:Ieures marquŽes, & font conduits par les Officiers-J\1ajors des Trouppes aux ..fravaux. Il y a des Occafions, o l'on doit leur faire porter leurs Ar1nes, lorfqt1'1l s'agit de furprendre ou d.. forc..r quelque Ouvrage, ou de t_ravailler ..rs p_rs ?e 1';!:1ne,rni. A1nfi, 1ls font en Etat de fe fouten1r, & d'aider a faire reŸIfir l'Entreprife qu'on a f?rmŽe. Les J..gŽnieurs les placent enfuite pour le Logement..á & les en retirent pour_ les faire rel..ver, lorfqn'ils ont ren:iplt le Tems qu'on leur avo..t marquŽ. S'il y avoit dans une AŽt1on beaucoup de ces Travailleurs tuet. ou bleffŽs, je croi que, pour ne rien retarder au Travail, le GŽnŽral de la árranchŽe doit, autant que l'Aflaire eft preflante, & qu'il le peut fans Dana-er , dŽtacher des Trouppes de iˆ 'francliŽe le Nombre qu'on lui den1ande, pour remplacer les Travailleurs ft1r le champ. . ON DES PLACeES 79 óN fe fert auir1 des Trouppes de la TranchŽe pour tJ:a..ailler, lorf que l'Occažon fe prg'ente d'enlever un Pofte, dont on.. avo1t point prŽvž !'Attaque, & dans lequel on juge qu'il efi fort utile de fe lo ger. Il faut toujours que les Officiers-Majors , qui dŽtachent ces Travailleurs, a•ent une grande Attention, que le No1nhre qu'on leur demande ˆ !'Ordre foit complet, afin que ce -I'ravail fe tronve rempli dans toutes fes Parties, & qu'il n'y ait auun Retarde ment. A L'EGARD de !'Heure qu'on doit prendre pour relever la Tran chŽe , el!e fe regle fuivant la Force _des A_ir1ŽgŽs , ˆ des I-!eur..s toujours 1ncerta1nes, afin qu'ils ne ptuffent fixer aucune Entrepr1fcfur un Tems qu'ils ne connoi!fent pas. Quand la Garnifon n'e.fl: pas conGdŽrable, on fixe leur 1'.1arche avec moins de Rif que. Il efl toujours trs ˆ propos, de quelque 11aniere que la Chofe fe faffe , queles GŽnŽraux qui conduifent les Trouppes pour relever la'franchŽe, les fa.!lent marcher par les Bo•aux, Rideaux, & I{avins, & ne s'cxpofent pas, pour en diminuer le Chemin, en marchant ˆ dŽcouyert ; 1'1aniere dangereufe, qui a fait pŽrir bien des.Officiers & des Soldats; parce que ceux, gui font relevez, fui vent la mme Route au Retour, & s'expofent inutilement ˆ un Danger encore plus certain, l'Enne1ni a•ant eu plus de Tems ˆ prŽparer fes Batteries pour faire Feu fans rel‰che fur les Trouppes qui fe dŽcouYrent. 0:-i peut, lorfqu'on veut attaquer de vive Force un Ouvrage, faire en forte que ce foit dans le 1~ems qu'on relevera la TranchŽe , afin qu'elle foit plus nombreufe, & qu'on foit mie\l.X difpofŽ ˆ fuire rŽŸfii.r fon Projet. IL y a deux Manicres de faire le Service; l'une, par DŽtachemens;e& l'autre, par Brigades ou RŽgi mens. 11 faut convenir, que la derniere efl toujours la meilleure, & la plus certaine: puifque !'Emulation en eft le ..1obile ordinaire, au lieu, qu'avec les DŽtache1nens, les AŽlions font moins vives , moins intŽreffantes, & moins foutenues. On me dira que, par DŽtachernens, chacun contribue ˆ une Perte moins fenfible, quand elle e.fl: partagŽe; & qu'avec les Brigades, ou RŽgimens, ce font c<:sCorps en particulier qui fouffrent. Cela ef!: vrai: mais, outre qu'on peut rŽpondre, que chacun y vient ˆ fon árour, c'eft que les Corps, agiffant fŽparŽn1ent, font animez d'un mme Efprit, fui vent une D1fcipline qui lenr efi propre , & travaillent de concert ˆ foutenir la. RŽputation qii'ils fe :font acqnife, dŽta1l ,. j'ai JOi_nt 1c1 ces trois MŽ moires, en faveur de ceux qui n ont point-le Livre de Saint-Remi. ' PREá Chariots ˆ Canon PREMIER MEMOIRE D E MUNITIONS p O U R U N S I E G E.- Munitions 1nenŽes. Munitions confomnzŽes. Munitions rejlŽes. P I E C E S De33 . . IO -:: : IO de 24. . 36 ¥ ¥ ¥ . 0 á . . . 36 de 16. . . 4 . ¥¥ ¥0 . . . . 4de I 2 ¥ . 8 . . . .. 0 . . . . 8 de 8 . . 36 ¥. ¥¥ 0 . . . 36 de 4 . . 36 . . . . 0 . ¥ ¥ . . 36 ---¥ 130 0 130 A F F U T S De33 . . 1; . . . . 0 . . . . I; de 24. . ;o ¥.. ¥0 . . . . ;o de 26 . . 8 ¥.¥. I . . . . 7 de 12. . 12 ¥. ¥ ¥ I . . . . 1 I de 8 . 46 . . . . 3 á á áá 43 ¥ de 4 . . 46 . . . . ; ¥ 177 10 167 ¥ ¥ ¥ 12 ¥ ¥ ¥ 161 173 . 39 . . . I ¥. B 0 U L L E T S De3 3 . 1 :ooo . . . . 4840 . . . 7160 de 24 . ;oooo ¥¥ 27900 . . . 22100 de 16 . 6000 . á á 3I 8. . ¥ . 1 2818 de 12 . 4000 . . . 25'00 ¥ ¥ ¥ I S'OO de 8 . 274-33 . . 16233 ¥ . ¥ I 1200 de 4-. 1 ,soo ¥ . 3018 . ¥ ¥ 12782 11,233 Muni 36300 ¥ PREMIER MEMOIRE Munitions apportŽes. Munitions confannnŽes. Munitions rejlŽes. ARMES PIECES De 33 ¥ . 20 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 3 . 17 de 24 ¥ . 66 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ) . 6 I de 16 ¥¥ 8 ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ 8 de 12 ¥ . 14 ¥ ¥ ¥ ¥ 3 ¥ ¥ ¥ ¥ lI de 8 ¥ ¥ ¥ ¥ á 49 ¥ 21 ¥ ¥ ¥ ¥ 28 de 1á ¥ á 49 ¥ ¥ ¥ ¥ 17 ¥ ¥ ¥ ¥ ., 49 157 l\,f 0 De 18 Pouces 1 de 12 ¥ ¥ 24 de 8 ¥ ¥ 12 37 Pierriers ¥ 8 A De I 8 Pouces. 2 de 12 de fer. 28 de 8 de Bois. 14 Affuts de Bois. l 6J 1ˆ Pierriers R ¥ ¥ ¥ ¥ F ¥ ¥ ¥ ¥ T I ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ F u ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ E 0 0 0 0 0 T 0 0 0 0 R s s ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ I ¥ ¥ 24 ¥ ¥ 12 37-¥ ¥ 8 ¥ ¥ 2 ¥ ¥ 28 ¥ ¥ 14 ¥ ¥ 16 60 0 60 B 0 M B E s Afu - - ¥ n..is ¥ 106 ¥ ¥¥ ¥ ¥ ¥ 000 de 1 2 ¥ . 7500 ¥ ¥ . 45'80 ¥ ¥ . 2920 de 8 ¥ . 2000 . 1064 . 1936 Balles ˆ Feu 19;0 ¥ ¥ ¥ (;renades 40:00 . 35'0 ¥¥ 3900 P O lJ R U N S I E G E. ss Munitions appor_tŽes. .ilfunitions confo1nrnŽes. Munitions reflŽes. FUSƒES A BOMBES De 18 ¥¥ ¥¥ 300 ¥ ¥ 112 ¥ ¥ 188 de 12 ¥¥ 4685' ¥ ¥ 256.. 1388 de 8 ¥ I 11 2 ¥ ¥ 2500 15600 FufŽes ˆ Grenades 46100 ¥¥ 305'00 ¥ ¥ Petards de Fonte 2 ¥¥ 0 ¥ ¥ 2 Poudre ¥¥ 597800 ¥ ¥ 392200 Plomb Mche ¥ ¥ ¥ 166000 ¥ 51600 ¥ ¥ 114400 ¥¥ ¥ 161700 ¥¥ 43300 ¥ ¥ 118400 ¥ Hallebardes ¥ ¥ . . 7 ¥¥ 0 3;; 362 Armes ˆ l'Epreuye Spontons 50 50 38 38 ¥ ¥ ¥ 0 u Pics-Ho•aux ¥¥ 9222 Ho•aux ¥ 15225' Pics ˆ Roc ¥ ¥ ;50 Bd1es . . ¥¥ 20717 Pelles de Bois 1 > 7320 -ferrŽes }Iaches ¥ á, ¥ ¥ 6000 Serpes . . . ¥ 10000 Outils lt Mineurs ¥ zoo Outils ˆ Ouvriers . 32 Coffre d'Outils ˆMinuifier 1 Dn Chne ˆ Plate-}1vfadriers Forme ˆ Canon roo Pour Plates-1 Pieces de For1nes ˆ J de Bors I 06 Mortiers Leviers 350 P'. Canon, Coins delvf ire 1 20 -Couffinets 4c Pour Armes de PiŽcesl Han1pesJ 5' 5'0 T ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ I L S 443 ¥ 45' 25 ¥ 000 ¥ 5416 ¥ 000 ¥ 1;80 ¥ ;413 000 32 0 600 ¥ 106 ¥ 150 ¥ 20 21 ¥ ;02 L3 ¥ ¥ 8779 ¥ ¥ 10700 ¥ ¥ 550 ¥ ¥ 15301 ¥ ¥ 7320 ¥ 4420 ¥ 4á87. ) ¥ ¥ :=!OC> ¥ ¥ 00 l . ¥ ;oo ¥ ¥ 000 ¥ ¥ 200 ¥ ¥ 100 ¥ ¥ 20 ¥ ¥ 48 11/u ..6 P R E M I E R M E M O I R E Munitions apportŽes. Munitions conjommŽes. Munitions rejlŽes. ' Cl1evres complettes ¥ ¥ Triqueballes . . . . . Circks . . . . . . . árirebours.. . . . 9' 4 6 2 . . . . ¥ ¥ ¥ 0 0 0 0 ¥ . ¥ ¥ ¥ .._ 9 46 2 Sacs ˆ Terre . . ¥ . 30000 . 23000 . . 70000 Pierres ˆ Fufils, Barils Soufre . . Salpetre . . Vieiloing . . Cire blanche Cl1andelle de Suif. Flambeaux de 1 Cire jaune J Peaux de 11outons Pour Sauciffons 1. Autres Toilles J . . ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 03 . .5'01. ¥ . 5 100I. ¥ 52 600 . 300 5' ¥.¥ ; 325'I. . ¥.105' I5'0 . . S' I 147 . 116 2; . . 2; ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 3 45' 48 300 00 220 99 3r 00 Lanternes claires Tamis . 11efures ˆ Poudre De Fer pour Ar-1 Jtificiers . . . . . . . . Chaud1eres 2; 4 2 3 2 . . ¥ . . ¥ 9 0 0 0 . ¥ ¥ ¥ ᥠ¥ ¥ 16 423 2 Entonnoirs . . . . 3 Baguettes pourcharger lesFu{Žes120 Gamelles de Bois . . 14 Egrugeoirs . . . 4A1gu11les ˆ coudre . . 200 Fil . . . á.41.. Ficelle . . . . Iol. Vrilles . . ¥.24 Bottes de Cercles . . 6 Grils ˆ rougir Boulets . . 4 Tenailles de Fer . . 2 ¥ ¥ ¥ ¥ . ; . ¥. ¥ . . ¥. . . . . . . . . . . 0 33 8 3 1;8 3! 4 24 6 0 0 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ .. . 3 87 6 I 42 l¥ 00 00 4 2 -Cuillieres de Fer 0 ¥ ¥ Seaux de Bois 4 . . 4 ¥ ¥ 0 . . Tirefonds . . . . I 2 ¥ ¥ 12 ¥ ¥ 0 á.Crochets ˆ Bombes . ..36 . . 36 ¥ ¥ 0 Mu P O U R U N S I E G E. Munitions apportŽes. Munitions c;nfom1nŽes. .J1unitions reflŽes. 14 14 Demoifelles 0 .¥ Enfonoirs Etoupes 0 12 0 201. CORDAGE S. Cinquenelles Alonges. 0 ¥ ¥ 10 . 32 . . 0 32 Tables deChevre 0 . 166 Prolonges & Travers Commandes 194 Paires de Traits 330 Menus Cordages . 1081. . 145' Cordages de 1 40-BraffesJ á á 1 0 I Autres de fix Braffes 20 Haquets, avec leurs ” ;o 0 . . Pouterelles J Ancres . . 20 0 20 Batteˆux de Cuivre 0 8 8 . . 0 Capeftans Rames ¥ 8 I O 2 10 ¥ ¥ I Crocs 9 24 Maffes de Bois 0 Piquets . . 48 0 Quaiffons pour les ” Equipages des .. 6 6 . 0 50 40 . . 40 ¥ 0 Cuivre jauneForges complettesFer en barre 1325 1075 . Acier 0 50 ;o Limes , PaquetsCloux de Fer 4 0 1025 0 Rappes , PaquetsCaden,.ts 0 I 6 6 0 : . . Mu PREMIER lvfEMOIRE POUR UN SIEG.E. 88 J,funitions afJportŽes. Munitions confommŽes. Razieres de Charbon 6 ¥ 6 ¥ ¥ 0 ¥ 9 6 Charette3 ¥ ¥ ¥ I ;'9 6 Chariots couverts ¥ ¥ ¥ 0 Pinces deFer ¥ 6 ¥ ¥ 5' ¥ Fers de Villebrequins ¥ 24 ¥ ¥ :.4 ¥ 0 Curettes ¥ ¥ 36 ¥¥ 36 ¥ 0 f I N D U p R E l\f I E R. ME )i O I R E ¥ ¥ ¥ , ¥ SE _ :...____ _____________________ _________!_'- SECOND MEMOIRE D E M u N I T I 0 N s p 0 u R u N s IE G E. Munitions apportŽes. Munitions confanztnŽes. Munitions rej/;Jes. p I E C E s De33 ¥ ¥ ¥ 6 ¥¥ 0 ¥ ¥ ¥ 6 ¥ ¥ 66 ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ 66 de 24 ¥ de 16 ¥ 8 ¥ 0 ¥ ¥ 8 de 12 ¥ ¥ ¥ 16 ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ ¥ 16 de 8 ¥ ¥ 38 ¥ 0 ¥ 38 ¥ 0 48 14 ¥ de 4 ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ 14 - de 3 196 0 196 A F F u T s De33 ¥ ¥ 9 ¥ ¥ ¥ 2 ¥ ¥ ¥ 7 ¥ de 24 ¥ ¥ 74 ¥ ¥ 1; ¥ ¥ ¥ 59 de 16 ¥ ¥ ¥ . l 3 . ¥ ' 3 ¥ ¥ 10 de 12 ¥ ¥ ¥ 21 . ¥ . ¥ ¥ 4 ¥ ¥ ¥ 17 ;6 8 ¥ ¥ +3 de ¥ ¥ I ¥ ¥ ¥ 0 de 4 ¥ 56 ¥ ¥ 0 14 de 3 14 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ z30 25 20; AYant-T rains ¥ 213 Chariots ˆ Canon ;2 B 0 u ¥De 33 ;960¥ ¥ ¥de 24 5'5352¥ ¥ ¥de 16 ¥ 10460 de 12 12930¥ ¥de 8 ¥ 16337¥ ' ¥de 4 ¥ 6537¥ ¥ ¥de 3 ¥ 1400 ¥ ¥ L ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ L ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ . ¥ ¥ ¥ ¥ .. .., -4 E T 1893 33;40 45'00 6420 2335' 1813 25'8 ¥ ¥ s ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 191 48 4067 21812 ;960 6510 14002 4724 1142 108976 507;9 8217 M Mu SECOND MEMOIRE Munitions npportŽes. ./Jfunitions confoni111Žes. J,,funitions rejlŽes. ARi\1ES DES PIECES de 24 ¥ 9 . I . . 93 ¥ ,, -, . . ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ de 16 1 r ¥ 12 ¥ ¥ de 12 ¥. 33 7 ¥ ¥ ¥ 34 . ¥ ¥ 2; de s 74 78 á ¥ 40 ¥ 53 . I 4 ¥ á á 14 . ¥ ¥ ¥ M O R T I áE R S De 18 Pouces . 3 de 12 ¥ ¥ 32 . . . 3 32 ¥ ¥ ¥ 0 de 8 ¥¥ ¥ 24 . . . 0 ¥ 24 Pierriers . . ¥ ¥ .8 . . . 0 . ¥ 8 B011B ES De 18 Pouces . 600 . . . 334 =.66 de 12 . . 8466 1026 . de 8 . . 4000 2620 . áá . 13066 39[: Grenades ... 43zoo F U S ƒ E S A BO11 BEáS De r 8 Pouces . 1 21 3 áá á 345' á á 868 de 12 . . 10+65' . . . 8+07 . . ¥ 205 8 de 8 . . 5 50 r ¥¥ ¥ 1 +10 . . . 409 [ fufŽ:es it Grenades 50300 á á á 373SO á . . l 2950 A F F U T S de Fonte de 18 pouces 3 . . . 0 ¥ ¥ 383 de Fer de I z ¥ . 38 . . . 0 . . . de Bois de 8 . . 26 . . 0 ¥ ¥ ¥ A1futsˆPierriersdeBois 10 . ¥ ! ¥ ¥ ¥ 8 2 ¥ P O V R V N S I E G E. 91 Munitions apportŽes. Munitions co11fom1nŽes. .Afunitions reflŽes. Poudre ¥¥ ¥ 105'8400 ¥¥ Plomb ¥ ¥ ¥ 182200 ¥ 102472 Jvfchc ¥¥ 175'400s¥ 8845'0s 86950 Hallebardes 480 ¥¥ 240s¥ ¥ 240s Armes ˆ l'Epreu\áe 1. ¥ Armes avec44s¥ avec leurs Pots J ¥ 50 Potss 8 42 Cartouches ¥ 1712s¥ ¥ ¥ ¥ 0 U T I L S. Pics-Ho•aux ¥ 24070s¥ ¥ 2158s 8240s ¥ Ho•aux ¥¥ 10400s Pics ˆ Roc ¥¥ 1200s 369 ¥ ¥ 831 Pics ˆ Feuille de ë > 3070s 2119 Sauge J Pics ˆ árranche 800 ¥ ¥ 800s¥ ¥ 000 Bches ¥¥ 24672s¥ ¥ 10;0;s¥ . 14167 Pelles de Bois ë ¥ 2270s¥¥ 1230 ferrŽes J > ¥ ¥ I-Iaches ¥ ¥ 2877s¥ 3682 Serpes Outils ˆ 1'1incurs 11514 ¥ 5'973 ¥ 5 5 41 200 87 ¥ 1 13 Outils ˆ Ourriers 22I ¥ ¥ 0s¥ 221 ¥ Pour Canon, t.fadr. . . 1830 ¥ ¥ 1378s '," 100 ¥ 100s¥¥ 000s - Leviers 126s¥¥ 92 Coins de Mire 26 00s 0s ¥ ¥ ¥ Couff1nets 6 Ilampes ¥ 204s¥ ¥ 160 ¥ ¥ ¥ 2 ¥ 4 ¥ ,. Chevres complecces Triqueballes ¥¥ 2 ¥ ¥ 0 Cricks 8 ¥ ¥ 2 0s 8 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ' Tirebours ¥ ¥ ¥ M2 ' , - Pierres ˆ. Fufils ¥ ¥ SECOND MEMOIRE Munitions aj1portŽes. Munitions conjomniŽes. ¥ ¥ l 135'5'3 ¥ ¥ 8625'3 ¥ ¥ 27300 Soufre ¥¥ ¥ 7081. ¥ ¥ 558 ¥ 10000 ¥ 0000 ¥ . lOOoo Salpetre . ¥ 12361. TŽrŽbentine, Tonneau . ¥ 150 ¥ ¥ 1036 ¥ ¥ 200 Vieiloini Chandel e ¥ I ¥ ¥ 1001. ¥ ¥ ¥ l 1 28}. ¥ 1004 ¥ ¥ 124 Fla..be..ux de cire Jaune } ¥ ¥¥ I 26 ¥ ¥ ¥ ¥ 2001. ¥ 200 ¥¥ 000 12 ¥¥ l If Peaux de Mouton ¥ ¥ . ” Aunes Pour Saucillons J..de Toille } Lanternes claires ¥ ¥ Lanternes fourdes ¥ Tamis ¥¥ Mefilre ˆ Poudre ¥ ¥ Chaudiere de Fer ¥ Entonnoirs ¥¥ Maillets de Bois ¥ ¥ Baguettes ˆ Grenades ¥ .Autres Baguettes de ” J> ¥ Fer ˆ Bombes Gamelles de Bois Egrugeoirs Aiguilles ˆ coudre ¥ Fil ¥ ¥ ¥ F1celle Vrilles ¥ ¥ ¥ Paffe-Boullets deCuivre ¥ Degorgeoirs ¥ ¥ J\1ouffles de Bois 1 avec Poulies J" ¥ ¥ Harnois de Limon ¥ ¥ Bottes de Cercle ¥ ¥ Grils ˆ rougir Boulets Tenailles de Fer ¥ Caiffes ˆ Boulets ¥ ¥ Cuillieres de Fer ¥¥ 170 ¥ ¥ 9; ¥ 75' 73 ¥ ¥ 73 ¥ 00 19 23 4 38 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 4 7 I 0 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 25' 16 3 38 2 2 10 41 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ I 2 0 26 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ I 0 10 1; 5' 8 ¥ ¥ 12 ¥ ¥ 46 4 8 142 I !l. 61. 12 ...,> 20 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ I ¥ 2 142 ¥ l ;!. 41.. ¥9 0 ¥ 0 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 36 000 00 2 3 .. :o 26 ¥ .¥ 2 ¥ 24 100 ;6 ¥ 7 'i 24 29 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 10 ;6 0 0 4 5 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 90 00 7 'i 20 24 A1u POUR UN S I E G E. 93 Munitions apportŽes. Munitions confonzmŽes. .J1unitions reflŽes. - Chapiteaux 11etail ¥ ¥ ¥ 2 ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ C 0 R D A G E S ¥ ¥ Cinquenelles ¥ ¥ Alofes II ¥ ¥ I ¥ ¥ IO ¥ ¥ ¥ 39 ¥ II ¥ ¥ 0 ¥ ¥ 3 ¥ ¥ 4-02 ¥ ¥ 233 Cab de Chevre ¥ 3 700 700 ¥¥ 000 Prolonges & Travers Commandes ¥ ¥ Paires de Traits ¥ ;30. ¥¥ 366 ¥ 16+.. FaCuets de menus l,. ¥ ¥ 13 ¥¥ 13 ¥¥ 00 ordages J A Plattes-Formes } Pouterelles 129 ¥ ¥ 129 ¥ ¥ 00 , -y Avec795 Poutrelles} Batteaux de Cuivre l 10 ¥ 000 ¥ ¥ I 10 Haquets ¥¥ ¥ 118 ¥ 000 Ancres II 8 ¥ l ¥ 32 8 ¥ ¥ Capefi.ans ¥ ¥ ¥ Tamis Il ¥ 00 ¥ 11 ¥ ¥ ¥ ¥ 21 ¥ ¥ 17 ¥ ¥ 4 Crocs ¥ ¥ 60 ) 7 3 Outils ˆ Chaudronniers Fourches de Fer ¥ ¥ 23 ¥ . . 15 ¥ ¥ 8 ¥ 40 ¥ 40 ¥ ¥ 0 Ma[es de Bois . ¥ ¥ 20 ¥¥ 20 ¥¥ OQ '5 7 ¥ 57 00 Piquets Cai[ons, avec les Equi-1, J 4 4 ¥ ¥ ¥ 00 ¥ ¥ pages des Pontons Soudure ¥ ¥ " r;ol. 15 ¥ ¥ ¥ ¥ 101á Cuivre ¥ , 18 ¥ . ¥ ¥ ' pou.x de Cuivre ¥ ¥ ¥ 10 ¥ ¥ Q‚) Forges complettes ¥ .. 8 ¥ ' 0 ¥¥ 8 Fer en Barre ¥ ¥ ¥ 20001. ' ¥, 14.90 510 ¥ Vieux Fer ¥ ¥ 5881-¥ ' 000 ¥ 588 Acier 45 ¥ ¥ 26 ¥ ¥ ¥ ¥ Six Pa uets de Limes 30 00 00 ¥ a Cloux e Fer R.u.ieres de Charbon ¥ ¥ ¥ ?80 ¥ ..z9 ¥ 22 ' ¥ zz ' ¥ ¥ i1 3 Mu.. 94 SECOND 1\1 E M O I R E. 1'1unitions apportŽe. .llfunitions conjommŽes. Cai!fons ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ S' I ¥¥ ¥ 4 Charettes ¥ 2,8 ¥ ¥ 22 ¥ ¥ 236 Chariots con.verts ¥ ¥ 12 00 ¥ .Eff1yux de Fer ¥ ¥ ¥ 12 ¥ ¥ 12 S' 7 ¥ Paires de Roues ” de Charettes J 7. 3. ¥ Echelles de Bois ¥ 12 ¥ ¥ 00 ¥¥ Planches de Sapin ¥ 1174-¥ ¥ 137 ¥ 12 ¥ 1037 FIN DU SECOND ME1tiOIR,E. tT R O J.- TROISIEME MEMOIRE D E MU NITIONS P O U: R U N S I E G E. .Munitions nzenŽes. Munitions confo111111Žes. Jlf unitions rejlŽe s . P I E C E S De33 ¥ ¥ 4 ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ ¥ 7 de 24 ¥¥ 53 ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ ,3 ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ ¥ 22 de 12 ¥ ¥ 22 de 8 ¥¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ¥¥ ¥ ¥ 34 34 ¥ 36 ¥ ¥ ¥ o. ¥ ¥ ¥ ¥ 36 .de 4 ¥ ¥ - 0 149 149 A I; F u T s ,. De33 ¥ ¥ 6 ¥ ¥ ¥ ¥ -¥ ¥ 4 de 24 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 7 ¥ ¥ . ¥:;2 á 59 de 12 ¥ ¥ 2'7 ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ . 27 de 8 ¥ . 41 ¥ ¥ ¥ I ¥ ¥ ¥ . fO de ¥ . 42 ¥ ¥ ¥ ¥ 0 ¥¥ . 42 4 10 165 I 7') ¥ 203 ¥ ¥ ¥ I ¥ ¥ ¥ 202 ¥ ¥ ¥ 0 ¥ . ¥¥ . 35 3f B 0 u L L E T s ,692 ¥ ¥ ¥ 388, ¥ ¥ ¥ 1807 De33 ¥ I 1280 5'7469 ¥¥ 45189 ¥ de 24 á 8440 ¥¥ 5820 de 12 . 14260 &300 ¥ ¥ ¥ 6200 de 8 1000 ¥ 5000 6000 de 4 ¥ 969:.r Ž6814 3oro7 lvli1ni ¥ TROISIEME MEMOIRE . ¥ Munitions apportŽes. A1unitions onfommŽes. Munitions rejlŽes. AR MES DES PIECES , De 33 . . 9 ¥ ¥ ¥ I ¥ 8 de 24 . 74 ¥ ¥ ¥ 3 ¥ ¥ 71 de 12 ¥¥ 35 ¥ ¥ ¥ 2 ¥ ¥ 33 de 8 . . ,;r ¥ ¥ ¥ II ¥ ¥ 4D de 4 á á 62 ¥ ¥ ¥ Il ¥ 51 231 .28 .203 MORTIE RS 3 . , 3 De 18 Pouces ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ de 12 ¥ ¥ 30 ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ 30 de 8 . ¥ 24 ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ 2+ ,7 0 57 Pierriers ¥ 4 ¥ . ¥ 0 ¥ ¥ + AFFUTS De .8 Pouces 3 ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ 3 de 12 ¥ ¥ 37 ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ 37 de 8 ¥ ¥ 26 ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ 26 66 0 66 BOMBES De1S ¥ ¥ 797 208 de 12 ¥ ¥ 9000 ¥ ¥ ¥ 8000 ¥ ¥ IOOQ de 8 ¥ ¥ 7122 ¥ ¥ ¥ 2800 ¥ ¥ 4322 16919 11384 55'30 Grenades ¥ 19800 ¥ ¥ ¥ 6000 ¥ ¥ 13800 FUSE'ES A BOMBES De 18 ¥ 1660 ¥ ¥ ¥ 5'14 ¥ ¥ 1146 de 12 ¥ ¥ 13282 ¥ ¥ ¥ 11000 ¥ ¥ .2282 de 8 ¥¥ 7122 ¥ ¥ ¥ 2800 ¥ ¥ 4322 FnfŽes ˆ 1 ¥ ¥ 19800 ¥ ¥ ¥ 6000 ¥ ¥ 13800 Grenades) Poudre ¥ '- . . . . ¥ ' " POUR UN SIE G E. 9'7 ,, Munitions apportŽes. .iJIIunitions confamn1Žes. Munitiens reflŽes. Poudre ¥ 9ooo™o 600000 ¥¥ 300000 ' Plomb ¥ 160000 80000 80000 ¥ ¥ Mche ¥ ¥ 70000 ¥¥ 60000 ¥¥ 10000 Hallebardes ¥ 100 ¥¥ 9 91 11, Armes ˆ l'Epreuve ¥ ¥ ¥ 0 ¥ ¥ 10 ,, 1, 1, ,, ,, 0 u T I L S. ¥ Pics-Ho•aux ¥ ¥ 19000 ¥¥ ;ooo ¥ ¥ ¥ 14000 Ho•aux ¥ ¥ ¥¥ 100 ¥ 415' Pics ˆ Roc ¥ . ¥ ¥ 100 ¥ 0 ¥ 100 ¥ Bches ¥ ¥ ¥ 20546 13546 7000 ¥¥ Pelles de Bois 1> .. ¥ ¥ ferrŽes 467 Haches ¥ ¥ 1000 ¥ ¥ I5'00 Serpes Outils ˆ Mineurs ¥ 95'00 6900 ¥ ¥ . ¥ ¥ 318 ¥ Outils ˆ Ouvriers ¥ 30 ¥ 000 ¥ ¥ ¥ ˆ Canon, Madriers ˆ :tvfortier, Pieces del,. ¥ 2759 ¥ 1894 Leviers ¥ 30 ¥ ¥ 262 ¥¥ 90 ¥ 460 ¥¥ 00 262 ¥ ¥ Coins de Mire ¥ Hampes 20 ¥ ¥ ¥ Chevres complettes Triqueballes ¥ 4 ¥ ¥ 00 ¥ 4 Cricks ¥¥ ¥ ; ¥¥ 00 ¥ 5' ¥ 10 00 IO ,;oooo Sacs ˆ Terre ¥ ¥ 84000 ¥¥ I 1 Pierres ˆ Fufil ¥ 50000 000 Salpetre :soufre 83 ¥ ¥ á 4561. ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 24-l .. ¥ 1+ ¥¥ Terebentine ¥ Vieiloing ¥ ' Cire blanche ¥ 30 ¥ ¥ 10 ¥ 00 ¥ Chandelle ¥ ¥ 2701. ¥ 270 000 N ' ' ' 98 TROISIE11E MEMOIRE Munitions apportŽes. /11unitions confoninzŽes. ¥ 106 ¥ ¥ 26 ¥ 80 Cire jaune Peaux de Mouton ¥ , 78 ¥ ¥ 72 ¥ ¥ 6 Pour Sau-” Aunes \ ¥ 20 ¥ ¥ citrons J deToilleJ 2 0 ¥ 00 Lanternes cl-aires ¥ ¥ 32 ¥ ¥ 26 ¥ ¥ 6 ¥ Tamis ¥ ¥ ' 'i ¥ 00 Jvfefures ˆ Poudre ¥ ¥ Chaudieres de Fer ¥ ¥ ¥ 00 ¥ 40 2 ¥ 0 ¥ ¥ 2 6 Entonnoirs ¥ ¥ ¥ ,, ¥ ¥ 4 Baguettes P'á Fu-” ¥ 6I fees ˆ Bombes J> ¥ 6r ¥ 00 ¥ Gamelles de Bois Aiguilles ˆ coudre Fil . . Ficelle ¥ Palfe-Boullet:i de ” Cuivre J ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 9 100 II. 61. 3 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 00 100 Il. 6 0 . ¥ . ¥ ¥ ¥ ¥ 9 000 0 0 3 ¥ C 0 R D A G E S. Cinquenelles ¥ AlognesCables de Chevre ¥ Prolonges & Travers Commandes Paires de Traits Batteaux de Cuivre Haquets ¥ ¥ Ancres ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ I I 476 345' 5'29 ¥ 726 ¥ 66 22 20 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ 6 36 I 293529 3 96 00 00 00 ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ; II S' ,z 000 330 66 22 20 Capefians Crocs ¥¥ ¥ 8 ¥ ¥ 0 ¥¥ 8 ¥ ¥ 36 ¥ Fourches de Fer 401. ¥ ¥ 33 ¥ ¥ 17 .. Cuivre jaune Cloux de Cuivre ¥ ¥ 1 ;' L ¥ ¥ ¥ 10 S' ... ¥ 6 Forges complettes Fer en barre ¥ 6 ¥ ¥ 0 ¥ ¥ ¥ 41,ol. zsol. ¥¥ 4-I ;'O ¥ ¥ 0000 ,rieux Fer ¥¥ ,, . ¥ ;ol. . ¥ 1200 Mu.. POUR UN SIEGE. 99 Munitions apportŽes. Munitions confom1nŽes. Munitions rejlŽes. Acier ¥ ¥ ¥ 21 ¥ ¥ 21 ¥ ¥ 00 Paquets de Limes ¥ ¥ ; ¥ ¥ 0 ¥ ; Cloux de Fer ¥ ¥ 899 ¥ ¥á 669 ¥¥ ¥ Quaiffons ¥ ¥ ¥ 6 ¥ ¥ 0 ¥ .. Charettes ¥ ¥ ¥ 173 ¥ ¥á 000 ' I73Chariots couverts ¥ 6 ¥ ¥ 0 ¥ ¥ 6 FIN DU TR.OISIE?i!E ET DERNIER-1'{E?,fOIR.E, N 1Z ¥ , ¥ - ' ' ¥ . ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ! ' ¥ ¥ ¥ .. -..-f¥ ¥ '' ¥ "" ¥ Q._2 ' a ¥ ?". 12 .. ' , #! ¥ ¥ ¥ .. . . ¥ 1a=- ¥ ¥¥ c¥ < ... . , ..... .. ..::.. ,á..'Il. á.á 1 1 ¥ 11 1 1 1 1 ¥ -..,.- 1 ¥ r 1 1 1 1 ¥ ' ¥ 1